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Le Merakih 23 Marigar 1511 à 20h31
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La course avait été rapide et mon tawhak fourbu m'avait amené jusqu'à l'une de mes demeures.
Je m'étais lavée avec une douce éponge face à mon miroir, la trempant regulièrement dans la bassine de cuivre me faisant face. L'éponge crème parcourait ma peau couturée des vilaines cicatrices que mes nombreux combats m'avaient occasionnés. J'avais perdu le corps immaculé d'anja qui était le mien. J'étais labourée sur chacun de mes membres, plus ou moins profondément. Ces cicatrices étaient l'histoire d'une executrice de Kryg. Mon visage restait froid et détaché, concentré alors que j'enlevais chaque parcelle de poussière déposée par la route.
Nemès quittait la Cariatide du Fatalisme, et Miraë egalement. Les têtes du Fatalisme étaient décapitées de leurs deux seules Faucheuses symbiosées. Kaliss l'ancienne Faucheuse était devenue Mestre de Kryg depuis seulement quelques mois.
La relève parmi les executrices symbiosée n'était encore que constituée de jeunes pousses.
C'était donc tout naturellement que j'étais venue à penser qu'il n'etait pas possible que la situation reste ainsi, car il fallait une faucheuse, à priori experimentée, pour mener ces jeunes coupeuses à travers les chemins qu'elle meme par le passé avait empruntés.
Je me regardais dans le miroir, ma peau etait d'une blancheur laiteuse parcourue des coutures qui faisaient comme un réseau de veines sur mon corps.
J'étais prête. Je me ceignais rapidement de mon armure de cuir ceintrée lustrée par les années de bataille et de soins d'entretien. Je fixais sur mon visage mon masque de cristal, mes yeux disparaissaient pour laisser apparaitre une face funeste et figée.
Ma lame de driandel frappait à présent à mes côtés alors que je marchais d'un pas regulier vers la Citadelle.
Je passais entre les danselames en les saluant d'un geste de la tête, puis continuait dans le hall, depassant les guerrières alentour. Je prenais le vaste escalier de marbre et depassait au premier étage les salles de Justice pour enfin rejoindre le bureau de la Carias Lot'hi.
Deux danselames en armure noire me regardent et s'ecartent imperceptiblement. Elles savent déjà que j'ai rendez vous avec la Carias. Je retire mon masque, frappe à la porte d'un coup sec et rentre dans le bureau de la Carias Lot'hi.
Anandra
Faucheuse du Matriarcat du Declin
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Le Julung 24 Marigar 1511 à 23h09
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| Anandra entra tel un courant d'air dans le bureau de la Carias, sans même attendre de réponse.
Et de réponse, elle n'en aurait manifestement pas eue... car elle trouva alors un cabinet vide.
Sobre et bien rangé, meublé d'un bureau en bois massif poli et sans fioritures, de quelques étagères accueillant des ouvrages reliés et des dossiers de vélins. Quelques parchemins roulés également, de grande taille, appuyés contre l'une d'entre elle -probablement des cartes.
En haut de l'une de ces étagères, une épée dans son fourreau reposait sur un présentoir en fer forgé.
Sur le sol carrelé, un tapis aux motifs colorés dans les tons rouges et or constituait le seul autre élément de décoration de la pièce, les murs n'étant habillés que de quelques lampes à huile, pour l'heure éteintes.
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Le Vayang 8 Astawir 1511 à 23h57
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| Après avoir fait signe à Anandra de s'installer sur la chaise devant son bureau, Lot'hi s'installa derrière celui-ci, rangea le deuxième parchemin qu'elle tenait dans un tiroir du meuble, puis s'adossa à sa chaise pour regarder la Justicière, avant de prendre la parole.
Bien, je suis à vous.
Vous souhaitez donc devenir Faucheuse.
J'ai convoqué cet entretien et cette discussion car j'ai commis des erreurs avec la Faucheuse Nemès : j'en tire la leçon, et j'espère éviter qu'elles se reproduisent.
Quelle que soit l'urgence que certaines ressentent face à cette situation, j'estime qu'il est préférable de ne pas confondre vitesse et précipitation.
La symbiose a cette particularité qu'elle permet aux guerrières symbiosée d'aller patrouiller plus loin, plus vite, plus longtemps. Mais il se trouve que cette efficacité a quelques revers.
Les symbiosées sont bien plus aptes à survivre loin de la protection de nos murailles, aussi leurs missions durent plus longtemps avant qu'elles ne reviennent en ville.
A force, elles perdent le contact avec leurs soeurs non symbiosées, jusqu'à souvent même perdre conscience de leur travail.
A tel point que lorsque deux Faucheuses symbiosées démissionnent, cela leur semble être la fin de la Cariatide, un chamboulement insurmontable.
L'autre revers des bienfaits apportés par la symbiose, c'est lorsque certaines, de par leur adresse et leur puissance prématurément révélées, se mettent à se croire plus éminentes et indispensables qu'elle ne le sont.
L'égo et l'arrogance semblent être des traits que la symbiose développe au même rythme effréné que la puissance et les compétences...
Bien sûr, je force le trait, je schématise. Dans les faits, le Tableau n'est pas aussi sombre que cela.
Mais il me semble important de tenter d'analyser ces problèmes afin de parvenir à y faire face au mieux.
Qu'en pensez-vous, liadha ?
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Le Sukra 9 Astawir 1511 à 05h33
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Suivant le geste de la Carias, je m'asseois face à elle, l'ecoutant avec attention. Globalement, elle a raison, c'est egalement ainsi que je perçois la situation actuelle. Il va être interessant en effet d'en parler pour, si ce n'est trouver des solutions immédiates, analyser ce qui se joue. Je réponds.
Carias,
Je partage votre opinion.
La Cariatide ne se résume pas aux symbiosées, fort heureusement, car nous serions démunies face aux engeances de l'Artisan du Déclin.
C'est une réalité qu'il faudra sans cesse rappeler aux membres symbiosées de notre Cariatide. Nous sommes une poignée de symbiosées, mais de par l'avantage que nous confère la symbiose, peuvent nous être confiées des missions plus lointaines, plus risquées que celles données à nos liadha's non symbiosées. Cet avantage sert le Matriarcat, qui toujours doit être notre vocation première, et non pas, comme vous l'avez spécifié nos egos ou nos arrogances.
La guerrière fataliste a pour seule vocation la protection et la sauvegarde du Matriarcat, en gommant tout ego, toute individualité pour être prête à se sacrifier à tout moment pour le Matriarcat, une fois son Karna accompli. C'est une devise que j'ai toujours fait mienne, et c'est elle qui nous rend si redoutées. Le déclin étant à venir, nous n'avons pas peur de la mort, nous n'attendons rien de la vie sinon cette mort. Pour le temps qui nous reste, il nous faut défendre notre faction, et lui donner notre vie. Ainsi le Matriarcat perdure, grâce au dévouement des liadha's.
Toutes les liadha's non symbiosées que je connaisse au Fatalisme appliquent ces adages avec passion et perfection. Il serait regrettable que les plus douées d'entre nous au sein du Fatalisme, les symbiosées, aient oublié ces adages essentiels à notre survie, pis, elles mettraient en danger la cohésion de nos unités symbiosées par trop d'ego. Nous sommes un rouage d'elite, certes essentiel au Matriarcat, mais il faut savoir garder mesure et tête froide. Il s'agira de veiller à gommer ces individualités pour nous rassembler en une seule lame, unie, polie et dont la seule vocation sera de sauvegarder et protéger le Matriarcat.
J'ai à coeur d'exercer cette mission. Car il est de notre devoir de protéger le Matriarcat, car il est fort dommageable que certaines symbiosées au sein du Fatalisme aient oublié ces principes, car, ainsi, la branche du Fatalisme symbiosée pourra retrouver son efficacité légendaire. Rassemblées et unies, polies et nos individualités gommées, nous serons plus fortes, nous servirons ainsi plus efficacement notre faction, ce qui doit rester notre vocation première. Les titres sont des devoirs, non pas des distinctions simplement honorifiques destinées à flatter l'ego.
J'ai dit, Carias Lot'hi.
Mon regard était resté etonnamment froid, et mes paroles d'un débit fluide, comme si tout ce qui venait d'être enoncé était entierement naturel, comme si il ne pouvait être autrement de vivre au sein du Matriarcat en tant que membre de la Cariatide du Fatalisme.
Anandra
Faucheuse du Matriarcat du Declin
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Le Dhiwara 17 Astawir 1511 à 21h50
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| La Carias garda le silence quelques instants, prenant le temps d'analyser et de réfléchir à la réponse de la Justicière.
Je suis heureuse de vous savoir alerte et consciente de tout cela, liadha.
Je n'en attendais d'ailleurs pas moins de vous : en tant que Mestre de ville et Justicière, vous avez bien plus souvent que nos symbiosées en patrouille eu l'occasion de côtoyer et travailler étroitement avec nos soeurs non symbiosées. Et donc savoir leur valeur et leur importance, malgré leur absence de symbiose.
J'espère en effet que vous aurez à coeur de garder et transmettre cette conscience, qui chez beaucoup s'estompe rapidement après la symbiose.
Néanmoins, prenez garde à ne pas tomber dans un autre travers. Oui, nous oeuvrons pour l'intérêt du Matriarcat, et c'est ce qui fait notre force. Mais nous ne sommes pas non plus pour autant des machines tchaës, insensibles ou dénuées d'émotions.
Cela aussi, gardez le à l'esprit, liadha.
Car la sensiblité et l'individualité sont aussi une richesse et une force, et il n'est pas vraiment souhaitable de les faire disparaitre de nos rangs.
Je pense d'ailleurs que c'est plutôt l'individualisme que vous décriez.
La difficulté, dans le poste de Faucheuse, consiste justement à concilier tout cela. Commander et guider, avec finesse et intelligence. N'essayez pas d'effacer toute personnalité, de polir vos soeurs pour en faire de parfaites petites guerrière seulement aptes à obéir sans réflexion.
Si la discipline est bien sûr la base, l'esprit d'initiative, l'autonomie et la sagacité sont également des ingrédients qui forment une grande guerrière.
Lot'hi marqua une brève pause.
Cette subtilité dont une Faucheuse devait faire preuve pour à la fois contenir et considérer les personnalités diverses de ses subordonnées avait dernièrement fait largement défaut à Némès.
Anandra, qui n'était pas non plus un modèle d'empathie, saurait-elle mieux faire ?
Autre chose, concernant votre candidature à ce poste, liadha.
Vous êtes Sang-Cesse.
Une Famille dont l'état d'esprit ne concorde pas toujours avec la maitrise de soi que requiert parfois un tel poste à responsabilités.
Saurez-vous gérer cela.
Car je ne tolèrerai plus qu'une Faucheuse sous mes ordres exécute sommairement une liadha, quelles qu'en soit les raisons.
En tant que Justicière, vous avez à priori une conscience parfaitement aigüe de nos lois, mais je tenais néanmoins à soulever ce point.
Lot'hi se tut de nouveau, laissant cette fois la parole à Anandra.
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Le Dhiwara 17 Astawir 1511 à 23h13
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La dernière remarque de la Carias me semble judicieuse, et j'avais justement anticipé la remarque.
Je crois, Carias, une fois de plus, que vous avez entièrement raison.
J'ai déjà pensé à cet etat de fait.
Oui, je suis Sang Cesse et cette famille n'est pas la mieux placée en effet pour se controler.
Je suis Justiciere aussi il est vrai et je n'ai pas pour autant par le passé commis de debordement.
J'en viens cependant à reflechir, à m'interroger.
Kaliss elle meme etait Sang Cesse et elle est devenue Fileuse de Mort lorsqu'elle a senti que le poids de la Sang Cesse pouvait la mener à commettre des actes qu'elle pourrait regretter.
C'est ce que je ressens à présent en toute sincerité.
Cela veut donc dire, Carias, que si vous m'acceptiez comme Faucheuse, je choisirai de devenir Fileuse de Mort, afin d'être totalement certaine de ne pas me laisser entrainer par la spirale du sang, pour comme vous l'indiquez atteindre un parfait controle de moi, que j'essaierai d'insuffler aux autres executrices, pour le bien de notre Cariatide.
Mon regard etait franc et sincère, pour une fois serein.
Anandra
Faucheuse du Matriarcat du Declin
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Le Matal 19 Astawir 1511 à 19h11
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On lui avait demandée de venir, et la petite tydale venait. Pas contrariante pour une pierre, même pour celle qui ornait son front, elle semait pourtant la mort. Le regard de glace s'avançait jusqu'au bureau. Il la précédait, écartait les importuns, effaçait de la réalité toute question et tout problème.
***
- On ne passe pas.
- Je suis venue parce que la Carias me l'a ordonnée.
- Bah tu attends.
***
Le poids du bâtiment commença à peser sur les épaules de Séoane. La claustrophobie vaincue par la mort menaçait. Elle ôta sa capuche et dégagea la chevelure blonde. Le visage toujours impassible fixa les deux guerrière non symbiosées qui justement notèrent la présence du mou.
***
- C'est Lot'hi qui va m'attendre. Donnez moi vos noms, il me faut une excuse.
***
Les yeux bleu et le saphir contrastait si bien avec l'attitude de la Semeuse de Mort que les guerrières manquèrent une fois de plus ne pas l'identifier. Puis, au delà de ses habits élimés et rapiécés, ils identifièrent clairement toutes les armes qu'elle portait. L'ue d'entre elle allait encore s'opposer à son entrée quand le Serpent siffla une dernière fois lui coupant la parole.
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- J'ai un Couteau. Il est rangé, ma soeur.
Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth) | |
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Le Merakih 20 Astawir 1511 à 18h55
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Anandra lui fait l'impression d'une jeune tydale fatiguée par la vie et la mort. Enfin, c'est surtout l'aspect physique, car elle avance des mots simples et directs, des points clairs. La petite tydale n'a pas vraiment eu le temps de réfléchir à tout cela. Et puis de toutes les façons, est ce qu'elle y aurait réfléchi ?
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Les filles symbiosées attendent que ça bouge. Que quelqu'un anime. Propose. Dirige, en un sens. Sans être trop directive.
A être trop exigeante et directive, on froisse.
On énerve.
On s'énerve aussi.
On se fatigue. Toutes.
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Elle secoue sa chevelure avec la main pour chasser le malaise et se dirige vers une ouverture pour mieux respirer.
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Je voulais proposer un guide. Un guide d'accueil pour toutes.
Parce que, ce qui fait peur, c'est le vide.
Pas de Faucheuse ? C'est la panique.
Pas de mission ? Qu'est ce que je dois faire, alors ?
Quand la symbiose prend, on est souvent perdu. On tâtonne.
Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth) | |
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Le Merakih 20 Astawir 1511 à 21h48
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Un guide, je n'y aurai pas pensé seule. C'est un peu l'essence de la Faucheuse, ecouter ses pairs, comprendre et agir judicieusement. Je réponds à Séoane.
C'est une bonne idée en effet. Et pourquoi pas demander à chaque semeuse d'y participer, je pense à toi, je pense à Zena, Aliana. Nous sommes toutes parties de cette situation nouvelle qu'est la symbiose et avons appris pour la plupart sur le tas. Il s'agit de permettre que cela soit plus simple pour les nouvelles.
Après, je pense qu'un peu d'initiative est necessaire, l'Executrice ne doit pas devenir l'assistée de ses ainées.
Enfin, pour ce qui est de froisser, il faudra l'eviter au mieux. Mais il y a une limite à ne pas franchir, être faucheuse cela veut aussi dire cela, jouer sur l'exigeance et l'autorité, sans provoquer de tyrannie.
Je regarde la Semeuse de Mort.
D'ailleurs, Séoane, le sujet est peut être etonnant pour toi. As tu déjà eu dans l'idée d'être toi meme Faucheuse?
J'ai moi même ici postulé car les coupeuses étant dans le désarroi, et les deux faucheuses symbiosées etant parties, j'ai pensé qu'une executrice d'experience devait reprendre les choses en main, d'où ma candidature.
En quelque sorte, j'ai considéré que ceci devait être mon devoir, avec mon passé de Justicière et de Mestre de Kryg.
Mais toi, tu as toujours été dans la branche des executrices sous les ordres d'une Faucheuse. Il serait légitime qu'un jour tu puisses devenir Faucheuse, et ton experience comme coupeuse et semeuse sont pour te mettre en avant à ce poste. De plus, tu es une fidèle combattante de notre faction, tu ne t'es jamais fait remarquer par des excès d'ego ou d'arrogance. En fait, je vais te faire une confidence.
Mon visage se crispe, comme si cela etait difficile à dire.
J'aimerais que les executrices soient toutes comme toi.
Je marque une pause et mon regard se repose sur le Serpent.
Alors; tu as déjà pensé à devenir Faucheuse?
Anandra
Faucheuse du Matriarcat du Declin
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Le Julung 21 Astawir 1511 à 20h02
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| Non, jamais.
Je ne me pose pas cette question. Je ne me pose pas beaucoup de question.
Tu crois vraiment que pourrais ?
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La petite tydale s'étonne à voix haute. Mais elle se méfie. Elle s'est toujours méfiée de celles qui passe du baume sur les plaies pour mieux enfoncer un couteau par la suite. Combien se moquent encore d'elle ? Combien rit de la misérable culture qui est sienne et des égarements dont elle fait preuve ? Anandra l'éprouve peut être. Elle choisit d'écarter la question, et la réponse.
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Tu sais faire, toi.
Moi non.
D'accord, j'ai peut être la bonne attitude. Je ne sais pas. Si tu le dis, alors oui.
Lot'hi décidera.
Je proposerai ensuite qu'on travaille toutes sur ce guide.
J'ai une idée.
Bo dit :Alors là...
Il y a eu naissance spontanée d'un second neurone.
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Le sarcasme est ignoré, la Semeuse de Mort préférant lâcher un reniflement pour faire taire le Mou.
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Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth) | |
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Le Julung 28 Astawir 1511 à 23h38
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| Vous êtes Sang-Ame, en effet.
Pas plus qu'à Anandra je n'exigerai de vous de changer de Famille, liadha.
Mais les Sang-Ames ne sont pas forcément aussi folles ou stupides que ce qu'elles veulent faire croire. Si j'ai décidé de vous nommer à ce poste, c'est que je pense que vous avez les capacités pour, voilà tout.
Il y a d'ailleurs eu quelques précédents.
L'avenir nous dira si je me trompe, n'est-ce pas ?
Aussi, pour répondre à votre question, j'espère bien que tout comme moi, nos soeurs se feront un avis sur vos actes et pas simplement sur votre Famille.
Il ne tient donc qu'à vous de montrer qu'une Sang-Ame peut être tout aussi apte à diriger que n'importe qui d'autre.
La Carias marque une brève pause et se lève de son siège pour attraper sur une étagère derrière elle deux insignes de Faucheuse, qu'elle tend aux deux guerrières.
Bien.
Je vous nomme donc Faucheuses. Vous êtes libres de réorganiser les effectifs symbiosés selon ce qui vous semble le plus approprié.
Tout comme vous êtes libre de conserver ou non les noms des escouades des anciennes Faucheuses.
Concernant nos soeurs Coupeuses : Mirae m'avait fait part de son avis favorable sur celles dont elle avait la charge. Sans toutefois effectuer elle-même de promotion avant son départ : il vous reviendra donc de le faire, lorsque vous l'estimerez nécessaire ou justifié.
Concernant ce guide, cela me semble être une bonne idée, que je vous laisse donc le soin d'initier au sein de notre Consensus.
Quoi qu'il en soit, n'hésitez jamais à me solliciter, liadha's. En cas de question, de doute, ou d'idée quelconque : je suis là pour ça.
Est-ce que vous avez quelque chose à ajouter ?
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