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Le Sukra 13 Otalir 1507 à 11h49
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| Arkana était absolument ravie : le voyage s’était effectué sans encombre, sa mise et sa coiffure étaient restées intactes : pour une fois la Tydale n’avait pas subi de mauvais sort du destin. C’est donc impeccable et le sourire aux lèvres que la Voroshk franchit les portes de Zarlif.
VLAN !
Des paroles incompréhensibles criées par des gardes, alors que trois miliciens sautent sur la Némésis pour la ceinturer.
ENLEVEZ VOS SALES PATTES DE…
Arkana est plaquée au sol, alors qu’elle se tortille comme une folle. Une boule d’énergie fuse, manque de peu le gradé qui hurle ses ordres.
PAR LE TABLEAU, CA VA CHAUFFER !
*~*
*** Vingt minutes plus tard… ***
Arkana, ligotée sur une chaise, les vêtements à moitié déchirés, les cheveux on ne peut plus ébouriffés, la lèvre fendue et un magnifique œil au beurre noir, lançait un regard haineux au gradé milicien qui l’avait arrêtée. L’homme, le nez cassé et les insignes sauvagement arrachées sur son costume soutenait avec arrogance le regard de la Tydale.
C’est quoi cette histoire !!! Je ne suis pas une criminelle, bien qu’en ce moment j’ai des envies soudaine de meurt…
Murmure dit :Arkana !
Pour elle-même :
Mais c’est vrai quoi ! A peine j’arrive je me fais agresser ! Alors quoi, ils m’ont confondu avec une criminelle réputée ? Il y en a quarante avec une mèche blonde et les yeux noirs ?
Murmure dit :Et un sens de la diplomatie développé ? Sûr que non ! Mais c'est vrai que c'est étrange, cette aggression... J'étais sure que les membres du Matriarcat étaient acceptées en ville, pourtant...
JE VEUX VOIR UN RESPONSABLE ! VOUS M’ENTENDEZ ! UN RESPONSABLE ! BANDE DE SAUVAGES ! BRUTES ! SALES MÂLES BORNES ET...
Cria la sorcière, en se tortillant de plus belle.
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Le Sukra 13 Otalir 1507 à 21h46
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| La porte s'ouvre et laisse le passage à une jeune Tydale vêtue d'une robe des vents dont les grelots et les clochettes accompagnent les pas. Elle tient sous le coude ce qui ressemble à un fatras de plumes multicolores. Son pas est un peu lourd, et comme elle s'approche, il est notable que son haleine est chargée. Elle adresse un salut au milicien.
Merci les gars, la Shaïm ne devrait pas tarder à déliver le titre de déambulation de celle-ci. Une invitée de dernière minute, vous pouviez pas savoir ... moi-même j'aurais bien aimé savoir d'ailleurs ... *soupir* et désolée pour votre uniforme sergent.
*** Tout en tintinabulant, elle traîna une chaise près de la prisonnière, se laissa tomber dessus et se frotta le visage pour reprendre un peu plus ses esprits ... encore des ennuis, Déesse, alors que la fête avait déjà commencé et qu'il fallait boucler le spectacle ... ces Diplomates n'arrêteraient donc jamais ... la prisonnière restait stoïque et défiante tandis que Mellodi la détaillait ... une jolie femme, ça oui, un peu abîmée toutefois ... mais les gardes étaient payés pour ça après tout, non ? La danseuse avait sorti un baume de son sac et machinalement, tandis qu'elle cherchait ses mots, elle commença à en appliquer sur les plaies et les contusions de la prisonnière. Enfin, elle defit les liens et s'adressa à elle : ***
Om'shir,
Je me nomme Mellodi, je suis ... j'étais en charge du convoi diplomatique de Syrinth à Zarlif, et je ne me rappelle pas vous y avoir vu ... peut-être êtes vous arrivée par le Nord ?
Comme vous le voyez, même en temps de fête, nul ne pénètre dans la Cité dans y être annoncé dans les formes, quelle que soit sa qualité. Le Maire a été avisé, et l'Erudite Elara répond de vous. Un Titre de Déambulation vous sera remis trsè bientôt, c'est une affaire de minutes. J'espère.
Je suis navrée de cet incident, et je dois le dire, déçue que vous puissiez croire que les Villes de l'Equilibrium soient des moulins ouverts à tous les vents. Nous prenons soins de nos terres comme de nos habitants, et nous savons tenir en respect ce qui pourrait nous menacer. Nous avons subi tantôt une alerte ... des Fleurs de Fiel, sensibles aux Effluves, sont apparues dans les rues. LEs gardes restent plus vigilants que jamais.
Mais je parle, je parle ... voici un petit présent. Vous saurez sans doute le porter gracieusement, et cela nous fera oublier à tous les marques de cet incident. Ceci est pour vous, un gage d'amitié
*** Elle lui tendit un grand masque orné de plumes et une jolie chemise brodée. *** | |
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Le Dhiwara 14 Otalir 1507 à 00h51
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| Et on lui envoyait une soulote…
Arkana renâcla un peu à se faire badigeonner par une inconnue à la limite de l’ivresse. Une Tydale, manifestement, qui parlait imparfaitement la langue du Matriarcat. La blonde lança un regard froid à son interlocutrice puis dit simplement :
Il est sûr que pendant de telles fêtes les risques que des malfaiteurs vêtus comme d’honnêtes étrangers et ne semblant nullement menaçants sont nombreux et constituent une menace à immédiatement éliminer. Molester tout ce qui est inconnu ou un brin en retard... concept intéressant.
Considérant vos moeurs, je conçois donc que mon accueil fut aussi délicieux, je tâcherai de m’en souvenir, Mellodi.
La Némésis, libérée de ses liens, passa la main dans sa mèche pour y remettre un peu d’ordre. Après quoi elle murmura rapidement de savantes paroles magiques et les quelques plaies qui zébraient encore la peau diaphane de la Tydale se refermèrent rapidement. Toutes sauf une petite écorchure, sur la joue de la belle, infime trait rouge qui témoignait toujours de l’attaque violente des miliciens.
Arkana s’efforça de peindre un sourire sur ses lèvres redevenues intactes :
Je suis également navrée de cet incident. Et déçue que vous pensiez pouvoir laver mon honneur de Tydale injustement violentée avec un bout de tissu et quelques plumes…
Trois secondes de silence, alors qu’on pouvait lire dans les yeux d’Arkana toute l’inflexibilité et la force de sa race. Le tatouage et la parfaite balafre qui ornaient la figure de la sorcière n’ajoutait que plus à son allure de guerrière… Puis le regard se radoucit :
Néanmoins, au nom de l’amitié et afin de ne pas entâcher les festivités, j’accepte vos excuses.
Arkana prit la robe –elle ne pouvait décemment pas ressortir dans cet état- mais dédaigna symboliquement le masque.
Puis-je prendre congé ?
Avant de sortir de la pièce, la Némésis se permit un dernier regard des plus sombres :
Comprenez-moi bien : si un garde ose encore lever la main sur moi pour quelques prétextes futiles, je ne retiendrai plus ma magie.
Et, la tête haute, lentement, elle s’éclipsa de l’endroit.
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