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Le Dhiwara 15 Astawir 1512 à 03h30
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La surprise passée Kyra est pourtant mal à l’aise. Elle sent toujours le liquide couler jusque dans ses bottes, quelle sensation horrible.
Au premier rang lors du cataclysme elle a aussi l’impression d’avoir reçu le plus gros, l’anja est saignante au possible.
Malgré tout voir le visage des Tchaës après la catastrophe lui arrache un éclat de rire moqueur.
Toujours immobile elle commence par retirer son serre-tête et son épaulette.
Elle regarde Sadr pendant que l’aubergiste s’occupe du reste.
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Tout va bien je crois.
*** Elle enlève sa ceinture d’un geste rapide. ***
Tu veux t’asseoir et discuter un peu avec nous ?
As-tu mangé ?
*** En oubliant bien entendu que le repas est offert par l’aimable Jeaneudon. ***
"Il ne faut pas toujours croire ce que l'on voit."
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Le Dhiwara 15 Astawir 1512 à 09h56
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| *** Sadr a repris son fardeau. Elle souhaite le rapporter sans plus tarder, mais chacun et chacune s'exprime, tour à tour...
Cela ne prend guère de temps, mais suffisamment pour que les bras de l'enfant-nuit se crispent et de nouveau, tétanisent. Trop courts pour faire le tour du récipient, ils ne lui permettent pas de se tenir les mains. Les doigts de la sibylle, blanchis et tordus par l'effort, n'ont aucune prise ; ses ongles raclent désespérément les flancs lisses du cratère qui glisse déjà, lentement mais sûrement, vers le bas...
D'une voix altérée par l'effort, elle dit au mâle inapte ***
Je ne suis point la cause de ce soucis.
C'est l'amphore.
Tu devrais la reprendre, j'augure qu'elle va encore faire des siennes...
*** Le gaillard, bien conscient du danger, prend le cratère avant qu'il ne choit encore. Sadr réfléchit aux différents dédommagements qu'on exige d'elle, ils lui semblent pour le moins étranges.
Elle répond d'abord à Jeaneudon : Une demoiselle ? Laquelle ? Derrière elle, peut-être ?
Elle se retourne : ce ne sont pas les liadha's qui manquent, dans cette salle. Quelle que soit celle dont parle le visiteur, toutes semblent en bonne santé. Seule l'enfant-nuit ne sent plus ses bras exsangues et voit des étoiles, du fait des efforts produits. Et donc, revenant au tchaë : ***
Elle est trop loin.
Elle ne s'est pas fait mal.
*** Ensuite, elle répond à Kyra. Cette dernière lui propose de s'installer ? Impossible de refuser, forcément.Progressivement, la tydale récupère sa voix ***
Bien sûr, Eau-de-pluie.
Je vais m'asseoir et discuter un peu. Je vais manger.
*** Elle n'a pourtant plus faim : le sang ranci l'a barbouillée. Voilà ce qui arrive quand on le stocke en trop grande quantité !
Lorsque l'inapte suggère d'aller à la fontaine, elle attend, calquant son attitude sur celle de Kyra. Si elle se lève, ma foi, la sibylle suivra.
Puis Crésius arrive. Sadr, désormais silencieuse, lui répond d'un simple pincement de lèvres. ***
Horoscope de Jayar
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Le Dhiwara 15 Astawir 1512 à 15h55
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Calquer son attitude sur celle de Kyra ? Quelle idée ! Surtout que cette dernière entreprend de se déshabiller pour rincer ses affaires. L’anja qui a passé la majeure partie dans la ruche a parfois tendance à oublier qu’elle n’est plus entourée seulement de femelles et que son attitude peut choquer. Elle avait bien lu certains livres sur le sujet ? Oui encore des livres. Mais pour le moment elle était loin de se les rappeler. Dans l’immédiat en réalité, ce qu’elle voulait avant tout c’était se débarrasser de cette impression d’être une éponge vivante.
Son serre-tête et son épaulette à la main, elle tient ses bottes de l’autre et maintient fermement sa ceinture entre ses dents. Même si l’opération lui parait au départ une bonne idée, il est évident qu’il serait bien plus facile de faire tout cela directement à la fontaine.
Pour Sadr à coté d'elle :
***
Che reviens che fais me rincher.
*** Elle attrape sa ceinture qui arbore maintenant la marque de sa mâchoire. ***
Je vais me rincer.
Si je ne reviens pas tout de suite commandez-moi le ragout au Grandermat.
Demandez le bien copieux!
*** Elle se précipite vers la porte vitrée. ***
Et avec à boire hein !
Un grand verre!
***
L’eau à la bouche, Kyra sort pied nue et traverse le jardin pour tourner à l’angle.
Elle n’avait pas en tête de simplement se débarbouiller, mais bien de se rincer complétement.
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"Il ne faut pas toujours croire ce que l'on voit."
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Le Dhiwara 15 Astawir 1512 à 20h23
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| *** Ravi de sa petite promenade en ville, Karnu se mît en quête d'une auberge accueillante qui pourquoi pas accepterait de lui offrir l'hospitalité contre son spectacle. Il s'arrêta devant un batiment se nommant "L'auberge des Cîmes". Il décida d'y pénétrer.
En rentrant dans l'auberge, il aperçu ses compagnons près de la cheminée et s'empressa de les rejoindre. C'est en s'approchant qu'il remarqua qu'ils étaient couvert de sang. Il s'exclama : ***
Et bien ? Que s'est t-il passé ? Un combat épique contre une créature légendaire ?
*** Se tournant vers le comptoir ***
Tavernier, une mousse !
*** S'asseyant ***
Ils parlent notre langue ces autochtones ? | |
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Le Luang 16 Astawir 1512 à 18h24
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| Toufic sursauta à la remarque de Cresus.
Bien sûr qu'il y va pour se rincer le visage et surtout l'oeil !
Le commandant sourit, l'atmosphère se détendait un peu. Mais ses mains étaient tâchées de sang, il fallait qu'il aille se les laver. L'odeur et le gluant de la chose étaient vraiment désagréables.
Commandez les gars, pour moi cela sera un ragoût de grandermat, puisque semble-t-il c'est la spécialité de l'auberge, et puis bien sûr, une bière bien fraîche. J'ai le gosier sec comme du cuir.
Il se dirigea à la suite de Jeaneudon en direction de la fontaine, pour se laver les mains. Mais juste avant de s'éloigner, il s'adressa à Karnu, nouvellement arrivé.
Non, non, pas d'inquiétude. Juste un incident regrettable. Pour la langue, je dirais que oui, ils parlent en partie tchaë. Mais les conversations se sont surtout faites en tydale, puisque tout le monde comprenait. Tu as l'intention de nous faire un spectacle ?
Sans attendre immédiatement la réponse, il quitta provisoirement la salle.
CIVIS PACEM PARA BELLUM : Si tu veux la paix, prépares la guerre.
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Le Luang 16 Astawir 1512 à 19h58
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| *** Sadr observe la liadha qui s'éloigne.
Indécise.
Elle reste debout une bonne minute, au contact de la table, puis tire lentement une chaise et s'y assoit précautionneusement, en prenant bien soin de ne rien faire tomber. Au mâle inapte qui vient prendre sa commande, elle dit simplement : ***
Kyra m'invite. Elle en décidera.
*** Ensuite, elle regarde furtivement, sans s'attarder, chacun des tchaës présents. Elle ne comprend goutte à leur sabir, tandis qu'ils échangent quelques mots. Seule la tonalité de leurs discours transparait Elle est tour à tour dégoûtée, amicale, soupçonneuse ou joyeuse... le Désordre, donc.
Le Désordre...
L'Enfant-nuit a une idée très précise de ce qu'il est, de ce qu'il fait, de ce qu'il permet.
Qu'en est-il de ses "frères" ? Qu'en pensent-ils ?
Une bonne question, qu'elle posera plus tard.
Car pour l'instant... les visiteurs - qu'ils partent ou qu'ils restent - discutent entre eux. ***
Horoscope de Jayar
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Le Julung 19 Astawir 1512 à 05h32
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De son côté Kyra s’était occupée de faire fonctionner cette pompe à eau manuelle pendant que Jeaneudon l’utilisait. Il fallait actionner la poignée de haut en bas mais l’ancienneté de l’objet rendait en réalité la chose difficile. Elle continua son effort pour Toufic et on s’en occupa pour elle. Surement Toufic car le petit régisseur avait regagné la salle.
L’anja eut donc rapidement le temps de se rincer elle et ses vêtements comme elle l’avait prévu.
Ce fut froid, plus froid qu’elle ne l’aurait pensé.
Et c’est en claquant des dents qu’elle regagna l’auberge à grandes enjambées. Ses vêtements étaient toujours aussi humide certes mais ils n’avaient plus cette couleur peu ragoutante et l’odeur vendue avec.
Kyra déposa ses bottes en face du feu et posa ses fesses à côté de sa liadha en se frictionnant les épaules.
***
Il fait pas chaud.
Hajar... Karnu.
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Elle venait juste de remarquer le nouvel arrivant. C’était étrangement tous des symbiosés.
La Valen se pencha ensuite pour interpeler le mâle inapte qui rodait toujours autour de la table et qui attendait un nombre de commandes égal aux nombres de convives.
***
Je prendrais un grand ragout de Grandermat.
*** Ses yeux croisèrent ceux de Sadr. ***
Le ragout de Grandermat à l’hydromel est le repas du jour.
Et je te le recommande.
*** Elle sourit. ***
Mais ils doivent aussi avoir du poisson, des fruits et des légumes.
As-tu fais ton choix ?
***
Au même moment un autre serveur, surement en renfort apporte un plateau et dépose plusieurs verres de bière de Mjert sur la table. C’est sans aucun doute le dédommagement annoncé un peu plus tôt.
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"Il ne faut pas toujours croire ce que l'on voit."
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Le Julung 19 Astawir 1512 à 10h15
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| *** Sadr prend son temps avant de répondre à Jeaneudon. Compte tenu de leur bref échange préliminaire, aux abords des poternes ouest de la cité, elle se fait une idée on ne peut plus terre-à-terre, matérialiste et triviale du petit personnage. Elle le voit comme un être imperméable à toute forme de spiritualité, voire de cérébralité.
C'est un peu sévère et pour le moins abrupt, énoncé de la sorte, mais l'enfant-nuit ne sait rien de l'aura - ni du travail - du Régisseur. Elle ne peut s'appuyer que sur son discours. Force est d'admettre que ce dernier, pour l'instant, n'a rien de particulièrement enthousiasmant : On va boire... On va manger... On va se rincer... On en était où...
Excitant comme un ciel voilé.
Mais elle peut se tromper. Sadr sait pertinemment que ses analyses à l'emporte-pièce ne valent pas un pet de sansonnet, tant qu'elles ne reposent que sur l'apparence. Ce qui vaut, ce qui pèse, ce qui prend sens, la concernant, c'est très précisément ce qui se cache, et non ce qui se montre. Si Jeaneudon est aussi lisse, de trois choses l'une :
Soit il est bête à manger du foin,
Soit il a peur et se retient d'aborder le moindre sujet potentiellement polémique,
Soit il pratique l'art consommé de la dérobade, bien décidé à ne point révéler les raisons de sa présence
Sadr n'a pas les moyens de trancher. Mais elle devine pourtant ce qu'il en est, au comportement des autres convives. Eux n'agissent point ainsi. Ils sont plus relâchés, plus détendus. Ils ne sont pas sur la défensive. Ils s'amusent même de ce qui tétanise ou pour le moins, angoisse le barbu. S'il était venu seul, la sibylle ne saurait que dire. Mais dans le contexte, entouré de ses frères, Jeaneudon a un comportement... lisible.
Elle lui répond donc ***
Nous en étions à la raison de ta présence parmi nous.
*** Observant les frères du désordre à la dérobée, avant de revenir au Régisseur ***
Tes frères semblent plutôt à leur aise, mais pas toi. Mes sœurs te terrorisent.
Alors, je suis intriguée. Je me dis que ce qui t'amène est très important, car cela surclasse ta peur.
Donc...
Qu'est-ce qui t'amène ?
*** Sur ces entrefaites, Kyra revient à table. Sadr l'écoute et acquiesce à sa proposition de ragout. Elle ne veut plus contrarier Eau-de-pluie, qu'elle a bien assez embarrassé comme ça. Alors, elle n'objecte point ce qu'elle pense, à savoir que le choix, elle ne l'a pas. Elle fera de son mieux pour tout manger, sans créer d'esclandre. ***
Oui, je vais prendre le ragout. Dhanya.
*** Mais son petit doigt lui souffle qu'esclandre, il y aura... ***
Horoscope de Jayar
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Le Julung 19 Astawir 1512 à 18h45
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| Après avoir actionné la pompe de la fontaine pour Kyra, Toufic la suivit dans la salle de l'auberge.
Chemin faisant, il réfléchissait sur le mécanisme archaïque et grinçant de la pompe. A quoi pensait les habitants de la cité pour laisser une fontaine dans un tel état ? A Farnya, le mécanisme aurait été revu, retravaillé et pensé pour être le plus pratique et le plus performant possible. Mais Kryg semblait manquer d'artisans. La population semblait plus tournée vers la guerre et les rêveries métaphysiques. Un peuple bien curieux.
Pas comme la Fraternité qui elle, avait les pieds bien sur terre.
Arrivé dans la salle, il se dirigea vers la cheminée pour se sécher les mains et aussi le devant de son armure de cuir liquide. Cette foutue fontaine giclait de partout... Personne ne s'occupait de l'entretien des fontaines dans cette ville ? En plus, l'eau avait été glaciale.
Puis, il s'installa également à table. Enfin sur la nouvelle table, celle qui était propre.
Avisant le serveur un peu dépassé par les évènements, il le héla.
Un ragoût de grandermat à l'hydromel pour moi aussi, ainsi qu'une pinte de bière bien fraîche.
Puis changeant de sujet, avec un petit sourire goguenard
Le Désordre, c'est plutôt notre truc à nous autres de la Fraternité, mais j'ai l'impression qu'à l'occasion, vous savez vous en débrouillez, vous aussi. C'était pour nous rendre hommage ? Je suis flatté.
CIVIS PACEM PARA BELLUM : Si tu veux la paix, prépares la guerre.
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Le Merakih 25 Astawir 1512 à 22h34
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| Ah ?
*** Sadr est sincèrement surprise. ***
Il y eut un différent, qui ne fut résolu dans le sang ?
Mais alors, pourquoi s'effrayer, puisque la présente situation est autrement plus détendue ?
Mes sœurs sont certes promptes à trancher dans le vif, mais point sans raison. Je puis comprendre qu'elles t'inquiètent, cependant...
*** Revenant à Jeaneudon ***
Tu viens de traverser Syfaria dans sa grande diagonale, sur des milliers de milles. Il parait qu'elle fourmille de terribles dangers, qu'on y rencontre des créatures qui peuvent rivaliser avec nos meilleures guerrières, que les rejetons du Maudit l'arpentent de long en large...
Tu as tenu bon, affronté tout cela, et je devrais croire que la simple évocation d'une querelle sans conséquences t'angoisse à ce point ?
*** Détournant son regard en plissant des yeux, comme gênée ou éblouie ***
Ce que tu dis est intéressant. Je crois qu'en effet, tu cherches ce que tu ne connais pas.
Mais ce que tu ne dis pas est plus intéressant encore. Tu es un cachottier, manüsh. Sans doute cherches-tu quelque chose que tu connais, mais que tu ne possèdes point, et que l'on trouve ici.
*** Incluant Toufic et ses amis dans la suite de son discours ***
Le Déclin possède ses spécificités.
Certaines d'entre elles tiennent à des biens matériels, d'autres sont plutôt spirituelles.
Pour ce que j'en ai compris, nos rares visiteurs ne s'intéressent guère qu'aux premières : nos armes, nos sorts, nos artisanats, nos arts guerriers. De la rose, ils ne voient que les épines.
*** Pointant un doigt vers le haut ***
Un jour, j'ai calculé que l'on viendrait nous voir pour admirer la fleur...
*** Une pause. Un soupir. ***
Il me tarde.
*** A Toufic ***
Tu parles d'alliance. Loin de moi l'idée d'y redire, mais connais-tu notre credo ?
Le Déclin promet la chute à ses enfants. Nous, matriarcales, sommes perdues. Portées par des courants invincibles, nous voguons en aveugles vers le bord du monde et bientôt, nous basculerons par-delà l'espace et le temps. Notre voie est sans issue. Notre horizon, l'apocalypse. Notre avenir, un holocauste.
Ton amitié, comme toute forme d'échange non-marchand, me serait précieuse. Mais crois-tu qu'il soit bon de nous rallier ?
Si tu cherches à gagner, quoi que l'on puisse entendre par là, tu t'es trompé de faction. Oh, nous sommes de farouches combattantes, cela ne souffre aucune contestation... mais pour une seule raison :
Parce que nous perdons.
Horoscope de Jayar
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