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Quartier résidentiel

Une triste vérité

"Simple" visite nocturne.
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Sujet lancé par Soma Valen
Le 24-01-1511 à 17h18
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Posté par Kyra Valen,
Le 24-03-1512 à 01h49
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Soma Valen

Le Luang 24 Jangur 1511 à 17h18

 
***
Il avait prit sa décision. D’une manière ou d’une autre, il devait savoir, il devait en être sur. Cela faisait maintenant quelques temps qu’il observait les tydales sur les remparts, leurs déplacements, leurs fréquences d’apparitions et leurs nombres.

En pleine nuit il avait contourné les murailles le plus silencieusement possible pour lui. Entouré d’un des sorts d’invisibilité le plus puissant qu’il connaisse, Soma avait atteint la muraille qu’il avait établi comme la plus sure de son point de vue. Le vent ne l’aidait vraiment pas dans sa tâche et l’empêchait d’entendre quoique ce soit. Il aurait pu remettre cette tâche à demain mais la blonde avec son couteau commençait à se douter de quelque chose. Capuche sur la tête et gant sur les mains, le Valen commença l’ascension du mur. L’invisibilité était utile pour passer inaperçu, mais quelle difficultés pour savoir ou son ses propres membres…

Heureusement le sort d’Evolution faisait des merveilles sur son corps et le tydale finit par atteindre le sommet en quelques minutes. A peine ses pieds frôlèrent les dalles de pierre qu’il s’aplatit sur le sol. Certes il était invisible, mais en aucun cas il ne voulait croiser la route d’une fille du déclin symbiosé ou non.

Il remonta alors au nord de quelques mètres puis se décida à descendre.
A l’époque, jamais il n’aurait envisagé revenir un jour dans la ville de son enfance en temps qu’intrus. Il lui avait fait une promesse avant de partir. Imaginer ne pas la revoir une dernière fois pour la sauver lui était insupportable.

Les ruelles de Kryg, celle qu’il voyait de la maison de sa mère d’adoption avant qu’elle ne l’envoi au Harem, il les reconnaissait… donc ce n’était plus loin. Des frissons lui parcoururent l’échine, il éprouvait une telle nostalgie des anciennes années passé avec Lanoa qu’il aurait donné cher pour les retrouver.

Enfin de retour à ses pensées, plaqué contre le mur par pur réflexe, il se décida à avancer. Le mage n’en avait que pour quelques heures et avec un peu de chance personne ne le remarquerait.
***



"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."


 
Soma Valen

Le Luang 24 Jangur 1511 à 17h21

 
***
Soma ne croise que quelques tydales dans sa petite escapade. Et apparemment aucune symbiosés. Est-ce dut à l’heure tardive ou simplement à la chance ? Le Valen ne se pose pas tellement de questions, ce qu’il veut c’est atteindre la maison sans faire le moindre bruit.
Ce n’est qu’au bout d’un long moment qu’il la trouve enfin. Sa mémoire n’était pas aussi clair qu’il ne le pensait et il aurait vu la demeure plus à l’ouest mais qu’importe, c’était celle là plus aucun doute.



Le temps avait eu de l’emprise sur le bâtiment. Beaucoup plus terne mais aussi beaucoup moins grand, cette dernière information devait se déformer avec la taille que faisait le tydale par rapport à l’époque. Calmement d’abord, Soma avance jusqu'à la poignée de la porte. Sa main l’étreint, doucement, et une vague de doute et de peur le submerge. Son visage se ferme soudain et une larme roule même jusqu’au coin de sa bouche. Il appréhendait bien trop ce qu’il allait trouver.

Mais décidé, il tente d’entrer sans même taper. La porte résiste alors verrouillée. Soma baisse les yeux déçu, cela veut dire qu’elle n’est pas là. Encore aujourd’hui il ne la verrait pas. Le tydale se lève alors sur la pointe des pieds et cherche à tâtons avec sa main par-dessus la rainure du cadran de bois. Il esquisse un triste sourire en attrapant la clef. Lanoa l’avait toujours laissée là au cas où il reviendrait. Elle s’attendait donc a ce qu’il revienne...

Sans attendre davantage le mage tourne la clef dans la serrure et pénètre dans le hall d’entrée.



Un lourd silence règne. Les souvenirs de Soma lui reviennent vite, aussi clairs que de l’eau. Il passe sa main sur le meuble de l’entrée, l’air triste. En frottant ses mains il remarque que la poussière n’a pas été faite depuis longtemps. Combien de temps cela fait-il que personne n’est venu ? 2 ans comme le lui a annoncé Nemès ?

Sa respiration s’accélère et il tousse plusieurs fois du sang sans réussir à s’en retenir. Le cœur battant à rompre dans sa poitrine il avance vers la chambre de Lanoa.

La porte grince alors qu’il la pousse et il reste devant la pièce quelque instant avant de fouler le sol de la chambre pour la première fois depuis une vingtaine d’année. Le lieu est sombre, toujours poussiéreux, il n’y a rien ici. Mais Soma veut vérifier quelque chose. Il se retourne et traverse à nouveau le hall pour atteindre la salle tout au fond du couloir. C’est encore une chambre, sa chambre. Enfin c’était…

Il entre à nouveau et il est stupéfait de la trouver inchangée, conforme au souvenir qu’il en avait. Cet endroit à été préservé. Les larmes montent aux yeux du mage qui s’approche non pas du lit mais du petit bureau qu’il pousse contre le mur afin de pouvoir atteindre en dessous, une plaque de pierre.
Il fait levier avec sa baguette et libère la dalle qu’il pose à coté de lui. C’était leur cachette, l’endroit ou ils entreposaient leurs trésors, ce qu’ils avaient de plus précieux en réalité. Ses mains attrapent un objet qui ressemble à un livre.



Soma le regarde stupéfait un instant. Sur la couverture est attaché un petit sac de la taille de sa paume. Intrigué le Valen se lève et pose le tout sur le bureau. Délicatement il hôte le petit sac et ouvre le grimoire.

A la lueur blanche de Kvetha qui traverse les vieux rideaux, le tydale distingue quelques mots :
***


« Mémoire de Lanoa Valen. »





"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."


 
Soma Valen

Le Luang 24 Jangur 1511 à 17h37

 
***
Les minutes passent, le tydale caresse la couverture de l’ouvrage. C’est peut être tout ce qui reste d’elle…



Le Valen tourne quelques pages. Le récit commence peu après leur séparation. Lanoa à 12 ans et raconte sa vie de tout les jours ainsi que le vide que Soma a laissé.

Il tourne rapidement les feuilles. Lanoa est maintenant âgée d’une vingtaine d’année, elle est postée aux portes de la ville et est chargée de sa protection. Soma arrive rapidement aux lignes ou elles parlent de lui pour la dernière fois… leur dernière rencontre.
***


« … Il est arrivé complètement paniqué vers la grande porte coté extérieur. J’ai d’abord cru à un intrus, un mâle d’une autre ville. Mais ces cheveux blancs, ce ne pouvait être que Soma. Je ne l’ai pas reconnu tout de suite, il avait changé. Mais je n’ai pas pris le temps de voir comme il était devenu beau, il était dehors, il allait se faire tuer.

Je me suis énervée sans même lui laisser le temps de s’exprimer, je l’ai menacé d’appeler les autres gardes. Il avait peur mais c’était pour son bien. C’est alors qu’il m’a dit qu’il comptait partir pour trouver un remède à ma maladie. Au départ j’ai cru qu’il avait perdu l’esprit. Je n’aurais jamais voulu qu’il risque sa vie pour la mienne. J’étais malade et j’avais accepté mon destin. Je verrais ce que me réserve le tableau.

Mais il a insisté en parlant de magie et il m’a même demandé de venir avec lui. J’ai catégoriquement refusé et je l’ai menacée de nouveau sans même l’écouter. Il était dehors il allait se faire tuer cet idiot. Les larmes dans ses yeux m’ont bouleversé et quand il m’a annoncé qu’il était lui aussi malade j’ai cru perdre pieds. Non pas lui aussi ? Me suis-je dis. Je n’aurais jamais imaginée une telle chose. J’ai rapidement réfléchis tout à changé dans ma tête. Il était désormais hors de question qu’il retourne au sein de la ruche.

J’ai su à son regard qu’il ne partirait pas sans moi, il est tellement têtu, tellement… Je crois que je l’ai menacée de nouveau, cette fois pour lui ordonner de disparaître de ne plus jamais revenir. Je voulais qu’il parte en ne pensant qu’à lui, qu’il travail sur sa maladie et qu’il trouve un moyen de se guérir. Je lui ai dis des choses affreuses et j’ai finalement appelée Maria posté plus loin sachant qu’elle ne m’entendrait pas. Je crois que je n’ai jamais vu Soma aussi apeuré, je m’en veux tellement de lui avoir fait subir ca.

Puis il a commencé à reculer de quelque pas. Je crois qu’il a commencé à sangloter puis il m’a dit qu’il me sauverait, qu’il allait chercher un moyen de me sauver et qu’il allait revenir. Et la il m’en a fait la promesse. Quel idiot, c’est tout ce que je ne voulais pas. Je n’ai pas pu le crier d’avantage c’était au dessus de mes forces. J’ai sentis mon reproche s’engouffrer dans ma gorge, puis il est parti.

Mais malheureusement je sais qu’il reviendra, il est trop têtu. Même si je ne lui ai pas dis j’espère au fond de moi qu’il reviendra. »


Rydia dit :
Soma…


***
Les mains du tydale se crispent sur le livre et des larmes coulent sur celui-ci. Il n’en n’avait jamais eu la confirmation mais la vérité était là. Elle ne l’avait jamais vraiment détesté. Il tourne ensuite rapidement les pages. Il voulait connaître la fin, savoir ou elle était en ce moment.

Dernière page du livre : il s’agit d’une note rédigé pour quelqu’un. Sans même la lire il remonte un peu avant pour en découvrir le destinataire… C’est lui !

Il s’en doutait mais le voir écrit lui ajoutait du baume au cœur. Sa dernière note de ses mémoires aura été pour lui.
***


« Ces mots sont pour toi Soma.

Nous sommes en 1482 et j’ai 26 ans. Je sais qu’il me reste peu de temps, je le sens. Trois ou quatre années tout au plus. Je perds parfois la tête, j’ai des absences, des tremblements et toute sorte de symptômes. Je sais que tu à rejoins la Confrèrie des Six et que tu es désormais symbiosé, c’est la meilleur chose qui puisse t’arriver. Ceux qui s’allie avec les mous on plus de difficulté à mourir. J’ai bon espoir pour toi, ton mou te maintiendra en vie, cette information m’a fait le plus grand bien.
J’écris ces quelques mots à la veille de mon départ pour Utrynia. J’ai été mutée, ce n’est pas une si mauvaise chose mais ca va me changer.

J’ai décidé de laisser le grimoire dans notre ancienne cachette comme tu as pu le voir. Je sais que si tu viens à revenir c’est là-bas que tu iras fouiller. Je le laisse là car je ne sais pas aujourd’hui combien de temps je vais rester à Utrynia. Au moins tu sauras ou me trouver.

Si tu es de retour c’est que tu as sans doute trouvé un moyen de détruire cette foutu maladie. Je ne sais pas quand est-ce que tu liras ces notes mais si c’est trop tard pour moi… je ne veux pas que tu t’en veuilles. J’ai acceptée mon destin depuis longtemps déjà. Le tableau en aura voulu ainsi.

Tu trouveras beaucoup d’information dans ce grimoire sur nos liens de parenté. Ça ne change rien Je te considère comme mon frère, c’est ce que tu es. Je vais partir demain mais j’ai un service à te demander. C’est principalement la raison pour laquelle je ne suis pas partie avec toi il y a 6 ans. Comme toutes les filles du déclin je suis mère Soma, je l’étais déjà lors de notre dernière rencontre. Elle s’appelle Katrina et elle est très belle. Kat te ressemble beaucoup, tu sauras pourquoi quand tu la verra.

Oui tu l’as compris elle n’a que 6 ans mais c’est inévitable, elle va l’éveiller aussi. Si tu ne peux le faire pour moi je t’en pris fais le pour elle. Je sais que tu le peux. Vous êtes les deux êtres les plus chères pour moi.

Elle restera sous la coupe de la ruche jusqu’à devenir fille.

S’il n’est pas trop tard viens me retrouver. Dans le cas contraire sache que je m’en suis toujours voulu de t’avoir chassée comme je l’ai fait. Tu es mon frère, je t’aime plus que tout et ta protection était ma seule priorité.

T’as symbiose me comble de bonheur.

Soit toujours fort Soma, qu’importent les épreuves que le tableau te réserve.

Ta sœur, Lanoa.

PS : J’ai laissé ma bague avec le livre, tu sais la bague que nous avions enfant et qui appartenait à nos parents. J’ai découvert quelques archives de la famille la concernant. Apparemment et tu dois le savoir il y aurait une cavité derrière ta précieuse boîte à musique. L’objet que je t’ai laissé permettrait d’ouvrir un compartiment caché. Aucune idée sur son contenu par contre. »


***
Soma baisse la tête, Nemès avait raison. Elle avait raison, Lanoa avait périt face au Tark’nal. Ses larmes n’avaient cessée de couler pendant la lecture. Lui, si froid et calme d’habitude, la coquille avait été complètement détruite.
***


Elle est morte… S’étrangle t-il.

Je… je n’ai même pas tenu ma promesse…

***
Petit à petit sa respiration s’accélère et une douleur lui transperce le cœur. Il appuie dessus avec ses mains mais tombe sur le sol, ne parvenant plus à respirer.
***

Rydia dit :
Tu fais une crise d’hyper ventilation, respire Soma !


*** Il sombre alors dans l’inconscience. ***



"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."


 
Soma Valen

Le Matal 25 Jangur 1511 à 05h38

 
***
Le tydale revient à lui quelques heures plus tard. Allongé sur le sol, il se redresse difficilement et se demande ce qu’il vient de lui arriver. Un court moment de paix, la réalité revient vite aux devant de son esprit.

Il sanglote silencieusement adossé à son ancien et petit lit. Il reste ainsi à pleurer celle qu’il a perdue pendant de longues minutes. Rydia elle, est restée non loin. Elle ne pouvait absolument rien faire pendant sa perte de connaissance qui aurait pu elle contacter ? La petite boule jette des regards furtifs au dehors.
***

Rydia dit :

On ne doit pas s’attarder cette ville me file la chair de poule.


*** Soma reste le regard vide, le grimoire entre ses mains. ***


Rydia dit :
Aller remue toi. Il y a encore la petite Katrina, tu dois pouvoir faire quelque chose.


Oui… murmure t-il en reniflant bruyamment.

***
Il se lève lentement, met la bague dans sa poche et le livre dans son sac. Le mage s’essuie ensuite ses yeux rougis par la tristesse et quitte la chambre. Ce n’est pas la dernière fois qu’il mettra les pieds ici.

Ses derniers vœux, il fera tout pour les honorer.

Sortant de la maison ou il avait passé son enfance, Soma file à nouveau vers les remparts. Désormais il a un peu plus de temps pour l’enfant mais ne compte pas se tourner les pouces. Plus question de se servir de Rydia pour sauver la vie de la petite. Le temps lui permettra de mettre au point un nouveau remède, oui. Et si rien n’aboutit, il restera toujours cette ultime solution.

Quittant Kryg aussi silencieusement qu’il l’avait regagnée, Soma file vers les montagnes. Sans même un regard en arrière il laisse Kryg, pour mieux la regagner à nouveau.
***



"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."


 
Kyra Valen

Le Vayang 23 Marigar 1512 à 13h28

 
***
De long mois plus tard, même endroit, devant la même maison, une tydale regarde la façade avec un plan entre les mains. On ne lui a remis ce morceau de parchemin que très récemment, il est sensé la mener vers la maison de sa génitrice, disparu depuis trois ans contre le Tark’nal.






Droite comme un piquet elle admire le lieu du dehors. Très sinistre, Kyra ne se serait pas vraiment vu vivre ici mais peut-être le lieu était-il à l’abandon depuis plus de trois années. Ceci expliquait peut-être cela. Timidement elle approche de la porte et frappe plusieurs fois sur le montant.

30 secondes, 1 minute…

Personne apparemment. Et comment pouvait-elle entrer ? Kyra se penche vers la fenêtre de gauche, tente de l’ouvrir en vain. Elle fait ensuite marche arrière vers la porte, approche sa main de la poignée et étrangement dans un couinement, le mur de bois pivote sur lui-même pour dévoiler l’entrée.
***


Ah…

*** Surprise, elle reste sur le pan laissant un silence s’installer. ***


Il y a quelqu’un ?

***
Une semonce pour annoncer son arrivée même si de dehors il était évident que la maison est vide. Le dernier visiteur avait en tout cas laissé la porte ouverte et s’était tant mieux. La jeune Valen pénètre au sein du bâtiment à petit pas. Elle ressent le vécu des pièces, observe avec attention l’ensemble des meubles poussiéreux. Son esprit mémorise l’endroit et elle essaie d’imaginer les anciens habitants, l’utilité de l’emplacement de chaque objet.

Plusieurs minutes passent, Kyra d’habitude si pressée sait prendre son temps lorsque les circonstances l’impose. La dernière chambre attire particulièrement son attention. L’endroit a été préservé cela se voit et se sent mais étrangement le bureau a été poussé sur le côté et une cavité a été libérée sur le sol. Comme une petite cachette ou les enfants entreposent leurs secrets. Kyra s’agenouille au même endroit que Soma avant elle et se penche délicatement en avant.

Un parchemin enroulé, c’est tout ce qu’il reste ici.
***


Pour Katrina.


C’est trop beau pour être une coïncidence hein ?


"Il ne faut pas toujours croire ce que l'on voit."


 
Kyra Valen

Le Sukra 24 Marigar 1512 à 01h49

 
***
Sur l’épaule de la symbiosée, Rosa partage la découverte silencieusement.

Les mains de la tydale saisissent l’objet et l’ouvre avec toute la délicatesse possible. Elle déplie le parchemin, sur celui-ci l’écriture est appliquée presque d’un autre temps.
Des émotions surgissent, étranges, incontrôlables. Elle ne sait vraiment pas ce qu’elle risque de trouver et cela la terrifie. Elle soupir longuement, ferme les yeux.
***

Bien allons-y.

*** Et ainsi la lecture commence. ***


Cher Katrina, Kyra,

Si toutes mes indications ont été suivies et si ton oncle n’a pas emmené ce qui ne lui appartient pas tu devrais finir par arriver ici. Cela veut aussi dire que je ne suis plus comme je l’avais prédit depuis maintenant plusieurs années.
Je t’écris cette lettre pour te prévenir contre quelques choses qu’inévitablement tu sais déjà mais pas seulement. Je ne sais pas quels symptômes de la maladie tu as éveillée. C’est apparemment aléatoire et irréversible. Normalement tu sais déjà tout cela, tu as du lire le grimoire que j’avais laissé à la nourrice le jour de ta naissance.

Je me permets donc de passer directement à la suite et à la partie la plus importante. Lis bien cela ma fille et retiens bien :
Cette foutue maladie retire deux ans d’espérance de vie à chaque génération. Je devrais vivre jusqu’à 28 ans tout au plus, je te laisse donc en déduire ce qu’il en est pour toi et pour nos prochains descendants. Cela durera jusqu’à la fin qui arrivera bien plus tôt que prévu. Mais tu es encore jeune et la meilleure des choses qui puisse t’arriver serait de trouver un mou avec lequel te symbiosé. Celui-ci devrait te garder en vie et peut être même au-delà de la limite que cette malédiction nous impose.

Je voulais te transmettre une chose ici et seulement ici afin que personne d’autres ne puisse mettre la main dessus. Cela va être en contradiction avec tout ce que l’on t’a appris et il est peut-être trop tard. Je me permets de te le dire quand même.

N’enfante pas.

Pas avant d’avoir trouvé un remède en tout cas. Tu ne ferais que condamner ta progéniture comme je me désole de l’avoir fait pour toi.
Je ne m’en excuserai jamais assez.

Mais j’ai bon espoir pour ton oncle, c’est un magicien et un alchimiste connu de sa faction dans laquelle il est parti pour tenter de trouver une cure efficace. Trouve le si ce n’est déjà fait. Quelque chose me dit qu’avec les écrits que je lui ai transmis ses recherches ont du faire un bond en avant.

Il se nomme Soma Valen de la Confrèrie des Six. Il est symbiosé tu ne devrais pas avoir de soucis à glaner quelques informations sur lui.

J’aurais aimé pouvoir te voir devenir une fille, te voir évoluer en bonne santé et peut être servir ensemble pour le bien du Matriarcat.
Mais tout ira bien pour toi j’en suis convaincue. J’ai fait de nombreuses erreurs dans ma vie dont certaines que je regrette plus que d’autre. Mais j’ai mis des cartes entre de bonnes mains et je connais Soma, il n’abandonnera jamais.

Trouve-le.

Soit toujours forte Kyra, qu’importent les épreuves que le tableau te réserve.

Ta mère, Lanoa Valen.



Rosa dit :
Bah ça alors…

***
La petite Valen tient toujours le morceau de parchemin entre ses mains. Elle n’a jamais vraiment connu sa mère mais celle-ci semblait en tout cas témoigner de beaucoup d’affection à son égard. Kyra reste cependant assise sur le sol, ses yeux scrutant encore et encore l’écriture de sa génitrice comme si un message s’était caché entre les lignes.

Pendant de longues heures.
***



"Il ne faut pas toujours croire ce que l'on voit."


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