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Les murs de la ville

Où l'on se les gèle

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Sujet lancé par Artus Finn
Le 24-10-1507 à 13h05
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Posté par Artus Finn,
Le 26-10-1507 à 12h47
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Artus Finn

Le Merakih 24 Otalir 1507 à 13h05

 
Perché sur la haute muraille, Artus observait la ville en bouffant une pomme énorme locale. Ses pieds se balançaient sur le rebord du chemin de ronde de la palissade, tandis qu'un vent qui lui gelait la nuque sifflait à travers les petits anneaux métalliques suspendus à ses oreilles. Il serra un peu plus sa redingote contre lui et frissonna.

Le dernier morceau de pomme disparut dans sa petit bouche, et, après avoir été broyé, il se fit engloutir bruyamment. Le nabot lécha ses doigts collants de sucre parfumé et enfila les mains mordues par le froid dans ses poches. Arameth lui manquait, il y faisait chaud et sec, le souvenir des couleurs de sa cité natale lui réchauffait le corps et le coeur. Ses pieds se balancèrent un peu plus vite pendant que son regard se promenait dans le coeur de la cité où se mêlaient marchés, administrations et lieux de culte.

Quittant la chaleur toute relative de sa poche droite, sa main potelée vint abaisser sur sa truffe les petites lunettes annulaires qui faisent, entre autres, sa fierté, et qui lui avait valu les compliments d'une grande commerçante tydale à Arameth. Ca oui il les aimait ses lunettes, elle appartenait à une arrière grand-mère qui vivait à l'époque à la Fraternité du Désordre, et elles avaient été conçues et fabriquées par elle, Nishaya Dee. Une nouvelle brise vint tirer Finn de sa rêverie. Il tritura l'oculaire gauche de ses lunettes qui lui donnaient une vague allure de taupe, et ratissa la cité du regard...


 
Artus Finn

Le Merakih 24 Otalir 1507 à 13h44

 
Son regard se posa sur l'entrepôt, ce bon vieil entrepôt truffé de breckar rouge, de caisses et de tas de choses diverses qui sentent bon. Un peu plus loin, la fontaine abreuvait un tydale, un ouvrier sous les ordres du vieux Jouffroy ?
Une fois abreuvé l'individu minuscule comme un fourmi retourna dans le grand bâtiment pour y travailler, comme une fourmi. Comme c'était amusant de voir le monde d'en haut ! Zarlif était une ville de fourmis...

Voilà que le souvenir d'une mauvaise soirée passée devant une échoppe miteuse se rappelait à lui. Il y était couché sur un banc, au milieu d'une foule d'autres gens déprimés, et avait insulté deux fourmis qui le narguaient en trainant une miette de galette. Il avait même talonné le derrière d'un poivrot qui menaçait de s'assoir sur lui. C'était ce soir là qu'il avait croisé le regard d'une ancienne amie dont la route avait quitté la sienne il y avait bien longtemps, et elle ne lui avait adressé qu'un vague sourire désabusé. Qu'elle avait changé... Ca oui alors, les gens changeaient. Est-ce que les fourmis changeaient elles aussi ? Qu'en dirait tante Esmara ? Probablement que rien ne durait et que toutes choses subissaient les effets de la mutation primordiale blah blah blah...
Il soupira et poussa son regard vers la forge...


 
Artus Finn

Le Vayang 26 Otalir 1507 à 12h47

 
Un filet léger s'étirait depuis la cheminée de l'édifice qu'Artus regardait en frissonnant. Il pouvait rester de longues minutes à contempler un filet de fumée, ça l'envoûtait. Ce jour là cependant, il ne trouva aucun charme au phénomène, son esprit était accaparé par la disparition d'une danseuse à grelots et par le risque encouru par son confrère du Luth Umbre.

Son regard passa d'un batiment à l'autre, serpentant sur les rues, glissant sur les toits, pour finalement s'arrêter sur la bibliothèque. La bouche du nabot s'entre ouvrit sous le choc d'une idée lumineuse.

Faisant fi de l'engourdissement qui le tenaillait dans ses pinces froides, le tchaë se hissa rapidement sur ses jambe, en titubant. Il remonta ses binocles sur son front et se mit à courrir vers les escaliers comme si la mort ou un traité de pseudo occultisme signé S. Mordeck était à ses trousses. Il dévala les marches en manquant de se ratatiner à plusieurs reprises et s'engouffra dans la rue qui le mènerait le plus rapidement vers le temple de la connaissance...


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