| Les murailles.
Une silhouette immobile.
Le vent. Spirales froides et sèches.
La nuit, noire comme l'abîme.
Dans l'obscurité, les lignes d'un paysage.
Acéré, hostile, droites cassées.
En contrebas, le monde.
Pentar observe, rigide. Statue dans les bourrasques.
Ses tresses virevoltent. Tintements de bijoux.
Les yeux dorés d'un animal. Pourtant, le regard perdu.
Ce n'est pas une sentinelle ou un soldat.
Elle guette, prédateur sans proie.
Mais pas l'ennemi.
C'est elle-même qu'elle guette.
Sonde ses propres horizons.
Son abîme. Le néant.
Machine de mort. De destruction.
Elle pue la sueur, le sang, la crasse.
Il y a des cendres et de la poussière.
Est-elle autre chose, après tout ?
Surement pas.
Sourire.
Ferme ton clapet, béjaune, de toute façon tu vas bientôt pourrir. Et en silence.
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