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Le Matal 30 Marigar 1510 à 20h11
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Ce qu'on cherche sur la mort ? Saerass ne comprenait pas la question. Avait-il mal lu les mots sur les lèvres de cet homme ? En réalité il avait beaucoup de mal à les saisir, sa vue était brouillée, mais cet Equilibirien ne devait également pas parler très bien le Tydale.
Le jeune balafré prit un air grave... et sauta sur sa chaise, comme surexcité bien que son visage soit d'un impénétrable marbre.
La mort... je l'ai traversée. C'était une de ses épreuves. J'étais seul. Je ne sentais rien d'autre que la solitude, et... une douleur je crois. Mais elle était légère, elle était sourde. J'entendais les choses autour de moi ! Mes sens étaient normaux ! Mais il n'y avait rien à entendre... juste le silence. Il n'y avait personne. Plus de voix dans mon esprit, plus de mou, plus de symbiose, juste mon esprit, juste moi, la mort, et ma foi. Et le S'sarkh. Il voulait que je la connaisse. Maintenant je sais.
Je sais que je suis seul. Que personne ne doit m'aider. Je dois le trouver, me rapprocher de lui, et c'est à moi de guider les autres. C'est ma destinée... Il m'a choisit. Je serai sa voix.
Mais avant, je dois apprendre beaucoup de choses, et continuer de grandir. Je sais que Lekhrian a parfois raison, et que les autres peuvent savoir ce que je ne sais pas. Même s'ils sont ignorants.
J'ai parlé à un autre propage... Nous avons tous des manières différentes de répandre la vérité. Mais jamais nous ne le ferons de force. C'est contre notre nature. Il faut que je montre aux gens qu'ils peuvent aller vers lui, le comprendre, lui apporter son soutien, et il apportera en retour beaucoup de sagesse et de paix. Les autres factions doivent comprendre que la voie du S'sarkh est libre, et que nous ne voulons que sauver Syfaria.
C'est tout.
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Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 00h14
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Assit sur sa chaise, le buste de Saerass chancelait, et manquait de le faire glisser à terre tandis qu'il réfléchissait à sa réponse, les yeux levés vers le ciel et un doigt pointé en l'air...
Le S'sarkh, le S'sarkh, le S'sarkh...
J'ai pas tout compris de ce que tu dis...!
Le jeune Témoin émit une sorte de rot gargouillé.
Je pourrrrai t'en parler duuurant... des heuuures... Comme le chant de la mer... les vagues brisées sur les rochers... Je suis sourd, mais je peux l'entendre... Car ce n'est pas avec ses oreilles qu'il faut l'écouter, ni avec ses yeux qu'il faut le voir... Il faut être un de ses enfants. Dis-toi, fils de la Dame Grise, dis-toi qu'Elle n'a pas les réponses qu'Il accorde à ses enfants.
Dans un vacillement du corps il se crispa et se rebalança dans l'axe de la chaise, accrochant le regard de son interlocuteur durant cet étrange mouvement.
Connais-tu notre langue...? Moi je peux te l'apprendre... Il faut que tu comprennes sa douleur, que tu penses comme lui, et que tu cherches ce que seul ses enfants possèdent.
Beaucoup d'étrangers pensent que nous ne sommes que des fous inconscients du danger et de l'absurdité de notre foi. Mais c'est cette foi qui nous a permit d'acquérir des connaissances uniques de cet être supérieur...
Les vagues chevauchent la toile enchantée, quand les seigneurs de la paix trahissent leurs messagers.
L'adolescent se redressa et fit approximativement face à Amalthur.
Chacun possède une voie vers laquelle marcher, pour accomplir sa destinée en exploitant son potentiel. Des signes peuvent nous parler, nous montrer ce qu'Il attend de nous. Il suffit d'ouvrir son esprit, et de percevoir les ondes qu'il fait frémir à la surface de Syfaria. Elles sont nombreuses, mais invisibles... Les épreuves sont nombreuses, nous endurcissent, nous détruisent, nous crééent. Elles font de nous des Poussiéreux qui savent qui ils sont, et qui savent comment venir en aide aux êtres perdus ou seuls.
As-tu des questions auxquelles je pourrais répondre avec plus de précision ? Qu'est-ce que tu cherches sur lui ?
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Le Dhiwara 11 Astawir 1510 à 10h43
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Saerass Telmar fronça les sourcils. Les effets de son sortilège commençaient à s'estomper. Il entendait la conscience de son mou tenter de le retrouver. Le Tawhak devait s'être calmé... Le jeune témoin aimait beaucoup cet entropisme qui le rendait sourd à la télépathie et lui permettait d'avoir enfin un peu de paix. Rien de mieux pour poursuivre son entraînement. Cependant Lekhrian insistait, et pour ne pas être dérangé dans sa conversation avec Amalthur, l'adolescent lui envoya mentalement une image du lieu dans lequel il était avant de lui fermer son esprit pour réfléchir à sa réponse.
Il faut que j'étudie les effluves. Elles sont très dangereuses pour ceux qui n'ont pas la foi et qui ne savent pas comment les approchées, mais ce sont des sources de savoir très importantes. Si tu cherches des réponses, tu devrais faire comme moi. Parce qu'elles sont d'anciennes parties de lui, un peu de sa volonté et de son corps vivent dans ces effluves.
Je crois aussi que c'est grâce à elles qu'il s'étend sur Syfaria, un peu comme les Pilliers qui sont tous reliés par la magie. Lui il ressent les choses à travers elles, car il est toujours lié à ses effluves. J'espère y croiser un jour son regard.
Car moi aussi je ne sais pas tout ; beaucoup de Témoins savent ou pensent différement les uns des autres. J'ai des réponses, j'ai ma voie. Prends moi comme exemple, suis-moi si tu le souhaites.
Les effluves...c'est aussi de là que naissent les rejetons. La souillure qu'elles apportent à Syfaria est la propagation de sa propre douleur, si immense qu'il ne peut pas la contenir seul. Il a besoin d'aide. Ce n'est pas un Dieu, c'est une créature supérieure qui souffrira tant que nous, Syfariens, n'auront pas évolués et compris sa douleur pour la partagée et l'aider à la guérir. Car lorsque nous aurons franchis ses épreuves, vaincus le P'Khens'sarkh, nous aurons des réponses, et nous devrons plus que jamais nous rapprocher de lui pour être capable de comprendre ses signes et trouver le coeur de sa souffrance. Il faudra alors la détruire. Et Syfaria retrouvera son équilibre.
L'apprenti propage s'exprimait avec vivacité et passion, son regard trahissait son fanatisme, mais ses paroles, loin d'être dénuées de sens, trahissaient un réel désir de guérir Syfaria et d'aider ses habitants.
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Le Julung 15 Astawir 1510 à 09h20
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| Le tydale acquieça. Il comprenait mieux maintenant cet acharnement des Témoins à combattre les abbérations.
Je vois, vous combattez pour Lui; nous combattons pour Elle et dans les deux cas, pour l'Equilibre.
Pourrions nous rester en contact sur toutes ces questions et sujet fort intéressant et passionnant, tellement que c'est devenu mon métier !
Je dois partir car le devoir m'appelle mais vous êtes les bienvenus à Zarlif et sur les Terres Equilibriennes tant que vous respectez nos lois.
Oh j'allais oublier, attention à votre fouge jeune homme ainsi qu'à votre prosélytisme, ils ne seront pas bien perçu par les priants de la Dame, comprenez les et écoutez.
Shir'om et bonne route à vous et vos amis. Vous aurez de mes nouvelles sous peu certainement.
Amalthur se leva et salua chaleureusement son interlocuteur, lui faisant passer une onde d'arkhan régénratrice par la même occasion. Ces entropistes, pensa-t-il, et dire que je vais devoir en supporter quatre, mais qu'est ce que je suis venu faire dans cette galère ?
Equilibriste au service de la Dame
Dame Grise, R’hin Assia
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Le Vayang 16 Astawir 1510 à 18h27
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| La main de Saerass Telmar fut saisie par celle d'Amalthur. Il la secoua énergiquement, lui parla, le remercia, proposa de garder le contact... Puis une onde de magie traversa soudain leurs corps, et le jeune témoin trouva ses capacités de régénération décuplées ! Un peu perturbé, il regarda étrangement le mage, ne comprenant pas trop sa réaction.
Mais il sourit un peu, et malgré sa profonde envie de poursuivre cette conversation, pour au moins à son tour, recevoir des réponses, lui fit à son tour ses adieux.
Amalthur ; que tes pas te transportent sur la voie du S'sarkh.
Nous nous reverrons, bonne chance.
De plus en plus lucide, l'adolescent se redressa et regarda partir l'Equilibrien. Il était content d'avoir pu enfin parler à l'un des leurs, même si cet homme lui était toujours inconnu et n'était qu'une éphémère rencontre, il pensait l'avoir touché, et que par cet acte, même faible, se répercuteraient sa volonté, et se poursuivrait l'accomplissement de sa voie.
dit : J'arrive Sae. Est-ce que l'Equilibirien est toujours avec toi ? Oh... Tu me raconteras j'espère, Bon... Nous devons rejoindre les autres Témoins, cela fait longtemps qu'ils nous ont quittés, et il sera peut-être nécessaire d'envisager la suite du voyage à Syrinth... | |
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