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Les Terriers

La boite

Etude d'un don de la forêt sacrée.
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Sujet lancé par Kurdy
Le 01-07-1510 à 19h34
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Posté par Ariadne,
Le 04-07-1510 à 17h11
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Kurdy

Le Julung 1 Julantir 1510 à 19h34

 
*** Cela faisait déjà plusieurs jours que Kurdy était de retour à Zarlif. La futur attaque qu’allait subir la ville rendait le Tydale curieux. Il avait écouté tous les rapports mentaux faits par Nelle, mais il voulait voir cela de son propre œil.

Mais l’attaque n’était pas pour tout de suite. Il était temps pour le borgne d’observer un peu l’étrange boite qu’il avait découvert dans l’Hatoshal. Il avait donné rendez-vous à son compagnon Saerass, afin de faire une petite étude de la chose. Ils en avaient le temps.

Kurdy avait choisi les Terriers, afin de passé inaperçu de la foule habituel et des remous de la ville, qui en prévision de la future attaque, était sur-animée. Le borgne avait choisi une petite ruelle, discrète, mais suffisamment ouverte pour parer à toutes les éventuelles situations qui pourrait arriver.

Il s’installa a terre, et sortit la boite de sa besace afin de la posée devant lui et la regarder.

Plus qu’à attendre Saerass. ***


 
Saerass Telmar

Le Julung 1 Julantir 1510 à 21h27

 
Et pourquoi tu n'as pas entendu ?! criait le jeune Témoin sans plus aucun soucis des bienséances régnantes en cette ville.
C'est toi qu'à les oreilles arrachées maintenant ? T'en a jamais eu mais tu es capable d'entendre ce que les gens disent, non ? Tu es mon mou, tu es relié à moi et tu dois m'aider à faire ce dont je ne suis pas capable !

dit :
Calmes-toi ! As-tu oublié pourquoi tu ne les as plus ? C'est un handicap qui doit t'aider à développer le reste de tes sens et à mieux percevoir les signes du S'sarkh !


Mais si moi je n'entend plus c'est pour que toi tu t'occupes de ça à ma place !

dit :
Je ne pouvais pas ! Je ne suis pas imperfectible, c'est à toi qu'elle murmurait, pas à moi. Elle avait l'air... gentille... Vois-ça comme une consolation. Ce ne sera pas la dernière fois que ça t'arrivera...


Mais ça ne me suffit pas ! Exaspéré il poursuivit, Elle m'a dit quelque chose, je veux le savoir. Et si c'était un endroit où nous retrouver, si elle voulait me parler, qu'elle avait vu que j'étais un Témoin du S'sarkh ! et qu'elle voulait entendre ses paroles !

Mais le mou, lucide, ne pu alors pas s'empêcher de rire.
dit :
Ha ha ha ! Et tu crois vraiment que tu vas me faire croire que c'est de partager ta foi et tes connaissances qu'elle voulait ! Ce que tu me dis n'est qu'un prétexte pour te convaincre que ce qui te rapproches d'elle est la voie du S'sarkh. Alors qu'il n'en est rien.


dit :
Sae, les incroyants ne veulent pas croire ni s'interesser au S'sarkh et à nos croyances... ou seulement en très faible proportion... Notre chemin est des plus difficiles, mais aussi des plus nobles. Nous devons garder espoir quoi qu'il arrive, et au moins, être là. Exister auprès d'eux. Continues, tu es sur le bon chemin lorsques tu prêches sa voie et veux faire partager tes idées... Mais ne vas pas me faire croire qu'elle est liée à la propogation, à ton destin...


Mais qu'est-ce que tu en sais toi ?! Tu n'es pas la sagesse incarnée, tu n'es pas une entité clairvoyante qui vois clair et sais tout ! Peut-être que si, peut-être qu'elle doit faire partie de ma vie, de mon chemin pour le S'sarkh. Si je la retrouve je lui parlerai. Et tu m'aideras ! C'est une entropiste tu m'as dit, nous nous comprendrons au moins sur ce point, notre esprit fonctionne de la même façon, et les entropistes sont rares, je devais forcément la rencontrer !

dit :
Mais cette rencontre est peut-être déjà faite Sae... Tu as voulu aider une jeune fille en danger, tu y as toi-même été confronté, vulnérable, et cette femme t'a aider à son tour...
Et tu sais... à ton âge, je crois que c'est normal de...


Quoi ?

dit :
Eh bien d'être attiré pa...


Je ne suis pas attiré par elle. Je regrette juste d'avoir laissé une occasion de rencontrer un élément de mon destin s'échapper.

dit :
Sae... Tu ne devrais pas t'enfermer dans ces livres, ces expériences d'entropie... tu te fais mal, et ce que tu viens de me dire montre justement que tu as besoin d'affection... Au fond tu es encore si jeune...


Si jeune ? Je dois peut-être te rappeler tout ce qu'on a fait et vécus ? Ce n'est pas un gamin qui aurait fait ce qu'on a fait.

dit :
Parfois je me demande si ce n'était pas des erreurs... d'enfant...


C'était notre voie, c'était notre foi.

dit :
C'était une idée. C'était... un rêve...


Un rêve ? Oui un rêve, et non une illusion d'enfant bercé par des chimères. Je suis un Témoin du S'sarkh, j'ai été élevé dans la vérité. Tu remettrais en question les préceptes du S'sarkh ? Tu oserais dire que tout cela n'est qu'une idée sans consistance et fausse ?

dit :
Non, non je ne dirais jamais cela... Mais je... Nous nous posons des questions. C'est normal, cela fait parti des épreuves.


Le doute... Je n'y céderai pas.

dit :
Alors tu te défiles. Car c'est lorsque par lui tu seras engloutis qu'alors seulement ne restera à toi que les vérités pures, détachées de toute déformation illusoire ! Tu n'auras d'autre choix que de te détacher de toutes les idées préconcues pour toi, et de tout redécouvrir par toi-même. S'il y a une vérité, alors tu ne pourras que la voire dans sa plus affreuse nudité.


Lekhrian... Je... Je désire cette femme.

Et soudain le couple se rendit compte qu'il venait d'arriver au lieu de rendez-vous, alors Saerass se mit à rougir en se rendant compte qu'il avait depuis le début parler à voix haute, et que leur compagnon avait sûrement entendu une bonne partie de ces rémontrances et de ces aveux...



 
Ariadne

Le Julung 1 Julantir 1510 à 21h54

 
*** Avec cette histoire d'évacuation, les Terriers étaient en ébullition. Il y avait ceux qui ne demandait qu'à survivre et déserter les lieux avec les autres et ceux qui, nombreux, voyaient là l'opportunité de leur vie. En profiter pour s'en mettre plein les poches...
Rien de tel qu'une situation alarmante pour affuter l'esprit criminel et réveiller les plus bas instincts.

Non. Il ne faisait pas bon vivre dans les Terriers, encore moins maintenant...

Heureusement pour quelqu'un ayant vécut toute sa jeunesse dans le coin, il est plus aisé de tirer son épingle du jeu, et par là il faut comprendre "survivre"... et pourquoi pas en y faisant quelques bénéfices.
***


*** C'est le cas d'Ariadne. Enveloppée de la tête aux pieds dans une cape sombre, la jeune Tydale venait d'échapper in extremis à un "collaborateur" mécontent. Le pas pressé, elle devait mettre le plus de distance possible entre elle et cette grosse brute.

Elle arpentait donc lestement le sol boueux des Terriers lorsque son regard perçant fut attiré par une silhouette dans une ruelle adjaçante. Mais pas n'importe quelle ruelle, oh non.
C'était la ruelle du croque-corps. Habituellement déserte, pas grand monde s'y attardait vu les rumeurs... C'est là qu'on trouvait régulièrement des restes de poussiéreux. Oui, des restes. Les cadavres c'était plutot commun par ici, mais des comme ça, qui paraissaient tout grignotés... encore un sordide mystère des Terriers.

Intriguée par la silhouette - était-elle celle du croque-corps ou d'une future victime ? - la jeune Soupir décida de s'attarder un peu. Passée maître dans l'art de la discrétion, elle se fondit dans le décor. ***


*** ******** ***


*** Elle n'avait pas attendue longtemps lorsqu'un énergumène, un Témoin d'après ce qu'elle avait compris de son baragouinage, hurla gaiement. Encore un qui ne va pas faire long feu. Son dernier voyage lui avait appris l'intime relation que ces gens entretenaient avec la souffrance... Ben là il allait probablement être servit... ***


 
Kurdy

Le Julung 1 Julantir 1510 à 22h38

 
*** Kurdy avait en effet entendu une bonne partie des paroles de Saerass, dont le niveau de discrétion était proche du néant. Cela ne lui ressemblait pas, mais il savait que le mou du sourd avait tendance à énerver son symbiote et lui faire oublier toute notion du présent.

Mais cela n’avait pas d’importance. ***


Ha, te voilà. Nous allons pouvoir commencer.


*** Le borgne ne fit aucune allusion à ce qu’il avait entendu. La gêne du sourd était suffisamment palpable pour ne pas en rajouter. ***


J’ai beau regarder cette boite, je ne vois rien de spécial en dehors de ses dessins. Penses-tu que …


*** Kurdy stoppa sa phrase quelque seconde. Il avait entendu un petit bruit, discret, quelque part dans la rue. Il jeta un rapide coup d’œil, mais ne vit rien d’étrange. Surement un rat qui rode, rien de plus. ***


Penses-tu que ta magie entropique pourrait faire réagir l’objet ?
J’avoue ne rien connaitre en magie.
J’avais aussi pensé à la musique, mais la aussi, j’ai peux de connaissance dans cet art.
Tu en pense quoi ?


 
Saerass Telmar

Le Vayang 2 Julantir 1510 à 11h27

 
Une sorte de bouffée de soulagement piqua le jeune balafré, vite refoulé par un irréprochable sens du devoir.
Par sécurité, il répondit à son compagnon dans leur sainte langue commune.


Je pense que... que cet endroit n'est pas très isolé, même si Zarlif est en train d'être évacuée, c'est ici qu'il y a le moins d'ordre, donc le plus de chances de problèmes. J'espère que les gardes se sont déjà occupés de ce quartier.
En tout cas, je sais justement faire un peu de musique, il vaut mieux commencer par ça.
Ensuite, ma magie est très instable, mais je pourrai d'abord essayer un syphon entropique pour tester sa relation avec la magie, puis un bras de fer mental pour voir s'il y a une sorte de conscience, ou de force à l'intérieur de cette boîte.
Si rien ne marche... les autres sorts que j'ai sont plus risqués, mais cela peut justement avoir des effets plus bizarres, et plus interessants.


Alors Lekhrian ajouta, prévoyant...

dit :
La démarche me semble bonne Kurdy, mais... comme l'a dit Saerass, n'oublions pas ce qu'est l'essence même de l'entropie. Son instabilité est la base même de sa force, et ce présent est le tiens, tu dois nous guider, nous arrêter si nous allons trop loin, et surtout rester sensible à la boîte... je te conseille de tendre ton esprit vers lui, comme pour de la télépathie, de manière à ce qu'on sache si quelque chose peut se réveiller sur ce plan là.


Saerass Telmar commença à se mettre en place, s'assit face à Kurdy de manière à être relativement proche de la boîte, sortit une vieille flûte en os de sa besace, et s'apprêta à entonner une de ces mélodies qu'il avait apprises durant son enfance, une de ces mélodies douces et entraînantes qui accompagnait certains contes enchanteresques pour le plus grand plaisir des marmots qui comprennaient à peine ce qu'on leur racontait mais s'amusaient de la joie ambiante et de ces sons nouveaux.

Il pouvait paraître particulièrement singulier qu'un sourd comprennant à peine les paroles des autres sans l'aide de son mou soit capable de jouer quoi que ce soit... Mais la musique faisait partie intégrante de lui, des souvenirs heureux de son passé, avant la mort de son père.
Il avait créé un lien avec cela. Remplaçant les bras protecteurs d'une mère aimante et chaleureuse, la sécurité d'un foyer il fermait les yeux et se berçait lui-même par ses propres souvenirs, sa propre enfance et la mémoire de son père qui lui apprit à jouer ces quelques mélodies. Dans ces instants magiques, Lekhrian prenait justement cette figure du père, et guidait Saerass en lui communiquant mentalement les sons et les réactions du public, pour que le symbiosé puisse se corriger et faire au mieux.

Une vague d'apaisement monta lentement en Saerass à ces pensées, et il n'attendait que le signal de Kurdy, ou une éventuelle discussion sur cette démarche qu'il venait de proposer.


 
Kurdy

Le Sukra 3 Julantir 1510 à 19h13

 
*** Alors que Saerass commençait l’expérience, Kurdy entendit divers cri et les remous d’une grande agitation. Puis son mou arriva en détresse.
***

Azathoth dit :
L’ennemi est là, Il va être temps de combattre.


*** Kurdy prit la boite, la rangea, puis sourit à son ami. ***


Très beau morceau, mais nous allons devoir interrompre nos expériences. Le temps du combat va commencer.
Que le S’sarkh vieille sur nous …


*** Et le borgne prit la route de l’entrée de la ville. ***


 
Saerass Telmar

Le Dhiwara 4 Julantir 1510 à 10h09

 
Saerass, les yeux fermés, ne s'interrompit pas lorsque Kurdy lui adressa la parole. Il était bien trop absorber par sa mélodie pour pouvoir lever de temps à autre les yeux et vérifier que personne ne lui parle.

dit :
Il n'entend pas... et bloque toute pensée extérieure. Je lui dirai lorsqu'il aura terminé... En tout cas bonne chance pour ce combat. Nous allons nous mêler aux guerriers pour tenter de leur apporter des soins, et repousser les rejetons s'approchant trop près des mages.
Si je peux me permettre, tu devrais penser à te poster dans les tours de guêt, tu devrais pouvoir faire mouche avec ton arc.


Et le temps passa, et Saerass Telmar poursuivait sa danse mélodique dans la plus tendre solitude. Dans cette rue désertée de tout Poussiéreux, il n'y avait que lui, triste personnage assit au coeur d'une ruelle sale et abandonnée. Le Tark'nal était bien plus loin que ces océans déchaînés qu'il observait du haut des murailles de Lerth étant enfant, fasciné par ces formes infinies d'eau tentant éternellement de s'élever jusqu'au ciel, pour s'écraser fatalement dans une pluie d'éclaboussures qu'il sentait toucher son visage lorsqu'il risquait de descendre les rochers et d'approcher de la mer.

Quelques heures passèrent, et les souvenirs de sa vie remontèrent à lui comme la musique l'envoûtait dans cette réconfortante nostalgie d'une vie révolue. Car son destin frappa bientôt aux portes de son esprit, et une lointaine idée l'appelait, le tirait insidieusement à elle. Saerass savait qu'il devait la rejoindre... Ce serait trop facile... trop lâche de se défiler.
Il allait peut-être mourir. Cette fois-ci il ne reviendrait peut-être pas... Au moins aurait-il le courage de...! Ou la stupidité de mourir dans l'honneur de ses croyances... Comme ces mots lui paraissaient soudain amères.
Et si... s'il avait faisait une erreur ? Si ce en quoi il croyait, le S'sarkh, les rejetons, n'étaient bien qu'une force commune destinée à tous les détruire... Si les Témoins du S'sarkh étaient aveugles... trop lâches pour affronter la vérité. S'il ne devait plus être un Témoin du S'sarkh...?!

Le doute.

Il était là. Il pouvait presque le presser entre ses doigts tellement il semblait se dégager de son corps. Quelle volupté !
Il ne mourrait pour la noblesse d'un idéal narcissique, il mourrait pour le doute, fils de la vérité qui rongeait désormais son esprit...




 
Ariadne

Le Dhiwara 4 Julantir 1510 à 17h11

 
Mais qu'est ce qu...

*** A l'annonce de l'arrivée du Tark'nal le premier venu fila à toute allure.
Avait il lui aussi eu vent de la terrible nouvelle ?
Le deuxième ne semblait pas le moins du monde alarmé. Son ami venait de l'abandonner lâchement et il restait là à jouer de la musique. Mais quelle musique... La jeune Soupir mit un temps fou à réagir, bercée par cette mélodie envoutante. C'est un cri qui la ramena à la dure réalité...

Le moment est arrivé. Elle sait ce qui lui reste à faire. Elle observe une dernière fois l'étranger. Complètement barré... Une pointe de pitié pour cet être seul. Il va bien finir par se lever... Elle fit quelques pas, mais celui-ci n'avait pas bougé. Comment pouvait on n'avoir aucun instinct de survie?
Agacée, Ariadne ramassa un caillou et visa la tête du témoin. Le caillou fila à toute vitesse pour percuter violemment le crâne du tydale.
***


Hey!!
Restes pas planté là stupide étranger !


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