Il était temps... Trois jours de voyage avaient suffi à la Kalavador pour atteindre la Glorieuse.
Consciente que les effluves et leurs émanations avaient moins de chance de porter préjudice à sa vie que si elle passait par la porte principale, elle avait grimpé sur la muraille d'une main habile et s'était effacée dans l'ombre.
Nous y voici donc... La fin d'une histoire, de son histoire;
Marchant, à l'abri de ces Ombres qu'elle avait appris à apprivoiser, elle contemplait cette chose à la fois belle et terrible que cette ville corrompue.

Elle ferma les yeux et respira l'air vicié de la ville.
Marchant sur les murailles, elle parvint au dessus des quartiers des Terriers.
C'était ici que tout avait commencé... Ici qu'elle allait s'abandonner au temps et à un destin qui aurait dû la toucher du doigt depuis trop longtemps...
Elle avait successivement levé les armes devant l'Equilibre avant de les retourner contre ceux qu'elle avait servi.
Pour quoi? La paix de sa conscience?

Etait-ce le stade qu'elle avait atteint là aujourd'hui? Elle poussa un soupir et s'assit en tailleur, surplombant de ce fait, la ville corrompue par les effluves du S'sarkh.
Il était temps de tirer un trait sur son rôle...

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Digne ou indigne,ma vie est ma matière, ma matière est ma vie.

 
Et le voici face à Zarlif. Le trajet c'était fait bien plus aisément qu'il ne l'avait imaginé.
Il n'avait même pas eut de mal à escalader les murs de la cité corrompue, un véritable coup de chance étant donné son état d'exitation.
Et maintenant le voilà qui contemple la ville rédutie au silence, maintenant peuplée par des effluves sans grâce aucune.
Oui...La corruption de Zarlif était tout simplement laide et grotesque.

Pourtant malgré cette laideur du lieux il trouvait à l'endroit un attrait indéniable.
Alors il se dirige vers l'une la tours de guets la plus proche.

Il observe le batiment. Celui-ci est délabré, sinistre et abandonné depuis plusieurs cycles. Elle risque probablement de s'écrouler sur elle même à la moindre petite secousse. Autant de raisons qui poussent l'artiste à en pousser la porte qui grince d'ailleurs horriblement.
A l'intérieur: de la poussière à profusion. Sans s'attarder Vel monte au plus haut étage de la tour.

ll pose son sac et tire son violon de son étui.
Bientôt ils redonneraient à Zarlif un peu de sa vie passée, juste une petite dose. Juste assez pour que l'Espoir revienne.
Il regarde la ville à travers une meurtrière. Cette ville où était le manoir Ihalgarm...

Alors l'archet touche la corde...
Un air de musique retentit dans les ruelles ...
Comme un murmure depuis trop longtemps étouffé...

Le violoniste envoit une courte pensée à Temia.

Et maintenant mon Violon éclaire Zarlif de sa mélodie...