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Le groupe marque donc une pause pour laisser le temps au régisseur de faire le change de sa monnaie.
Kyra regarde la banque, ce doit être l’un des rares bâtiments ouvert au publique dans lequel elle n’avait pas mis les pieds.
En marchant la conversation des tchaës ne lui avait pas échappée, elle se sentait appelée par l’aventure, le voyage.
Tout ceci avait l’air très alléchant.
Elle adresse une question aux tchaës restant.
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Au retour de Jeaneudon, le groupe se remet en marche. Kyra écoute toujours avec intérêt le récit de Toufic. Elle entend des noms de rejetons qu’elle associe uniquement à des images dans les grimoires. Il lui est donc difficile de les classer dans l’ordre du plus horrible au moins horrible même si elle sait que la garde rapprochée de l’artisan du déclin : les maraudeurs du dernier soupir sont à placer dans les « vraiment horrible ».
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Malgré leur petite taille, les tchaës avaient l’air de se débrouiller à la chasse. Exactement comme dans ce qu’elle avait lu. Leur ingéniosité étaient disait-on sans limite. Il faudrait d’ailleurs qu’elle fasse un tour un de ses jours vers chez eux pour tester ses fameuses armes à feu.
Tout en continuant à marcher :
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*** L’anja ne prête pas attention et poursuit. ***

*** Elle hésite en se grattant le front. ***

*** Kyra sourit à nouveau et montre un bâtiment derrière plusieurs autres au bout de la longue rue. ***

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Elle rit aussi et la troupe continue sa marche jusque devant l’auberge des Cîmes.
Celle-ci étant l’une des plus réputée de la citée il n’est pas étonnant de la voir toujours pleine de monde.
Le panneau de bois devant l’entrée décrit exactement le plat du jour énoncé un peu plus tôt par Kyra avec quelques informations supplémentaires comme le prix des chambres entre autre(un peu élevé).
Une guerrière armée veille aussi à l’entrée comme à son habitude. Elle s’occupe de surveiller la tenue de ceux qui veulent entrer ainsi que de récupérer leurs armes, le temps du séjour.
La Valen se retourne vers le régisseur.
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Kyra présente le groupe et elle-même à la gardienne.
Il est évident que l’anja ne porte aucunes armes(ou les cacherait-elle ?).
Elle remercie la tydale en face d’elle, jette un coup d’œil aux tchaës puis pousse la porte et pénètre dans l’antre animé. A l’intérieur l’air et plus chaud, signe d’une forte activité et des fourneaux qui doivent fonctionner non loin. L’odeur est des plus agréables et réveillerait l’estomac de n’importe qui.

Comme elle s’y attendait à cette heure de la journée l’auberge est encore vivante, de nombreuses tables sont occupées mais il doit toujours être possible d’en trouver une qui satisferait le petit groupe.
Un tydale inapte se présente devant Kyra, apparemment Cybélia est absente.
Il est surement là pour demander ce qu’il lui faut mais l’anja répond par un sourire, attendant le reste de la troupe.
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La guerrière récupère toute les armes du groupe sans aucun problème. C’est maintenant son travail depuis un certain temps, elle leur rendra lorsqu’ils ressortiront, s'ils restent sage.
A l’intérieur, le tydale inapte se décale pour apercevoir le reste du groupe juste derrière Kyra. Il sourit poliment, incline légèrement la tête en guise de bienvenu.
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*** Il enchaine rapidement comme s'il avait l'habitude en anticipant une futur question. ***

*** Toujours souriant. ***

*** Le tydale répète la phrase en se tournant à moitié vers la salle. Il attend simplement la réponse des voyageurs ***

*** Arachnéenne et blanche comme un os de seiche, Sadr entre dans l'auberge. De ses deux bras faibles, elle enserre un superbe cratère de bronze apparemment vide. Titubante sous le poids du monstrueux récipient, elle se dirige cahin-caha vers le bar, en prenant garde de ne heurter personne. En passant à hauteur de la table des tchaës, son regard accroche celui de Kyra. Elle ronchonne d'un air hautain, la voix perturbée par l'effort ***

*** Les gens diront, en racontant l'anecdote, que le relevé de menton était parfait, mais trop imprudent : en le faisant, l'enfant-nuit a raidi son port et relâché sa prise. Le fardeau lui échappe. L'amphore, lourde d'une bonne douzaine de kilos, s'écrase violemment sur la table, envoyant bouler ce qui y traine aux alentours. Les deux litres de sang ranci qu'il contenait, au fond, éclaboussent joyeusement tous les convives...

Tous sauf Sadr, que le cratère et sa position reculée ont miraculeusement protégée.
Elle jure ***

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Kyra suit les tchaës d’un pas léger. Les odeurs de nourriture lui ont bien ouvert l’estomac et c’est avec plaisir qu’elle s’en va partager le repas avec ses compagnons du jour. La carte propose de nombreuses choses, il y en a presque pour tous les gouts. Mais nul besoin de mettre très longtemps pour que l’anja fasse son choix. Pour elle, le ragout de Grandermat sera la victime.
Alors qu’elle discute, Rosa l’interpelle sur la venue de la voyante. Étonnée, la Valen tourne la tête pour la chercher du regard et c’est alors qu’elle aperçoit enfin plutôt l’amphore en premier puis la symbiosé.
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Et la catastrophe.
Une chute, un liquide ocre jaillit.
Elle a juste le temps de mettre sa main en opposition devant son visage.
S’en suit un silence inhabituel dans l’auberge, la plupart des clients encore frais ont du se tourner vers eux, l’air curieux.
Le sang est partout, deux litres ce n’est pas rien.
Kyra se lève lentement haussant les épaules et écartant ses bras de son corps. Poisseuse, les cheveux devant son visage de la couleur du liquide, elle renifle plusieurs fois en grimaçant de dégout.
***

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Elle regarde le reste de son corps qui n’a pas été épargné. Le sang continue à couler sur sa cuisse par endroit. ***

*** Puis se tournant vers les autres convives. ***

*** Sadr se tourne vers Kyra, la seule personne présente qu'elle peut regarder un tant soit peu dans les yeux ***

*** Leï est l'inapte qui gère le stock de vases, de cratères, de tonneaux et de barils de l'auberge. La plupart du temps, ces récipients coûteux sont loués par l'établissement à qui en fait, ponctuellement, la demande. L'enfant-nuit s'en sert pour transporter le sang dont elle use, de temps en temps, pour sa mantique ou...

Ou pas.

Ceci étant, la sibylle est embarrassée. Elle devine que les tchaës sont les invités d'Eau-de-pluie ; à ce titre, cette dernière est en droit d'obtenir un dédommagement.
Mais lequel ?
Sadr n'a plus d'argent, depuis qu'elle possède une roulotte. Elle ne peut lui proposer ses services, elle l'a déjà fait, bien trop récemment. Cependant, elle se doit de s'offrir : s'adressant à la collectivité, elle demande d'une voix neutre, absolument dépourvue de la moindre culpabilité et même, sans une once d'émotion ***

*** Les bras de nouveau enroulés autour du cratère, elle attend... ***

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L’aubergiste arrive en s’excusant, il a évidemment tout vu.
Il jette un regard accusateur à Sadr suivit d’un soupir.
Le mâle inapte à l’air de la connaître car il n’ajoute rien d’autre.
Il entreprend de nettoyer la table de bois avec un chiffon tout en s’excusant plusieurs fois.
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Il se redresse, interrompt son travail et semble réfléchir au meilleur moyen pour permettre aux clients de se débarbouiller vu leur nombre.
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*** Il pointe le dehors à travers la porte fenêtre. ***

*** C’était le genre de système qui demandait un effort considérable au niveau de la poignée pour obtenir de l’eau mais peut-importe, il fonctionnait toujours ! ***