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Le Dhiwara 6 Saptawarar 1509 à 11h09
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 | *** Le nelda était en ville depuis peu, ayant réagit à l'annonce du Gardien de l'Equilibre pour le poste de maire. Sorti de la mairie, il s'installa tranquillement contre un mur, sorti de sa besace sa pipe qu'il nettoya, avant de la bourrer de nouveau de tabac à pipe. A priori rien de plus banal que cette journée, il allait simplement s'attaquer à la réparation de son armure de cuir bouilli qui lui posait quelques problèmes, puis passerait la soirée à l'auberge pour revoir quelques poivrots dont il n'avait plus de nouvelles depuis son dernier passage. D'autant plus que l'un d'eux lui devait quelques hyalins.
Occupé à rafistoler tant bien que mal ce qu'il avait encore l'audace d'appeler une armure, Fakanov ne fit pas attention à ce qu'il se passait autour. Bien mal lui en pris, un projectile magique en mal d'affection le salua chaleureusement. Après quelques secondes d'hébétement, il chercha des yeux qui avait bien pu commettre ce sacrilège. Il ne mit pas longtemps à voir le coupable, un tchaë, qui plus est un repris de justice, s'entrainait en pleine rue bondée. Il s'approcha et lui cria : ***
Je peux savoir ce que tu fais ?
*** Le tchaë ne bougea pas d'un poil, se contentant de continuer ses expériences et renvoyant un projectile dans les moustaches du morne. Bien décidé à agir, celui-ci tenta de l'immobiliser, mais fort peu doué pour cela... Il tenta quelques techniques vaguement copiées sur ce qu'il avait pu voir lors de ses voyages, mais ceci ne fit que lui donner l'air ridicule, si ce n'était pas déjà fait avec ses poil hérissés et frisés. Croyant empêcher Askook de tout mouvement, il réitéra sa question : ***
Bien, alors maintenant que tu es immobilisé, tu vas pouvoir m'écouter ! Qu'est-ce que tu fais exactement ? | |
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Le Dhiwara 6 Saptawarar 1509 à 21h10
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Lorsque Yloydsky Fakanov tire le gobsek de son brouillard éthylique, ce dernier sursaute croyant voir déferler sur lui une meute de rejetons assoiffés de sang tchaë.
Il est de notoriété publique que le S'sarkh rafole des navigateurs tchaës pour son dîner.
C'est pour cette raison, d'ailleurs, qu'on ne trouve plus de loups de mer ayant dépassé la vingtaine, ou alors, ce sont des marins d'eau douce qui n'ont pas mis le pied sur un navire depuis qu'ils ont quitté leurs culottes courtes.
Dans un réflexe défensif, Askook envoie un nouveau projectile au jugé.
Lorsque le nelda le reçoit de plein fouet, avisant l'attaque maladroite dont il a été la "victime", le gobsek se rend compte de son erreur.
Secouant sa jambe droite que Yloydsky semble tenir amoureusement, le tchaë bondit en arrière et jugeant la situation, se frotte le menton.
Bon, ça fait un partout l'ami, tu as tenté de ... qu'est-ce que tu as tenté au fait ?
Tu voulais me becter la guibole ?
Ou alors tu es un de ces pervers qui ...
Enfin, n'en parlons plus.
Et puis, mon projectile semble t'avoir remis les idées en place, alors tu peux me remercier et passer ton chemin.
A moins que ... tu n'est pas usurier, au moins ?
C'est ça, hein ?
C'est un de mes créanciers qui t'envoie ?
Tu peux dire à ces rapaces que je ne suis pas responsable de la disparition de la cargaison, ils n'aurons pas un hyalins !
Des nèfles !
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Le Luang 7 Saptawarar 1509 à 22h49
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| *** Le nelda était bien décidé à ne pas perdre la face, et se remit fièrement en position, le menton haut, faisant mine - s'il n'en était pas intérieurement convaincu - que tout s'était passé comme prévu.
Il épousseta sa loque rongée par le temps, mais dont l'usure ne trahissait aucunement que cela a toujours été une armure qu'aucun guerrier ne tenant à la vie ne porterait pour aller à la cueillette aux champignons dans la forêt de Syrinth. Toisant du regard le tchaë paranoïaque, il prit sa voix la plus grave : ***
Je n'ai aucune créance à ton égard. Du moins pour le moment, et si l'on ne compte pas le verre que tu devras me payer pour compenser le temps que tu m'as fait perdre.
Je venais te parler des dégâts que tu causes avec ta magie, mais ton histoire de cargaison disparue a l'air tout aussi intéressante. Qu'as-tu donc à te reprocher ? Et avise toi de refaire usage d'un quelconque sort offensif à Zarlif et la tour à l'entrée sera parée d'un joli drapeau en fesses de tchaë.
*** Fakanov avait choisit la carte de la diplomatie, du moins le temps de cerner toutes les idioties qu'avait pu commettre Askook à Zarlif, et la Dame seule sait combien il pouvait y en avoir à première vue...
Il n'avait cependant pas l'intention de le laisser partir et restait sur le qui-vive, essayant de réduire au maximum la distance entre les deux équilibriens sans pour autant faire fuir le tchaë.
Et, postulant au poste de maire, il serait très mal vu de tabasser la faune locale pour quelques chatouilles - tout le monde sait bien qu'il y a des choses qui ne se font que lorsque l'on est nommé. Cependant, une idée comme lui seul en a le secret lui vient en tête. Pour ponctuer sa menace, il décida d'envoyer une flèche pour frôler le tchaë et l'intimider. Mais cette dernière fit mouche... Pour rattraper le coup, Yloydsky cria presque sans perdre son sang-froid : ***
Et que ça te serve de leçon ! Bien, maintenant dit m'en plus au sujet de cette cargaison. | |
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Le Matal 8 Saptawarar 1509 à 19h02
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Une cargaison ?
A peu près dégrisé, le gobsek réfléchit à la vitesse d'un Yloatakus unijambiste au galop.
Dans son état normal, il n'aurait jamais révélé une telle information, même sous la torture.
Le mal est fait, à présent mais quelque chose dit au gobsek qu'il peut tourner ce nelda maladroit en bourrique sans trop se forcer.
Ah ouais !
Une pleine cargaison, mon vieux et du premier choix mais c'est de l'histoire ancienne à présent et puisque tu ne viens pas pour ça, inutile de t'inquiéter ... Tout ça, c'est du passé !
Balançant une grande tape dans le dos de Yloydsky comme s'agissait d'un ami de longue date, le borgne lui adresse un clignement de l'oeil complice en lui chuchotant :
Je connais un rade pas loin où on sert un rhum arrangé ...
Laissant sa phrase en suspends comme si l'explication coulait de source, Askook reprend après quelques instants de silence.
Pas cette bibine Qu'on peut servir dans les rades minables comme la taverne du pilier ou l'auberge du nemen qui trébuche.
Non mon vieux, un vrai nectar de Rhin Assia !
J'ai déjà vu un tydale s'allonger pour lêcher le sol après en avoir laissé tomber une goute par terre.
Des sacs à gnole ces tydales, si tu veux mon avis, surtout ces preux, ces surveilleurs et tous ces troubadours.
Des bois-sans-soif que j'te dis !
Lorsque subitement le nelda fait mine d'encocher une flêche, Askook, par réflexe, lui envoie aussitôt un projectile aussi inoffensif, cette fois-ci, que la flêche qui est déviée par l'armure magique du mage, emportant tout de même un morceau de l'étoffe de sa veste ainsi que sa blague à tabac.
Hé, ho, tu veux vraiment me mettre en rogne mon vieux ou on laisse là les hostilités ?
Tu sais, j'ai chassé tellement de loups et de loups malfaisants que lorsque je vois ta trogne, je dois lutter à chaque instant pour ne pas dégainer mon poignard.
Il faut vraiment que tu m'aides ou un "accident" pourrait arriver.
Si tu vois ce que je veux dire ...
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Le Merakih 9 Saptawarar 1509 à 15h24
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| *** Attiré par la proposition d'Askook, le nelda ôta de sa tête toutes les idées hostiles. C'est vrai qu'il n'avait plus bu que de l'alcool de pouilleux depuis quelques semaines. ***
Du calme le rase-motte. Je suppose que comme personne d'autre que moi n'a été touché et que tu arrêtes tes bêtises, il peut y avoir arrangement à l'amiable.
*** Yloydsky rangea son arc et pris une pose plus détendue, bien que toujours attentif à une éventuelle tentative de fuite d'Askook. Après tout c'était un tchaë, on ne pouvait pas lui faire entièrement confiance. Se léchant les babines, il ajouta : ***
Alors, elle est où ta boite à tord-boyaux géante ? J'espère que ce n'est pas un lieu de rassemblement de tchaës un peu tarés sur les bords et beaucoup au milieu.
*** Le nelda se rappela tout à coup ce qu'il était venu faire à Zarlif, à savoir postuler pour le poste de maire, et dans un éclair de génie se dit que ce n'était peut-être pas une merveilleuse idée d'aller abuser de l'alcool. ***
Je dois me désister, j'ai une tâche importante à accomplir. Ceci dit, je connais ton passé de marchand et il se pourrait que l'on fasse affaire ces prochains temps. Enfin si tu deviens présentable et que tu te contentes d'être malhonnête avec les êtres dans la mauvaise voie, ne vénérant pas la Dame.
*** Sur ces mots, Yloydsky tourna le dos à Askook - tout en gardant la main sur sa bourse bien entendu - et se dirigea vers la mairie où il n'était plus passé depuis quelques temps. Il se devait d'être présent pour montrer sa motivation, car s'occuper des chopes de bière à deux pattes ne l'aiderait sûrement pas à avoir ce poste. *** | |
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