Eldiran c'était installé à proximité de la belle et grande bibliothèque de Zarlif. Il étai heureux d'être de retour dans sa ville natale. Il y régnait toujours la même agitation que quelques mois plus tôt quand il était partis en compagnie des témoins du S'sarkh.
Le soleil était haut dans le ciel et une légère brise soufflait en provenance du nord, refroidissant légèrement les personnes qui déambulaient dans les rues de la ville.

Eldiran attendait avec une patience que des élèves arrivent. Enfin, Eldiran faisait rarement preuve de patience quand cela ne lui paraissait pas nécessaire.
Il essaya de se remémorer les différents principes de bases de l'enseignement. Mais tout restait encore obscur dans la tête du magicien.

Eldiran resserra sa cape pour se protéger du vent, visiblement il allait encore attendre un peu.

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dit :

On fait ce qu'on peut hein? Je ne suis pas un guerrier et je suis fatigué.



dit :

Rooo, fais pas ton difficile ! C'est maintenant, ou tu finis cramé au-dessus d'un feu de camp...

dit :



Kielno Eldiran est-ce bien vous? Nos chemins se croisent enfin! J'espère que le retour de Lerth ne fut pas trop difficile. Que diriez-vous de vous asseoir sur ce banc la, derrière la Bibliothèque? Il nous protègerait des coups de vent impromptus je pense.

 
Le magicien étudiat son jeune confrère, mais lui même ne devait avoir que quelques étés de plus que celui-ci. En tout cas, il semblait que l'on appris la courtoisie au Tchaë.
Cela allait le changer des agressions et des heures qu'il avait passées à Lerth à attendre des personnes qui ne venaient jamais.

Om'shir,
Carmuno je suppose.
Eldiran n'attendit pas de réponse se leva et s'avança vers le banc en s'appuyant sur son bâton.
Pour tout vous dire le voyage a été éprouvant. Je n'ai pas l'endurance d'un soldat ou d'un marchant. Et en plus il faut corriger des créatures pour le moins embêtante.
Mais les montagnes sont très belles à voir. Vous avez déjà vue les montagnes?
Non, évidemment. Je ne les avais pas vue non plus avant d'aller à Lerth. Mais je tiens à dire que nos plaines sont plus hospitalières que leurs montagnes. Le vent qui y souffle vous glace jusqu'aux os. Et vous ne pourriez pas passer une nuit dehors, même avec un feu.

En tout cas, vous enseignez la magie, ou autres choses ne sera pas trop fatiguant après ceci.
J'espère que vous êtes patient car cela risque de nous prendre du temps.

Heyjoe dit :
Tu va mourir prématurément, je te le prédis. Mais tu as de la chance, j'attendrais que notre invité soit partie.

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Carmuno s'assit à son tour.Il dévisageait son interlocuteur. Le tydale était jeune mais il s'appuyait à l'aide d'un bâton...Il devait cacher quelque chose ou bien le retour l'avait érinté. Carmuno n'avait jamais vu le mal de laisser transparaître ses émotions, sauf urgence. Il s'adressa donc à Eldiran avec une voix douce et réconfortante:

Non je n'ai jamais vu les montagnes et je vous croie lorsque vous dîtes qu'elles sont moins hôspitalières que nos prairies. Je ne viens pas d'une famille aisée et étant orphelin il y a peu, je n'ai jamais eu trop le temps de partir voir du pays.
Mais je m'éloigne du sujet! Ici, en effet, vous n'aurez pas à attendre indéfinement en vain. J'ai hâte d'apprendre et ai soif de savoir et de connaissance. J'ai tout mon temps vous savez! Après tout, ça se voit que je suis plus jeune que vous, alors vous êtes censé partir avant moi...

dit :

Veuillez m'excuser! Ma bouche parle parfois trop vite et je ne voulais pas vous blesser. C'était une boutade!

Avec un ton plus sérieux, Carmuno reprit:

Kielno Eldiran, vous êtes réputé en notre peuple pour vos connaissances en matière de magie. J'en suis passionné. Désormais je suis votre tchaë. Quand débuterons-nous?

On pouvait lire une véritable innocence et gentillesse à travers les yeux de Carmuno, chose déstabilisante dans un monde d'une rudesse incroyable. Pourtant, même s'il était loin d'être sot, Carmuno n'avait pas le fond méchant et il haïssait la violence et la barbarie.
Malgré son angoisse, la réussite de cette première rencontre avait réussi à le stabiliser émotionnellement. Eldiran semblait être un tydale avec une forte propention à parler ouvertement et naturellement. Il espèrait continuer en ce sens et qu'il n'y ait nul mensonge ou hypocrisie au cours de leur dialogue.

dit :

Il ne s'était pas rendu compte qu'il n'avait cessé de dévisager son confrère tout le long de ses réflexions intérieures. Il baissa la tête, gèné devant ce manque latant de politesse et attendit un futur flot de paroles d'Eldiran.

 
Eldiran avait aperçus l'expression étonnée du Tchaë en le voyant se déplacer de la sorte. Il était en effet rare de voir une jeune personne se mouvoir de la sorte.

Il est évident que je partirais avant vous d'ici. Mais là vrai question est: Où irais-je? Ne me pensez pas plus faible que je ne le suis réellement. J'ai reçus une morsure de loup, rien de grave. Dans un mois, je pourrais courir aussi vite que vous.

Nous débutons maintenant. Vous souhaitez en apprendre plus sur la magie et les artefacts.
La première chose que je vais vous apprendre est à la fois la plus inutile et la plus importante. Il ne s'agit pas d'un sort. Il ne s'agit pas de canaliser une quelconque énergie. Et il ne s'agit pas de survivre où que ce soit.
Là chose que je vais vous apprendre pourra vous sauver ou vous perdre. Surtout si vous continuez à avoir la langue aussi bien pendue.
Certaines personnes n'apprécient pas ce genre d'humour.
Ce que je vais vous apprendre, ceux sont des langues. Je commencerais par le S'sarknesh. Puis nous verrons le Tydale.

Heyjoe dit :
Tu ne comprend pas de quoi je parles, tu peux communiqueravec tout le monde sans te soucier de la langue.

Heyjoe dit :

Eldiran se retourna vers le Tchaë:
Es-tu prêt?

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dit :

Ba je vais pas dire non ! Mais ça t'arrive de réfléchir ?

Conscient de l'effort qu'il lui faudra fournir, sa réponse fut donnée sans détour:

Je suis prêt. Apprenez-moi la langue parlée à Lerth Kielno Eldiran.

Et le cours débuta derrière cette grande bibliothèque.

 
Eldiran commença par la tournure des phrases. Puis la grammaire et du vocabulaire. Mais ses compétences d'enseignant allaient vite le limiter. Mais le jeune Tchaë était patient. Et il apprenait rapidement.

Eldiran avait mis beaucoup de temps à maîtriser les prémices de la langue et il devrait encore suivre des cours. Mais il espérait que son compère ne se formaliserait pas de son manque de connaissance, même si lui même était incapable d'avouer qu'il était loin de maîtriser tout les domaines qu'il souhaitait.

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Alors que le temps passait, des formes se mettaient en place dans la tête de Carmuno. Des syntaxes, des tournures de phrases, des faux-amis.
Il ne se rendit pas toute suite compte que la langue de Lerth était proche de la sienne, bien qu'avec de nombreuses variantes. Il constatait indéniablement une racine commune.
Alors que les expressions se chamboulaient dans sa tête, il arrivait à toutes les assimiler, à toutes les retenir. Il avait toujours appris vite.
Il n'interrompait jamais son professeur. Il écoutait toujours attentivement.
Il était l'élève et il attendait la fin des leçons.

 
Son professeur marquait des pauses de plus en plus étendues. Carmuno sentit qu'Eldiran touchait à la fin de ses connaissances et il était heureux d'avoir pu en profiter.
Ces nouvelles notions acquises allaient pouvoir lui permettre de comprendre plus facilement les personnes auxquelles il devra se référer dans ses prochaines études sur la magie du S'sarkh.

Soudain, il commença à trembler de tout son long. Il savait qu'une crise allair survenir et celle-ci semblait déterminée à apparaitre très rapidement.

Oh non, pas maintenant !!!

Prenant son courage à deux mains, Carmuno arriva à se lever tant bien que mal du banc sur lequel il lui semblait être assis depuis une éternité.
Tentant de reprendre son souffle, il dit à Eldiran d'une voix haletante:

Veuillez m'excuser. C'est....le mal...de ma race....une simple crise.....rien de plus!

Peinant à cacher sa souffrance et son angoisse brûlante, il fit quelques pas en direction d'un arbre voisin.
Puis il se souvint de la magie qu'il pouvait manier. Pourquoi n'utiliserait-il pas l'entropie pour se calmer? S'il essayait de former un module de magie pure en direction de son corps, peut-être cela lui serait-il profitable?
Carmuno commença donc à psalmodier les incantations qu'il était censé maîtriser.....quand soudain....
L'effet fut immédiat. Une distorsion effrayante se créa autour de son corps, créant une sorte de tourbillon de plus en plus noir, tournant de plus en plus vite sur lui-même.

Mais qu'est-ce que.....AAAAAAHHHH!!!!!!!

Il était déjà trop tard. Le tourbillon s'arrêta alors que le dernier fragment de ce qui subsistait du Tchaë martela le sol dans un agréable son amorti de sa chute par un discret "sprouic" qui éclaboussa les alentours d'un joli bain de sang fraîchement sorti du corps du poussièreux....

On ne badinera JAMAIS avec la magie....

 
Comme quoi la magie, ça peut aussi être dangereux se dit Eldiran.
Heureusement que les symbiosés peuvent revenir par les piliers de poussières. Mais pour les autres c'est une fin assez ignobles, surtout pour ceux qui doivent nettoyer derrière...

Eldiran sortit un vieux parchemin et commença à le lire.
En tout cas il fesait beau et le vent chasserait vite l'odeur du sang qui commençait déjà à attirer la vermine.

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