Zarliff la Glorieuse.
La Tydale a couru deux jours durant depuis l'annonce de la Shaim.
Mais Zarliff est toujours la lorsqu'elle arrive.
Elle respire et prend le temps de la regarder.
Ce n'est pas la beauté touffue et sauvage de l'Hatoshal
Ce n'est pas non plus la Magnificence et l'attirance de Syrinth.
Mais Zarliff et son brassage d'étrangers a le charme agréable des villes actives et commerçantes.
En ce moment c'est un peu différent.
Plusieurs campements semblent s'être montés de-ci de-la à l'entrée.
Elle ne s'y arrête pas et se faufile rapidement vers le marché qu'elle parcourt à la recherche d'une affaire quelconque. Pour le plaisir.
Et puis, petit à petit, elle se rapproche du quartier le plus excitant. Le plus dangereux aussi, ou elle se souvient avoir cherché la mort il y longtemps. Les mêmes réflexes qu'en foret, le même touffu et le spectacle parfois grandiose de la déchéance, de la merde et de la misère.
Ici, les changements se font vite et elle n'est pas bien sure de retrouver la même tête quand elle se glisse dans l'amas sombre qui sert de lieu de vie à Mestia, mendieuse voleuse de son état.
La dernière fois qu'elle l'a vue, elle était encore trop jeune pour devenir prostituée, apparemment ce n'est plus le cas. La jeune tydale est en train de pleurer, ces derniers temps elle n'a pas eut de quoi se fournir en anesthésiant et un client est passé il y a peu.
La symbiosée se faufile à croupeton dans un des coins opposés.
~Oms'hir
Sa voix est rauque, déshydratée par le voyage.
Toujours perclue de douleur, Mestia ne bouge pas, se contentant de regarder Alciria. Elle la connait depuis qu'elle l'a trouvé en train de foutre une raclée à Piolo l'ex-maton mort depuis. Elle se souvient de l'état crasseux de la tydale et de la haine qui brulait sans son regard autrefois. De sa fierté pleine de morgue qui lui avait tant plus à l'epoque au point qu'elle avait voulu devenir comme elle.
Mais elle n'est ni symbiosée ni matriarcale.
Entre elles s'est immiscé un reproche.
~ Reste pas comme ça Mestia, t'as besoin de grailler.
L'archère se lève, laissant le choix à la jeunette de suivre. Mais dans les terriers, on ne crache pas vraiment sur les repas, surtout ceux qui mangent le moins. Elle ne sait pas trop si elle pourra se lever, mais Alciria ne l'aidera pas et si elle veux manger elle n'a pas le choix. Elle doit marcher .
Le bouge est infâme mais c'est mangeable.
Le tord boyaux carrément pue mais rince et attaque convenablement.
Quand Mestia s'affale sur la table d'avoir trop bu, Alciria appelle le commis. Si il ramène son amie sans tracas il aura un beau cristal.
Dans l'instant, Mestia disparait ne laissant qu'une tydale, le regard dans le vide.
Demain il faudra qu'elle l'aide à évacuer.
Le but fait loi