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Les minutes s'écoulèrent, pour se transformer en heures, sans grand mouvements devant le trou de Zauk.
Quelques nouveaux clients étaient entrés d'autres sortit, à chaque fois la même scène.
D'abord on frappait, la trappe s'ouvrait, le gardien posait quelques questions pour s'assurer de l'identité du client puis il ouvrait la porte.
Petit rituel bien connu des habituées.

A la surface le jour s'était couché et toujours aucun fait anormal devant l'établissement « aux manchots ».

Un nouveau client se présenta, un Tchaë. Il était vêtu d'une cape joliment ouvragée, la capuche était relevée masquant son visage.
Il frappa à la porte, la trappe s'ouvrit, et ...le portier ouvrit la porte, la refermant tout suite derrière le nouveau client.

Plusieurs minutes passèrent avant que le Tchaë ressorte suivie du Tydale qui était accoudé au bars lors de la visite d'Ariadne.
Sans un mot ils se séparèrent le Tchaë prenant à droite et le Tydale à gauche.
La porte de la salle de jeu se referma.
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*** Intérieurement la jeune Soupir fut soulagée mais également troublée. Après ce que Zauk avait révélé, elle s'attendait à une toute autre réaction de la part de l'Ombre. Fort heureusement, Herran semblait déterminé à continuer l'aventure malgré tout.
Mais celui-ci lui annonça une nouvelle étonnante. Soit il disait vrai et quelqu'un se donnait un mal fou pour simuler la présence de l'archonte dans les Terriers, soit Herran avait été berné... La surprise se lisait sur le visage enfantin de la jeune Soupir mais celle-ci ne partagea pas ses pensées avec l'Ombre. ***

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*** Plusieurs heures s'écoulèrent dans l'attente. Ariadne reconnaissait parfois certains des habitués et fit part à Herran de ses sentiments souvent plus qu'inamicaux à leur égard, ponctuant parfois ses mots d'anecdotes tantôt amusantes, tantôt cruelles et affligeantes. L'arrivée du tchaë capta toute son attention.
A la façon dont on l'avait fait entré, celui-ci semblait être un poussiéreux important. Le connaissait-elle ? Impossible à dire avec cette satanée capuche. Le petit poussiéreux ressortit bien vite accompagné d'un tydale qui ne lui était pas inconnu...

L'Ombre et la Soupir n'avaient pas le temps de délibérer, les deux compères s'étaient déjà mis en route. Il fallait faire un choix et vite. Pister et passer inaperçue, ça c'était son domaine. Elle se tourna vers Herran et esquissa un sourire espiègle. ***

*** Puis elle s'élança sur les traces du petit poussiéreux. Elle passa devant son complice caché dans l'ombre. Il esquissa un mouvement vers la Soupir, mais un discret signe de la main de celle-ci et il regagna son poste de surveillance. ***

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Le Tchaë avançait d'un pas rapide, mais nullement pressé.
Tournant par moment à droite, puis à gauche.
Il semblait parfaitement connaître les lieux, sa progression n'était absolument pas au hasard, il savait parfaitement où il allait dans l'obscurité des terriers.

Au bout de plusieurs minutes il finit par arrivé dans un tunnel un peu plus large que les autres et en légère pente, mais bouché à son extrémité. Un éboulement bloquait la suite du tunnel. Un amas de terre et de gravats, duquel ressortait par endroit des tiges de fers, reste d'une grille qui avait dû se trouver là avant. Des troches avaient été accrochées à la paroi.

Le Tchaë jeta un rapide coup d'œil autour de lui, et frappa à un morceaux de bois contre le mur effondré.
Aussitôt le morceau de bois disparut laissant apparaître une ouverture juste assez large pour passer un bras.
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Le Tchaë glissa se qui semblait être une bourse dans l'ouverture. Le morceau de bois fut remit par quelqu'un qui devait se trouver de l'autre côté, dés qu'il eu retirer son bras.
Son travail était fini, le Tchaë rebroussa chemin.
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Le Tydale avança lui aussi d'un pas rapide, mais sa course à lui fut beaucoup plus rapide.
Il tourna dans la premier galerie à sa droite et après quelques mètres il s'arrêta devant un petit baraquement accoler à la paroi du tunnel.
Il frappa trois coups et la porte s'ouvrit.

Il salua d'un signe de tête celui qui lui avait ouvert et entra, la porte se referma derrière lui.
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*** La jeune Soupir suivit le petit être avec la discrétion du fifrelin. Armée de sa dague, elle traça de temps à autre une croix sur la paroi terreuse des tunnels qu'elle empruntait. Même elle, qui avait pris l'habitude d'arpenter ce labyrinthe pouvait s'y perdre. Et puis, en cas de danger Herran pourrait la rejoindre. ***

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*** Le tchae hors de vue, Ariadne sortit de son trou. Ce n'était pas son imagnation, l'archonte leur cherchait vraiment des noises. Il fallait s'y attendre après tout.
Elle observa l'amas de terre au bout du tunnel. Rien ne semblait indiquer une quelconque issue, mis à part ce bout de bois. Pourtant il devait bien y en avoir une, il le fallait ! L'important étant de passer de l'autre coté avant que ses pierres ne s'envolent pour toujours.

Elle ferma les yeux et se concentra un moment. Joindre Herran commençait à devenir un jeu d'enfant, son esprit lui était davantage accessible. Un message simple ne devrait lui prendre qu'une seconde. ***

*** Ceci fait, elle se dirigea vers l'éboulement, ramassa un bloc de pierre qui trainait et l'enveloppa dans un bout de tissu trouvé dans sa besace. Elle frappa sur la planche de bois, à la manière dont avait frappé le tchae. ***

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Un court silence suivit les propos d'Ariadne, puis une nouvelle fois le morceau de bois fut tiré par quelqu'un se trouvant de l'autre côté de la paroi.
Le trou juste assez large pour passer un bras apparut.

Mais rien de plus, pas un mot. Le gardien de se cette ouverture attendait, que le coursier passe son bras pour livrer son colis.
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Après les trois coups de l'Ombre, un bruit de chaise que l'on traine, accompagner de quelques murmures se fit entendre de l'autre côté de la porte.

Quelque secondes s'écoulèrent, et la porte s'entrebâilla laissant apparaître un vieux Tchaë tout édentée avec une longue barbe. Son visage était ridé et marqué par l'âge. Il n'avait rien d'un guerrier, ou si il en avait été un cela faisait bien longtemps qu'il avait replacé l'épée par la canne.
Il dévisagea Herran de ces yeux globuleux, et d'un voix agressive il s'adressa à lui.
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*** La jeune Soupir rabat sa capuche alors qu'elle se rapproche du trou. Elle s'adresse au gardien d'une voix assurée et claire digne d'une fraudeuse professionnelle. ***

*** Un rire gras se fit entendre, de l'autre côte de la parois. ***

*** D'un ton moqueur, l'embobineuse ajoute. ***

*** Nul panique n'était visible dans le regard du vieux Tchaë. Au contraire un léger sourire apparut. ***

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Le vieux ouvrit la porte pour laisser découvrir une pièce toute simple. Au centre une table et deux chaises, sur l'un des murs, des étagères remplit de différent bocaux ou bouteilles. Une bassine d'eau était posée dans un coin et un rideau masquait un passage à l'autre bout de la pièce.

Le tchaë d'un pas boiteux tourna le dos à Herran et alla s'asseoir à la table, laissant la porte ouverte.
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*** Un air de défie flottait dans ses paroles. ***

*** D'un geste de la main il montra la pièce. ***

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*** Cette fois la personne se trouvant de l'autre côté éclate de rire. ***

*** Le morceau de bois fut à nouveaux glisser bouchant le trou. ***

*** Ariadne soupire longuement. ***

*** Elle déposa bruyamment le paquet sur le sol. ***

*** Ariadne fait mine de s'éloigner. Elle profite d'une discrète alcôve pour s'y cacher et surveiller les alentours. ***

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Les minutes passèrent, puis les heures sans que personne ne vienne récupérer le paquet d'Ariadne.
De toute évidence ce lieux ne servait pas à déposer des colis urgent.
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La porte se referma derrière l'Ombre au moment ou il contournait le Tchaë. Découvrant le Tydale qu'il recherchait.
Ce dernier braquant une Arbalète sur Herran
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Le Tydale restait calme, mais sa détermination ne faisait aucun doute, au moindre geste de l'ombre il n'hésiterait pas à le tuer.
Le vieux Tchaë de son côté, restait assis, amusé par la scène.
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*** Le Tydale ne bougea pas d'un souffle, pointant toujours son arbalète sur l'ombre. ***

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Le Tydale se déplaça très légèrement de côté, pour insister Herran à sortir tout en maintenant une bonne distance entre eux deux.
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*** Il esquissa un petit sourire.
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*** Ariadne, assise sur le sol boueux, était en proie à une intense réflexion lorsqu'un appel mental mit fin à ses tergiversations. ***

*** Elle donna un coup de pied contre la paroi terreuse. ***

*** Entre la vengeance et la survie, y'avait pas photo. Elle contacta Herran. ***

*** Ariadne empoigna sa besace, elle eut un instant d'hésitation. ***