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Quartier résidentiel

Saoulerie chez Beurdin

Un Hak'met chaleureux s'il en est!
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Sujet lancé par Miraë
Le 23-03-1511 à 16h05
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Posté par Zéna,
Le 12-04-1511 à 03h25
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Miraë

Le Merakih 23 Marigar 1511 à 16h05

 
Les premières nuits de la belle saison étaient douces. Fraîche, mais beaucoup moins rude l’hiver passé. C'est au coeur du quartier résidentiel, longeant la muraille Nord de Kryg, que se trouvait l'un de ces fameux Hak'met. Bien que la lune soit levée depuis un moment déjà, la ruelle reste exceptionnellement animée. Eclairée par les lampadaires à bougies, quelques aristocrates de la haute vagabondent dans les rues, ricanant et gloussant comme des Anja's en bas âges, leurs robes déjà imbibées d'alcool en tout genre. Sous l'oeil bienveillant mais non moins agacé des danses Lames, patrouillant sans cesse pour sécuriser les lieux des voleuses et effrayer quelques mâles inaptes.

Miraë, perdue dans ses pensées, s'arrêta net devant l'établissement dont l'on percevait les festivités depuis l'extérieur. Jaugeant l'animation, les portes d'entrées la percutèrent lorsqu'une tydale ronde est éméchée en sortie. Stoppant la porte dans sa course de ses mains d'un réflexe éclair, l'ancienne Exécutrice lança un regard noir à la rougeaude liadha qui venait de commettre une erreur qui lui aurait value autrefois bien plus que de simples menaces des yeux.

Se retournant vers les gardes en faction dans la ruelle pour les interpeler, elle se ravisa en se rappelant qu'elle n'avait plus aucun ordre à donner à qui que se soit désormais.

Décidée plus que jamais à entrer dans la taverne, Miraë bouscula de l'épaule la tydale ivre et pénétra alors dans le lieu convivial qui se présentait à elle.

Une garde à l'entrée intercepta l'ex-faucheuse. Elle était armée mais ne portait pourtant aucun uniforme ou insignes d'exécutrice. Invitant la nouvelle cliente à lui déposer les armes, Miraë s'exécuta et dégaina son attirail. Sortant en premier son épée bâtarde de son fourreau, puis sa fine rapière avant de remettre sa faucheuse. Mais la garde lui saisit le bras alors qu'elle s'apprêtait à s'en aller.

TOUTES, les armes... Insista t'elle en lançant un regard aux bottes de la libertaire.

Miraë rendit un sourire, elle avait testée la videuse pour être sure qu'elle ne confiait pas un équipement d'une telle valeur à une bleue. Pourtant dissimulée en bottes ordinaires, la paire de chausses de la tydale possédait un mécanisme d'extraction d'une lame de "poing" à la pointe de chaque botte par pression du talon. Elle déverrouilla le mécanisme d'un geste et en sortie les deux fines lames.

La fouille terminée, elle se faufila entre les clientes et s'assit au comptoir pour contempler la salle. Il faisait bon vivre et l'ambiance était chaleureuse. Deux serveuses véhiculaient les boissons aux tables tandis qu'une autre tydale servait au comptoir. La tenancière devait être en cuisine ou en train de ravitailler la salle en fûts ou encore au fond de la cave en quête d'un de ses meilleurs vins ses meilleurs clientes.

Au centre de la pièce, un mâle libre jouait d'un instrument pour animer la salle. En réponse d'un signe de la main, un verre de Kiarbat glissa sur le comptoir jusqu'à elle. Une pichette oui, mais pour pas chère... Elle s'en contenterait pour ce soir. Mais elle avait beau se refuser de retourner à la forteresse, il fallait admettre que Beurdin savait mettre l'ambiance dans un foyer de guerrières, et que le refuge pour aristos qu'elle fréquentait n'était pas sa tasse de thé.. ou son verre de vin.

Ni une ni deux, Miraë enfila un second, puis un troisième verre de cette mauvaise vinasse cul sec et se redressa de sur son tabouret. Elle repris rapidement le chemin inverse, récupéra son armement et adressa un dernier coup d'oeil à cette taverne qui n'était pas la sienne.

Après tout, ne fallait-il pas boire un dernier coup avant de partir? Ne fallait-il pas... "fêter" un départ, ou tout du moins s'enfiler quelques verres avec les Exécutrices à l'image de son intégration il y a quelques années de cela.

En marche rapide, l'ex-Faucheuse ne tarda pas à arriver aux portes de la forteresse, les deux gardes la saluèrent et lui sourirent. Visiblement la nouvelle n'avait pas encore tout à fait circulée, ou du moins ne s'était pas assez confirmée pour qu'on lui refuse l'entrée.

En redécouvrant ce fameux réfectoire, Miraë su immédiatement que c'est ici qu'était sa place pour ce soir. Elle devait faire ses adieux à la cariatide, mais surtout à toutes les non symbiosées qui l'avaient servie et qui n'avait pu reçevoir aucun adieux.


Ammenez moi Beurdin, et QU'Il OUVRE SON MEILLEUR FÛT!

Hurla t'elle à l'assemblée, constituée de tout juste trente Lames, tous grades confondus, attablées et prêtes à se repaître.


 
Beurdin

Le Dhiwara 27 Marigar 1511 à 13h56

 
Il est revenu de son voyage avec les lames voilà déjà plusieurs semaines, et pourtant il continue de rattraper les conneries de ses employées. Cela passe avant tout par un relâchement certain dans le nettoyage et la gestion des stocks... Toute une série de bouteilles qu'on pourrait croire aussi vieilles que sa cave, disparues. En parallèle, les travaux de la BeurdinBisse NuméroDeux qui avancent très lentement, et Kifoulam qui a quelques soucis personnels à régler.

Oui, le Beurdin que beaucoup prennent pour un fanfaron débile, est en fait un homme d'affaires accompli et surmené.

Le surmenage, ça a rien de bon. Surtout sur un fanfaron débile : il devient encore plus débile et fanfaron. Pour sûr la BeurdinBisse de la Forteresse est redevenue impeccable, les employées ont passé une nuit complète à tout récurer à la petite brosse avec le Beurdin. Les stocks sont à nouveau plein et désormais, au fond de la cave une grille cadenassée protège les denrées les plus précieuses.

Ce soir là comme tant d'autres, des ventres affamés et des gosiers secs attendent le grand, le valeureux, le sauveur de ces dames. BEURDIN L'INSAOULABLE ! La foule scande son nom, il entend des BEURDIN venant de la grande salle. Les bottes cognent en rythme contre le sol et les poings sur les tables.

Les marmites chauffent et bouillonnent déjà, les torchons sont propres et bien empilés, les serveuses sont coiffées. Le Beurdin entend une voix familière, ordonne à ses troupes de faire une reconnaissance pour s'enquérir des revendications d'en face, et lui se jète sur la chef.


Miraë, comme tu vas ?! Il avance les bras grands ouverts, se ravise et oublie de tenter une embrassade. Au lieu de ça, il se tourne à moitié et lui indique la table où elle s'assied habituellement.


 
Miraë

Le Luang 28 Marigar 1511 à 16h29

 
Beurdin, s'avançant vers elle en lui témoignant son affection. Ce qu'elle aurait pris pour une insulte autrefois, le geste provenant d'un mâle, l'a fit sourire. L'heure n'était pas à la réprimande et au contraire elle retourna une tape dans le dos de Beurdin pour détendre un peu l'atmosphère, pourtant déjà bien détendue.

Suivant la proposition du maître brasseur, l'ex-Faucheuse vint assoir son postérieur sur le tabouret en bois dur qui lui était resérvé par habitude. Ce bois dont elle ne connaissait ni le nom, ni l'origine, avait vu un certain nombre de beuverie et avait même servie d'arme en de rares occasions. Du vieux, du solide, un peu comme elle finalement.

Elle avait apperçue Lyhndael au coin de la rue, qui sait, cette bougre daignerait peut être se joindre aux festivités pour se détendre un peu. Elle en avait bien besoin, surtout depuis que l'une des leurs avait perdue sa symbiose. Même les louves s'amusent parfois..

Revenant à ses priorités, les Lames déjà installées sur sa table coûtumière se levèrent et laissèrent la place aux anciennes maîtresses lames de l'escorte citadine de Miraë. Ses gradées qui, à l'instar de la garde des autres faucheuses, relayaient ses ordres à travers les différentes escouades de la cité. Les astres eux mêmes savent à quel point ces exécutrices lui furent précieuses...

Toutes plus vieilles qu'elle d'au moins dix ans, Miraë avait eut la chance d'être devenue symbiosée et d'avoir accrue sa force, son adresse et sa résistance ainsi que son apprentissage du domaine martial. En presque trois ans, elle était devenue assez redoutable pour affronter n'importe laquelle de ses vétérans en duel.

Contemplant la scène, elle se tourna alors vers Beurdin et lui demanda d'une voie forte :



Ouvre ton meilleur fût pour ces dames Beurdin, aux frais de ma dernière solde!

Les filles, un verre par personne! La prime n'est pas aussi haute que l'orgueil d'une Faucheuse! Ahahah!



 
Beurdin

Le Luang 28 Marigar 1511 à 19h00

 
Le... Le meilleur tu es sûre ? Bon, d'accord.

Déjà, la clé toute neuve va servir. Beurdin en se tournant a un sourire jusqu'aux oreilles ! Le meilleur qu'elle a dit, le meilleur signifie le plus rare, signifie le plus raffiné, le plus apprécié, le plus demandé ! Le meilleur signifie au passage le plus cher... Détail futile. La BeurdinBisse NuméroDeux va ce soir se faire offrir une magnifique baie vitrée.

Il fait apporter des fruits secs aux dames et un peu de verdure histoire de les faire patienter. Lui va à la cave, déverrouille sa grande réserve et sa main se dirige directement vers un petit tonneau de cinq litres frappé d'un sceau désormais illisible. Il l'apporte à la table de Miraë non sans avoir demandé à une serveuse de lui ouvrir la voie pour éviter tout accident. Il le jète sur la table, dégaine une mini hache.


La Bière brassée du Col qui Fume, un goût profond et fort, aux saveurs multiples et rares. Tout gourmet de la bibine saura apprécier son caractère et sa finesse, que ce soit à la robe ou à la bouche.

La hache est prête à frapper, ne manque que le signal.


 
Lyhndael

Le Luang 28 Marigar 1511 à 19h11

 
Lyhndael pénétrait dans la salle commune de la fortesse, lorsqu'elle entendit une bourrasque, une tempête exploser.
Elle sursauta et ses mains volèrent vers son arme. Elle réussit tout de même à les retenir lorsqu'elle perçut la joie ambiante et comprit les paroles :


" Pour Miraë, hip Hip HIP HOURRA ! "

Se traitant d'imbécile, elle ne put ni voulut retenir son sourire face à la bande de liadhas se bousculant pour atteindre le comptoir et Beurdin bien que dépassé qui gérait d'une main de maître la cohue. Elle était sûre que pas une boisson ne serait oubliée, ni en service, ni en paiement...

La coupeuse resta un instant à savourer le bonheur simple qu'offrait ce spectacle de franche camaraderie. Puis se plongea dans la foule...

On n'a pas tous les jours un verre gratuit...


Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Zéna

Le Matal 29 Marigar 1511 à 02h44

 
La nouvelle l'avait secoué sérieusement. Sa soeur matriarcale,celle avec qui elle avait partagé tant d'événements importants au cours des dernières années, quittait la meute des louves rouges. Elle ne quittait pas le Matriarcat, mais cela affectait quand-même la semeuse de mort. Elle devait la voir avant son départ. On lui avait indiqué que Miraë se trouvait chez Beurdin...endroit où elle se dirigea avec l'intention de passer un dernier bon moment avec la...libertaire.

La lame de Kryg était encore à bonne distance du bâtiment lorsqu'elle entendit les premiers échos de ce qui semblait être des cris de joie. En poussant la porte de l'établissement, elle repéra assez rapidement Miraë, assise à une table en compagnie de lames de différents grades. Au comptoir, Lyhndael discutait aussi avec un autre groupe de tydales.

Elle s'avança lentement vers la table en saluant des connaissances au passage...


 
Miraë

Le Matal 29 Marigar 1511 à 08h20

 
Se frayant tant bien que mal à l'aide d'une serveuse un passage jusqu'à la table au centre de l'attention, Beurdin pose lourdement le tonnelet sur la vieille table et dégaine sa hachette, prête à fendre d'un geste expert et mainte fois répété la précieuse marchandise. Tous les regards se portent alors sur ce trésor de saoûlard qui semblait irradié d'une aura de joie, les sourires se dressant à sa proximité.

Miraë, toujours aussi délicate, fit glisser sa choppe sans même prendre la peine de se lever jusqu'à ce que le tonnelet stoppe sa course d'un "Poc" sourd. Frappant la table du poing, tout sourire tendu, elle grogna :

Allons Beurdin! Qu'attends tu pour servir! Le déclin approche et je ne veux pas qu'il ne m'importe avant d'avoir bû ton breuvage!

L'assemblée, déjà bien imbibée d'alcool rit grassement avant que, sous l'impulsion de Miraë, toutes tapent à répétition sur la table en hurlant sans cesse le même nom :

BEURDIN! BEURDIN! BEURDIN!...

S'octroyant un regard d'ensemble sur la pièce, Miraë distingue Lyhndael puis Zéna. Indiquant à l'une de ses maîtresses lames d'amener deux tabourets à sa table déjà bien remplie, elle appelle alors d'un signe de mains sa soeur et la maîtresse d'armes en devenir de prendre place à sa table.

La soirée promettait d'être longue...



 
Lyhndael

Le Matal 29 Marigar 1511 à 17h30

 
A peine arrivée au bar, Lyhndael avait été prise à partie par des sœurs danseuses. De jeunes coupeuses pour l'essentiel avec qui elle avait servi brièvement. Elles avaient toutes en commun de ne s'être jamais éloignées de plus d'une journée de la cité... comme c'était son propre cas, il y a si peu de temps...

Mais d'un coup la symbiose et sa brève expédition l'avait démarquée.

Lyhndael était surprise de la curiosité presqu'avide de ses sœurs. Elle racontait encore et encore, dans les moindres détails, la chasse, finalement si peu... si rien...
Elle choisit délibérément de mettre l'accent sur la danse contre l'Akrotyxar, ventant les mérites de Zéna, la violence de l'abomination... Elle sentit un trouble lorsqu'elle mentionna l'intervention décisive de Marvezion. Il leur était si difficile d'admettre qu'un mâle, pire même un inapte, puisse faire basculer tant soit la balance. Sur ce point aussi la coupeuse symbiosée avait évolué, elle qui ne les voyait auparavant que comme des étalons reproducteurs... dans le meilleur des cas.

La gêne persistait... quel soulagement lorsque Miraë lui fit signe de la rejoindre à sa table. Sautant sur l'occasion, elle prit congés de ses sœurs, non sans oublier son verre tristement vide.

Fendant la foule, elle s'écroula presque sur le siège, lache un soupir de bien être et salue d'un mouvement de tête et d'un sourire franc sa il-y-a-si-peu supérieure.


Aka's Hajar Miraë, ma chef de meute, que les astres brillent sur ta route et éclairent ton chemin !

*** Lyhndael leve son verre vers l'aubergiste rebondi ***

Mais d'ici là, Beurdin, j'ai soif !


Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Beurdin

Le Matal 29 Marigar 1511 à 19h56

 
Sous les appels assoiffés de ses ouailles, le Beurdin leva la hâche de guerre dans les airs. Dans un moment de silence comme de ceux qui précèdent la chute du couperet, il abat la lame d'un geste d'un seul.

La mousse jaillit, il se précipite et en verse tant bien que mal dans les premières chopes qui croisent sa route - commençant bien évidemment par Miraë.


A la santé de la Faucheuse ! Crie-t'il tandis que le tonneau se vide à une vitesse folle. Un peu plus loin, ses employées brisent d'autres tonneaux et font également le service dans une pagaille relativement bien organisée.

Le tonneau vide il le laisse en pâture aux hyènes et adopte le repli stratégique avec le reste de ses troupes. Le reste du service se fera au comptoir, une chaîne est mise en place entre le service et le nettoyage des choppes pour qu'elles soient à nouveau remplies. Ce soir la boisson ambrée est à l'honneur, il y en a aussi des dorées ou brunes, mais toutes sont fraiches.


Que la bière coule à flot !

Il sert généreusement les tydales, les mains de Lyhndael sont trempées et ont une forte odeur... Pas une odeur de chaussette, non non, une odeur de pisse délicieuse à boire !


 
Miraë

Le Merakih 30 Marigar 1511 à 15h53

 
Les yeux rivés sur la première choppe, toutes se turent pour écouter ce doux gloussement de l'écoulement de la bière. Beurdin tendit le breuvage à la nouvelle libertaire qui ne décrocha pas la bière du regard avant d'en avaler le contenu cul-sec au rythme des exclamations de ces soiffardes de guerrières :Aglou Aglou Aglou...

Abattant violemment le verre vide la table, Miraë se redressa de son tabouret et hurla :

MUSIQUE!!!

Les rires, et le brouhaha incessant repris alors que déjà Beurdin les mains vides fuyait les Exécutrices qui lui demandaient une autre tournée. Une masse d'armes et armures s'amassa contre le comptoire et les serveuses se mirent en branle alors que les choppes fusaient de tous les côtés. Une Maîtresse Lame revint vers son anciennes supérieure armée de deux choppes et en tendit une nouvelle à Miraë qui s'empressa de se rincer le gosier. Quoi de plus bon qu'une bonne bière!

Elle lâcha un rôt avant de grogner :
Que les astres bénissent les inventeurs de la cave et de la bière!


 
Zéna

Le Merakih 30 Marigar 1511 à 17h37

 
Après avoir déposé son bardas au côté du comptoir, la semeuse prit place sur un des tabouret s que Miraë avaient demandés. Une choppe l'attendait...il ne restait qu'a la remplir ... et la vider...et la remplir...et...finalement une belle soirée en perspective. Zéna voulait discuter avec Miraë des raisons de son prochain départ, mais elle devrait attendre...pour l'instant c'était la fête.

À la faucheuse!

Tout en tendant sa choppe devant elle pour recevoir sa part du tonneau éventré par Beurdin, elle déplaça son tabouret pour laisser une place à Lyhndael qui rejoignait le reste du groupe.

Ouais, de la musique!

En même temps que Miraë, la tydale vida son contenant d'une seule traite.

Beurdin, ma choppe est déjà vide...Beurdin où es-tu?





 
Beurdin

Le Julung 31 Marigar 1511 à 22h37

 
Dans le brouhaha le plus total, le Beurdin et ses sbires n'entendaient plus rien. Pas même les appels désespérés des repenties qui souhaitaient que le Divin leur tende une main.

Voilà pour toi ! Beurdin tend la main à une garde, de celles qui tiennent fermement une bonne pinte fraiche et débordante. Paniquez pas on a du stock ! Qui veut, qui veut ? Toutes ? HAHAHAHA !!

Il devenait hilare, car chaque pinte représentait une pierre apportée à son annexe. Et chaque pinte était une cliente ravie, ou peut-être encore mieux : UN client ravi !


 
Miraë

Le Sukra 2 Astawir 1511 à 17h01

 
C'est ainsi que, bière après bière, la Faucheuse et ses anciennes compagnons d'armes chantaient, buvaient, et ressassaient le passé et les plus sanglantes chasses. Quelques bras de fer plus tard, Miraë, chancelante et victime de l'alcool, alla s'installer seul un peu en retrait, contempler une dernière fois ses fidèles et ses soeurs. L'atmosphère était chaude, les vapeurs d'alcool émanant des fûts assez fortes pour saouler un inapte, le bois de l'antre de la forteresse étant recouvert de sueur et de bière.

Ainsi allait être sa nouvelle vie, pleine de rencontres, de débauche et de taverne. Etrangement, ça lui plaisit d'avance, enfin l'aventure! Ivre, les yeux de Miraë se fermèrent lentement alors que déjà son menton rencontrait son torse et qu'on ronflement à peine audible s'échappait de ses lèvres.



 
Lyhndael

Le Luang 4 Astawir 1511 à 10h20

 
La fête battait son plein, et si la boisson coulait à flot, Lyhndael avait trouvé un rythme de croisière car elle voulait profiter le plus longtemps possible de la soirée.

L’alcool aidant, les langues commençaient à se délier, et si certains sujets étaient soigneusement évités – la démission de Miraë de son poste de Faucheuse en particulier – les échanges se faisaient moins formatés, plus personnels... presqu'intimes en fait.


***
Lyhndael poussa du coude Zéna et lui désigna l’ex-faucheuse qui s’enfonçait dans les bras de Morphée, son ronflement sonore ne laissant aucun doute possible. Les deux danseuses échangèrent un regard mêlant ironie et espièglerie et finirent par exploser de rire. Elles levèrent alors leur verre lançant un toast silencieux en hommage à leur sœur louve.
***

Zéna, j’ai cru comprendre que Miraë et toi vous vous connaissiez depuis fort longtemps. Même si j'ai partagé un bout de chemin de votre chasse, je ne connais finalement que peu votre passé... Ce n'est pas quelque chose qu'on évoque le soir autour du feu...
Avez-vous fait vos premières armes ensemble ?



Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Zéna

Le Matal 5 Astawir 1511 à 02h34

 
Ça n'allait finalement pas être lors de cette soirée que Zéna pourrait discuter avec sa soeur afin de connaître les causes exactes de son départ des louves pour l'aventure. Miraë était arrivé dans la taverne de Beurdin un bon moment avant elle. Elle dormait maintenant sur le fauteuil le plus confortable de la pièce...la semeuse n'avait pas l'intention de finir sa soirée de la même façon, elle ralentit donc la vitesse à laquelle elle vidait sa choppe.

La masse de tydales qui prenait place autour de la table principale c'était divisé en petits groupes. Zéna se retrouvait maintenant seule avec Lyhndael. Elle commençait à apprécier cette jeune coupeuse, une jeune louve avec qui elle passerait beaucoup de temps à l'avenir.

Désignant Miraë du regard, elle dit avec un léger sourire.

Ne te moque pas trop.
Quand tu auras notre âge, ce sera ton tour.


La danseuse prit une nouvelle gorgée de bière tout en écoutant la question de Lyhndael.

Oui, ça fait quelques années que nous sommes soeurs d'arme.
Notre parcours avant de faire partie des lames de Kryg a été très différent...mais nous avons été intégré à peu près au même moment.
C'est Laedel Voroshk qui était notre supérieure. Elle nous a enseigné a travailler en équipe, d'une façon efficace...nous l'avons appris à la dure. Après quelques semaines d'entraînement, nous avons du traquer et ramener la peau d'un loup.
Depuis ce temps, nous avons toujours combattu ensemble...


*** Courte pause...hésitation ***


Son départ, bien que probablement temporaire, me rend songeuse...

Notre meute perd un gros morceau, vous les jeunes devrez prendre une plus grande place, vous aurez de plus en plus de responsabilités.

T'en sens tu prête Lyhndael?





 
Lyhndael

Le Matal 5 Astawir 1511 à 14h09

 
***
Lyhndael reposa son verre doucement suite à la question de Zéna. La question avait trop d’importance pour être traitée entre deux gorgées.
***

Il y a peu de temps, je t’aurais répondu que ma place dans le Matriarcat, plus particulièrement au sein de notre Cariatide, était simple et sans ambition : celle d’une coupeuse de vie…

***
Le ton de la voix de la coupeuse devient plus grave. Son regard se fixe sur ses mains, ses pensées comme plongées en elle-même.
***

Mais la trajectoire de mon astre sur le Tableau a changé… La symbiose en est, en grande partie, responsable… ou du moins c’est ainsi que je le ressens.

Cette expérience a bouleversé mes certitudes, et je t’avoue que sans l’aide de notre sœur astrologue Alifa Farkadaïn, j’aurais pu sombrer dans la folie des Sang-Cesse… Cette folie de rage, de désespoir et de sang est si simple, si… purifiante… entière… si vrai au fond.


*** Lyhndael relève la tête et accroche son regard dans celui de sa sœur. ***

Mais mon passé a lâché son emprise.

*** La danseuse se met à répéter des paroles mille fois ressassées. ***

La lune rouge a quitté le cadran de l'insondable...Le jour même du ballet des étoiles.

Et l'écheveau a pris la place du gouffre...

A moi de tisser désormais, de transmettre la beauté de la danse du Déclin.


*** Elle sourit enfin ***

Mon rôle est clair, je vis pour transmettre… Pour corriger ce manque qui existe actuellement : l’absence de maîtresse de danse capable d’enseigner aux jeunes lames. J'ai encore beaucoup à apprendre... et j'ai commis des erreurs suite à cela...
Certaines y ont vu de l'orgueil et une absence d'humilité, comme un miroir déformant peut être...

Cependant j’avoue être heureuse et soulagée de connaître la place qui m’est destinée dans le Tableau.


*** Lyhndael laisse passer un silence, avale une gorgée de boisson après cette longue tirade et poursuit. ***

Mais toi, ma chère sœur, toi qui fait partie des trois liadhas symbiosées au rang de Semeuse, l’opportunité t’est offerte de gravir un nouvel échelon, de… non pas remplacer Miraë, car on ne remplace pas une faucheuse comme elle… mais peut être porter sa charge ?


Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Beurdin

Le Matal 5 Astawir 1511 à 19h37

 
Faisant sa ronde dans la salle pour saluer les habituées et surtout aider au ramassage des verres, le Beurdin passe près de Miraë. Il place une main sous le menton de la tydale, la gigote un peu avant de la relaisser tomber.

Et une de moins, voilà qu'elle fait un gros dodo !

Il salue tout particulièrement les symbiosées - parmi les clientes les plus assoiffées - et ce qu'il entend lui fait lâcher une pinte qui vient se briser au sol. Il s'immisce dans la conversation en ramenant un tabouret entre les deux lames du Matriarcat !

QUOI ?!?! Miraë doit être remplacée ? HAHA elle est promue à quel rang la vilaine ? C'est con qu'elle soit plus avec nous, j'aurais débouché un grand cru pour l'occasion !


 
Zéna

Le Julung 7 Astawir 1511 à 04h31

 
Zéna était sur le point de répondre à la dernière question de son interlocutrice quand Beurdin s'imposa.

Beurdin, de quoi parle-tu?

*** D'un ton presque choqué ***


Elle n'est pas remplacée...elle quitte d'elle-même.

Sa dernière phrase jeta un froid sur le groupe. La semeuse vida sa choppe avant de poursuivre.

Le Matriarcat devra se passer de quelques-unes de ses meilleures lames avec le départ de Miraë et Némes.




 
Lyhndael

Le Julung 7 Astawir 1511 à 10h05

 
Si la coupeuse peut comprendre la surprise et l'intérêt du manüsh, son intervention est arrivée au mauvais moment...
Cependant, rien d'irrécupérable...
A priori


***
Lyhndael pose sa main sur l'avant-bras de Zéna, dans une tentative d'apaisement... peut être maladroite, mais la soirée est encore trop jeune. Puis, la tête est tournée vers l'aubergiste, un regard direct et sans détour est planté.
***

Beurdin, ta proposition d'offrir un grand cru était honnête et franche.
On m'a toujours dit que ces élans étaient précieux comme les perles de rosée dans le désert, et puissants comme un trait sur le Tableau.

Alors même si Miraë est allongée dans les bras de Morphée, nous célébrerons tous les trois sa valeur, par un toast, en son honneur, comme tu l'as si dignement proposé.

Et si jamais, un certain temps t'était nécessaire pour trouver ce sublime élixir que tu nous promets, sache que nous n'en prendrions aucunement ombrage.

Nous t'attendrions patiemment...


Les derniers mots sont calmes, posés, mais accentués si explicitement qu'aucun doute n'est permis.

Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Beurdin

Le Dhiwara 10 Astawir 1511 à 22h38

 
En effet, peu de doutes sur le sens réelle de ces mots joliement échappés avec une once de gentillesse. Le Beurdin pas farouche pour si peu s'en va avec le sourire.

Comme vous voulez, je vous laisse !

Le bon cru se fera attendre un certain temps tout de même, et ne sera pas tout à fait offert. Quant à Miraë, si elle reste là à comater le patron prendra soin de la caser bien douillettement dans le lit pour invités occasionnels. Un lit rudimentaire, un matelas vieilli, mais un très bon coussin tout propre (normal devriez-vous penser, avec le nombre de gens qui peuvent vomir dessus avant de se rendormir tout tranquillement). Le tout dans un coin de la cuisine.

D'ici là, il continue de veiller à ce que les choppes ne restent pas vides bien longtemps et à ce que la musique ne se dégrade pas trop au fil des boissons offertes aux musiciens.



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