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Le Centre

Soin de l'esprit

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Sujet lancé par Lasha
Le 22-03-1509 à 22h05
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Posté par Harhkmehthis,
Le 09-04-1509 à 23h04
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Lasha

Le Dhiwara 22 Marigar 1509 à 22h05

 
Lasha et Harhkmehthis se rendirent tout d'abord chez le Façonneur. Il fallait faire quelque chose pour le Protecteur et si la spécialité du médecin n'était pas l'esprit, peut être saurait-il quand même que faire.

Lasha frappa à la porte et attendit la réponse du tchäe. Elle entra alors avec son protégé.


Bonsoir Yrtal’Ka S’sarkh. Excusez nous de vous déranger aussi tard une nouvelle fois, mais j'ai besoin de votre aide. Ou plutôt mon camarade Harhkmehthis a besoin de votre aide.
Il s'est cogné la tête il y a quelques jours et depuis... il agit bizarrement. Comme s'il était retourné en enfance. Pouvez vous faire quelque chose pour lui?


Elle regarda autour d'elle.

Edit MJ : Édité pour des raisons de cohérence temporelle dans l'animation.

 
Narrateur

Le Dhiwara 22 Marigar 1509 à 22h26

 
Lasha regarda autour d'elle et s'aperçut que le bureau du Façonneur était vide. Elle avait apparemment entendu une réponse imaginaire. Le fait que l'on soit au milieu de la nuit devait y être pour beaucoup dans l'absence du chirurgien.

 
Harhkmehthis

Le Luang 23 Marigar 1509 à 07h09

 
Zai dodo asha, fé dodo là steplé.
Dodo asha ?


Le sorcier est épuisé. Epuisé physiquement, vidé psychiquement. Son mou n'est pas en meilleur état..

La trame est surexcitée. La voici parvenue à l'origine de sa création, là son hôte a tout appris. Ici elle trouvera le savoir, les livres dont elle est issue, les parchemins avec lesquels son hôte l'a tissée.




Sauver ou Périr

 
Herman Kalencka

Le Luang 23 Marigar 1509 à 23h03

 
Un hurlement résonna dans l'aile du Centre qui abritait les patients, puis des coups redoublés et monstrueusement forts retentirent avant que les cris ne reprennent à nouveau. Des pas résonnèrent sur les dalles en pierre et la porte de l'aile des patients s'ouvrit laissant passer la petite silhouette du Façonneur. Il regarda les poussiéreux qui étaient entrés dans son bureau et déclara :

Ne vous gênez surtout pas pour visiter mon bureau en pleine nuit. Les Protecteurs laissent vraiment n'importe qui entrer ici. Par S'sarkh que vous faut il à une heure pareille?

 
Harhkmehthis

Le Luang 23 Marigar 1509 à 23h52

 
Harhkmehthis avait été effrayé par les cris. Il avait serré la main de Lasha si fort qu'il l'avait entendu poussé un petit cri. Puis il s'était peletonné contre elle, en mettant ses mains sur ses oreilles pour ne plus entendre ces horribles cris.

Quand l'homme était entré dans la pièce, il ne l'avait d'abord pas regardé, mais n'avait pas du tout aimé sa voix.
Le sorcier n'avait pu que murmurer
"ai peur" à Lasha.

Puis il s'était retourné et, en voyant le visage difforme de l'homme, une épouvantable peur et une énorme envie de pleurer l'avait saisi.

...

La trame observe l'homme à travers les yeux embués de son hôte. L'instant est crucial. Doit-elle rester en réserve, rester tapie, attendre l'instant propice, ou l'homme représente-t-il un danger réel ? Pourrait-il la découvrir et la tuer ?

La trame a la certitude qu'elle contrôle désormais totalement le corps et l'esprit du sorcier et de son symbiote. Mais elle ne connaît pas les capacités de l'homme qui vient d'entrer.


...

Harhkmehthis lache la main de Lasha et se précipite par la porte, traverse les couloirs en courant, sort du centre.

....

La trame explore la mémoire géographique de son hôte. Elle reconnait la ville. Territoire dangereux. Trop de monde. Fuir. On reviendra plus tard. La trame veut accéder à la bibliothèque. Elle a tant de sorts et de secrets à découvrir.
Elle pousse le sorcier à courir à travers la ville. Mais celui-ci est véritablement épuisé, et la trame ne sait pas déclencher les hormones nécessaires pour lui redonner le dernier élan qui leur permettrait de franchir les portes de la ville et se perdre dans les campagnes alentours.
La situation est préoccupante pour la trame. Mais elle n'a pas peur. Elle étudie, elle analyse, elle calcule. Elle espère que son hôte aura le temps de se reposer. Mais déjà elle prépare sa riposte si l'on venait à le rattraper.
Chercher un moyen de se défendre sans évoquer les soupçons


Sauver ou Périr

 
Lasha

Le Matal 24 Marigar 1509 à 23h48

 
Veillez nous excusez Yrtal’Ka S’sark.
Vu l’état de mon camarade, j’ai voulu venir au Centre même à cette heure avancée. Il ne va pas bien du tout comme vous avez put rapidement entrevoir. Il s’est cogné violement la tête il y a quelques jours de cela et depuis son comportement est inquiétant. C’est comme s’il était revenu en enfance. Qui sait ce qu’il pourrait faire sous l’effet de la peur. Une telle puissance incontrôlée. Je sais qu’il est extrêmement tard mais dans son état actuel il est un danger pour tous.
J’ai donc frappé à la porte et j’ai cru entendre un bruit venant de la pièce comme une réponse. Nous sommes alors entré et nous avons vu que vous n’y étiez pas. Il m’est alors revenu en tête les évènements que le Gardien m’a exposés sur le Désosseur. Je me suis alors dit que c’était peut être lui que j’avais entendu ou encore vous se faisant attaquer par lui, agonisant.
Mais il n’est pas ici et vous êtes sain et sauf, que le S’sarhk soit loué. Je vais donc me précipiter derrière le Protecteur pour essayer de le calmer. Sauriez-vous que faire pour lui ? Est-ce la peine que je vous le ramène demain matin ? Je crois que ce genre de problème n’est pas votre rayon mais peut être n’est ce pas le cas ?


Elle se préparait à repartir mais attendait la réponse du tchaë pour savoir ce qu’elle ferait ensuite.





 
Herman Kalencka

Le Merakih 25 Marigar 1509 à 20h30

 
Le Façonneur regarda le protecteur complètement gaga et ne fit aucun commentaire sur ces pensées. Il répondit néanmoins à Lasha d'un ton monocorde et métallique :

Et bien je pourrais toujours pratiquer une trépanation pour ausculter son cervelet. Nulle doute que cela serait trés intéressant. Le choc a surement causé une accumulation de fluides qui perturbe le fonctionnement de son intellect. Enfin si vous m'assurez qu'il était sain d'esprit auparavant.

Dans tous les cas, il faut ouvrir pour savoir ce qui est endommagé dedans. Revenez avec lui et demandez l'aide de protecteurs pour le maitriser et le ramener ici. Dans les cellules de convalescence, il sera à l'abri et ne représentera aucun danger pour lui même et les autres. Nous avons quelques patients perturbés vous savez.




 
Lasha

Le Merakih 25 Marigar 1509 à 23h34

 
Merci Yrtal’Ka S’sarkh. A demain alors. Bonne nuit.

Lasha sortit du Centre et réfléchit à la réponse du Façonneur quelques instants avant de se lancer à la poursuite de Harhkmehthis. La trépanation. Elle ne l’avait jamais vu faire. Et ne le souhaitait vraiment pas.
Quand elle sortit du Centre, le Protecteur avait disparu. Ou pouvait-il être ? Lasha s’élança à travers la Cité. Les rues étaient désertes et nul aide ne semblait envisageable. Heureusement, Lasha les connaissait bien. Même si elle n’y passait que le temps minimum nécessaire pour ses desseins, ce dernier était tout de même important. C’est pourquoi après plusieurs heures de recherche, elle le retrouva enfin aux portes de Lerth.
Il était exténué et dormait à moitié sur place. Il s’était affalé sur le mur d’enceinte et répétait sans cesse les mêmes mots. Il se retourna quand il entendit Lasha arriver mais ne s’enfuit pas. Elle le prit dans ses bras pour le calmer. Elle le regarda ensuite en face et le força à croiser son regard.


Harhkmehthis nous avons besoin de toi. Reviens parmi nous. Soit fort. Tu es un des piliers de cette communauté. Tu ne peux nous abandonner ainsi. Retrouves tes esprits et redeviens celui sur lequel on peut compter. Tu ne peux rester ainsi. Tu ne le dois pas. Puise dans la force qui est en toi et sors de cette léthargie. Rappelles toi qui tu es. Tu es Harhkmehthis le Protecteur. Harhkmehthis le Témoin du S’sarhk.


 
Harhkmehthis

Le Julung 26 Marigar 1509 à 07h54

 
La trame écoute Lasha. Celle-ci n'a aucune idée de ce qui arrive à son hôte. La trame trouverait cela rassurant si seulement elle avait la notion des sentiments. Elle pourrait trouver ça drôle également, mais la trame n'a évidemment pas la moindre parcelle d'humour.
Pour l'instant elle ne peut rien faire, car son hôte est en train de rêver. La trame a découvert qu'elle n'a aucune influence sur la partie du cerveau qui commande les rêves. Pire que ça, le rêve est assez puissant pour repousser la trame et envahir une grande partie de l'esprit du sorcier. Dans ces moments là, la trame est impuissante à agir sur son hôte.
La trame écoute Lasha. Celle-ci donne des informations précieuses. Ainsi la trame sait maintenant qu'elle a choisi un hote précieux. Elle n'avait aucun moyen de comparaison auparavant, si ce n'est la propre pensée du protecteur lui-même. Mais elle se méfiait de l'évaluation qu'un être peut faire de lui-même.
Si le protecteur se réveille en entendant Lasha, la trame pourra agir.


...

Le protecteur rêve. Il n'est plus l'homme-enfant, il est de nouveau le protecteur, le mage combattant, le rempart, le soutien. Le protecteur est heureux. Il rêve qu'il accompagne Lasha et Trempe. Ils se sont engagés dans un défilé entre deux flancs montagneux. Le paysage et rocheux, gris, stérile. Des rejetons les assaillent. Les témoins s'écartent les uns des autres pour ne pas offrir une cible unique aus sorts que les créatures leur envoient. Le sorcier s'est réfugié dans une faille. A vingt mètres de là, Lasha se cache derrière un rocher. Elle s'adresse à lui.
"Rappelles toi qui tu es". Le sorcier est étonné. Que veut-elle dire ? Bien sûr qu'il sait qui il est. Ou bien serait-il un autre que celui qu'il pense être ?
"Reviens parmi nous".. Mais qu'arrive-t-il à Lasha ? Et pourquoi la voix de la guerrière est-elle si étrange ?
Progressivement, Harhkmehthis parvient à cette phase étrange où le rêveur prend conscience qu'il rêve. Période du sommeil durant laquelle le rêveur est capable de pénétrer en toute liberté au plus profond de son inconscient.
Les créatures s'acharnent sur les trois témoins. Combat sauvage. Furie meurtrière. Le rêve évoque au sorcier un autre rêve...


Je suis le chasseur et ma proie court devant moi. Elle court trop vite et passe facilement entre les branches des arbres qui accrochent le pelage de mon corps trop large pour ces sous-bois.
Je vais la perdre.
Quelque chose brouille mon champs de vision. L'image de ma proie dans la forêt est remplacée par une série de lignes entrecroisées portant d'étranges couleurs inconnues.
FEU.
Je sens l'odeur de la BRULURE.
le FEU a surgi dans mon champs de vision, comme s'il venait de me dépasser, et s'est abattu sur ma proie. La proie s'est effondrée.
J'ai stoppé ma course, car le FEU est mon ennemi.
J'attends.
Pourquoi ce FEU ne m'a-t-il pas fait fuir ?
Ce FEU m'a aidé. Il a chassé pour moi.
Je me jette sur ma proie immobile et la dévore.
EAU. Je sens l'EAU. Mais il n'y a pas d'EAU qui tombe du ciel.
L'odeur de l'EAU disparait.
La proie a un gout inhabituel mais fort agréable.


Le rêve remémoré ramène le sorcier à un souvenir plsu étrange...

Je suis tout entier tourné sur mon esprit. Il est d'habitude si bien organisé. Une structure vivante mais rigoureuse. J'en ai tissé la toile tout au long de mon apprentissage. Chaque exercice de magie, chaque formule prononcée, chaque parchemin déchiffré fut comme la navette d'un métier à tisser qui aurait ajouté un fil de plus à l'ouvrage et enrichi le motif du tapis. Ce qui a été fait reste en mémoire, avec ses formes, ses couleurs, ses symboles. La navette reste en suspens, attendant le prochain mouvement.
Mon esprit se divise en deux parties. La partie tissée, et la partie vierge. Cette dernière est infinie. Infinie mais déjà prête. Le fil de chaîne y est tiré. Il attend la navette.
Mon esprit est un outil efficace, organisé.

Un point de lumière émerge tout au fond de ma conscience. Il pulse lentement, comme un phare pour me guider.
Mon esprit s'éveille très lentement, accroché à cette balise ténue. Je pressens vaguement, tout autour de ce point salvateur, des écueils et des récifs sournois.
La brume grise est toujours là, qui résiste à cette nouvelle clarté.
La lumière prend maintenant une teinte orangée. Toujours froide malgré tout. Je ne sais même pas qui je suis, mais un instinct me commande de m'accrocher à ce feu.
Du point émerge un trait de lumière. La brume s'efface sur son chemin, et je perçois une nouvelle organisation derrière les souffles noirâtres qui traversent le brouillard.
Quelque chose de nouveau. Je n'ai jamais vu ces chemins. Des logiques nouvelles, imprégnées de puissance, implantées dans la terre de Syfaria, et tendant des passerelles mouvantes vers le ciel, comme des tentacules vibrantes captant les effluves du monde.
Je vibre d'un rythme nouveau, un battement céleste, qui martèle la beauté de la vie et la soudaineté de la mort.
Quelque chose de primitif.


La conscience du sorcier perçoit dans les brumes des souvenirs une logique, une forme de réponse aux propos étranges de Lasha. Le sentiment profond que le danger n'est pas dans le défilé, que les créatures sont sans intérêt. La sensation que tout celà n'était qu'un rêve, mais que le rêve était un signe.

Pfiou dit :
Lasha ! Fuis !

...

La trame serait en colère si elle en connaissait le sens. Le symbiote ! Elle a oublié le symbiote ! Cette entité chétive, ridicule.
Vite, elle doit tisser des fils vers cette créature, emprisonner son esprit dans les couleurs de la navette. Un nouveau défi.


Sauver ou Périr

 
Lasha

Le Sukra 28 Marigar 1509 à 00h28

 
Les réactions de Harhkmehthis laissèrent penser à Lasha que d'une certaines façons ses paroles avaient été entendu mais qu'elles ne suffiraient pas. Un malade ne guérit pas uniquement par sa volonté. Le patient devait vouloir guérir pour que le rétablissement soit rapide mais cela ne suffisait pas. Il lui fallait également des soins. Des soins qu'ile ne pourrait recevoir qu'au Centre, lieu où il ne voudrait pas remettre les pieds de sa propre volonté vu sa réaction en ces lieux il n'y a que quelques heures.

Harhkmehthis était perdu dans ses pensées. Pendant un instant son intention était difficile à devenir puis son corps se contracta et il commença à se tourner. Dès qu'il eu tourné complètement le dos à Lasha, la punition tomba. Un premier coup le mit à genou, sonné. Le second lui fit perdre connaissance avant qu'il ne puisse comprendre ce qui lui arrivait. Un troisième suivit, juste au cas où.

Anya dit :
Tu es sur que trois suffit? Tu ne veux pas donner un quatrième coup juste pour être sur qu'il soit mort parce que là on peut encore avoir un doute.


C'est toi que je vais assommer maintenant si tu ne tais pas.

Heureusement les rues étaient vide et l'intervention musclée de Lasha passa inaperçu. Tous les habitants de Lerth étaient en sécurité chez eux et le soleil resterait absent pour encore une heure. Lasha mit le Protecteur sur ses épaules et transporta son ami vers le Centre. Le Façonneur prendrait mal qu'elle le réveille à nouveau en pleine nuit.
Elle s'installa donc avec son cofactionnaire dans l'Orphelinat le temps que le jour arrive.
Harhkmehthis ne bougeait pas et Lasha eu perd d'avoir frappé un peu trop fort. Cependant il respirait encore et Lasha doutait que quelques coups à la tête pourrait empirer les choses vu l'état où il était actuellement.

Elle attendit que le soleil soit levé depuis quelques heures avant de se présenter à nouveau devant la porte du Centre.
Harhkmehthis avait à peine bougé.


Yrtal’Ka S’sarkh êtes vous là? J'ai ramené le Protecteur Harhkmehthis pour ... son opération.


 
Herman Kalencka

Le Dhiwara 29 Marigar 1509 à 00h12

 
Le Façonneur ouvrit la porte à Lasha et regarda le protecteur avant de les faire entrer et de déclarer d'un ton pédagogue :

Avant de pratiquer l'opération, je dois le garder quelques jours en observations pour lui faire passer quelques examens préalable. Nous allons l'installer dans l'aile des patients. Certains voisins sont parfois un peu bruyants mais il y sera en sécurité.

Herman fit signe à deux assistants qui prirent Harkmethis, l'un par les jambes et l'autre sous les aisselles pour le transporter vers l'aile des patients, un long couloir sombre flanqués d'une dizaine de portes fermant des cellules. De certaines s'échappent des halètements, d'autres des cris, ou encore des plaintes. le couloir sent à pleins nez les produits alchimiques désinfectants et les médications. Les soignants mirent donc Harkmethis dans une cellule plutôt grande, trés propre même si quelques tâches suspectes et indélébile sur les murs intriguent sur les activités du précédent occupant.

 
Lasha

Le Dhiwara 29 Marigar 1509 à 16h21

 
Lasha fut soulagée. L'endroit ne la rassurée pas mais l'état de Harhkmehthis ne lui laissait guère de choix. Le Façonneur savait ce qu'il faisait.

Parfait je vous le laisse alors. Si jamais vous avez des problèmes avec lui, faites moi appeler et je viendrais.
Je vais aller voir le Gardien. Il voulait me voir pour me parler des évènements qui se sont déroulés ici et avoir mon expertise. Merci encore.


Elle salua le tchaë et se prépara à sortir.



 
Harhkmehthis

Le Dhiwara 29 Marigar 1509 à 23h12

 
Harhkmhethis se réveille lentement. Il a mal au crâne. Sensation de chaleur, de brûlure, goût de viande grillée. Il ouvre doucement les yeux. Il découvre une pièce sombre, sale.
Mais Harhkmehthis ne peut plus avoir peur. Ce n'est plus lui qui observe. La trame vient de récupérer le contrôle du cerveau du sorcier à l'instant où il s'éveillait.


Sortir de cet endroit.
La trame fait se lever le sorcier, s'approcher de la porte. Mais la porte est fermée. Il n'y a pas de système pour l'ouvrir.
Analyser.
Faire se recoucher l'hôte. Attendre et se préparer. Puiser dans les réserves de l'hôte pour se développer encore. L'hôte a bien préparé le terrain. Ses réseaux neuronaux sont parfaitement organisés. Une formidable réserve de puissance.



Sauver ou Périr

 
Narrateur

Le Matal 31 Marigar 1509 à 23h24

 
Il fait sombre dans la pièce, des cris et des plaintes lointaines ponctuent l'écoulement du temps, parfois des pas résonnent dans le couloir, un judas est tiré laissant une blafarde lanterne jeter malencontreusement ses rayons de lumière dans la cellule. Le judas se refermant peu après. Aucun repère de temps, alors que la faim et la soif tiraille, un passe plat au ras du sol s'ouvre et une gamelle en fer blanc contenant une bouillie à l'odeur plutôt appétissante ainsi qu'un peu d'eau dans un cruchon de terre cuite, un quignon de pain vient compléter le tout.

 
Harhkmehthis

Le Merakih 1 Astawir 1509 à 20h52

 
La trame fait front à plusieurs difficultés.

D'une part elle doit prendre soin de son hôte. La créature qu'elle parasite soufre physiquement. Ses équilibres intérieurs sont perturbés. Manque de protéines et de glucides, baisse effrayante du taux d'électrolytes qui commence à gêner les échanges intra-cérébraux, perturbations hormonales en tout genre, abaissement de la température générale, chute des défenses immunitaires. La trame découvre la chimie subtile et sauvage et de la vie. Elle doit gérer seconde après seconde les conséquences des défaillances qui apparaissent successivement.

D'autre part elle doit continuer à se développer l'environnement cérébral qu'elle arrive à préserver en y déplaçant les maigres réserves de son hôte. La trame est devenu un motif flamboyant, coloré, aux dessins toujours plus complexes. Les runes sombres de la destruction se mêlent aux doux symboles de l'harmonie. La trame a maintenant réussi à récupérer au plus profond de l'inconscient de son hôte la somme absolue des informations qu'il a acquises dans son existence. Elle a tout trié, et maintenant elle met en oeuvre une analyse logique qui lui permet de déduire et découvrir, par pure abstraction mathématique, des connaissances nouvelles sur le monde.

Elle sait ainsi précisément quelle est à chaque instant sa situation spatiale et temporelle, car elle a développé chez son hôte des capteurs gravitationnels. Ceux ci sont peu efficaces, mais les rares informations récupérées sont suffisantes pour être passées au crible d'une série d'équations ultrapuissantes qui aboutissent toujours à un résultat précis.
Le moindre rayon de lumière qui tombe sur la peau de son hôte, et la trame accélère le processus de synthèse lumino-vitaminique à cet endroit.
La moindre particule flottant dans l'atmosphère, et la trame profite d'une inspiration de l'hôte pour la capter, puis la décortiquer et si possible en faire un carburant. La nourriture délivrée par les êtres qui emprisonnent l'hôte devient un somptueux festin.

Si la trame continue à faire l'effort de contrôler le corps de son hôte et de lui laisser l'apparence d'une vie autonome pour mieux passer inaperçue, en revanche elle a décidé de totalement immobiliser le symbiote, cette créature étrange qui possède des pouvoirs si proches du sien, même si elle ne les exploite pas. Il devenait difficile de la maitriser, car elle avait depuis longtemps tissé dans le cerveau de l'hôte ses propres fils de chaîne, étroitement imbriqués dans le motif général. La trame n'a pas pu détissé ce métier, aussi a-t-elle tout simplement coupé les connexions principales entre la créature et ses fibrilles, ne laissant que la branche maitresse par laquelle la trame retient maintenant, prisonnier et impuissant, le symbiote.

La trame attend son heure. A la prochaine occasion, elle déchainera toute sa puissance. Il est temps de s'échapper et d'aller conquérir ce monde.


Sauver ou Périr

 
Narrateur

Le Merakih 1 Astawir 1509 à 22h11

 
Lorsque le Protecteur a finit d'avaler la pitance, il faut peu de temps pour que les puissants narcotiques qu'elle contenait face effet. Le tydale ne peut résister au sommeil artificiel qui l'entraîne dans un monde cotonneux d'inconscience. Quelques minutes plus tard, le judas s'ouvre à nouveau, afin de vérifier que le malade soit bien endormi, puis la porte est déverrouillé et laisse passer deux Neldas de beau gabarit en blouse grise. Sans un mot, ils ramassent le protecteur profondément endormi et comme s'il ne pesait guère plus qu'un fétus de paille le portent jusqu'à la salle de travail du Façonneur. Le corps inerte est posé sur une table opératoire, les membres, la tête et le torse sanglés solidement à l'armature, la nuque immobilisée dans une minerve interdisant tout mouvement du crâne. Le Protecteur devrait encore dormir quelques heures.

 
Herman Kalencka

Le Merakih 1 Astawir 1509 à 22h31

 
Le Façonneur entra dans la salle d'opération peu aprés, il installa tranquillement ses instruments, vérifia la complétude de son set de potions et d'ustensiles. Puis il s'approcha de son patient et lui prit le pouls, il examina ensuite les pupilles de ce dernier.

Ensuite, il prit un rasoir sur sa desserte et entreprit de lui raser méthodiquement le crâne. Sous les touffes noires de cheveux, la peau pâle apparaissait progressivement. Lorsque le crâne du protecteur fut complètement nu, Herman prit un petit marteau et se mit à tapoter légèrement par ci par la sur la tête d'Harkmethis, écoutant attentivement les sons provoqués. Ce manège dura plusieurs minutes, de temps en temps, il notait un emplacement avec un bâtonnet de graphite. Enfin visiblement satisfait, il sélectionna quelques instruments pour commencer la trépanation.


 
Harhkmehthis

Le Julung 2 Astawir 1509 à 20h54

 
On a beau croire qu'on est invincible, il arrive que l'on soit vaincu par un détail. La trame ne connaissait pas les anesthésiques. Aussi, occupée qu'elle était à décomposer la nourriture pour en faire remonter la partie les plus riches vers elle, laissa-t-elle passer ces molécules inconnues, lesquelles furent lentement absorbées dans la circulation sanguine et finirent par produire leur effet.
Ainsi endormie, la trame ne pouvait plus exercer sa domination sur son hôte et son symbiote.

Pour autant cela ne constituait pas une porte de sortie pour Harhkmehthis, qui avait subi bien évidemment les effets du soporifique, et ne pouvait donc pas profiter de la situation pour reprendre le contrôle de son cerveau

En revanche, le mou n'avait pas été sensible au produit. Aussi, à peine la trame endormie, il avait immédiatement recupéré toutes ses capacités. Il décida en priorité de retisser les connexions neuronales qui le liaient à son hôte. Et c'est avec effroi qu'il constata les dégâts. Rien ne semblait avoir changé. Il reconnaissait les symboles, les dessins, le tableau général. Mais là où auparavant régnait une forme de douce harmonie, là où il avait l'habitude de venir puiser réconfort, sérénité, là où partageait avec délices les pensés du sorcier, maintenant il ressentait l'expression de la violence, de la haine, de la destruction. Une pulsation sourde et grise sous-tendait le motif général. Ce qui rassura le mou, en un sens, fut qu'il eut la certitude que cette aura maléfique était extérieure, en quelque sorte, au tydale qu'il aimait.

Lorsque le chirurgien entra dans la pièce, le mou mis quelques temps avant de réaliser ce qui se passait. Et lorsqu'il comprit enfin qu'on se préparait à ouvrir le crâne du sorcier, il lanca à l'adresse du médecin un cri de détresse.


Pfiou dit :
Monsieur ! Etes vous certain de ce que vous faites ? Je peux peut-être vous aider. J'ai l'impression que vous allez commettre une énorme bêtise si vous opérez mon sorcier sans avoir une idée de ce qui se passe dans sa tête



Sauver ou Périr

 
Herman Kalencka

Le Sukra 4 Astawir 1509 à 12h49

 
Le Façonneur choisit un scalpel brillant, il ne prêta aucune attention à la tentative du Mou, son état de non symbiosé ne permettant pas de communiquer avec ceux-ci par télépathie. Il approcha donc son scalpel de la zone qu'il avait marqué et entreprit de découper une pastille de peau d'environ 2 pouces de diamètre.

 
Harhkmehthis

Le Dhiwara 5 Astawir 1509 à 11h58

 
Lorsque Pfiou découvrit qu'il s'était adressé à un non symbiosé, cela lui permit de se rendre compte de l'état de stress dans lequel il se trouvait.
Abandonnant toute tentative de communiquer, le Mou se concentra alors sur le plus urgent. Qui sait ce que l'homme allait faire subir à son sorcier.... Il fallait de toute urgence tout mettre en oeuvre pour protéger l'esprit de son hôte. Et la solution la plus simple et la plus efficace qu'il pensa pouvoir mettre en oeuvre était de réaliser une copie la plus fidèle possible du réseau neuronal du sorcier.
Ce qu'il commença à réaliser immédiatement. Ne disposant pas d'autant de place dans son cerveau qu'il n'y en avait dans celui du tydale, il fallait compresser tout ça. Découvrant que certains types de schémas se répétaient parfois, il leur attribuait un code, et remplaçait la copie fastidieuse et longue du dit schéma par celle rapide et simple du code.
Les choses n'étaient cependant pas si simples. Car copier ne suffisait pas. Il fallait extraire et laisser de côté tout ce qui semblait étranger à l'esprit originel du sorcier. Le mou était extrêmement perturbé par les risques qu'il prenait en opérant une telle sélection. il avait conscience de l'importance extrême de ce qu'il réalisait, et il craignait par dessus tout, au cas où cela s'avérerait finalement nécessaire, de mal reformater l'esprit du sorcier.


Sauver ou Périr

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