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Le Dhiwara 30 Otalir 1511 à 02h10
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 | Le retour s'était déroulé sans vraiment d'enthousiasme, presque rien ne venant troubler la monotonie de la route pavée qui fuyait à travers les plaines boisées. Les trois tydales avaient avalé la grosse centaine de lieues qui séparaient Kryg des contreforts nord des Monts du Vent en quelques jours seulement.
La douce tièdeur des forêts dense du Sud avait vite fait place à un vent qui commençait a devenir un petit peu piquant en cette fin d'année approchante lorsqu'elles dépassèrent Utrynia.
Kryg approchait...
L'hiver et le Déclin aussi...aurait marmonné son instructrice. Et elle fit pareil...
Au loin dans les montagnes un condomignon hurla.
*** ***
Quelques heures plus tard, elles étaient de retour chez leur commanditaire...Enfin plutot devant. Sur la porte de l'Akashyama était épinglé un bout de papier griffonné indubitablement de la main du Nuage.
Un bout de papier épinglé sur la porte a dit :"Partie faire une course."
Aliana se retourna un instant. Elle avait décidé de ne plus pester contre cette mission, elles étaient de retour, les sacoches pleines, c'est tout ce qui comptait. Une poignée de seconde plus tard, elle jeta à nouveau un oeil par dessus son épaule vers le papier pour constater que Carrha et Zynia avaient du décider de repartir vers leurs habitations respective en attendant Shyama...
Elle haussa les épaules, s'assit sur le perron du magasin et commença à jouer avec un petit bout de métal...
-Aliana, Semeuse de mort de Kryg,Fer-Née-
"Danser, c'est comme parler en silence. C'est dire plein de choses... sans dire un mot!"
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Le Luang 31 Otalir 1511 à 05h45
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| Dans la minuscule chambre qu'elle loue à l'année chez une logeuse plus stricte que la plus psychotique des Nourrice, Carrha archive les dessins et peintures qu'elle a réalisées au Puits du Souvenir. Quelques perles d'eau disséminées sur la peau nue de ses épaules scintillent à la lumière du soleil alors que, vêtue seulement d'une pièce de tissus nouée autour des hanches, elle s'affaire à relier ensemble les parchemins couverts de croquis par de gros points de fil grisâtre. Dans un coin de la pièce, l'eau crasseuse de son bain refroidit dans un baquet de bois.
Elle achève de coudre en place la couverture en tissus épais du volume quand quelqu'un cogne à sa porte. Elle délaisse son ouvrage, récupère une paire de cristaux parmi ceux répandus à côté de son matériel d'enluminure et va ouvrir à son visiteur. Un sourire en coin fleurit sur le visage de l''inapte appuyé nonchalamment contre le chambranle lorsqu'il aperçoit l'accoutrement minimaliste de la jeune Tydale.
" Liadha Carrha... Vous avez quelques chose de changé depuis ce matin, non? Voyons voir..."
Son regard s'attarde sur le buste du Murmure puis glisse jusqu'au tissus qui recouvre ses jambes. Carrha ne ressent rien lors de cet examen, tout au plus une très légère impatience.
" Ce matin je n'avais pas votre paiement et vous n'aviez pas mon information". Elle fait cliqueter les Morions dans sa paume. " Et maintenant?"
L'inapte relève les yeux et lui fait son rapport, un sourire arrogant toujours vissé sur le visage. Heure d'entrée en ville, itinéraire, arrêts, personnes croisées, le Tydale possède une mémoire impressionnante et rien de ce que Shyama a fait depuis qu'elle est rentrée en ville ne semble lui avoir échappé.
Carrha est satisfaite. Elle paye l'inapte et referme la porte avant qu'il ait pu ajouter quoi que ce soit. Les informations qu'elle vient de monnayer n'ont bien entendu aucune valeur. L'heure de retour du Nuage n'était pas secrète, ses déplacement sans intérêt particulier. Seulement, elle sent que sa fonction nécessite qu'elle ait des yeux et des oreilles en ville. La première partie du test ayant été réussie par son informateur, elle pourra peut-être le réutiliser lors d'une situation réelle.
Pour l'heure, le Nuage est de retour. Carrha termine la reliure de ses parchemins, s'habille puis se dirige vers la demeure de la commanditaire de leur si longue expédition.
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Le Matal 1 Nohanur 1511 à 00h52
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| Assise sur le perron du magasin à attendre Shyama, Aliana regardait une des maisons au bout de la rue.
Depuis le temps qu'elle traînait ses bottes sur les chemins entre Utrynia et Kryg...L'idée de se trouver un endroit où poser ses affaires pourrait s'avérer fort judicieuse.
La Semeuse se leva si soudainement que les passants les plus proches eurent un sursaut et s'écartèrent...
-Z'avez vu, elle à des cheveux longs...
-Et sa cape?
-Aka! Et dire qu'on laisse entrer ça dans nos murs...
Etait-ce du à la poussière qui couvrait sa cape, les épines de sapin et les bouts de branches mortes dans ses cheveux qui recommençaient sauvagement à pousser ou l'épée bâtarde qui dépassait de son dos...Elle n'y fit même pas attention et traversa la rue, passa devant la banque puis gravit les quelques marches menant à ce qui allait devenir sa demeure...
Un bref regard à l'annonce.
Un retour à la banque sous le sourcil levé des garde à l'entré, sans doute plus habitué a voir des gravures de modes flamboyantes qu'une voyageuse couverte de résidus de voyage.
-Gardes! Mettez moi cette pouill...Pour un retrait de Combien?!? Mais tout de suite Liadha Semeuse...Puis-je vous offrir un cidre?
Un passage à la mairie pour retirer les clés rubis sur l'ongle.
Et enfin, un passage chez le forgeron le plus proche, afin d'apporter quelques petites modification d'ordre esthético-paranoïdo-pratique à l'ensemble de l'édifice...
-Alors vous me mettrez cette porte bardée d'acier...Trois jeux complets de barreaux pour fenêtre...Oui je sais y'a que deux fenêtres en facade, mais on est jamais trop prudent...Et aussi une jolie enseigne en fer forgé avec les emblèmes là, comme ça...
Aliana revint devant l'Akashyama où personne ne semblait encore s'être montré quand elle aperçu Shyama qui montait les marches...
-Aliana, Semeuse de mort de Kryg,Fer-Née-
"Danser, c'est comme parler en silence. C'est dire plein de choses... sans dire un mot!"
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Le Merakih 2 Nohanur 1511 à 00h57
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| *** La plus chevelue des artisanes du Matriarcat venait de rentrer d'une course à la fête des fous, étrangement non pour rencontrer ses congénères aux neurones dérangés, mais pour raisons commerciales.
C'est en coup de vent qu'elle fila vers l'Akashyama, où elle retrouva les vaillantes tydales qui avaient accepté d'accéder à ses demandes d'exploration, quelques temps plus tôt.
Elle les invita à entrer et à s'installer dans les confortables fauteuils qui se trouvaient, avec un logique toute Shyamienne, au beau milieu de sa boutique.
Après avoir servi à chacune, sans leur demander leur avis, une énorme tasse de thé épicé au lait, elle les regarda tour à tour et lança un : ***
Alors, liadha's ? Racontez tout au Nuage ! Comment cela s'est-il passé ?
Shyama,
Sombre comme un Nuage
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Le Julung 3 Nohanur 1511 à 19h41
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| Carrha regarde moutonner le nuage de lait dans son breuvage parfumé. Profondément enfoncée dans un fauteuil bien trop vaste et confortable pour sa fonction, la frêle ossature de la Murmure lui donne l'apparence d'une Anja perdue au milieu d'une conversation d'adultes.
Son rang, son âge ou son office, rien ne la désigne a priori comme porte-parole du groupe. Elle attend donc patiemment que l'une de ses Sœurs expose leur réussite et leurs échecs.
Aliana décide d'aller droit au but, comme elle semble toujours le faire. Sa malheureuse intervention lors de leur spectrale conversation aurait du la lui rendre antipathique au plus haut point, et pourtant Carrha ne peut s'empêcher de l'apprécier. Directe et franche, la Semeuse est une sorte d'anti-Confrère, ce que la jeune Tydale trouve pour le moins rafraîchissant.
Un rayon de soleil bien orienté frappe le contenu de la bourse et projette une grappe d'éclats verdoyants sur le plafond de la grande pièce. En l'absence de révélations et d'explications, Carrha laisse en attendant l'odeur des épices et le jeu des couleurs combler son appétit d'esthétique.
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Le Vayang 4 Nohanur 1511 à 00h22
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| La Semeuse repose sa tasse...
Ouais bon, comme l'a dit Zynia, le truc important c'est qu'on ait ramené ce pourquoi on y était allé...Je sais qu'on aurait pu ramener le savoir perdu des Néméens...Mais je doute qu'on l'aurait vraiment obtenu de ce gamin...
Oui pasque bon, en lieu et place de papillon, le seul truc qu'on ait pu entr'apercevoir à d'abord été un lézard...Qu'on a pas vraiment suivit, mais on a exploré la maison en se servant du souvenir que tu en avais laissé sur le consensus. Ce qui fait qu'on s'est dabord séparé en deux groupes. Puis Arkanielle à du rentrer et on a rejoint Carrha dans la serre de la maison...Pour pas la laisser seule, question de sécurité...
Puis après, y'a ces petits bonshommes qui sont apparu...des machins plus petit qu'un Koprocle, avec un visage tout béa et qui à part répéter plus ou moins ce qu'on leur disait ne nous ont pas appris grand chose. Entre temps, mes deux compagnes essayant de communiquer avec les habitants de la serre, j'ai entrepris d'élaguer quelques branches pour voir ce qu'il y avait au milieu de l'amas de plantes...
Elle marque une pause...
Et c'est là qu'on est tombé sur le Néméen...
Un regard à l'Alchimiste et au Murmure...
Pas un broc...Sauf ton respect Shyama...Déja toi quand tu parles me faut bien tout...Mais les Néméens, cui la du moins...Une sinécure. Perso, à part ses dernières phrases que j'ai tourné et retourné dans ma tête jusqu'à leur trouver un sens...assez déplaisant ma foi...J'ai pas pigé un broc de ce qu'il à dit...Bon aucune de nous parle Néméen non plus...Mais c'est pas une raison...Et donc voilà...
D'un geste de la main, elle désigne les besaces où sont stockées les petites pierres vertes...
C'est donc ce qu'il reste des branches que j'ai élagué de l'arbre central qui avait envahi la serre,mais en gros on a eu des mots lui et moi...Il m'a dit que j'étais venue pour semer la mort, je lui ai répondu que non, que Semeuse de mort n'étais qu'un titre et qu'on venait ne paix. Mais que si j'étais venue pour semer la mort je serai venue avec une ou deux matroshka sous le bras et une ou deux phalanges de gardes du Matriarcat et qu'on aurait fait une jolie culture sur brulis de sa maison...Ce sur quoi il m'a fait une grande tirade en Néméen, à claqué des doigts, y'a eu une grande lumière et puis tout les restes végétaux qui se trouvaient à terre se sont transformer en ces petits cristaux...
Moi j'dis qu'e sur ce coup là il se l'est jouée...un-peu-suceptible...
Elle fini sa phrase en mimant un espace minuscule avec son pouce et son index...
-Aliana, Semeuse de mort de Kryg,Fer-Née-
"Danser, c'est comme parler en silence. C'est dire plein de choses... sans dire un mot!"
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Le Vayang 4 Nohanur 1511 à 10h42
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| *** Les vapeurs du thé de Shyama et les silences qui emplirent la pièces ondulaient lentement devant elle. Au travers, elle regardait tour à tour les trois tydales.
Elle réprimait son impatience en regardant avidement les minces détails qui s'offraient à ses yeux affamés.
Les cheveux étrangement longs et les barrettes végétales d'Aliana....
Le silence de la Murmure, semblant plus encline à faire miroiter les vert joyaux de sa bourse qu'à en parler....
La réserve et l'intervention laconique de Zynia qui posait finalement plus de questions à la Sang-Âme qu'elle y répondait....
Que s'était-il donc passé durant tout ce temps pour qu'aucune n'aie rien à dire ? Ou ne veuille rien dire ?
Le temps s'écoulait d'une étrange façon dans le trou noir des Souvenirs, elle en avait fait l'expérience... Mais pourtant....
Elle le voyait bien, il y avait un résultat.
Et enfin, Aliana brisa le silence et leva une partie du voile, à la manière des Danseuses, soulageant l'artisane de la tension curieuse qui s'était accumulée en Shyama.
Elle l'écouta religieusement, avec reconnaissance.
Lorsqu'il lui sembla qu'elle avait fini, elle posa son thé et s'approcha, accroupie, de la bourse. En retenant son souffle, elle saisit une des étranges petites pierres entre le pouce et l'index, avec respect et délicatesse.
Arrachant difficilement son regard de l'objet, elle porta ses yeux d'acier sur la Semeuse de Mort :
***
Ces Vertes sont filles de Morts? Bois et de Feuilles ?
Elles sont filles de Flux ? de Flux Nemens ?
Elles sont momifiées ?
Quelle nature de Flux ?
De quoi a parlé le Nemen ?
Etait-il résident du lieu ?
Etait-il palpable ?
Quel était l'arbre ?
Y avait-il des instructions ?
Les Vertes se sont-elles exprimées ?
*** Avec l'air fasciné d'une enfant émerveillée par la découverte d'un nouveau jouet mystérieux, Shyama semblait soudainement atteinte d'une logorrhée de questions.
Et encore filtrait-elle l'avalanche de celles qui tourbillonnaient dans son esprit dérangé.
Et derrière ce blizzard-là, elle sentait bien qu'il y avait une intense reconnaissance qu'elle devrait exprimer lorsque la tempête se serait calmée.... ***
Shyama,
Sombre comme un Nuage
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Le Vayang 4 Nohanur 1511 à 21h06
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| A la suite des questions, ou plutôt de la tirade de questions que le Nuage avait lancées à la cantonade, l'alchimiste se demanda si les trois tydales avaient bien ramené ce qui était attendu. Fallait-il encore que les pierres soient ramassées d'une certaines façon, à la pleine lune, en suivant un rituel précis? Elle en avait l'habitude avec ses ingrédients mais, dans le cas présent, elle s'était dit que c'était des pierres et que peu importait le moment et la manière de les ramasser.
Eût-il fallu que nous eussions agi différemment pour les saisir et les obtenir? Le transport aurait-il du se dérouler selon un itinéraire convenu? Dans l'immédiat, nous devons avouer que nous avons saisi les pierres telles que nous les avons trouvées. Elles étaient par terre, inertes, après le départ du Nemen. D'où proviennent-elles? Je l'ignore. Etaient-elles déjà présente pendant l'échange verbal avec le nemen dont je n'ai pas compris un traître mot avant les traductions fournies par le Murmure, c'est possible mais incertain. Quelle en est la texture? Je pensais sincèrement que la Maîtresse artisane pourrait nous le dire. Le Nemen était-il résident du lieu? C'est possible, oui. Par contre, nous n'avons pas tenté de le toucher ou de le palper pour des raisons qui me paraissent s'imposer d'elles-même. L'arbre était une sorte de ronces que la Semeuse de mort avait du taillader pour parvenir à entrer plus avant. Aucune instruction ne nous a été fournie avec le produit. Enfin, si "les Vertes" sont les petites formes fantasmagoriques que nous avons rencontrées, alors oui, elles se sont exprimées, se bornant à répéter approximativement ce que nous disions. Si par contre, il s'agit des pierres que nous ramenons, non, elles n'ont guère été loquaces.
Pour le reste, je laisse à Carrha le soin de rapporter les mots du Nemen.
Beaucoup de questions, beaucoup de réponses. Plus exactement, beaucoup d'embryons de réponses. Les trois tydales revenaient effet avec des pierres vertes et davantage d'interrogations que de certitudes de leur expédition au Puit du souvenir.
Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste | |
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Le Sukra 5 Nohanur 1511 à 00h31
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| Carrha dépose précautionneusement son fascicule sur la table et le pousse du doigt en direction de Shyama.
" Avant tout, voici les dessins que j'ai réalisés durant notre exploration. Les petites créatures sont en pages trois et quatre. Je pourrais vous en expliquer le sens et le contexte des autres croquis plus tard, si vous le désirez."
Assise sur le bout de son fauteuil, elle croise les mains sur ses genoux.
" Le Nemen... Bien que je répugne à utiliser le mot, il semblait pourtant s'agir d'un esprit, une sorte de fantôme. Il paraissait légèrement translucide, il est apparu et disparu instantanément et a mentionné une catastrophe ancienne ayant frappé sa Maison et dont il aurait été directement acteur, sinon témoin."
Son visage se ferme légèrement.
" Ses propos ont été complexes à saisir, j'étais mal préparée à déchiffrer des grandes tirades dans sa langue. Chose curieuse, il appréhendait parfaitement ce qu'Aliana pouvait lui dire, bien qu'elle s'exprime en Tydale. D'après ce que j'ai pu comprendre, il était très curieux de connaître la raison de notre présence en sa demeure et aurait aimé partager sur nos connaissances et notre art. Les manières... sans détour de Liadha Aliana l'ont apparemment vexé et son don de pierres vertes a été fait sur un ton condescendant, comme si a ses yeux elles ne valaient rien."
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Le Sukra 5 Nohanur 1511 à 01h42
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| Elle a tellement retourné ces phrases mentalement pendant le chemin du retour qu'elle est presque sûre de ne pas faillir dans la transcription qu'elle en fait...D'une voix basse, elle égrène les dernières phrases du Néméen...
Je n'ai aucun but, inavoué ni avoué.
Tu es celle qui en ma demeure est venue, tu es celle qui un but poursuit, mais manifestement non pas pour apprendre et propager, ni plus pour la connaissance et l'art, malgré ce que tu dis.
Tu exiges, tu t'impatientes, tu menaces, et tes pensées sentent la mort dont tu te prévaut
Ce n'est pas qu'un titre, Semeuse de mort.
C'’est une fonction que tu endosses, corps et âme, à tout instant.
C'est tout à ton honneur, sans doute, lorsque celle-ci est requise.
mais ce n'est pas le cas ici.
La mort et la désolation ont déjà fait leur oeuvre, comme tu peux le voir, il y a fort longtemps.
Ainsi donc tout autre sujet que les pierres vertes que tu es venue récolter te fait perdre ton temps.
Il doit être bien précieux, pour être ainsi mesuré avec tant de parcimonie…
Voici ce qu'il a dit juste avant de disparaitre et de nous laisser les pierres...Je pense qu'il à mal pris ma demande d'accélérer un peu le mouvement pour qu'on rentre à Kryg avant le Déclin.
Et si je peux apporter ma petite précision sur l'arbre, sans être experte en botanique, une ronce dont la base tiens dans un pot de la taille d'une auge à Yloataku j'appelle pas vraiment ca une ronce...mais bien un arbre...j'en ai coupé une tripotée de ronces, mais elles ne venaient pas du pot.
Enfin cela importe peu , ronces, racines, branches...l'arbre semblait contenir l'âme de l'enfant Néméen.
Elle reprend une gorgée de thé...
Je m'interroge quand même quant à la fonction des petits êtres? Des gardiens? des messagers? des appats?
-Aliana, Semeuse de mort de Kryg,Fer-Née-
"Danser, c'est comme parler en silence. C'est dire plein de choses... sans dire un mot!"
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Le Sukra 5 Nohanur 1511 à 21h20
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| *** Shyama écouta les différentes interventions en regardant le plafond.
Mais si son attitude pouvait laisser entendre qu'elle n'y prêtait aucune attention, son ton intense et sa réponse indiquaient tout le contraire. ***
Un Nuage ne juge pas, il contemple. De loin, il ne peut agir alors il essaie de comprendre la nature des choses au travers du prisme de la Poussière.
Les Souvenirs sont troubles et peu objectifs. Ils n'aiment pas se laisser appréhender et n'ont font qu'à leur guise....
Ils sont susceptibles et fugaces, étranges et mystérieux. Ils sont éthers.
Le Nuage regrette de n'avoir pas été là pour mêler ses brumes aux leurs et tenter de saisir leurs connaissances.
Mais peut-être s'y serait-elle perdue et engloutie à tout jamais.
Quoiqu'il en soit, la Sombre ne peut qu'être reconnaissante aux Soeurs de lui avoir escorté une telle quantité de nouvelles amies à découvrir !
L'arbre... se dresse bien toujours n'est-ce pas ? Ou n'est-il plus que Vertes ?
Le Translucide... le Souvenir... quel était-il ? Pouvait-il être le Joaillier de la Maison ?
Quant aux Petits Êtres... Bien Mystérieux est le lieu... Bien des secrets y restent à découvrir. Un travail de plusieurs vies....
*** ajouta la Maîtresse Artisane d'un air songeur en examinant les croquis de Carrha.
Tout en recherchant sur les autres feuillets d'autres détails susceptibles de l'intéresser, elle enchaîna. ***
De ce que le Nuage a perçu des lieux, les âmes sont restées ancrées, prisonnières autour du Puits. Des âmes de Nemens, aux profondes sagesses et l'arrogance typique.
Mais peut-être plus enclins à partager, par nostalgie, par désir de se réincarner dans la Poussière....
Toujours aussi méfiants, tout de même.... Testant, jugeant sans arrêt leurs visiteurs.... Juges du coeur et de l'esprit. Qui ne donnent qu'à ceux qu'ils estiment être méritants.
De ce que le Nuage comprend, une catastrophe a pris vie et donné la mort...
Leur arrogance et leur sagesse n'a pu les en préserver... Tâchons de ne pas les imiter....
La Sombre est-elle dans le juste ?
Et surtout... que veulent les Soeurs du Nuage pour remerciement et reconnaissance de leur éminent labeur ?
Shyama,
Sombre comme un Nuage
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Le Dhiwara 6 Nohanur 1511 à 01h01
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| N'aie crainte...L'arbre et la maison sont toujours debout...
Ce n'était pourtant pas l'envie qui manquait à la Semeuse d'y retourner en compagnie d'un bataillon de Némésis afin d'éduquer l'arrogance et le ton présomptueux de ce jeune mâle Néméen...
Pour ce que j'en ai vu, il pourrait bien être un enfant appartenant à la maison que nous avons visité...Il nous a donné son prénom, mais je ne sais si Carrha à pu le traduire. Il n'avait pas l'air d'un enfant d'artisan, fut ce-t-il joailler...Du moins ce n'est pas l'impression que j'en ai eu.
Quant à ce qui les a mené à la Décrépitude...Personellement, peu m'en importe. Les Néméens se pensent généralement plus intelligent que nous et ont l'esprit trop tortueux pour moi...
Elle n'avait jamais vraiment pensé à la rétribution de la mission, en partant, elle avait passé une énorme commande d'équipement chez Drardon et attendait le retour de l'artisane de la Fête des fous. Elle venait d'acheter une maison grâce aux rentes de son grade et disposait d'une coquette somme encore en banque, bien à l’abri d'un coffre. Le seul truc qui lui aurait vraiment été utile serai de pouvoir disposer de cours de langue pour éviter de revivre la même expérience qu'au puits des souvenirs.
Tournant dans sa tasse presque vide avec sa cuillère...elle se mit à réfléchir...
-Aliana, Semeuse de mort de Kryg,Fer-Née-
"Danser, c'est comme parler en silence. C'est dire plein de choses... sans dire un mot!"
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Le Dhiwara 6 Nohanur 1511 à 04h32
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| Carrha hoche lentement la tête.
" Y'ehygiel'mahnoha Lekizeïl. C'est le nom qu'il nous a donné. Je n'ai pas de contact au sein des Nemens survivants, par conséquent je n'ai pas eu l'opportunité de faire des recherches sur ce matronyme."
Elle tapote l'index et le majeur de sa main droite sur sa cuisse. Le geste résonne fortement dans le silence de temple qui s'installe entre chaque tirade de l'une ou l'autre.
" Liadha Aliana a exprimé le fond de ma pensée à son sujet: ses manières et ses vêtements ne reflétaient pas un statut d'artisan. Ceci étant dit, je ne suis pas très familière de la culture Nemen. Si ils abordent toutes leur occupations avec la même intensité que celle qu'il mettent à complexifier le plus simple des concepts, il est possible que le fantôme ait été bijoutier. J'ajouterai qu'il donnait l'impression d'être piégé entre notre époque et la sienne et que son discours était lourdement basé sur la métaphore. Il semblait quelques fois parler seul. Il m'a rappelé... Je ne saurais dire..."
Son regard se pose sur Shyama, qui parait compter les moulures du lambris.
" Hrm. Bref. Il semblait bien prédisposé à notre égard. Peut-être qu'une expédition mieux préparée pourrait revenir avec d'importantes informations. Quant à la rémunération... Je n'y ai pas réfléchi. J'ai appris énormément, cela me suffit je crois. J'aimerais... Je souhaiterais faire partie de la prochaine équipée, le cas échéant."
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Le Dhiwara 6 Nohanur 1511 à 14h40
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| Oui, il semble en effet que d'autres recherches pourraient être entreprises en ce lieu, pour autant que le nemen n'ait pas pris la faction et les individus en grippe. C'est en réalité mon seul souci par rapport à ce qui a été vécu en cet endroit.
Manquer une opportunité n'est pas tragique, si cette opportunité peut se représenter. Il en va parfois autrement quand ladite opportunité aurait du être saisie et ne le peut plus désormais.
Oui, le nemen semblait méfiant. Cela se voyait à son attitude et cela a transparu à ses paroles selon la traduction de Carrha. Nul doute que la rencontre aurait tourné différemment si nous avions été mieux préparées à faire face à un nemen. Le handicap de la langue a été irrémédiable.
Si quelqu'un doit y retourner, il importe qu'elle ait de bonnes connaissances linguistiques. Et comme je suis devenue méfiante, j'ajouterais le jurimancien au langage nemen.
Quand à une quelconque récompense, je partage l'avis de mes consoeurs. Il m'importe davantage de savoir que je pourrais requérir de l'aide en cas de besoin que d'obtenir un bien-être matériel que ma fonction m'octroie heureusement déjà.
Pendant ces paroles, l'alchimiste était restée droite, calme et était apparue sereine.
Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste | |
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Le Luang 7 Nohanur 1511 à 02h13
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| *** Shyama feuilletait les croquis d'un air pensif. ***
Hmmm... Pas le Maître de la maison, alors? Dommage, le Nuage aurait aimé lui tirer les lombrics du nez....
Les Petits... des Désincarnés peut-être.... préférant rester amorphes...
*** Elle repoussa les feuillets et regarda tour à tour les trois tydales. ***
Et bien, la Sombre pense ne plus avoir de questions.... Du moins aucune qui ne pourrait être résolue sans reposer ses semelles sur le sol des souvenirs.
Dhanya pour la grande patience des Soeurs !
Elle écoute leur demande et s'en souviendra.
Voici tout de même quelques pierres pour petit dédommagement. Et la promesse de se souvenir d'elles dès qu'elles auront besoin de la Sombre....
*** Ajouta-t-elle en donnant une bourse à chacune.
Enfin, l'artisane chantonna un air de comptine, et une énorme langue translucide pour aller envelopper avec légèreté les trois exploratrices. Une douche réparatrice pour équipements harassés.... ***
Shyama,
Sombre comme un Nuage
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