***
Soma ne croise que quelques tydales dans sa petite escapade. Et apparemment aucune symbiosés. Est-ce dut à l’heure tardive ou simplement à la chance ? Le Valen ne se pose pas tellement de questions, ce qu’il veut c’est atteindre la maison sans faire le moindre bruit.
Ce n’est qu’au bout d’un long moment qu’il la trouve enfin. Sa mémoire n’était pas aussi clair qu’il ne le pensait et il aurait vu la demeure plus à l’ouest mais qu’importe, c’était celle là plus aucun doute.
Le temps avait eu de l’emprise sur le bâtiment. Beaucoup plus terne mais aussi beaucoup moins grand, cette dernière information devait se déformer avec la taille que faisait le tydale par rapport à l’époque. Calmement d’abord, Soma avance jusqu'à la poignée de la porte. Sa main l’étreint, doucement, et une vague de doute et de peur le submerge. Son visage se ferme soudain et une larme roule même jusqu’au coin de sa bouche. Il appréhendait bien trop ce qu’il allait trouver.
Mais décidé, il tente d’entrer sans même taper. La porte résiste alors verrouillée. Soma baisse les yeux déçu, cela veut dire qu’elle n’est pas là. Encore aujourd’hui il ne la verrait pas. Le tydale se lève alors sur la pointe des pieds et cherche à tâtons avec sa main par-dessus la rainure du cadran de bois. Il esquisse un triste sourire en attrapant la clef. Lanoa l’avait toujours laissée là au cas où il reviendrait. Elle s’attendait donc a ce qu’il revienne...
Sans attendre davantage le mage tourne la clef dans la serrure et pénètre dans le hall d’entrée.
…
Un lourd silence règne. Les souvenirs de Soma lui reviennent vite, aussi clairs que de l’eau. Il passe sa main sur le meuble de l’entrée, l’air triste. En frottant ses mains il remarque que la poussière n’a pas été faite depuis longtemps. Combien de temps cela fait-il que personne n’est venu ? 2 ans comme le lui a annoncé Nemès ?
Sa respiration s’accélère et il tousse plusieurs fois du sang sans réussir à s’en retenir. Le cœur battant à rompre dans sa poitrine il avance vers la chambre de Lanoa.
La porte grince alors qu’il la pousse et il reste devant la pièce quelque instant avant de fouler le sol de la chambre pour la première fois depuis une vingtaine d’année. Le lieu est sombre, toujours poussiéreux, il n’y a rien ici. Mais Soma veut vérifier quelque chose. Il se retourne et traverse à nouveau le hall pour atteindre la salle tout au fond du couloir. C’est encore une chambre, sa chambre. Enfin c’était…
Il entre à nouveau et il est stupéfait de la trouver inchangée, conforme au souvenir qu’il en avait. Cet endroit à été préservé. Les larmes montent aux yeux du mage qui s’approche non pas du lit mais du petit bureau qu’il pousse contre le mur afin de pouvoir atteindre en dessous, une plaque de pierre.
Il fait levier avec sa baguette et libère la dalle qu’il pose à coté de lui. C’était leur cachette, l’endroit ou ils entreposaient leurs trésors, ce qu’ils avaient de plus précieux en réalité. Ses mains attrapent un objet qui ressemble à un livre.
Soma le regarde stupéfait un instant. Sur la couverture est attaché un petit sac de la taille de sa paume. Intrigué le Valen se lève et pose le tout sur le bureau. Délicatement il hôte le petit sac et ouvre le grimoire.
A la lueur blanche de Kvetha qui traverse les vieux rideaux, le tydale distingue quelques mots :
***