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Le Matal 11 Manhur 1510 à 20h55
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Le voyage entre Ulmendya et Zarlif avait été éreintant. Les aberrations semblaient pleuvoir sur le trajet, et ce ne fut pas les plus faibles qui barrèrent la route au Tydale : Jytyran, Flaviste, Araignée géante... Et surtout les Kalitzburg! Herran avait plus d'une fois été paralysé par l'étreinte de ces créatures, ce qui avait considérablement retardé son arrivée.
Toujours est-il qu'en chemin, il avait reçu un message télépathique urgent d'Ariadne, qui sollicitait sa présence sans en préciser la raison. Herran ayant promis de régler la dette qu'il avait envers la Tydale, il ne put qu'acquiescer et hâter le pas.
Toutefois, il ne prévint pas tout de suite de son arrivée, et pris plusieurs heures à détendre ses muscles fatigués dans une bassine d'eau chaude, faire réparer et nettoyer son armure, et grossir son grimoire personnel de deux nouveaux sorts. Il termina par une petite collation avant de rejoindre Ariadne au Rêve du Marchand.
Herran trouva la Soupir assise à une table, seule. Il vint s'asseoir en face d'elle avant de lever bras pour faire signe au serveur de lui apporter une boisson, puis entra dans le vif du sujet
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Om'shir Kielna.
Je t'écoute : qu'il y avait-il de si urgent ?
Les Chroniques d'Herran | |
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Le Matal 11 Manhur 1510 à 23h07
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| *** Un réel soulagement pouvait se lire sur le visage de la jeune Soupir. ***
Ah! Herran! Pas trop fatigué? ni abimé hein ?
*** Ariadne scruta l'Ombre. Il semblait en bon état. Elle attendit que le serveur s'éloigne pour aborder LE sujet. ***
Je suis dans la panade...
Tu dois connaitre les Terriers, au moins de nom. Des gens qui ont un jour fait de mauvais choix dans leur vie habitent maintenant sous terre dans la misère et la crasse. Je ne sais pas si tu as déjà vu par toi même les bas fonds, mais c'est une horreur, tout se dégrade, il n'y a rien de solide, pas de véritables habitations, rien que de la misère. Et des enfants naissent et grandissent là bas. Eux n'ont pas choisi cette vie.
Il y a longtemps des amis et moi même avons donc décidé de rénover une partie des terriers. On a tous travaillé dur pour récolter l'argent nécessaire à ce grand projet... Malheureusement il y a quelques jours nous nous sommes fait cambriolé. T'imagines un peu le choc pour nous. Il y avait une sacrée somme... On est tous ruiné.
Mais c'est pas finit. Hier, alors que je rentrai d'une dure journée de boulot, des malfrats masqués m'ont agressés ! En plus de me chiper les quelques pierres que je transportais, ils m'ont menacé moi et mes amis !
Si on n'amène pas une somme d'argent suffisante aux hommes de main d'un certain Zauk d'ici demain soir, on va tous y rester. Ces gars là ne rigolent pas.
*** La voix de la jeune Soupir se fit plus faible, le regard plongé dans sa chopine. ***
J'ai bien cru mon heure arrivée quand ils m'ont plaqué au sol. Je sais me défendre, un peu, mais pas vraiment me battre et surtout pas contre trois personnes.
*** Elle but une gorgée de son breuvage puis reposa la chopine, un tantinet violemment, sur la table. ***
Je suis sûr que ce Zauk a quelque chose à voir avec notre cambriolage. On ne peut pas se laisser faire comme ça, pas dans les Terriers... Je compte récupérer notre argent. Mon idée serait d'aller à ce rendez-vous avec ce qu'ils désirent. Je puiserai dans les économies de mon père s'il le faut... et ensuite de voir ce qu'ils font de cet argent et d'en apprendre un peu plus sur ce Zauk... Pour ça je vais avoir besoin d'un moyen de persuasion et de protection.
Cela risque de devenir très dangereux. Ta dette sera largement compensée, un peu trop largement même. Alors un petit dédommagement sera surement nécessaire pour équilibrer tout ça.
*** Elle ponctua cette dernière phrase d'un clin d'oeil complice. ***
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Le Julung 13 Manhur 1510 à 16h42
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| Bien sûr comme convenu ton rôle sera simplement de me protéger, rien de plus.
*** Alors qu'Herran se penche vers elle, Ariadne fait de même. Sa voix se fait plus discrète. ***
Et j'ai effectivement un plan, rien de bien compliqué. Mais nous en parlerons en privé. dit elle en tapotant de son index sa tempe.
Je ne veux pas paraitre parano. Quoique si j'en crois une certaine personne, ça nous ferait un point en commun.
*** Le ton de la jeune Soupir était mi-moqueur mi-amusé. Elle s'était renseignée sur Herran et sur les Ombres et ce qu'elle avait appris l'avait laissé perplexe. ***
Bref, les murs ont des oreilles comme on dit.
Bien. Il nous reste peu de temps et j'ai des choses à préparer
*** Elle termina sa chopine d'une longue gorgée, déposa quelques pierres sur la table et se leva. ***
Rendez-vous demain, à la tombée de Minath. il y a un escalier qui mène aux Terriers au nord de la ville, près des écuries. On se retrouvera là-bas.
Profites bien de cette douce soirée Herran.
*** Elle salua une dernière fois l'Ombre avant de s'éclipser vers la sortie. ***
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