Ils s'étaient mis d'accord, ce serait lors de la première nuit de la fête des fous que la tydale récupérerait le bien "volé". Et voilà, ça y était. La fête des fous... Des poussiéreux ivres et insouciant partout, des maisons désertes, bref , le moment parfait pour les crimes en tout genres. Mais après avoir participé elle même joyeusement à la fête, l'énergie commençait à lui manquer.
*** Ariadne déposa avec précaution, un violon dans le coffre du repère. Elle ne pu s'empêcher de sourire alors qu'elle se remémorait l'apparence du chef de la troupe qui lui avait fourré l'objet dans les bras. Elle n'avait aucun talent pour ce genre de chose, mais qui sait, peut être qu'un jour elle apprendrait.
Elle caressa distraitement une dernière fois le bois de l'instrument, puis referma le coffre.
Pour l'heure une toute autre activité l'attendait. Masquée, enveloppée dans sa cape sombre, la capuche relevée. Ariadne était fin prête. Elle poussa sans un bruit la porte en bois du taudis et se fondit dans la nuit. ***
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*** Malgrè l'heure tardive, les rues étaient loin d'être désertes. L'ambiance festive régnait encore, et l'état d'ébriété des concitoyens était fortement avancé. Le pas pressé, Ariadne devait traverser la ville, elle se faufilait parmi les ivrognes, les couples enlacés et les enfants surexcités par les fusées lumineuses. ***
*** Un instant d'inattention... Elle bouscula un homme. ***
s'cuz... é...
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Elle eut une demi-seconde de stupéfaction. C'était Silindë - élégant dans son costume - mais le regard lubrique et éméché. Elle dissimula un sourire et détourna rapidement les yeux sans s'arrêter.
Les rires, les cris et les chants s'estompaient peu à peu alors qu'elle approchait des quartiers d'habitations sud, le long du mur d'enceinte. Elle s'arrêta à quelques pas d'une petite chaumière et attendit quelques secondes. ***
Pas âme qui vive, parfait...
*** Sans un bruit, elle sortit de sous sa cape un fin crochet et s'agenouilla devant la porte. ***