*** La fête des fous approchant à grands pas, Ariadne s'était levée de bon pied avec une toute nouvelle idée pour fêter, à sa façon, ce jour particulier.
Comme chaque cycle, les quelques jours qui précèdent cette période faste, sont marqués par un je-ne-sait-quoi dans l'air, une sorte de tension électrique et excitante. Et, la nouvelle de l'installation d'une troupe d'artistes au "Rêve du marchand" avait attisé cette petite étincelle. Les gens semblaient parler plus vite, plus fort, avec plus d'engouement et l'ambiance à Zarlif s'en retrouvait totalement transformée. Ariadne sentait ce même changement opérer en elle et l'attente devenait de plus en plus difficile chaque jour. La fête des fous : le jour où tous les interdits sont permis !

C'est donc à grands pas pressés que la jeune tydale se dirige vers la taverne en question. Elle entre dans la cour et se dirige vers la porte principale, observant au passage, d'un oeil critique, les danseuses et autres artistes s'entrainer pour leurs spectacles. ***

*** La jeune tydale s'arrête un moment, intriguée. ***

*** Les joues légèrement rosissantes. ***

*** Reprenant peu à peu le contrôle de son esprit, Ariadne constate qu'aucune personne ici ne correspond à la description du chef. Elle poursuit son chemin, mais hésite un instant sur la pas de la porte entrouverte. Sans aucun doute, cette troupe semble quelque peu spéciale... ***

*** Soupir... ***

*** Sur ces bonnes pensée, la tydale carre ses frêles épaules pour se donner plus contenance et entre d'un pas décidé. Un peu trop décidé peut être... car un jeune tydale tout bronzé se tient juste derrière la porte. Fort heureusement les dégâts sont minimes : un pied tydale mâle écrasé. ***

*** Alors que son regard croise celui du chef de la troupe qu'elle reconnait au premier coup d'oeil, son visage s'illumine tout à coup. ***

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La tydale s'interrompt subitement, l'air contrarié. ***

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Elle tend le doigt vers un tabouret un peu à l'écart des deux tydales.
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*** Et Ariadne s'installe, affichant un grand sourire ravi. ***

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Maison des Dames-Zarlif, en trois jours, cela devait être un record, enfin pour l'archiviste, il allait surement pas se vanter de l'exploit quand il s'est fait doublé par Fenrir sur la route qui traçait comme s'il avait le S'sark au fesses vers Ulmendya.
Triptico, Monture indisciplinée de Bakean, se reposait à l'écurie. Se reposer est un grand mot, elle reprenait son souffle plutôt. A partir du moment où Bakean avait vu un bout de muraille de Zarlif, il avait envoyé son Tawhak dans un galop qui s'était arrêté brusquement par une chute du cavalier au pied de l'écurie. Le maitre de l'écurie avait donc récupéré une bête poussiéreuse et haletante respirant par gros soufflet soulevant la barbe sale de l'hôte. De plus, les habitants de Zarlif s'étaient déjà plaints auprès de l'Archiviste d'avoir pris dans la tronche ou glisser sur les flaques de salives que laissait échapper Triptico.

A peine arrivé, il devait déjà user de Diplomatie. le Nelda se demandait s'il n'était pas mieux perdu dans la forêt, avec ses rêves et les abbérations pour lui tenir compagnie. Une fois libéré du flot de mécontent, il entra à la taverne. et oublia ses rêves de vagabondage, pour se repaître dans une bonne bière. Il avait pratiquement oublié le gout du somptueux liquide.

Après avoir descendu une pinte au bar en deux ou trois gorgée, il se rendu compte, que la réunion au sommet avait lieu devant ses yeux. Et il fut choqué de la gravité de la situation, le regard insousciant et le sourire charmeur avait disparu du visage de Kvethan, il ne restait que la détermination d'un maitre et l'énergie d'un chef de troupe.

D'autres symbiosés étaient avec lui dont Silindë, le pauvre hère qui avait changé de voie après son humiliation lors de la caravane Equilibrienne en direction de Kryg.
La préparation allait donc de bon train, il se rendit alors compte que la taverne était en ebulition d'acrobates en tout genre tentant l'audition. Il arrivait au bon moment. Avec la rapidité d'un Nelda ayant passé plus d'une semaine sur les routes, et dormi à même le sol toutes les nuits, il s'asseya à la table.
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Il effectua une petite courbature coutumière, et une quantité importante de poussière lui tomba du crane poilu. Se rendant compte de son état lamentable, il entreprit de s'épousseter, et bientôt la taverne fut rempli d'un nuage peu ragoutant.
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*** Assise sur son tabouret, entre le tydale tout bronzé et le chef , Ariadne observe le défiler du reste de la troupe. ***

*** Ariadne rapproche son tabouret de celui de Kvethan. ***

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La tydale s'approche un peu plus et passe doucement ses deux mains vides dans la chevelure du chef de troupe. Faisant mine de rechercher quelque chose, elle secoue vaguement quelques mèches. L'air satisfait, elle retire ses mains, placées paume contre paume, comme si elles contenaient quelque chose. Elle les place au dessus de la chope du chef, les secoue trois fois puis les desserrent doucement. Un mince filet de liquide ambré s'échappe pour s'écouler dans la chope.
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*** S'essuyant les mains sur son pantalon, elle observe la réaction du chef. ***

*** La tydale s'installe plus confortablement sur son tabouret sans quitter des yeux le chef. ***

*** Sur ce, un grand nelda poussiéreux entre. ***

*** Bien trop concentrée et absorbée par la façon d'aborder sa requête, la tydale en avait oublié l'essentiel. ***

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Elle se lève et se retourne un instant vers Kvethan.
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*** Et, avec son plus beau sourire, la tydale se lève pour rejoindre le reste de la troupe. ***

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Bakean tira une chaise de la table d'à côté en remerciant l'occupant de lui laisser le siège non utilisé. Cela faisait partie des coutumes qui n'ont pas besoin de mots.
Une fois assis, à table, il appela Tancrède et demanda la même chose que les occupants de la table.
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*** Hop, un peu de publicité, ne fait pas de mal, et d'ailleurs en en rajoute parce que ça fait bien.
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ca c'est fait, business tranché, maintenant le vrai travail. Ah l'hydromel arrive, Bakean oublia ce pourquoi il était assis, le temps de se rafraichir le gosier encore raclant de poussière.
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*** La tydale s'était mêlée au vaste groupe que constituait la troupe pour faire plus ample connaissance. Mais depuis plusieurs minutes un Nelda lui tenait la jambe et s'était lancé dans un long monologue sur l'origine probable de son nom. La voix grave et lente de la peluche géante n'était maintenant plus qu'un écho lointain à ses oreilles et c'est avec joie qu'elle profita de la question du chef de troupe pour s'esquiver l'air de rien. ***

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Laelieth entra sur ces faits dans la salle. Entre le poignard planté dans le mur, Silindë qui ne semblait avoir reçu un coup et une inconnue qui essuyait ses mains, visiblement couvertes d’hydromel, en montrant une choppe de cette même boisson, la jeune Tchaë se dit qu’elle avait effectivement trouvé le comité de préparation de la Fête des Fous, impression déjà eut dans la cour en voyant les répétitions des spectacles, dont certains étaient…disons particuliers.

Elle salua Bakean, Silindë, la jeune inconnue, puis ses yeux passèrent devant les répétitions de danse avant de se poser sur Kvethan. Ainsi, c’était lui le chef de troupe. Elle s’assit, puis lui exposa posément la raison de sa venue.
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Elle attendit avec un sourire la réponse du Chef de Troupe, détaillant la salle. Bakean avait quelque chose de changé…que la jeune mage finit par comprendre être sa ceinture. D’ailleurs, c’était la même que celle de Silindë, ce qui la renseigna sur ses propriétés. Quand à ce dernier, il n’avait pas changé, et son aura alcoolisée se fondait avec celle du lieu. L’inconnue, sa moue lui souffla le nom d’Ariadne, mais elle attendrait les présentations, était une vraie inconnue, et elle relia le nom et la nouvelle Soupir de la Bande à Baril, qui s’y était annoncée il y a quelques jours. Des danseuses répétaient donc au fond de la salle, mais l’attention qu’elle leur prêta fut de courte durée. Elle refusa la choppe d’hydromel qu’on lui tendait, et demanda une boisson non alcoolisée.
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Elle s'y attendait un peu, à sa réponse...et puis elle avait préférée rester protocolaire pour la première fois qu'elle le voyait, elle en avait assez entendu parler pour ça. Elle s'attendait aussi à sa réaction pour sa boisson, mais elle n'aimais pas l'alcool, à la limite un petit verrre d'hydromel lors de la Fête, pas tout de suite en tout cas, et elle ne faisait pas partie de la troupe après tout.
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Il semblait étonnament sérieux par rapport à ce qu'il lui avait semblé...sans doute un effet paradoxal de la Fête des Fous, un bel effet d'Equilibre. Elle s'installa, et attendit de voir ce qui allait se passer.
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