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Le Luang 20 Astawir 1509 à 09h12
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| Harhkmehthis déambulait depuis plusieurs jours aux portes Sud de Lerth. Il avait besoin d'être là, à proximité de la forêt sauvage qui lui procurait cette sensation de bien-être, mais à proximité également de la ville qui lui donnait un sentiment de sécurité. Le sorcier se sentait encore faible, il n'avait pas envie de prendre de risque.
Puis il avait décidé de retourner en centre-ville, espérant trouver quelques symbiosés de sa connaissance. La solitude devenait insupportable.
Arrivé aux abords de l'orphelinat, il fut interpellé par Ess. Il n'en entendit tout d'abord que la voix, car le nelda s'était camouflée.
Salutations Harhkmehthis, je suis devant les traces laissées par la créature échappée du Centre. Voulez-vous y jeter un regard?
Se guidant à la voix, le sorcier se rapprocha de son interlocuteur et finit par le repérer.
Bonjour Ess, je suis en pleine convalescence. J'avoue être encore un peu sonné. Mais oui bien sûr, montrez moi ça
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Le Luang 20 Astawir 1509 à 23h01
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| Le camouflage de la Nelda faisait encore effet lorsque le sorcier s'était approché, guidé par la voix. Il avait repéré Ess par la déformation subtile en un point précis du paysage sur lequel son regard portait.
Alors qu'ils échangeaient leurs premières paroles, l'effet magique se dissipa, et le sorcier fut saisi par ce qu'il aperçut.
Oulaaaa !!!!! Vachement sexy votre nouvelle tenue !
Pfiou dit :Harhk ! Qu'est-ce qui te prend ?
Le sorcier prit conscience immédiatement qu'il venait de se comporter d'une manière tout-à-fait inhabituelle pour lui. Le Mou avait eu raison de le rappeler à l'ordre. Il s'apprêtait à s'excuser lorsque la Nelda lui répondit:
C'est vrai que c'est un peu court, mais le froid est parti.
Harhkmehthis fut surpris par les paroles de la Nelda. Son visage était resté neutre. Le ton de sa voix était sans détour. Ess avait certainement un esprit solide et bien structuré. La sagesse et l'expérience résonnaient dans sa voix. Le sorcier appréciait cela.
Il revint à l'objet du moment. Les traces visibles au sol ne lui parlaient pas, le laissant perplexe. leur texture lui rappelait en revanche fortement la bave d'un escargot qui avait rongé sa pelisse au point de la détruire. Depuis, il avait une méfiance instinctive envers tout ce qui avait une apparence visqueuse
Ces traces là, il n'en avait jamais vu d'équivalentes, malgré sa longue expérience de chasseur. Le sorcier avait combattu des abominations toutes aussi inimaginables les unes que les autres, des créatures qui pour certaines défiaient les lois de la nature.
En observant les taches brunâtres, il ne pouvait même pas en déduire le nombre de jambes de la créature. Ni si les "pieds" étaient des pieds, des sabots, des branches, des écailles.... Impossible même de déduire si chaque "jambe" avait la même taille. En clair, les marques étaient tellement anarchiques et irrégulières, que toutes les hypothèses restaient ouvertes.
La seule chose dont il fut certain, c'est que s'il croisait la créature, il la reconnaitrait immédiatement. S'il n'y en avait qu'une. Car, au vu des traces, une hypothèse probable était que la créature soit en réalité un assemblage de plusieurs "choses".
Le sorcier était inquiet. Il se releva et se tourna vers la Nelda. Il ne la connaissait que par quelques échanges sur le consensus. Il l'observa. Elle ne semblait pas porter d'arme. D'ailleurs sa tenue aurait eut du mal à en dissimuler une.
Ess, avez-vous l'habitude du combat ?
La Nelda attendit un peu avant de répondre.
J'ai l'habitude... des opérations médicales. Le seul combat que j'ai mené jusqu'ici c'était la naissance de... Non... je ne sais pas me battre.
- Dans ce cas, si vous acceptez, je vais rester avec vous. Vous pourriez avoir besoin de mes compétences pour vous protéger, comme je pourrais avoir besoin des vôtres pour... pour m'aider... je suis encore en convalescence.
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Le Julung 23 Astawir 1509 à 22h26
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| Harhkmehthis se rongeait les freins. Attendre n'était pas son fort. Il avait pourtant promis à Thymias de réfléchir au sens de la patience. Aussi il choisit de s'assoir, confortablement adossé au mur de l'orphelinat. Pressentant une longue attente, il ralentit doucement sa respiration, chassa de son esprit les pensées négatives, et s'ouvrir au monde des rêves tranquilles. Etant toujours en phase de récupération après son opération, il dormit sans discontinuer durant plus de 24h. Lorsqu'il se réveilla, Ess était toujours là. Il n'osa pas, durant plusieurs heures, rompre le silence.
Et finalement il n'y tint plus.
Hum... Dites-moi Ess, il ne se passe pas grand chose ici. Ne pensez-vous pas que nous pourrions être plus utiles ailleurs ?
Comme à son habitude, la vieille nelda mit un peu de temps avant de répondre.
Je suis d'avis que nous restions ensemble. J'attends ici même le groupe rassemblé par ce cher Thymias à la bibliothèque.
Elle réfléchit encore un peu puis ajouta:
Si les traces de la créature ne vous semblent pas exploitables, alors nous devrions envisager une liste de lieux où la créature aurait pu se rendre et tenter de l'y débusquer.
Décidément, plus on fréquentait les témoins, plus on apprenait la patience. Le sorcier n'était pas loin de regretter d'avoir abandonné sa vie solitaire.
Pfiou dit :Pense à Thymias.
Oui, tu as raison Pfiou, pensons à Thymias. Patience est mère de sagesse. Et sagesse est mère de patience. Finalement, les deux vont bien
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Le Sukra 25 Astawir 1509 à 02h33
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| Quand le sorcier entendit les cris, sa première pensée fut pour Thymias. Attendre pouvait être utile. Cela venait de se confirmer. Pourquoi courir jour après jour à travers les landes, les bois, les marais, quand l'inattendu se présentait tout seul à vous ?
Après les cris, un silence morbide se fit aux alentours.
Harhkmehthis vit la créature apparaitre au loin, à l'angle d'une rue, à l'est de l'orphelinat. Et de toute évidence elle venait en ligne droite dans sa direction, en direction du pont nord.
Totalement affolé par ce qu'il découvrait, il tenta de lancer un appel à l'aide sur les fréquences. Mais comme il n'avait pas encore recouvré toute ses capacités, il bafouilla, et c'est Pfiou qui se charga de transmettre le message.
Pfiou prenait son temps pour parler. Aussi, lorsqu'il eut terminé de transmettre les informations nécessaires aux témoins, la créature avait bien progressé. Elle se trouvait désormais sur le pont, à peu de distance de l'orphelinat.
Mu par un solide instinct de conservation, Harhkmehthis prit une décision stratégique tout autant que salvatrice.
Il cria à Ess:
Ecartez-vous ! Ne vous laissez pas approcher par ce monstre ! Je vais faire un détour à distance pour le contourner et le surveiller de l'autre côté. Essayez de rester près de l'orphelinat, mais gardez vos distances !
Puis il se mit à courir. Il voulait contourner la créature en passant par le pont du sud pour éviter qu'elle ne s'échappe et ne disparaisse. Avec Ess la surveillant depuis l'ouest, et lui depuis l'est, on pouvait laisser le temps aux témoins de s'organiser.
Harhkmehthis n'avait pas du tout envie de retourner au centre de soins. Il ne combattrait pas seul cette horreur
Alors qu'il approchait du pont sud, il croisa EdenRa'Liikthc. Il s'arrêta une minute, le temps de souffler et d'avertir le Témoin:
Une créature monstreuse arrive au nord-est de votre position. Ne vous approchez pas d'elle !
Après une longue course, il déboucha dans le quartier de l'armurerie. Les rues étaient vides. Les habitants avaient tout abandonné sur place. Les étals des vendeurs offraient encore au regard leurs marchandises. Et tout ce qui entravait la course gisait sur le sol: sacs de course, fagots de bois, instruments de musique avaient du être jetés au sol par leurs propriétaires sans aucun regret.
Harhkmehthis se glissa entre la forge et l'armurerie. De là partait la longue rue qui aboutissait au pont. La créature s'y trouvait encore. Le poste d'observation était idéal.
Le sorcier attendit ainsi aux aguets durant toute la nuit. Au matin, il eut la joie de voir que des Témoins l'avaient rejoint.
Le premier à arriver fut Talëk. Il s'approcha du sorcier et lui dit:
Quel monstre abjecte ! Je ne puis combattre cependant je ferais de mon mieux pour soigner les blessés même si je suis novice en la matière !
Harhkmehthis avait entendu ce jeune symbiosé sur les consensus. Il fallait le mettre en garde. IL lui répondit en chuchotant
Tant mieux. Cela sera très certainement utile. Car vu la taille de cette horreur, et les dégâts qu'elle a déjà fait, je ne donne pas cher de notre peau.
Un peu après, le sorcier vit Harlok, chevauchant une monture qu'il n'avait jamais vu, qui prenait position à l'entrée est du pont.
Ainsi le message de Pfiou avait été entendu.
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Le Dhiwara 26 Astawir 1509 à 12h23
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| La situation s'aggravait.
Ils étaient 4 symbiosés réunis à l'est du pont. Harlok, toujours blessé, n'était pas descendu de sa monture. Il était toujours légèrement blessé. Le sorcier s'apprêtait à le soigner quand il vit Ess arriver vers eux. Elle avait du également être attaquée par la créature. Elle était couverte de la même gelée visqueuse qui constituait la créature, et du sang, le sien certainement, se mêlait au brun immonde.
Il s'approcha de la vieille nelda, et la tint à distance en tendant le bras droit en avant, main levée. Le sorcier savait que les contact corporels rassurent les blessés et les aident à mieux se guérir, mais la priorité était d'éviter la propagation des effets nocifs de la substance. S'il voulait pouvoir sauver Ess et d'autres témoins, Harhkmehthis devait d'abord se protéger lui-même.
Quand il fut certain que la vieille nelda avait compris son geste, le sorcier ferma les yeux et se concentra. Il n'avait pas pratiqué la magie depuis longtemps. Certes, la veille, il avait lancé des sorts de renforcement sur Harlok, mais ceux-là n'étaient pas les plus difficiles. En revanche, les soins nécessitaient une projection totale de l'âme du mage vers le blessé.
Après une longue période d'instrospection mentale et de mise empathie avec Ess, Harhkmehthis sentit l'énergie qui pulsait doucement dans ses réseaux neuronaux. Puis il lança le mana concentré vers Ess. La vieille nelda trembla sous le choc provoqué par le déferlement psychique qui l'atteignait. Plus le sort de soins était puissant, plus la cible ressentait l'action de la magie qui travaillait les chairs pour les soigner. Ce n'était certainement pas indolore. Et le sorcier venait de lancer le plus puissant des sorts.
Le tydale rouvrit les yeux. Ess avait retrouvé son aspect habituel.
Talek, le jeune symbiosé, tentait lui aussi de soigner, Harlok en l'occurence. Il avait du mal. Expérimenter de nouvelles compétences dans une situation aussi tendue ne devait pas être facile.
La créature progressait vers le nord, et ils étaient maintenant 4 témoins réunis ici. Il fallait agir, ne pas laisser le monstre disparaitre.
Harhkmehthis quitta le groupe et s'engagea sur le pont. la créature qui progressait vers le nord lui tournait le dos. Il comptait la doubler discrètement et prendre de l'avance sur elle pour mieux l'observer.
Le sorcier avait maintenant atteint l'autre extrêmité du pont, et commençait à se diriger silencieusement vers les écuries, lorsque la créature se retourna brusquement. Le sorcier la vit lever sonbras gauche, puis le faire retomber violemment dans sa direction.
Pfiou dit : BOUGE !
Quelque chose avait changé dans la relation entre le sorcier et son mou. Avant l'expédition, Pfiou et Harhkmehthis entretenaient des rapports de cordiale mésentente. Chacun avait conscience des avantages que l'autre lui apportait, mais leurs personnalités étaient tellement différentes qu'ils n'avaient jamais réussi à s'apprécier véritablement.
Depuis l'expédition maritime, Pfiou était devenu étonnemment plus mature et moins cynique. Quand au sorcier, il faisait une confiance aveugle à son mou, sans qu'il sache les raisons de ce changement.
Aussi, avant même que le mot prononcé par le mou finisse de résonner dans son cerveau, le sorcier avait fait un bond de côté. Juste à temps pour éviter une boule de gelée acide qui vint s'écraser sur le parapet du pont.
Le sorcier se mit à courir, et ne s'arrêta qu'une fois arrivé aux écuries. Il s'arrêta là. Le monstre venait dans cette direction. Il le verrait arriver et pourrait se réfugier dans le bâtiment en cas de besoin.
Il était temps de tester un peu cette créature.
Pfiou dit :Vu la distance, essaye la boule de puissance.
Va pour ça. Harhkmehthis, vidé de ses réserves de mana après les soins procurés à Ess, réalisa une osmose de mana puis une charge magique. Il lança la boule de puissance avec toute la force possible de son esprit. Le sort atteignit la créature qui chancela sous le choc. Un trou profond se fit sur son torse. Le sorcier garda quelques secondes après le choc son esprit projeté sur la créature, et il put ressentir que celle-ci absorbait une partie de l'énergie mentale pour la transformer en soins pour elle-même. Il vit le trou se refermer un peu, mais, heureusement, pas complètement.
Le temps que le sorcier émerge de son intériorisation psychique, la créature avait répliqué. Cette fois-ci le mou, lui-même prisonnier de la concentration de son hôte, n'eut pas le temps de l'avertir. Harhkmehthis reçut en pleine figure une boule de gelée.
Une brûlure profonde déchira la peau de sa joue gauche. Il recula immédiatement pour s'éloigner du monstre, tout en le gardant dans son champs de vision.
Pfiou dit :Et bien. Ca promet. Au moins, nous savons une chose. La magie l'atteint, mais il faudra en user avec prudence, ou uniquement avec des sorts ultra puissants. car il peut en convertir une partie à son avantage.
Le sorcier avait à peine entendu son mou, trop occupé qu'il était à tenter de neutraliser la gelée qui continuait à transpercer ses chairs et semblait mue d'une volonté propre d'aller toujours plus pronfondément. Ess s'était trompé dans son évaluation de désosseur. Harhkmehthis se demandait si la créature disposait de la vision. Si ce n'était pas le cas, elle était pour le moins sensible au mouvement. Il fallait d'urgence mettre en garde les témoins sur le consensus de faction.
En tout cas, pour ce qui est de me protéger pour mieux soigner les autres, c'est foutu.
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Le Dhiwara 26 Astawir 1509 à 17h12
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| *** La vieille nelda reprenait lentement ses esprits après l'intervention du protecteur, aussi elle n'avait prêté aucune attention à son départ. ***
dit :Hum... il y a un autre blessé ici. Ne peux-tu donc rien faire pour lui?
*** Le protecteur Harlok était partiellement recouvert de gelée brunâtre et visqueuse. Ess s'approcha de lui en reniflant tandis qu'elle déchirait un morceau de ses vêtements pour protéger ses propres mains. A tâtons elle essaya vainement de retirer la gelée et du se résoudre à l'idée qu'elle n'y parviendrait pas. Les méthodes de soins qu'elle connaissait restaient inefficaces. ***
Cette gelée est plus collante que l'huile de poisson. Je ne peux que vous conseiller de prendre un bain pour vous en défaire. Harhkmehthis ?
*** L'absence de réponse fit remarquer à la vieille nelda que le protecteur n'était plus là. ***
dit :Il est certainement parti se calfeutrer dans une maison. Il a du bon sens lui.
*** Des nouvelles d'Harhkmehthis parvinrent sur le consensus de faction. Ess esquissa un sourire et se réorienta pour suivre la créature. *** | |
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Le Dhiwara 26 Astawir 1509 à 18h21
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| Le Kar'nem S'sarkh leva les yeux de son ouvrage. Depuis quelques jours, il rassemblait des galets et des cailloux de différentes couleurs et formes et les assemblait sur le parvis du temple suivant des schémas que lui seul pouvait comprendre.
Il regarda vers l'origine de la panique et sans laissait paraitre son intérêt, il se dirigea clopin-clopant vers le port. Ses sandales de cuir usées le traînèrent donc jusqu'au lieu ou la bestiole se tenait et il la regarda d'un air réprobateur avant de lui parlait comme si celle-ci pouvait le comprendre :
Toi, sur qui s'abat le dégoût des borgnes,
Fais donc comme moi, ouvre ton parapluie,
et dansons sur ce petit refrain.
Batyias lève sa canne et mime l'ouverture d'une ombrelle, puis la tenant sur l'épaule, il se retourne et prend la direction du nord en tête de cortège, chantonnant ceci :
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril
Tombe du ciel en jolis diamants.
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril
Ta mélodie est un enchantement,
Enchantement, enchantement.
Clip, clap, clip, clap.
Clap, clip, clap, quand le ciel se voile,
Ton gai refrain met du bleu dans le coeur.
Clap, clip, clap, giboulée d'étoiles
Peint l'arc-en-ciel aux couleurs du bonheur
Comme elle est jolie ta musique.
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril
Larmes de joie, symphonie de cristal.
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril
Dans la forêt tu donnes un récital.
Clap, clip, clap, quand le ciel se voile...
Ton gai refrain ...
Clap, clip, clap, ton refrain met du soleil dans le coeur.
Clap, clip, clap, quand le ciel se voile...
Ton gai refrain ...
Clap, clip, clap, ton refrain met du soleil dans le coeur.
Ciel comme elle est jolie,
Ciel comme elle est jolie,
La chanson de la pluie,
La chanson de la pluie.
Dans l'orage philharmonique
Chaque goutte est une musique
Qu'on écoute et que l'on goûte
C'est le bonheur au goutte à goutte
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril.
Ta mélodie est une enchantement
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril.
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril.
Elle chante gaiement.
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril
Tombe du ciel en jolis diamants.
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril
Ta mélodie est un enchantement,
Enchantement, enchantement...
Ainsi chantonnant le Kar'nem S'sarkh avançait suivi on ne sait pourquoi de l'abomination dégoutante qui ne semblait pas s'en prendre à lui.
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Le Dhiwara 26 Astawir 1509 à 21h31
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| Bah merde alors...
Voilà substantiellement la pensée du gamin face à la scène.
Lui qui se contentait de s'approcher vaguement pour soigner les blessés. Depuis le début, il cherchait un truc à faire avec ce truc. Un truc intelligent, intelligent d'un point de vue de Témoin en tout cas. Et voilà que le Kar'nem S'sarkh fait ce dont il rêve, un truc intelligent.
Bon, faut se l'avouer, Pandorin n'est pas assez intelligent pour savoir quoi, sinon il l'aurait fait, ce truc intelligent, mais bon. De tout façon, un truc intelligent, ça se reconnait au premier coup d'œil. Et là, pas de doute, c'est un truc intelligent. Faut dire que Batyias c'est pas personne.
Pandorin avait bien pensé à faire un calin au machin, mais vu sa gueule, c'était pas vraiment un truc intelligent. L'intention, bonne, l'idée, mauvaise.
Manque de pot, le chemin qui mène jusqu'à la maison de campagne du P'khen, chemin qui serpente un petit mont pour mener au sommet, là où se trouve sa retraite, chemin constitué d'un petit escalier tout biscornu, eh bah ce chemin il parait qu'il est pas fait en pierres, mais en bonne intention aux idées mauvaises.
Donc comme disait Pépé, de ce genre d'idée, faut s'en méfier.
Mais le truc, quand on voit quelqu'un faire un truc intelligent, c'est qu'on veut toujours comprendre, pouvoir aussi le faire et savoir comment le faire. Et ça Pépé, l'a toujours dit, c'est pas bien.
Ceci dit, Pépé, aujourd'hui il est pas là, donc il en saura rien si Pandorin ne respecte pas tout. Parce que mine de rien le bambin a drôlement envie de s'amuser. Et pour une fois qu'il se passe quelque chose à Lerth, autant scintiller.
Donc... ?
Bah que fait le poulbot ? Il tente de reproduire le truc intelligent qu'il voit.
Et ça... C'est pas super intelligent.
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril
Tombe du ciel en jolis diamants.
... Euh...
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril
...
Ta mélodie est un enchantement,
Enchantement, enchantement.
Clip, clap, clip, clap.
Sous les yeux de son mou atterré.
dit :Et c'est bien peu jacter...
Le gavroche s'élance, à la suite de M'sieur Batyias, en tentant, plus ou moins victorieusement, de suivre la danse et les paroles, tout en souriant au truc, avec un air de gamin dont la joie de l'amusement et l'innocence du geste sont sans limite.
Clap, clip, clap, quand le ciel se voile,
Ton gai refrain met du bleu dans le coeur.
Clap, clip, clap, giboulée d'étoiles
Peint l'arc-en-ciel aux couleurs du bonheur
Comme elle est jolie ta musique.
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril
Larmes de joie, symphonie de cristal.
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril
Dans la forêt tu donnes un récital.
Clap, clip, clap, quand le ciel se voile...
Ton gai refrain ...
Clap, clip, clap, ton refrain met du soleil dans le coeur.
Clap, clip, clap, quand le ciel se voile...
Ton gai refrain ...
Clap, clip, clap, ton refrain met du soleil dans le coeur.
Ciel comme elle est jolie,
Ciel comme elle est jolie,
La chanson de la pluie,
La chanson de la pluie.
Dans l'orage philharmonique
Chaque goutte est une musique
Qu'on écoute et que l'on goûte
C'est le bonheur au goutte à goutte
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril.
Ta mélodie est une enchantement
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril.
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril.
Elle chante gaiement.
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril
Tombe du ciel en jolis diamants.
Clap, clip, clap, petite pluie d'avril
Ta mélodie est un enchantement,
Enchantement, enchantement... | |
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