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Contrôle de routine

entretien avec la doctoresse Lëen
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Sujet lancé par Diaspar
Le 24-08-1509 à 11h11
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Posté par Diaspar,
Le 03-02-1510 à 15h28
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Lëen

Le Julung 28 Jangur 1510 à 21h17

 
*** Elle l'écoute bien entendu, et avec toute la retenue que noblesse impose. Elle entend ses paroles et ne peut s'empêcher, quelque part en elle, d'envier l'aventure, la découverte. Être confronté à des choses aussi inexplicables, si grandioses.

Son calme et la précision de ses paroles attisent ce sentiment d'attirance. Cette personnalité aguerrie, un brin désabusée et qui pourtant trouve encore le moyen de s'émerveiller sur des phénomènes nouveaux. ***


Ce que vous me racontez là est pour le moins singulier. D'un point de vue médical je ne m'imagine pas qu'un quelconque protocole puisse entériner ou non les éventuels effets de cette... expérience sur vous.

Je ne me risquerais même pas à chercher une explication, la science a ses limites. Ceci étant, je ne peux qu'imaginer que les répercutions un tel procédé soient particulièrement néfaste à long terme. Évidement difficile d'être plus précise lorsque le temps lui même n'est plus un repère fixe.

Vous en êtes revenu, et je ne peux que vous conseiller de demeurer quelques temps à Lerth, le temps pour moi de m'assurer qu'aucun effet secondaire ne se déclare.


...et d'apprécier votre compagnie...

Peut être que ceci allait sans dire, car elle n'en dit rien.


*** Quand elle eu terminé l'examen du corps du contemplateur, elle reposa délicatement son instrument sur le bureau. ***


Les talents de Damoiselle Nelle et votre symbiose aidant, la cicatrice que vous a laissé la créature n'est qu'a peine perceptible à mon toucher.

... quelles paroles ont provoqué cette réaction brutale du seigneur Vortex ?
Cette attitude est surprenante, souhaitait-il vous vaincre, ou d'une quelconque façon vous mettre à l'épreuve ?


*** Elle le sentait, mais ne pouvait l'empêcher. Sa curiosité, son attrait pour l'homme faisait lentement dévier la conversation jusque là d'ordre médicale vers autre chose. Le pragmatisme scientifique cédait ça place et autre chose s'installait doucement. ***


Thème musical de Lëen

 
Diaspar

Le Julung 28 Jangur 1510 à 23h28

 
"Demeurer quelques temps à Lerth, le temps pour moi de m'assurer qu'aucun effet secondaire ne se déclare."
Quelle charmante idée... Comme si il a deviné le sous-entendu qu'implique cette phrase, le Contemplateur sourit.
Rester en ville un certain moment est clairement dans ses projets, et la Gardienne n'est pas étrangère à cette résolution.


Bien, en tout cas, je suis rassuré que tout aille bien.
Je compte en effet ne pas m'éloigner trop longtemps, ni tout de suite.
Cela fait un certain temps que je n'ai pas profité de la Scintillante et de ses nombreux atouts.


Il sourit de plus belle, se sachant observé, scruté mais par la délicatesse d'un voile.

Les manières un peu cavalières d'Armaryen sont difficiles à expliquer, car elles répondent à une logique qui n'a pas grand chose à voir avec la notre, Poussiéreux. Les Vortex ont d'autres critères moraux et psychologiques, comme vous vous en doutez. Ils sont loin de l'image de brutes sanguinaires et impitoyables que certains aventuriers inconscients aiment à véhiculer. En fait, c'est un peuple pour lequel on pourrait employer le terme de "noble" au sens profond de ce terme.
Ils ne jurent que par des principes qui pourraient s'apparenter à notre notion d'honneur.

Donc, pour répondre à votre question, expliquer cette attitude mais - objectivement - impossible.
Mais si nous devions faire une comparaison, oui, vous mettez le doigt dessus : c'était une mise à l'épreuve.
Nous avons d'abord cru à une trahison, et c'est un peu ainsi qu'il a amené la chose. Cette impression n'est d'ailleurs pas complètement fausse, quand on y repense. Elle n'est cependant pas complètement pertinente non plus.

Quoiqu'il en soit, cette mise en scène cherchait à nous déstabiliser, afin de tester notre force d'âme.
Cela aurait pu fonctionner avec d'autres Poussiéreux. Beaucoup rentrent vite en colère, en frustration, en indignation, penchent même aisément vers une haine facile et désordonnée. Mais nous sommes Témoin du S'sarkh.
Nous sommes constamment habitués à ce genre de réactions de la part de nos interlocuteurs.
Nous sous-estimer, nous provoquer, nous tromper, nous pousser dans nos retranchements.

J'ai donc réagi avec sérénité, comme me l'a toujours enseigné notre philosophie.
La Propage Nelle, elle, a eu la bonté de n'éprouver que de la tristesse.

Dés lors, le seigneur Vortex a compris. Il a compris qui nous étions vraiment, avec la sagesse d'étendre notre attitude à l'ensemble des peuples Poussiéreux. Ce qui est à la fois un peu de naïveté et beaucoup de clairvoyance.
Il a pu juger de notre valeur et a considéré que cela rentrait dans le cadre de son idéologie.
Ce qui ne nous a pas empêché d'affronter les Nurobians.

De son point de vue, ce combat était aussi une manière d'honorer leurs mémoires....
Et puis un défi et un défi, à en croire les principes de son peuple.


Diaspar se passe une main dans les cheveux, l'air concentré.
Il ressasse ses souvenirs et ses impressions.


En fin de compte, il n'y avait aucune animosité dans cet échange. Ni avec Armaryen, ni avec les Nurobians.
De la violence, peut-être, comme toute joute verbale et tout conflit armé, mais pas d'animosité.


Le Contemplateur apprécie tout particulièrement la finesse de la Tchaë, qu'il peut une fois de plus constater sur des sujets autrement plus délicats. Une femme, à coup sûr, à qui les moindres nuances n'échappent pas.

Ce qui me rappelle qu'il faudrait que j'achève mon compte-rendu, au moins télépathique.
Afin que vous ayez l'entièreté des paroles échangées et que vous ayez là une vue d'ensemble.
Ce ne seront que mes mots, mais en cas de doute, mes compatriotes me corrigeront.


Puis s'apercevant qu'il est toujours complètement nu alors que l'auscultation est terminée, Diaspar se relève, un peu gêné. La conversation et la situation ayant pris une autre tournure, il n'a plus ni moins la sensation d'être nu devant une dame qui n'est pas - ou plus - son médecin. Position d'autant plus troublante que ce n'est pas n'importe quelle dame. Il entame son long rituel d'habillage, avec une certaine lenteur néanmoins. L'envie de partir n'est pas vraiment celle qui domine à cet instant précis.

Dites-moi...Mmm....j'ai deux petites faveurs à vous demander. Puis-je ?

 
Lëen

Le Sukra 30 Jangur 1510 à 09h39

 
Vous avez une belle façon de voir les choses. J'aime cette idée que les agissements du Seigneur des chimères soient teintés d'une forme d'honneur, quand bien même sa manière de le manifester fut rude.

Je ne sais si en telle situation j'aurai moi-même réussis à conserver ma sérénité.


*** En l'écoutant elle l'imaginait, avec ses compagnons, combattant avec dignité. Tirant l'épée , décochant une flèche, ou peut être brandissant une main léchée par des flammes mystiques vers ses adversaires.
D'ailleurs de quelle manière combattait-il ? Elle qui était bien loin de ce genre de considérations s'interrogea sur ce qu'il lui semblait à présent faire partie du tout qu'était Diaspar.
Sa vie à l'évidence avait du être jalonnée de joutes, apprendre sa manière de les affronter c'était en apprendre considérablement sur l'homme.
Mais aborder la question lui paraissait difficile, fut-elle si éloignée de ses sujets de conversations habituels .



Il bouge, elle l'entend, des glissement étoffes et des bruits d'armures. Il se rhabille, car bien entendu elle avait terminé, mais omit de le lui signaler. Omission volontaire ? Certes non !
Quoi qu'il paraissait improbable que le contemplateur quitte son bureau dans le plus simple appareil, peut être cet oubli au relent d'acte manqué ne visait qu'a retarder son départ.
***


Des faveurs... ? Bien entendu, demandez.



Thème musical de Lëen

 
Diaspar

Le Sukra 30 Jangur 1510 à 17h24

 
Pantalon, morceaux de toile, manteau fatigué et robe de mage en haillons.
Déjà le Contemplateur n'est plus aussi nu. Il commence dans la foulée à se revêtir des pièces d'armure disparates.
Puis il prend l'une de ses armes, une longue et vieille épée bâtarde. Legs bienheureux de Lasha.


Eh bien, si ma mémoire est bonne, je me souviens vous avoir entendu penser à propos de vos talents en matière de charmes....magiques. Pensez-vous pouvoir vous occuper de cette épée ? Deux cercles d'enchantement seraient suffisants pour le moment mais deux cercles qui font une différence non négligeable dans certaines situations.

Inutile de préciser que bénéficier de son savoir-faire pour combattre n'est pas seulement du ressors de l'efficacité, mais qu'avoir sa touche personnelle sur son équipement pourrait aisément prendre l'allure d'un substitut à sa douce présence quand il se trouve loin en territoire hostile. Comme un souvenir, une pensée protectrice, une bénédiction, un porte-bonheur...
Subtile comme elle est, Diaspar lui fait confiance pour deviner que cette demande n'est pas innocente.
Mais ce n'est pas le plus important. Le Contemplateur réajuste une genouillère et toussote.


Hum...et, hum, ma deuxième faveur est un plus délicate, d'une certaine manière.
Accepteriez-vous de dîner avec moi ? Ce soir ou demain soir, comme vous préférez...

Pas Au S'sarkh Miséricordieux, qui est une bonne taverne certes, mais qui est un peu bruyante et dont la clientèle tient surtout des marins ou des voyageurs prêts à s'imbiber sévèrement après une longue absence et un retour joyeux à la maison. Non, je pensais à une auberge très bien, à côté du Temple. C'est bon, calme et un peu plus soigné...


 
Lëen

Le Dhiwara 31 Jangur 1510 à 20h52

 
*** Elle enfile à nouveau ses long gants de soie avec toute l'élégance qui la caractérise. Sa canne a nouveau en main elle marche de manière plus assurée dans la pièce.

Elle tourna la tête à la demande, à la fois curieuse et ravie, comme à chaque face que l'on lui confie une tache n'ayant pas trait à la médecine. Enchantée à l'idée que l'on lui fournisse une bonne raison de se soustraire à un quotidien parfois fastidieux.
***

Je serais ravie d'apposer ma marque sur votre lame. Celle qui prend votre défense lorsque la diplomatie échoue vaut bien que l'on s'occupe de son essence.

*** Faut il une certaine dose de confiance pour remettre son corps et son arme aux bons soins d'une seule personne.


Ce n'est pas un secret chez les enchanteurs que le travail sur un objet diffère d'un manipulateur à l'autre. Cette fine différence, passant souvent inaperçue chez les non-initiés ou ceux qui n'en n'y accordent aucun intérêt, ne se situe pas dans une notion qualitative.
Cela se rapproche en effet plus de la griffe de l'artiste, du style du mélomane. Et qui sait, Diaspar voyait peut être dans ce geste plus qu'une simple amélioration du tranchant de sa lame.
Il était trop tôt pour se perdre en éventualités et en espoirs fous.

Elle saisit avec délicatesse le manche de la lourde épée et sous la surprise du poids due se résoudre à utiliser ses deux mains pour la manipuler.

Lors de la seconde demande, l'épée s'échappa de ses mains et vint se planter dans le sol boisé de la cellule. ***


Oh ? Vous m'invitez à diner...

*** Dissimulant sa gène soudaine, elle tente sans grand succès de décoincer la lourde lame fichée entre deux lames du plancher. Les idées fusent alors à une vitesse folle dans son esprit, les espoirs sonnent le clairon.
toutes ses forces ne suffisent pas à rattraper sa maladresse, l'épée refuse de bouger.

Confuse, elle se tourne vers lui, et en un instant son éducation stricte et noble reprend le dessus, et une fois n'est pas coutume, le fond transparait sans voile. ***



... C'est une proposition tout à fait séduisante Messire, et dans une auberge du centre, l'attention est délicate. J'accepte volontiers votre invitation, demain soir serait un jour parfait, de cette manière j'aurai le temps de finir pour vous cet ouvrage.

*** Un sourire se dessine sur ses lèvres, une esquisse qui va au delà de son habituelle politesse, donnant au visage de la demoiselle un éclat que rares ont eurent l'occasion de ...contempler
***




Thème musical de Lëen

 
Diaspar

Le Luang 1 Fambir 1510 à 16h04

 
Ce sourire n'illumine pas seulement le visage gracieux de la dame, il ravit aussi son interlocuteur.
Il commence à connaître cette beauté sombre qui habille la Tchaë, mais il a encore beaucoup à découvrir d'elle et ce sourire donne un éclat nouveau au charme indéniable de cette jeune femme. Quelques secondes s'écoulent, sans qu'il ne dise rien, perdu dans cet enchantement sincère qui resplendit sur le minois de la Gardienne de Lerth.


Alors c'est entendu, je passerai vous prendre à la mairie demain soir vers 20h. C'est juste à côté.

C'est à son tour de sourire, devant ces tentatives de décoincer l'épée du sol. Cette maladresse aussi est adorable, elle tient un peu du trouble. Le trouble d'une telle dame est forcément exquis. Il s'approche pour prendre la lame. Ses doigts frôlent les mains de la damoiselle, encore accrochées au pommeau. Il aurait préféré toucher sa peau que la soie de ses gants, mais qu'importe, c'est le geste qui compte... Il doit bien en convenir, ce n'est pas dans ses manières habituelles, mais il badine pourtant et avec grand plaisir.

Laissez-moi vous aider.

C'est un peu chuchoté, un murmure à l'oreille, il prend la relève et soulève la lourde lame.
Qu'il pose ensuite sur la table de travail, où elle pourra opérer sans soucis.
Puis un moment de gêne. Partir ? Il devrait, oui. En a-t-il envie...


Bon...eh bien...hum...nous disons donc à demain soir ?

Il marche, un peu à reculons, récalcitrant, vers la porte, son casque sous le bras.
Diaspar est bien loin de l'enfance et pourtant, il se sent bêtement adolescent.


 
Lëen

Le Matal 2 Fambir 1510 à 21h20

 
*** Si elle avait retrouvé son assurance, son sourire perdurait tel une flamme qui tardait à s'éteindre. Un instant ils se frôlèrent, elle ne dit rien.

Le Contemplateur se dirigeait vers la porte, plus lentement qu'un patient quittant l'office de son médecin. Elle ne pouvait voir son visage, mais entendait l'hésitation dans son pas, sentait la réticence dans son ton.

Les sentiments qui découlait de ces perceptions la ravissait... intérieurement. Car bien entendu cette entrevue avait pour objectif la bonne santé du Tydale, elle ne pouvait donc se terminer autrement.

Aurait-elle voulut qu'il reste ? Certainement, mais considérant qu'une erreur à ce stade aurait eu bien des chances de gâter le fruit naissant, elle ne céda pas à ses envies.
***

Oui Messire, demain sera un autre jour, alors... à demain.

*** Le jour suivant elle ne serait plus le médecin, et lui ne serait plus un patient. L'allégresse qui gonflait son cœur serait certainement source de nausée pour Hannibal, mais qu'importe.
***




Thème musical de Lëen

 
Diaspar

Le Merakih 3 Fambir 1510 à 15h28

 
Le Contemplateur quitte les lieux, songeant déjà au lendemain soir.
Un sourire aux lèvres barrant son visage. Oui, demain est un autre jour.


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