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Le Luang 10 Marigar 1508 à 18h50
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| *** « Encore une belle journée » se disait la tydale un peu rondouillarde qui se dirigeait vers la place où elle avait l’habitude de tenir son étal. Anath embaumait d’une délicieuse odeur de viande, alors que ses joues rosées ne cessaient de remonter sous les sourires enjoués que la marchande lançait aux nombreuses personnes qu’elle croisait. ***
- Hajar Lana ! Tu vas bien ? Oui oui, moi ça va. La routine, tu sais. Tu es au courant qu’il paraît que Damara n’arrête pas de manger et qu’elle ne fait plus du tout d’exercice ? On lui a prédit une mort prochaine et elle n’arrive pas à s’y faire. C’est triste, hein ? Pourtant elle devrait être contente que le tableau…
*** Et Anath parlait, parlait, parlait. Ses sourires communicatifs et ses grands gestes bien connus du quartier suffisaient à captiver son auditoire et à faire rire. Ca oui, avec Anath les potins et les histoires croustillantes allaient bon train.
Une dizaine de minutes plus tard Anath n’avait pas beaucoup avancé, et riait avec une énième passante : ***
- ... Et alors elle a dit à sa cousine que de toute façon les guerrières comme Jaïlly on n’en fait plus de nos jours. C’est vrai que quand elle patrouillait on se sentait en sécurité. Mais vous savez qu’on m’a dit qu’il y aurait des rumeurs comme quoi elle jouait toute sa solde à des jeux du Destin. Une très bonne amie m’a affirmé l’avoir vu de ses yeux : Jaïlly était dépensière comme pas deux, même que ça rendait malades ses connaissances. Si elle ne s’était pas fait tuée par cette affreuse effluve dans les bois, elle serait probablement couverte de dettes. Brrr, rien que d’y penser à ce loup dégénéré qui lui a déchiré les chairs -peut-être même a-t-il abusé d'elle, vous savez, avec ce genre de créature pervertie on ne peut être sûres de rien- bref, je disais que…
*** Et Anath parlait, parlait, parlait…
Deux bonnes heures après être sortie de chez elle, la tydale se décida enfin de se mette au travail. « Les morions ne se gagnent pas tout seul », comme elle se plaisait à le marteler à qui voulait bien l’entendre.
Mais aujourd’hui, la journée idéale d’Anath qui avait si bien commencée vira au cauchemar…
***
*~*
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAh ! Au secouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuur ! Au crime ! A l’assassin ! C’est affreux ! AFFREUX ! Par le Tableau !!!! De l’aide !
*** Un attroupement se forma en une fraction de seconde autour de la commerçante qui s’agitait en hurlant dans la rue, son visage plus diaphane que l'astre lunaire.
Anath hoqueta, cherchant du soutien. On lui demanda ce qu’elle avait et la tydale pointa un doigt tremblotant vers son petit entrepôt tout juste ouvert où devait théoriquement se trouver ses réserves de viande à cuire. La pièce était ravagée, les dizaines de morceaux de nourriture éparpillés par terre, entièrement ou à moitié mâchonnés. Fichus. ***
C’est affreux ! Affreux ! Plus rien n’est utilisable ! On veut me tuer ! Je…
*** Et Anath tourna de l’œil.
Un murmure inquiet parcourut la foule. Personne n’osait s’avancer pour prendre l’affaire en main, attendant probablement qu’un individu plus courageux que les autres se lance dans le mystère du pillage de la réserve de la brave Anath.
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Le Merakih 12 Marigar 1508 à 08h53
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| *** Drardon entendit l'appel donné par Dwen son confrère à propos d'Anath et pris chemin en direction de la rotisserie d'Anath afin de voir si elle pouvait servir à quelques choses***
Anath !! Anath !!!
Que ce passe t il? Que vous a t on fait? Il y a eu un déluge ici ou quoi ? Qui peux en vouloir ainsi à vos réserve de viandes, même si j'avoue qu'elle est divinement préparé, c'est incompréhensible !!!
Rien à faire, elle répopndra pas.
Voici déjà une chaise que le fourbe n'a pu vous briser, je vais vous chercher un peu d'eau, arf mais je ne peux pas la quitter comme cela aussi, elle risque de tomber.
*** Drardon se faisait du soucis pour Anath, même si elle ne la connaissait peu, elle est du Matriarcat et l'entraide va de soit...***
Mes chroniques à jour
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Le Merakih 12 Marigar 1508 à 23h20
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| *** Anath ouvrit timidement un oeil... puis deux... Elle se mit à bredouiller de manière incertaine, sa main s’agitant fébrilement en l’air comme cherchant à saisir quelque-chose : ***
Mon commerce est fichu… toute ma viande… Ca représente des centaines de morions ! Toutes mes réserves… Tout est fini. Il ne me reste plus qu’à mourir.
*** Le regard mouillé que la tydale lança à Dwen aurait brisé le cœur d’une pierre. La voix de la marchande se transforma en filet presque inaudible et la pauvre Anath paraissait au seuil de la mort, à deux doigt d'embrasser la faucheuse : ***
Va chercher ma fille… Par le Tableau, je me sens partir… Oui, va me chercher mon enfant… je veux qu’elle entende mes dernières volontés… Je veux qu’elle récupère la lame de sa tante ainsi que la mèche de sa Déclinante de cousine, et puis…
*** Anath parut soudainement se ressaisir. Elle repoussa la cape qui la couvrait, sauta sur ses pieds, le rouge emplissant son visage, alors qu’elle se mettait à vociférer en agitant ses poings dans tous les sens : ***
Les chenapans ! Je veux que ma fille retrouve les coupables et les massacre ! Je veux qu’ils rôtissent pour l’éternité, et si je peux les embrocher moi-même alors… Dwen, vous tous, promettez-moi que vous allez m’aider ! Que vous les punirez ! Qu’ils ne s’en sortiront pas ainsi ! Qu’ils vont souffrir au moins autant que ma viande à souffert ! Oh, ma pauvre viande…
*** Puis de nouveau abattue, la tydale se laissa tomber sur la chaise que Drardon lui avait si gentiment apportée, enfouit son visage dans ses mains et se mit à pleurer.
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Le Julung 13 Marigar 1508 à 10h27
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| *** Il y avait quelque chose d'horrible à imaginer une collègue faire faillite, quelque chose qui vous prenait aux tripes et les exposaient au soleil à la portée des charognards.
Dwen frémit à cette idée et fût tout naturellement soulagé lorsqu' Anath, après s'être éveillée, repris du poil de la bête en leur faisant promettre de l'aider à obtenir vengeance et réparation. ***
Ne t'inquiète pas Anath, tu obtiendras justice, et nous t'aiderons à cela, ainsi qu'à faire reprendre ton commerce.
Mais pour cela il va falloir enquêter, et tu sembles trop abbatue et remuée pour le faire. Rend moi service Anath, mets toi au chaud dans mon étal, nourrit la forge et assure toi que je ne perde pas de client pendant que nous le faisons pour toi.
*** Dwen commença mentalement à estimer combien de morions il pourra donner à Anath sans mettre en péril son propre commerce. Mais l'heure n'était pas aux calculs mais aux recherches.
Il s'adressa à un badaud qu'il connaissait et lui demanda d'aller chercher Aneth la fille d'Anath qui se trouvait souvent à la corporation des artisans.
Il s'avança vers l'entrepôt, accompagné de ceux qui le désiraient. Avant d'y entrer, il se baissa et observa la terre battue avec grande attention à la recherche d'éventuelles traces au sol. un tel carnage n'avait pu être fait sans laisser de traces. Puis il observa la manière dont la viande avait été machonnée, s'il y'avait des traces d'outils ou de couteau, s'il s'agissait de viande crue ou cuite ou les deux. ***
Dwen Meakith, Mestre des Arts.
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Le Vayang 14 Marigar 1508 à 12h54
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| *** Aneth répondit simplement : ***
C’est gentil. Oh, ça n’a pas l’air de traces de koprocles. Ni de nelda. Quoi que je ne m'y connais pas trop...
*** La tydale inclina la tête, un peu ailleurs, sa bouche esquissant une moue dubitative… ***
*~*
*** La taille du trou était moyenne. Un chat, un chien, un renard ou un loup aurait pu s’y faufiler, mais pas un animal plus gros. Quelques touffes de poils subsistaient aux alentours du trou : un poil dru et noir et divers autres touffes de couleurs variées : chocolat, noisette, blanc, doré,… Il y avait de quoi faire !
En outre, Drardon pu repérer une petite dent qui était restée dans un morceau de viande mâchonné. Une dent de canidé… ***
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Le Matal 1 Astawir 1508 à 22h30
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| *** Encore un peu éxacerbé par l'obligation qu'il a de faire la revitalisation de son sceau et surtout par sa lenteur, Dwen revient dès qu'il est à nouveau libre jusqu'à la place du marché devant l'entrepôt d'Anath.
Il monte sur un tabouret et gueule un bon coup pour qu'on l'écoute.
Sa voix porte alors loin, tentant d'attirer le plus de monde. ***
*** Habitants de Kryg ! ....J'ai besoin de votre aide ! ***
Une meute de canidés a dévasté l'entrepôt d'Anath comme vous le savez déjà. Il se peux que cette meute ai fait sa tanière dans une maison abandonnée quelque part dans le quartier Sud !
J'en appelle à votre aide et en particulier à celles d'entrevous qui sont symbiosées. Rejoignez moi au Sud et aider moi à fouiller chaque maison inhabitée. Faites passer le mot dans tous les quartiers aux symbiosées.
*** Sans attendre de réponse, Dwen descend de son perchoir et se met en route vers le quartier Sud ou il commence les recherches de manière....méthodique ! ***
Dwen Meakith, Mestre des Arts.
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