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Le Rêve du marchand

Le retour d'un guerrier.

Que c'est bien de revenir parmi les siens!
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Sujet lancé par Aldarin Mor'Nathil
Le 12-12-1508 à 17h51
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Posté par Aldarin Mor'Nathil,
Le 19-12-1508 à 19h20
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Aldarin Mor'Nathil

Le Vayang 12 Dasawar 1508 à 17h51

 
***
La neige tombait à grands flocons, se déposant sur les murs et toits de la cité. Une atmosphère sombre planait sur la ville, un peu comme sur toute Syfaria en faite. La pénombre perpétuelle devenait oppressante, tant elle était surnaturelle...
Le souffle glacial s'engouffrait par de nombreuses déchirures et venait caresser les récentes plaies du tydale.

Un lourd manteau qui fut jadis d'un blanc immaculé, mais a perdu tout de sa splendeur pendait de ses épaules.
Des tâches rouge-marron se dessinaient autour des nombreux trous. Témoins muets de maintes escarmouches avec les plus diverses espèces hostiles de Syfaria.

Cependant le nouveau arrivant n'avait en rien l'air d'un vagabond.
Il marchait droit et fier, des écailles d'acier luisant de son armure reflétaient parfois la faible lueur des lanternes de la ville. Enfin, une imposante épée attachée dans son dos complétait le portrait.
***


C'est ainsi qu'Aldarin pénétra a Zarlif. Sans grand bruit, ni grandes acclamations.
Instinctivement, il se dirigea vers la caserne. La perspective de déposer ses armes et son armure pour les faire réparer l'enchantait. Il les portait depuis bien longtemps pour s'en être parfaitement habitué, d'autant plus que un tel apparat était inestimable dans un quelconque combat.
Mais toute fois, la sensation de liberté que procurait les simples vêtements de ville était tout aussi agréable.

Le second point d'arrêt du parangon était le marché. Il y acheta un nouveau manteau, un chapeau aux bords de fourrure et un rasoir neuf.

Enfin, Aldarin alla se poser dans une auberge, "Le Repos du Chasseur" était une auberge près du Quartier d'Or. Rien a voir avec les taudis que l'on peut trouver dans les Terriers. Son aménagement était tout à l'image de son nom, des trophées de chasse des plus divers étaient suspendues aux mures.
Aldarin remarqua avec amusement qu'au dessus de la cheminé s'étendait une belle collection de masques koprocles.

Il loua une chambre et demanda qu'on lui prépare un bain chaud, le premier depuis un bon mois.
Une vieille tchaë monta avec lui à l'étage pour lui indiquer sa chambre, après qu'elle lui dit ou se trouvait quoi et terminant que si jamais vous avez besoin de quoi que ce soi, il faut le demander à l'aubergiste, pas a elle, Aldarin la remercia et lui donna une pierre plus dans l'intention de la faire partir que pour un réel pourboire. Il ferma gentiment la porte derrière la tchaë et se retourna pour scruter la chambre.


- Et bien Kurrare, c'est pas les lit de soie némen, ni une décoration remplie de leurs babioles, mais là au moins, je pourra me reposer vraiment. Vivement d'être rentré. Cette Ulmendia me donnait l'impression d'une cité a part de la réalité. s'exclama le tydale à l'intention de son Mou.

Kurrare dit :
Bah! C'est qu'c'est un peu le cas, non? Sont vraiment bizarres ces némens là. Je préfère ceux de la surface moi.


- Moi aussi... fit Aldarin en commençant à se deshabiller.

Une trois quart-d'heure plus tard, Aldarin descendît dans la salle commune, bien rasé et habillé de vêtements neuf. Il contacta mentalement quelques personnes, qu'il savait à Zarlif. Le maitre Chroniqueur Lumou était le premier au quel avait pensé le parangon.

Il s'assit à une table près du feu et commanda une spécialité de la maison, les côtelettes de bélier rôtit aux fines herbes ainsi qu'une bouteille d'hydromel.


 
Aldarin Mor'Nathil

Le Dhiwara 14 Dasawar 1508 à 17h27

 
Après le bon repas, Aldarin décida de se promener en ville.

Une chasse contre la tydale Kysall était organisé. Il comprenait maintenant pour quoi la Némésis se dirigeait vers les collines maudites...
Mais étai-ce la meilleur chose à faire?

Aldarin avait des doutes.
Depuis toujours à l'académie, on lui a appris de ne jamais sous-estimer un ennemi. La règle semblait d'autant plus flagrante que l'ennemi était le P'Khen S'sarkh. Un tel être pense d'habitude plus loin que le prochain tour de sa partie pour dominer Syfaria...

Aller chercher cette tydale dans l'antre du démon, quel bénéfice pouvaient les poussiéreux en tirer? Seul le constat des forces armées du fils maudit et une mort atroce. Mais enfin, qui ne tente rien n'a rien. De plus,les poussiéreux partis là bas sont des symbiosés, donc leur mort sera qu'éphémère.

Aldarin envisageait quand même de rejoindre cette expédition, mais après réflexion, il décida d'appeler ses dix cavaliers de la Sainte. Il contacta mentalement une connaissance et lui donna des instructions pour que ses R'hin Hatoshal se mettent en route pour Zarlif avec leur équipement complet de campagne et qu'ils ramènent Fekett, le cheval noir d'Aldarin, avec eux.
A cheval, un second groupe pourra surveiller les arrières de la colonne des poussiéreux en route vers les collines maudites et ce fut le plan du Parangon.

Enthousiaste comme ils sont, ses compères poussiéreux ne surveilleront certainement pas leurs arrières, quelqu'un devait bien le faire pour leur donner une chance de revenir en un seul morceau.

Voila, le travail était prévus. Les cavalier de R'hin Hatoshal vont venir au plus tôt dans deux jours, donc cela laissait deux jours à Aldarin pour peaufiner son équipement. Il se dirigea vers les forges de Zarlif. Donner un coup de main au maitre armurier sera un bon passe temps, d'autant plus que le tydale pourra y apprendre une ou deux astuces pour mieux entretenir son équipement et pour quoi pas tant qu'a faire apprendre comment on fait ces belles secondes peau tydale...


 
Aldarin Mor'Nathil

Le Dhiwara 14 Dasawar 1508 à 22h32

 
Des volutes de fumée et de vapeur s'élevaient du fourneau, la chaleur qui émanaient de cette bouche infernale était torride. Doucement, il retirait une plaque de métal rouge des brasier ardent et d'une main experte se mit à la frapper de son lourd marteau de forge. En synchronisation, mais a contre temps, le second marteau frappait le métal moulant pour lui donner une pseudo allure de plastron.
Le maitre armurier était un tchaë comme il se doit. Bonne taille pour sa race et parfaitement charpenté pour ce métier. Les gros muscles saillant de ses bras se tordaient sous sa peau à chaque choc, mais le métal lui obéissait. Se tordant a son tour vers une forme de plus en plus satisfaisante. Enfin, quand la grosse plaque avaient été modelé en ce qui sera bientôt la plaque pectorale d'une armure à Plaques Lourde nelda.
L'assistant du maitre, un nelda en occurrence, souleva le métal noircissant et le plongea dans un bassin. Une énorme colonne de vapeur envahit l'atelier.

La mine satisfaite, le tchaë se tourna vers l'étranger, il enlevait ses gants de ses larges mains et se frotta ensuite le visage dans un torchon avant de s'adresser enfin vers cet nouveau arrivant.

- Tu dis qu'tu veux apprendre a fabriquer des s'condes peaux? Hein? Ben Ok, vu que je te connais. T'es le type de Krell, non? C'est bien, c'est bien. J'ai entendu dire qu'tu t'bat bien, mais t'as une idée comment on tient un marteau de forge mon gars? fit le forgeron d'un air de vouloir se moquer du tydale.

Aldarin sourit, il s'attendait un peu a cette réaction. Le forgeron devait le prendre pour un petit nobliau capricieux qui s'est démarqué à Krell et qui veut faite chier son monde pour ça.
L'air serein, Aldarin sortit de son sac son propre marteau, il récupéra un bout de fer et une fine tige de métal.

En deux temps, trois mouvements, et sous un regard fort surprit du tchaë, Aldarin confectionna un superbe casque léger, qui englobe entièrement le visage dans une gangue de métal amovible.


- Et ben! J'crois qu't es pas si nul qu'j'pensais. T'as appris où de t'servir du marteau comme ça? s'exclama le maitre forgeron bien surprit.

- J'ai travaillé un temps dans les forges dans la Confrérie il y a longtemps, mais cette technique, je l'ai apprise à Ulmendia, chez les némens. D'ailleurs j'en reviens. répondit le tydale sur un ton neutre, sans aucune prétention.

Le tchaë le regarda un moment en se frottant le menton.

- Bon, j'crois que j'peux t'apprendre cette seconde peau. Ce sera pas du temps perdu... j'espère... j'ai du boulot aussi.
Mais tant qu'a faire, tu m'remontre comment t'as plié la tige pour qu'elle coince pas la visière? Hein? Je fait pas pareille d'habitude...


Kurrare dit :
Ouai, tu veux dire que tu le fait pas et donc que toi aussi tu coince la visière une fois sur deux et ça te prend une plombe pour la remettre en place. Il nous l'a expliqué ça le némen a nous. Gniark! Gnark!

Et ça se veux maitre forgeron! Pffff...


Aldarin ignorait le commentaire mental de son Mou. Le tchaë sortait une pièce de cuir et commençait sa démonstration. Il fallait se concentrer, il n'allait pas le refaire deux fois...

 
Aldarin Mor'Nathil

Le Julung 18 Dasawar 1508 à 23h35

 
Scroch, scroch, skroch...

- Ouai, c'est ça...

Scroch, scroch, skroch...

- C'est ça, mais tu commence a déraper là...

Scroch, scroch, boum!

- Hein? Tu fous quoi là?!

- Boum, boum, boum!

- C'est pas moi maitre forgeron, quelqu'un tape à la porte... se détourna Aldarin, le couteau de tanneur à la main, la pièce de cuire devant lui.

Le tchaë murmura quelques insultes dans sa langue natale et alla voir qui frappe à sa porte...
Aldarin se concentra de nouveau pour finir la seconde peau tydale d'essai. Il termina tout juste l'ouvrage quand le tchaë revint dans l'atelier accompagné d'un garde de la cité.


- Nêrhe Mor'Nathil? , Aldarin hocha de la tête et le garde continua, J'ai reçu les instructions de vous informer que dix soldats d'escorte son arrivés à l'instant aux portes de la ville.

- Ahh... c'est pas trop tôt! Derynn soldat, je les attendais.

Le parangon se retourna alors vers le forgeron.

- Et derynn a vous aussi maitre. J'ai beaucoup appris durant ces derniers jours. Tenez, voici votre compensation. Aldarin sortit de sa veste une bourse et la donna au forgeron. Il jeta un rapide regard au garde et vit que ses yeux brillaient en suivant la bourse.
Il avança vers le garde et sortit quelque chose du plis de sa veste.


- Derynn encore une fois soldat, je sais qu'il fait tard et froid, donc j'apprécie le déplacement. N'oublie pas de mercier ton capitaine aussi. dit il en serrant la main du garde, une douzaine de pierres y restèrent une seconde avant que le garde ne les glisse dans sa poche.

- Je n'oublierai pas Nêrhe. Bonne soirée et shirom! dit le garde avec sourire et sans rien dire de plus, il s'en alla.

Aldarin ramassa ses affaires et sortit de l'atelier du forgeron. Il fit un rapide tour à la taverne pour boire un coup, puis à son auberge pour s'y préparer pour le voyage. Son équipement avait été restauré à la perfection, Les écailles d'acier de l'armure serpent ont été huilé, même les décorations dorés ont été en partie refaites. Aldarin s'expliqua alors le prix que lui a demandé le gars à l'armurerie de la caserne. Mais qu'importe, il a fait du bon boulot, rien qu'Aldarin n'aurait pu faire pas soi même certes, mais des fois, il est profitable de faire travailler les autres pour soi et se donner du temps à faire autre chose... plus agréable.

Aldarin fixa ainsi toute son appareillage, des couches de vêtement chaud se superposaient à l'amure serpent par dessous et par dessus. Enfin, pour adopter une tenue proche de celle de ses cavaliers, il enfila un long manteau noir et un bonnet de fourrure de la même couleur.

Une dernière visite s'imposait avant le départ fatidique.
Aldarin régla l'addition de l'auberge et se mit a marcher vers la résidence temporaire de Galladara...


 
Aldarin Mor'Nathil

Le Vayang 19 Dasawar 1508 à 19h20

 
La neige tombait en gros flocons et même s'il faisait autour de midi, la noirceur enveloppait Syfaria comme un amant indésirable...

Aldarin marchait d'un pas mesuré vers les portes de la ville.Il n'avait pas a se frayer un chemin, les gens s'écartaient devant ce troublant personnage. Sa peau rappelait la blanche nappe hivernale mais ses habits rappelaient le charbon. Une épée longue pendait à sa ceinture, un bouclier long était accroché dans son dos, finalement un manche d'une épée a deux mains irradiant la puissance surplombait le bouclier.

Une aura semblait l'accompagner, insinuant la crainte, le respect et la sécurité aux équilibriens qui ont croisé sa route.

En marchant, Aldarin contacta la Griffe Dalès de se retrouver devant la porte. La chasse pourra bientôt commencer. Le tydale avait hâte de retrouver son propre mestengo.
Chevaucher et combattre la corruption, voila pour quoi il a été formé, voila ce qu'il savait vraiment bien faire.


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