|
|
|
|
|
|
|
Le Vayang 5 Jayar 1509 à 23h23
 |
|
 |
 |
Sortant de ses lectures, Renald adressa un regard songeur à la jeune tchaë.
Hum...
Et bien le crépusculaire est un érudit qui travaille pour déchiffrer et maîtriser les flux de magie, ici l'anarkan.
Il n'a pas de but en soit, hormis la connaissance.
Dans votre cas, et dans le miens pour la même raison, le statut de Crépusculaire est souvent transitoire. La symbiose nous permet d'apprendre extrêmement vite et entre mes enseignements et vos talents, vous avez accomplie en une poignée de mois ce que certains mettent quelques années à atteindre.
Oui, les progrès de la tchaë étaient visibles et rapides. Application et régularité, il n'y a pas de secret disait-on, c'est plus compliqué aurait-il répondu.
Comme je vous l'avais indiqué lorsque que je vous ai nommé, c'est un moyen d'obtenir des fonds pour acheter vos parchemins, et un excellent point de départ pour d'autres postes une fois l'enseignement terminé.
Et l'enseignement serait bientôt terminé, non qu'il n'avait plus rien à lui apprendre, bien au contraire, mais il voulait toujours que ses élèves apprennent d'eux même et une fois les bases (de l'entropie rappelons le au passage) acquise, il les savait loin d'être démunis.
| |
 |
|
 |
|
|
|
Le Julung 11 Jayar 1509 à 20h23
|
|
|
| L'artiste était ronchon en ce début de matinée, et pour cause, il allait dilapider son maigre pécule chez cette tête de gambol de bibliothécaire pour quelques sorts d'entropie.Une vrai rente à force, sans compter que lorsqu'il l'utilisait dans ses spectacles tous les spectateurs se faisaient la malle aussi vite qu'une catin fuit la de Lifa!
Il respira un grand coup....bon, il fallait faire contre mauvaise fortune bon coeur après tout!C'est donc en sifflottant gaiment qu'il poussa les lourdes portes de la bibliothèque de Zarlif, il marqua une légère pause puis braya.
Om'shir les loulous!
En guise de réponse, une bonne dizaine de paires d'yeux le foudroyèrent du regard....Aie caramba encore raté!Il était bien parti pour ce faire un tas de nouveaux amis tiens....Il se dirigea sur la pointe des pieds vers le bureau du bibliothécaire, lui donna une bourse bien remplie que l'autre accepta avec son grand sourire narquois habituel....Bon sang si le père....euh....si Renald était là il le transformerait en tas de cendre!....Ou en tas de bave visqueux, selon l'humeur du bonhomme...
Il allait pour sortir, lorsque tout d'un coup!....Fut ce le destin....ou bien la dame....suspens....suspens toujours, et oui on en met jamais trop.....Il glissa sur une petite flaque de bave, il ne dut qu'à sa dextérité hors du commun et aussi un tout petit peu à une étagère, mais vraiment un petit peu, d'être encore sur ses pieds.
Comme tout bon équilibrien, l'artiste connaissait le dicton"Bave su'l'plancher, c'est qu'le père Gath y est", dicton à ne pas répéter devant le principal interessé ça va de soi.Le tydale rechercha donc le farfadet baveur....rien...par là....là non plus.....à le voil'.....donzelle!Hop là oublié le père Gath, Yaibal avait retenu toute l'attention de l'artiste.....oui mais comment l'approcher....grâce à Renald bien entendu!Mais avec ce lascar il fallait savoir s'y prendre.
Maître Gath!Comment ça va mon grand?Hop on le flatte le nabotEncore avec une ravissante kielna hein?Comment fais tu pour toutes les tomber dis moi?Oups j'ai peut être poussé un peu le bouchon là....Y t'reste de la place dans ton cours dis moi?J'ai besoin d'un peu d'théorie, jusque là j'ai tout fait à l'instinct mais y va m'falloir un poil plus si j'veux progresser.
La séduction est un art, laissez cela aux professionnels | |
|
|
|
|
|
|
Le Dhiwara 14 Jayar 1509 à 02h15
|
|
|
|
De nouveau le nez en dehors de ses livres, le maître des arcanes lança un long regard très suspicieux au tydale.
Les mots de l'artiste se gravant à mesure dans son esprit, Renald partit d'un petit rire, ohohoh et rougit comme une demoiselle en fleur en jetant un regard en biais à la jeune crépusculaire.
Puis un sourire en coin à Kvethan.
Héhé... t'as l'œil toi pas vrai !
Ce petit intermède émotico-comique consumé, le maître des arcanes repartit à ses lectures avec le même air impénétrable.
Avant de songer à la deuxième partie des exclamations de l'excité tydale.
Fermant son grimoire, l'air intrigué...
Ah... de nouveau ce sourire en coin.
Bien sur ! Nous allions terminer mademoiselle Yaibal et moi même les leçons d'aujourd'hui. Et ce serait avec grande joie que je vous accorderais un peu de mon temps.
Le sourire s'élargit, rayonnant.
Vous me suivrez alors, je me dois tester vos connaissances et les sous-bassement me semblent l'endroit tout indiqués pour me révéler l'étendu de vos pouvoirs.
Mais pour l'instant, laissons notre kielna Yaibal perfectionner son maniement de la sphère, qu'en pensez vous ?
Sifflotant pour lui même, Renald entreprit de pianoter doucement sur son pupitre en évaluant distraitement les flux d'entropie déployés par la jeune tchaë.
L'instinct hein ? Cela pourrait se révéler rafraichissant.
| |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Merakih 17 Jayar 1509 à 00h02
|
|
|
|
L'entropiste nota d'un regard distrait le conflit qui se peignait sur le fin visage de l'artiste en rassemblant ses affaires.
La cause lui en échappait, tout du moins jusqu'à ce qu'il se remémore avec attention leurs quelques mots précédents ainsi que l'image que projetait non sans mérites, le personnage.
Il avait du considérer pour réalité ce que ses maigres talents d'acteur avaient pu déployer.
Soupirant, et s'assurant que son élève s'éclipse effectivement, loin de ce trublion de tydale, Renald se leva et fit quelques pas en direction d'une petite porte.
Et bien j'y songerais kielno, j'y songerais...
En attendant, suivez-moi oui.
Une torche détachée du mur à la main, laissant la lumière dévoiler un mince et sombre escalier, le tchaë, non sans un clin d'œil emmena l'artiste dans les recoins les plus enténébrés de la Glorieuse.
La plus grande bibliothèque de Syfaria avait ses secrets et un cours d'entropie entre ces deux poussiéreux se devait d'y appartenir. Qui pourrait prévoir quels horreurs pouvaient en émerger ?
S'enfonçant toujours plus profondément dans la terre, Renald et Kvethan laissèrent derrière eux l'escalier, et après un dédale de couloirs et de petites pièces, un second tandis que l'humidité se faisait à son tour oppressante.
Le maître des arcanes les firent déboucher, au bout de quelques minutes d'une marche dans un noir absolu, sur une vaste grotte fraiche et doucement illuminée par un petit globe scintillant déposé sur un socle de marbre.
Les reflets dorés révélaient un lac souterrain non loin, mais surtout d'épaisses bibliothèques en équilibre sur aucunes parois et entourant un large bureau. L'endroit abritait quelques outils hautement baroques, et des tas de parchemins et notes reposaient autours du meuble centrale.
Toujours sans un mot, Renald longea la caverne et déboucha sur une annexe naturelle plus petite.
Puis enflammant les flambeaux alentours, il se retourna en dévisageant le tydale.
La compréhension... c'est ce que vous cherchez c'est bien cela...
Que puis je vous enseigner que vous ne savez déjà cher kielno ?
| |
|
|
|
|
|
|
Le Vayang 19 Jayar 1509 à 01h11
|
|
|
| Le tydale suivit le maitre des arcanes dans les méandres des sous bassements de la bibliothèque.Il en est qui auraient été effrayés par cette situation, seul avec renald Gath dans un lieu reculé et sans témoin, mais pas l'artiste, non qu'il soit particulièrement brave mais plutôt parfaitement inconscient du moindre danger.
En entrant dans la salle, le regard de Kvethan fut attiré par la loupiotte.
Ouha génial!Y m'en faudrait des comme ça au théâtre ce s'rait au poil!
Puis il rattrapa son compère et le fixa lui aussi tout en répondant.
Bin que j't'explique kielno, avant qu'j'arrive en équilibrium j'faisais pas d'magie.Les matriarcales m'avaient toujours dit qu'il ne vallait mieux pas m'initier sinon j'risquais d'tout faire sauter....bon pour le coup elles avaient p't'être pas tord....
Alors du coup j'me suis entrainé à maitriser ça tout seul avec des exercices divers et variés, les flammèches et tout l'bataclan.
Lachant une petite incantation, il fit apparaitre une petite flammèche et la fit rouler sur ses phalanges tandis qu'il continuait.
Mais du coup, la théorie j'y connais rien!Par exemple, comment ça s'fait qu'à certains moments et pendant un bon bout d'temps j'puisse pas lancer l'moindre sort?C'est bizarre ça....
Et puis est ce qu'on est vraiment obligé d'prononcer les incantations à la lettre ou est ce qu'on peut faire à not'sauce?J'tavouerai qu'j'ai pas essayé, j'avais pas envie de me refaire cramer les cheveux....encore....
La séduction est un art, laissez cela aux professionnels | |
|
|
|
|
|
|
Le Dhiwara 21 Jayar 1509 à 14h31
|
|
|
|
Bizarre ça...
Renald fit un grand sourire à l'Artiste.
C'est le syphon, le "prix" à payer pour que le thaumaturge puisse modifier notre réalité. En fonction de ses facultés à se concentrer, à mobiliser le flux nous entourant, il peut moduler une plus ou moins grande quantité d'énergie que l'on appellera "mana".
En fonction de votre faculté à percevoir ces flux, à les manipuler vous pourrez en sacrifier plus ou moins au syphon pour provoquer l'afflux. L'afflux étant la modification de la réalité elle même, réalisée grâce à votre incantation.
Pour ce qui est des incantations d'ailleurs...
Renald fait une pause un instant, songeur.
L'Anarkan est une langue très différente de l'Arkan et bien plus... instinctive, oui. L'énergie déployée trouve sa source dans la même volonté mais l'altération de la trame fait appel à des sentiments bien plus puissants.
De nouveau une pause.
L'intention est bien plus centrale dans le maniement de l'anarkan et... mettons que si elle ne permet erreurs quant à la volonté déployée pour l'incantation elle même, pas davantage pour les mouvements à accomplir, elle est plus perméable pour ce qui est des intonations...
Certains sorts n'ont d'ailleurs pas ou presque besoin de mots pour être lancés. Je pense notamment au bras de fer mental, ou à la furie sanguinaire qui nécessitent simplement de croiser les yeux de la cible.
Ce n'est pas aisé pour autant, bien plus que l'Arkan je disais, les sentiments ont une importance centrale dans l'Anarkan et dans le second cas il faut savoir déployer des trésors de rage aveugle en même temps que se concentrer sur la modification de la trame avec une précision extrême.
Un paradoxe qui a de quoi ravager autant le thaumaturge que la cible pour un esprit faible ou peu préparé.
Sourire amusé.
Par contre les incantations se font en Anarkan... Le shaï ne sert pas de base pour lancer les sorts d'entropie...
Allons ! Voyons voir ce que votre entrainement a donné jusque là.
Je verrais jusqu'à où votre instinct vous mène... et nous pourrons alors décidé de ce que je peux vous apprendre tant d'un point de vue théorique que... pratique.
Le regard intéressé, Renald regarda Kvethan. Un feu d'artifice ! Un feu d'artifice !
| |
|
|
|
|
|
|
Le Luang 13 Julantir 1509 à 11h51
|
|
|
| Le jeune tydale écouta doctement le maitre des arcanes, l'afflux....d'accord....le mana.....pigé.....Les incantations....pareil....mais....
Il regarda le tchaë avec un air mitigé.
Une rage aveugle?....C'est pas du tout comme ça qu'je fais moi, la rage c'est pas mon truc, la violence non plus d'ailleurs.D'mon côté c'est plutôt la joie et c'genre de truc, c'est une émotion forte aussi r'marquez.
Il adressa un clin d'oeil à son vis à vis avant de relever ses manches et de reprendre.
Une démonstration?Pas d'problème, c'est parti!
La flammèche toujours dans sa main, il l'étendit entre ses deux mains, comme un boulanger avec une pâte à pain.Puis il la fit tournoyer au dessus de sa tête, auréolant le duo d'un cercle de flamme.Ce dernier grandit et grandit pour ensuite se poser au sol tel un cerceau entourant le maitre et son élève.
La maîtrise d'un tour comme celui ci était totale pour le tydale, qui décida d'augmenter la puissance de son tour.Le vocable de l'anarkan tonna cette fois dans la pièce tandis que le cerceau se muait peu à peu en mur de flamme oscillant d'intensité.L'artiste prit même la liberté d'y inclure un petit serpent de feu qui nageait joyeusement parmi les flammes.
Mais, et oui avec l'entropie il y a toujours un mais, l'entropie, plus que toute magie exigeait son du sur le corps très frêle de l'apprenti.Et plus les secondes passaient plus le mur devenait instable.Les variations d'intensité, faible au début allaient grandissant jusqu'à ce que...
BOUM!
...le tout explose laissant les deux compères les cheveux en pétard dressés sur la tête et totalement noir comme la suie.
Teuh...reuh...Arg....j'déteste quand ça fait ça....
Kvethan risqua un oeil vers renald et pouffa de rire.
T'es pas mal comme ça kielno tu sais...héhé
Reprenant son "sérieux" notion toute relative chez lui.
Alors t'en penses quoi kielno?
La séduction est un art, laissez cela aux professionnels | |
|
|
|
|
|
|
