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Le Centre

Dissociation spirituelle

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Sujet lancé par Lëen
Le 09-01-1510 à 21h35
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Posté par Lëen,
Le 13-01-1510 à 16h31
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Lëen

Le Sukra 9 Jangur 1510 à 21h35

 
*** Des vertiges, un étourdissement passager, sa main qui serre un peu plus fort le pommeau étincelant de sa canne.

Mais tout ceci n'était que le signe avant-coureur, un coup de semonce porté directement à son esprit. Une légère accalmie plus tard le trouble l'assaille à nouveau, un gouffre s'ouvre alors et elle y chute, en proie à la terreur du vide.

Son corps se cramponne à la canne alors que son esprit dévale une pente raide et obscure. Un effort de volonté lui permet de bouger ses lèvres pour murmurer à l'attention de l'autre occupant de la cellule. ***


Hannibal... Il suffit...


*** Et le mou de répondre. ***


Hannibal dit :
Je n'y suis absolument pour rien.


Je... je sombre par delà...

Hannibal dit :
Tu ne sombre pas, ton esprit s'évade et ton corps résiste, c'est pour ça que cela te semble si désagréable.
Tu panique, et plus tu résistera, plus tu aura l'impression de t'enliser dans la fange de ton mental. Lâche prise....


*** La félonie du Mou était un fait assumé, de tous les symbiotes adipeux il était certainement le moins doux et son caractère de scélérat l'amenait à traiter sa partenaire avec plus de cruauté que celle-ci pouvait admettre. Pendant de longs instant elle résista, corps et âme. Il lui sembla que c'était cette dernière qui fut l'objet du malaise, une force l'attirait hors d'elle. Quelque chose souhaitait cette séparation.


Tout à coup il fut là.

Elle ne l'avait rencontré qu'a une seule occasion, mais ne l'avait jamais vu. Elle su pourtant qui il était, d'un simple regard. Ils restent un moment face à face, sans bouger. Elle s'étonne de cette vision de rêve, cette perception qu'elle avait presque finit par oublier. Les détails semblent si précis. Elle peut voir les vêtements rapiécés, la lame fidèle qui pend à sa ceinture. Elle est même éblouie par un reflet fugace sur l'étrange masque de métal.
Elle fait un pas en avant, tend lentement sa main vers l'homme pour confirmer la réalité de l'instant.
***

Hannibal dit :
Il ne te vois pas.


Mais comment... Qu'est ce que...

Hannibal dit :
En vérité ce n'est même pas lui. Ça n'est qu'une image, un rêve si tu préfère.


*** Elle lève doucement le visage, savourant la caresse du vent sur un visage qui pour une fois ne porte aucun bandage. ***


Hannibal dit :
Ahem... ça aussi c'est une illusion
dit il comme s'il partageait les sensation de la jeune Tchaë

Mais si tout ceci n'est que chimère. Quel en est le but ? demande t'elle en espérant que le Tydale lui en fasse l'explication. Celui-ci ne fait aucun mouvement, pas plus qu'il ne répond.

Hannibal dit :
Oh ? Et bien faut-il vraiment que toute chose ait un but autre que de simplement exister ? Il y a des évènements qui n'ont pas vocation a avoir un sens, ni une quelconque utilité... Cela dit...


Cela dit ?


Hannibal dit :
Cela dit tes congénères de poussière, dans leur volonté désespérément pragmatique de trouver une utilité à tout, utilise parfois ses songes un peu particuliers dans un but de connaissance.


Qu'est-ce qu'un rêve peut bien apporter comme connaissance que l'esprit n'aurait-il pas ?


Hannibal dit :
Oh c'est que ce n'est pas vraiment un rêve... pas un rêve comme les autres.
Disons qu'ici chaque individu possède une image. Pas forcément une copie conforme, juste une reproduction dans laquelle on peut le reconnaitre.
Et bien disons que cette reproduction, si elle peut varier et n'est pas rattachée aux circonstances de la réalité est pourtant liée d'un point de vue... cosmique.... spatial si tu préfère.


J'avoue ne pas saisir. Où tout cela peut bien nous mener.

Hannibal dit :
Et bien, l'image là est liée à l'original dans l'espace, sur un plan autre et souvent vague mais qui regorge d'indices du plan d'origine et donc du lieux où se situe celui que tu contemple actuellement.

Regarde !


***
Comme il finit de parler, un édifice jaillit du sol derrière le Tydale dans un fracas de terre expulsée. Cet évènement ne semble pas avoir d'influence sur le calme de l'homme, il fait alors volte face et emprunte une ouverture tout juste formée dans ce qui semble être une tour érigée vers les cieux.


L'esprit de la jeune femme s'éclaire d'une lueur de discernement. Elle murmure à elle-même
***


La tour du concile...


*** Alors qu'elle avance pour le rejoindre dans le bâtiment, tout se brouille, d'un mouvement qui fend l'air elle tente de se raccrocher au mur de la tour, mais ce dernier file entre ses doigts tel de la vapeur. La force revient, elle l'aspire à nouveau malgré ses tentatives de défense. Les jambes ne pouvant plus la soutenir elle tombe au sol quelle tente d'agripper en vain.

Elle se relève avec une sensation de lourdeur. L'obscurité la de nouveau totalement envahie mais autour d'elle tout est calme. D'un geste peu assuré, elle cherche autour d'elle, paume ouverte. Elle reconnait à tâtons le bois de son bureau, le sol froid de sa cellule, au Centre.
Elle porte une main à son visage, effleure de bandeau de soie qui dissimule ses yeux.

Le beau Tydale n'est plus là, elle est seule.


Quoique pas complètement.... ***




Hannibal dit :
Alors ça t'a plu ?


Thème musical de Lëen

 
Lëen

Le Merakih 13 Jangur 1510 à 16h31

 
*** Bras tendu, paume ouverte, elle passait sa main dans la brume puis observait ses doigts en essayant d'y déceler une quelconque dépôt de cette vapeur impalpable.
Dans le vide cosmique qui l'entourait, elle lança au hasard. ***


Hannibal ? Es-tu là ?

*** Silence, pendant quelques instant elle se sentie seule parmi les volutes de fumée blanche. ***


Hannibal dit :
Oui


Où sommes-nous exactement ?


Hannibal dit :
Nulle part. Ces lieux, si on peut appeler ça un lieu, n'existent pas en tant que tels. Ils ne font pas partie de la réalité matérielle, donc techniquement, nous sommes toujours dans la cellule, au Centre.


Silence

La fois dernière il y avait le témoin, et également l'édifice. Cette fois ci il n'y a rien d'autre que cette brume à perte de vue, si j'ose dire.

Hannibal dit :
Normal, cette façon de procéder convient lorsque toute tes pensées sont focalisées sur une personne. Hors ce n'est pas le cas.

Ta curiosité te pousse à vouloir explorer cet endroit qui n'en est pas un. Je prend le paris que tu pourrais marcher des cycles durant sans rien trouver.



Silence

Je ne saisi pas.

Silence

Hannibal dit :
C'est pourtant simple, c'est comme si tu voulais rencontrer le serviteur de chirurgie en fonction. Il faut traverser le couloir sud du Centre et emprunter la porte du Rectorat Curatio Abscidilis.
Et pour l'exemple, dans le cas présent c'est comme si tu demeurai dans le corridor, immobile, sans choisir de passer telle ou telle porte.

C'est un peu ce qu'est cet endroit qui n'en est pas un, un corridor, une anti-chambre nébuleuse qui accueille ta conscience, le temps que tu te décide.



Silence

Hannibal dit :
D'ailleurs si tu pouvais t'activer un peu.


Il me semblais bien que tu t'était montré trop agréable jusqu'ici. dit elle prenant un ton contrarié.

***
Elle soupira et constata ce que cet évènement produisait comme dessins abstraits dans la fumée. Comme elle tentait de focaliser ses pensées sur l'homme au masque métalique, la brume se dissipa, le sol trembla légèrement alors qu'autour d'elle la roche semblait jaillir du sol pour former un paysage escarpé.
Un peu plus loin devant elle, le terrain s'ouvrit et comme la fois précédente un édifice longiligne pointant les cieux surgit de la crevasse et érigea toute sa stature.

tournant la tête sur le coté, elle le vit. Pareil qu'a sa première expérience, il se tenait cette fois à ses cotés, contemplant la tour. Elle pouvait entendre le faible son de sa respiration aggravée par son masque. Quelques instant durèrent autant qu'une journée. Elle finit par laisser échapper un "Messire...", mais déjà le tydale avançait sans l'attendre et entra dans la tour.
***


Hannibal dit :
Je te l'ai déjà dit pourtant : il ne peut pas t'entendre ! D'ailleurs ce n'est même pas vraiment lui, juste une illusion, tout comme cet endroit.


Silence

Pourtant tout à l'air si réel, mais comment se fait-il qu'ici... je vois...

Soupir du Mou

Hannibal dit :
Parce que tout ceci, c'est dans ta tête. Une sorte de rêve, un rêve plus ou moins interactif. C'est un plan secondaire, parallèle au plan matériel, il n'est pas régit par les même lois élémentaires.


Silence


Si j'arrive à accéder à cette réalité alternative, d'autres peuvent y parvenir également. Peut être que, à l'image de la télépathie que la symbiose nous accorde, ce genre d'endroit intangible pourrait servir pour rencontre d'autres êtres, ou en tout cas leurs avatars dans ce plan. Qu'en dis tu ?

Hannibal dit :
Peut être bien... Peut être pas... Tout es possible, mais rien ne dis que c'est à ta portée.





Thème musical de Lëen

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