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Le Temple

De la Contemplation...

Calixtën et Diaspar discutent
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Sujet lancé par Diaspar
Le 31-01-1510 à 15h57
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Posté par Diaspar,
Le 06-02-1510 à 16h32
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Diaspar

Le Dhiwara 31 Jangur 1510 à 15h57

 
Au matin, le Contemplateur se dirige vers le Temple.
Vêtu léger, il n'a qu'une épaulière de métal et une toge sombre.
Il a laissé son équipement lourd de voyageur au manoir. Un soulagement...
Pas d'arme, pas de casque ssarknesh, pas d'outils partout et de pièces d'armure.

Au Temple, il se rend peu fréquemment. Même si c'est un lieu paisible et agréable.
Propice à la méditation, à la réflexion et à certaines discussions.
Parmi lesquelles celles à teneurs religieuse et philosophique.

Il entre dans le vaste bâtiment et prend place sur un banc.
En attendant la jeune fille, son esprit est tourné vers l'intérieur.
Son regard est perdu dans le vague. Il ne pense à rien de particulier.
Venir ici, c'est aussi faire le vide, provoquer le bien-être.
Sentir la plénitude s'engorger dans l'âme.

Il écoute avec attention les bruits discrets, le murmure des prières, le silence.
C'est aussi à ce genre de petites choses qu'il est sensible.
En tant que Contemplateur, en tant que Témoin...


 
Calixtën

Le Matal 2 Fambir 1510 à 23h53

 
dit :
Dépêche toi ! Vite! Il ne faut pas être en retard!


M'écris-je en gravitant autour de la jeune fille. Cette dernière me répond d'un ton exaspéré et nerveux, cherchant à se débarasser de moi comme d'un insecte énervant.

Je sais bien, Siegfried! Inutile de me paniquer davantage. Veux-tu ?

dit :
Moi, je dis ça pour toi ! Tu as pris un temps fou à t'habiller et à te coiffer! J'ai bien cru que nous allions à un bal ou à la rencontre de ton amant!


Raille-je en suivant son mouvement à travers les rues de Lerth. Ses grandes enjambés nerveuses et rapides lui permettent de suivre le plus court des chemins. Sa silhouette juvénile et pourtant déjà grande pour une tchaë, fluette et gracile ne la ralentie en rien dans sa démarche. Sa longue natte de cheveux argentés lâchement tréssées descendant jusqu'aux chevilles se balance nerveusement dans l'air au rythme de ses pas.

A la fin de ma phrase, son corps tremble légèrement d'une colère contenue. Elle s'arrête et tourne vers moi un regard courroucé. Je me perds dans ses deux yeux couleurs ambres en prenant l'air innocent. Pendant un instant, je peux admirer la douceur de ses traits et de son teint hésitant entre le rose de ses pomettes et le blanc pure du linceul des vierges qui colore le reste de son visage.

Gênée par l'instistance de mon regard. Son petit nez fin et légèrement retroussé, rougissant à l'air frais de la saison froide, expire d'un air dédaigneux alors qu'elle élève le menton et se détourne pour reprendre sa marche avec une fierté touchante. Je souris intérieurement, y voyant une adorable parade au trouble adolescent qui vient de la saisir. Je suis le doux parfum de fleurs qu'elle laisse derrière elle.

Ses pas nous mènent alors à un grand bâtiment au milieu d'une place. Doué d'un haut plafond soutenu par des rangées de colonnes, ce lieu ne ressemble à aucun autre dans la ville de par sa nature. C'est un lieu de prière parfait, calme et apaisant, facilitant la médidation. Calixtën me regarde d'un air soudainement très sérieux et porte son index à ses lèvres blanches en signe de silence. J'acquiesce pour signifier que j'ai compris puis nous franchissons le seuil du Temple.

La jeune tchaë s'enfonce alors le long de la travée centrale, se dirigeant vers le centre et l'estrade. Nous perdons tous deux nos regards sur l'architecture du lieu et sur le jeu des lumières. Enfin, nous finissons au pied de l'édifice central. Calixtën fait un tour sur elle-même pour embrasser l'endroit dans toute sa splendeur, ses cheveux fouettant l'air avant de retomber sur son épaule. Son regard ambre, dans le vague, s'abaisse doucement pour croiser les yeux jaunes de celui qu'elle doit retrouver.

Pendant un instant, elle ne le voit pas. Elle semble ailleure, perdue dans le souvenir de ce qu'elle vient de voir et de ce que cela évoque pour elle. Elle cligne des paupières. Ses iris se contractent et se figent dans ceux de Diaspar et elle semble enfin prendre conscience de sa présence.

Un sourire timide vient alors sur son visage partagé entre l'enfance et l'âge adulte. Elle repousse sa natte derrière elle d'un mouvement de tête et de main. Ses yeux tremblent légèrement alors qu'elle approche du contemplateur symbiosé dans une démarche légèrement raide puis elle finit par s'arrêter devant lui, à distance respectacle pour le saluer silencieusement.



 
Diaspar

Le Merakih 3 Fambir 1510 à 15h19

 
Diaspar observe la nouvelle venue avec intérêt, avant de lui offrir un sourire sincère pour seul salut.
Dans un geste amical, il lui désigne la place à ses côtés pour qu'elle vienne s'y assoir. Il garde le silence tout ce temps, laissant le temps au temps de s'installer, de s'accorder aux êtres, à leur rencontre, au lieu. Cela fait longtemps qu'il n'a pas eu d'apprenti ni d'élève, il ne veut presser rien ni personne, surtout pas lui-même. Prendre à charge quelqu'un, même temporairement, et lui enseigner les bases, n'est pas une tâche aisée. Et il devine chez l'adolescente une forme de caractère qui pourrait bien ajouter du sel à ce travail.
Le regard un peu égaré dans le vaste édifice religieux, il parle finalement, d'une voix basse...


Que vois-tu, Calixtën ?

 
Calixtën

Le Merakih 3 Fambir 1510 à 16h04

 
La jeune tchaë ne se fait pas prier. Elle s'éxécute d'un pas alerte et vient s'asseoir sur le banc, elle croise ses jambes et lie ses mains autour d'un de ses genoux. Je surprends quelques coups d'oeils curieux de cette dernière en direction de Diaspar. Elle ne semble pas osé le détailler, par timidité. Le rose gagne ses joues alors que le silence s'installe.

Enfin, il lui parle. Elle frissonne malgré elle comme au sortir d'un rêve en le regardant parler de ses yeux ambres. Elle entrouvre ses lèvres avec une légère expression de surprise puis balaye les lieux de ses yeux ambres un peu perdus. Sa voix s'élève, d'abord hésitante et nerveuse alors qu'elle ramène ses mains pour les triturer nerveusement.


Je... Je vois le Temple dédié au S'sarkh... Je ne connais pas ses origines mais...

Puis sa langue parait se délier, sa voix s'assurer, gagner en chaleur et en douceur. L'une de ses mains se tend pour indiquer ce qu'elle décrit.

Le bâtiment suit un plan formant une croix avec pour centre, le coeur et l'estrade. Il est construit en pierre blanche, la même pierre qui compose la plupart des bâtiments de la ville et qui pousse les étrangers à la nommer l'Etincellante.

Il y a quatre entrées au fond de chacune des travées centrales permettant une grande facilité de circulation pour les fidèles. Les travées sont bordés de collateraux à l'élevation plus basse et à l'éclairage plus sombre. L'élévation dans les travées centrales se traduit par des hautes colonnades de pierres crenelés, munies de socles carrés non ornés et de chapiteaux simples.

La toiture de bois est en appentis et permet l'ouverture de fenêtres hautes laissant la lumière des trois soleils éclairée la travée centrale, permettant ainsi la tenue d'événement officiel. De plus, des petites fenêtres plus sombres éclairent plus sobrement les collateraux, accompagnant à merveille la méditation de ceux qui s'y installent.

L'estrade centrale est circulaire, s'élevant sur trois degrés, elle permet aux officiels du culte et à ceux qui rendent la juste d'être vu et entendu par les personnes se trouvant dans les quatre travées. C'est le lieu le plus lumineux du bâtiment à cause de l'élevation particulière du coeur sous la forme d'une coupole ronde reposant sur deux élévations circulaires bardés de douze fenêtres chacunes.


Enfin, elle abaisse le bras et son regard se perd sur le pavé comme si elle s'égarait dans ses propres pensées.

L'architecture du lieu correspond parfaitement à l'utilisation qui en est fait. Des collateraux, l'on peut entendre sortir les murmures des prières qui s'élevent dans le bâtiment et se font échos pour animer ce dernier d'une grande spiritualité. C'est un lieu propice à la reflexion et à la méditation car ces dernières sont nourris par la Foi environnante. Les fenêtres hautes jouant avec la lumière offrent une belle métaphore, permettant aux Témoins de marcher entre Ombre et Lumière sur le chemin de la Foi. Enfin, la simplicité et la sobriété des ornements nous rappellent que c'est dans la pureté et le détachement des choses matérielles que nous pouvons saisir le mieux la souffrance du Martyr.

Elle laissa alors lentement son regard angoissé caresser le visage de Diaspar, à la recherche de son approbation.



 
Diaspar

Le Julung 4 Fambir 1510 à 01h58

 
Nul doute n'est permis, Diaspar écoute. Il écoute attentivement le long exposé de Calixtën.
Le descriptif précis, détaillé, minutieux et strict du Temple que lui livre la jeune Libertaire. Il reste de marbre, sauf à la dernière partie - plus fine - de son analyse, pour laquelle il esquisse un vague sourire, acquiesce doucement et quand elle termine finalement, il lève une main apaisante. Ce geste, et ses manières, montre son assentiment. Tout en mesure néanmoins. Quelque chose d'autre, dans son regard, dénote une pointe d'insatisfaction. Après un autre silence, où l'écho des mots s'offre simplement aux deux interlocuteurs, il parle de nouveau de cette voix profonde et basse :


Ce n'est pas suffisant. Entends ma question, Calixtën.
Tu me peins une belle image de ce qui "est". Mais ce n'est pas ce que je t'ai demandé.

Je veux savoir ce que tu vois...


Quelque chose, dans la nuance des termes employés, semble essentiel dans le phrasé du Témoin.
Un autre sens dort dans cette question d'apparence simple. Et c'est visiblement une réponse cet autre sens que le Contemplateur attend de la part de sa jeune collègue. Sa main ouverte désigne toujours les lieux alentours, mais le vide en même temps.
Il tourne ses yeux au regard sombre vers l'adolescente, un brin inquisiteur, et attend.


 
Calixtën

Le Julung 4 Fambir 1510 à 10h31

 
Mince! Elle a pourtant donner une super réponse et le tydale ne semble toujours pas satisfait. Je ressens la panique gagner Calixtën. Pour sûr, c'est une habituée des copies parfaites et des félicitations de ses parents, alors... Ca doit la secouer. Elle semble se décomposé sous le regard de Diaspar.

Je... Je... Je...

La jeune tchaë finit par se détourner de lui autant pour échapper à ses yeux jaunes que pour saisir ce qu'il lui montre de la main. Elle se crispe et se tend toute entière dans une scrutation nerveuse, le trouble gagne en intensité à mesure que le temps passe et que la réponse ne vient pas. Ses yeux ambres continus à trembler sous la tension imprimée, ses sourcils sont légèrement froncés par la détermination et ses lèvres plissées nerveusement semblent prêtes à délivrer une solution satisfaisante.

Mais ces dernières finissent par se relacher dans une moue frustrée. Elle serre ses mains jusqu'à ce que ses jointures blanchissent. Son visage s'abaisse, quelques mèches argentés tombe sur ce dernier. Calixtën se tourne alors vers le Contemplateur pour affronter son regard, le sien est encore tremblotant mais cette fois de colère. Elle repousse une mèche de cheveux derrière son oreille et lui répond d'un ton grave et blessé.


Je ne saisis pas le sens de votre requête.

 
Diaspar

Le Julung 4 Fambir 1510 à 16h07

 
L'angoisse, un peu de colère, peut-être de la frustration. Diaspar continue de fixer Calixtën quelques secondes.
Son regard ne reflète aucune forme de jugement, il est simplement posé sur la jeune fille.


Ton regard est vif, perçant, à l'affut. Ta mémoire semble bonne et ton esprit d'analyse est habile.
Mais tu t'arrêtes à l'apparence des choses, à leur forme et à ce qu'elles impliquent, ce qui est déjà bien.
Ce n'est pas suffisant, comme je te l'ai dit. Ce n'est que la première étape. En tant que Contemplateur, on te demandera de voir plus loin, plus profondément. Car Ses Signes sont quelquefois subtils, abscons et endormis sous la surface des choses.
Ta description est belle, précise, fine. Ce n'est cependant pas ce que je veux entendre...
Car cela aussi, je le vois, je le comprends et je le sais.


Il tourne de nouveau son regard dans la vaste salle, où vont et viennent les Témoins de toute sorte.

Tu étais sur la bonne voie, vers la fin de ton discours. Tu t'es mise à m'évoquer la spiritualité du lieu, la foi omniprésente, ce qu'il exprime religieusement et idéologiquement, quel effet l'architecture a sur l'ensemble de la métaphysique qui a cours dans l'endroit. C'est une bonne piste, mais il faut aller plus loin. Tu dois, c'est indispensable, initier tes yeux à observer les choses plus avants, dans leur essence, dans cet part de vérité qui dort en chaque être, chaque chose. A lire entre les lignes. C'est à ce prix que tu pourras voir, apprécier, percevoir Ses Signes potentiels à travers le monde.

Tu vois un Temple, bien, c'est ce qui "est". Moi, je te demande de s'arrêter sur ses fondations, au sens large.
Ce qui implique de le rapporter à un contexte, à son environnement, à son histoire, à ce qui découle de sa présence dans cette ville, dans ce monde, sur cette île. Pour les gens qui y vivent, pour les gens qui y viennent, pour ceux qui le visitent. Ce Temple, comme tout objet ou comme tout être, a un sens. C'est ce sens qu'il faut décrypter.


Le Contemplateur s'arrête et ramène ses fins yeux jaunes sur la future Serviteur de la Vision.


Comprends-tu où je veux en venir ?

 
Calixtën

Le Julung 4 Fambir 1510 à 19h30

 
Elle détourne son regard en écoutant les explications de Diaspar mais sa colère ne semble pas s'apaiser, loin de là. Les compliments présentés par le contemplateur glissent sur elles sans qu'ils n'aient aucun effet. Au contraire, ils semblent attisés les flammes qui gagnent son coeur.

Quelque chose me dit que la simplicité de la réponse recherchée nourrie la frustration de la jeune tchaë. J'ai un sourire pincé sachant déjà que son sale caractère ne va pas tarder à parler pour elle. Ainsi quand le contemplateur finit ses explications, Calixtën lui rétorque d'un ton venimeux, sans le regarder.


Forcément, une fois expliquées, les choses sont plus claires.

Elle repousse nerveusement une nouvelle méche de cheveux derrières son oreille, lève le menton et lâche un petit soupir par son nez fin avant de prendre un ton qui se veut dédaigneux mais finit par être converti par la beauté des images énoncés.

Entouré par les priéres, habité tout entier de la spiritualité du lieu, par la grandiose architecture l'imposant à la vue de tous,le Témoin peut ici nourrir sa Foi, rasséner son coeur et retrouver la paix.

Peu à peu, son regard se perd dans le vague. La flamme de colère qui brille dans ses yeux s'aténues pour finir par disparaître. Ses traits s'adoucissent, son expression devient plus apaisée. Ses lèvres s'animent comme une danse charnelle. Sa voix relate avec une ferveur intime et une chaleur presque palpable ce qu'elle ressent au plus profond d'elle-même.

En ce lieu, le Propage se rappelle de la force qui étreint le coeur de ceux qui marchent sur le chemin du Martyr et sait qu'il doit l'apporter aux égarés. En ce lieu, le Contemplateur se rappelle l'importance du lien qui unit le S'sarkh et ses enfants spirituels, il sait que la recherche des Signes est le moyen pour que ce lien ne soit jamais rompu. En ce lieu, le Transcient ressent toute la vérité du S'sarkh et de sa souffrance, il ressent aussi toute la ferveur du coeur des Témoins à l'apaiser par la compassion, il comprend alors mieux les messages que le Martyr laisse à notre attention.

Enfin, le flot de douces paroles se tari. La jeune fille semble totalement apaisée. Le trouble qui avait gagné son coeur a été balayé à mesure qu'elle laissait ce dernier parler. Pendant un instant fugitif, on put apercevoir ses lèvres se plisser en un petit sourire satisfait mais ce dernier s'évapora comme un rêve alors qu'elle tournait un regard qui avait retrouvé toute sa fierté et sa détermination pour croiser celui de Diaspar.

 
Diaspar

Le Julung 4 Fambir 1510 à 22h53

 
Le Témoin tend une fois de plus l'oreille au flot que lui livre la jeune fille. Non seulement pour la nature de ses propos mais pour les nuances révélatrices du caractère de son interlocutrice. La comprendre est essentiel, comme comprendre tout un chacun, elle plus encore pour le travail qu'ils auront peut-être à abattre ensemble. Il ne s'offusque pas de cette réponse venimeuse d'adolescent, jamais pour si peu, bien au contraire, cela lui arrache un rire intérieur. Puis la douceur et la poésie de ses paroles jouent en sa faveur. Il est triste qu'elle soit restée en partie imperméable à la question mais elle se rattrape bien, en mettant le doigt, avec sagesse et goût, sur l'une des facettes de fond du problème. Elle a encore à apprendre, mais n'est-elle pas là pour cela, après tout ?

La fille a, en tout cas, la tête bien faite. C'est pour lui fondamental. Avec le regard....


Cela, Calixtën, c'est ce que j'appelle une vision.
Et c'est l'essence de notre métier. La développer, l'affiner, la parfaire...voilà notre gageure.
Avec ce seul objectif, un Contemplateur peut accomplir des merveilles.
Ou plutôt, contempler des merveilles...


Un silence. Il poursuit son observation tranquille de l'endroit. Le dialogue est là, établi, avec ses maladresses et ses élégances. Mais il savoure en même temps les lieux, l'instant, sa magie, de cette manière que vient justement de souligner Calixtën. Dans le même but aussi, sans doute. Les murmures, les pas feutrés, les impressions, la lumière. Cette grande respiration. Ce souffle.

Alors dis-moi, pourquoi désires-tu emprunter ce chemin ?
Et non celui, par exemple, de la Voix ou de l'Esprit ? Pourquoi veux-tu devenir Contemplatrice ?


 
Calixtën

Le Julung 4 Fambir 1510 à 23h24

 
Alors qu'il lui répond, le contemplateur peut voir en elle l'apparition d'une flamme. Les mots du tydale semblent avoir trouver écho dans le coeur de la jeune tchaë et nourrir ce dernier d'une nouvelle force, d'une nouvelle détermination.

A part cela, elle reste imperturbable tant que le contemplateur la regarde. Mais quand il détourne son attention d'elle, elle ne peut s'empêcher d'avoir de nouveau ce joli sourire. L'éclat de ses yeux ambres brille un instant avec ardeur alors qu'elle laisse, à son tour, son regard balayer l'endroit avec une acuité nouvelle.

C'est alors que la voix du contemplateur s'élève à nouveau. Mais elle ne semble plus hésiter. Je ne sais si c'est sa bravade ou sa dernière description des lieux qui l'a mise en confiance mais sa timidité semble s'être évaporée. Elle respire et inspire la jeunesse et le dynamisme. Ses yeux semblent plus vivants que jamais et elle paraît dévorer le monde comme un gâteau appétissant. Elle détourne son visage vers lui et le penche comme pour ajouter à la malice de son regard et de son sourire. Elle lui répond avec l'aplomb de la jeunesse, encore emportée par l'élan de sa Foi mise à nue.


Autant demander pourquoi un oiseau désire voler.

Puis elle passe sa petite langue sur ses lèvres pour les humecter, annoncant qu'elle va clarifier son propos. Elle rejoint ses mains sur son genou et quitte son interlocuteur des yeux pour fixer le vide avec intensité. Echangement tout de même quelques regards avec le tydale, elle lui explique avec une voix vibrante d'une conviction à fleur de peau.

J'ai toujours observé. Depuis que mes yeux sont ouverts, j'ai toujours chercher à lire les visages, les gestes, les gens, les foules et les lieux. Je suis curieuse, infiniment curieuse et rien ne motive davantage que la possibilité de découvrir une nouvelle chose. Ma soif de connaissance serait nulle si je n'avais pas découvert qu'elle me permettrait de mettre des mots sur ce que je comtemplais. Je suis née ainsi, j'ai vécu ainsi et je ne me conçois pas autrement qu'en exploratrice, à la recherche des Signes laissés par le Martyr.

 
Diaspar

Le Vayang 5 Fambir 1510 à 17h32

 
Voilà une jolie profession de foi.

Une adolescente, certes, mais qui sait très bien où elle va et ce qu'elle veut faire.
C'est assez rare, même si ça l'est sans doute moins chez les Témoins. Diaspar est satisfait, c'est avec ce genre de personnes que son Socle peut nourrir convenablement la tâche qui est la sienne. Voilà quelqu'un qui fera honneur à leur travail.


Bien, dés que je passerai à l'Observatoire, je remplirai les contrats adéquats pour que ton titre de Serviteur de la Vision te soit attribué, avec le salaire qui correspond et surtout le rôle qui y est lié. En attendant, voici de quoi voler.

Diaspar sort de sa toge une long étui à parchemins, alourdi par les papiers qui s'y trouvent.

Ce sont les sortilèges que tu as demandé. Je crois que tout y est. J'ai ajouté la Contingence Naturelle qui ne figurait pas sur ta liste mais qui est pourtant un sortilège de grande utilité, surtout pour un explorateur. Voyager en toute sécurité au milieu de la faune dense et dangereuse d'une forêt, c'est important. Cela a sauvé plus d'une vie.

Le Contemplateur cède son présent à la jeune Tchaë.


J'ai cru comprendre que tu avais pris rendez-vous avec le sage Thymias, c'est parfait, c'est un enseignant excellent, notamment pour les langues. Il y a également une jeune équilibrienne en ville, très bonne pédagogue. D'autres de ses compatriotes arrivent bientôt, comme tu as pu le voir sur le consensus, se sera l'occasion d'échanger avec eux.

Pour ce qui est de ton équipement, en attendant que tu ais les fonds nécessaire pour te financer seule, n'hésite pas à m'en parler et je pourvoirais à tous tes besoins. L'entre-aide est essentielle, surtout du maître à l'apprenti.


Le regard du Tydale reste fixé sur la jeune fille, décidé à clarifier tout ce qui peut l'être.

Pour le reste, comme veux-tu procéder ? C'est à nous de voir de quelle manière nous voulons nous arranger. Tu es parfaitement libre quoiqu'il arrive, même si tu dépends en partie de moi. Tu es avant tout indépendante, maître de ce que tu désires entreprendre. L'enseignement auprès d'un Contemplateur n'est pas tout, comme tu t'en doutes.

Pour ma part, je resterai encore quelques temps sur Lerth et j'ignore encore quand je quitterai la Scintillante pour mener à bien différents projets que j'ai sur le feu. Tu es invitée à me suivre, si tu le veux, mais si tu te sens de partir seule ou accompagnée d'autres personnes pour des idées qui te sont propres, qu'il en soit ainsi.

Et dans la foulée, si tu as des questions, n'importe lesquelles, je suis ouvert.


 
Calixtën

Le Vayang 5 Fambir 1510 à 17h58

 
A l'annonce de la signature de son contrat auprès du Socle des Contemplateurs, la jeune adolescente ne peut réprimer un sourire franc, ni cacher l'éclat de son regard à Diaspar. Ce dernier est ravivé une nouvelle fois quand il lui tend l'étui avec les parchemins à l'intérieur. Ses yeux dévorent l'objet avec impatience. Elle brule sans doute de l'ouvrir et d'y découvrir les nouveaux sorts qui lui serviront.

Puis, elle se renfrogne quand le tydale lui signal qu'elle a oublié de lui demander l'un des sorts. La jeune tchaë lui rétorque alors d'un ton blessé en rangeant l'étui dans son manteau.


Je n'avais pas oublié et je connais toute l'utilité de ce sort pour l'exploration. Mais, c'est dame Lëen qui devait me le fournir à partir des stocks. Je lui dirais que je n'en ai plus besoin vu que vous avez perdu votre temps à en écrire un nouveau.

Elle lui décocha un petit regard empli de reproche puis détourna à nouveau son visage, éleva son menton et parla d'un ton désinvolte.

N'ayez crainte pour mon équipement, je me suis arrangé avec Drog'rar Ceto'ksun. Il me rapportera tous ce dont j'ai besoin dans quelques semaines. Dame Lëen va me donner assez d'argent pour me payer une partie du matériel. A tout hasard, je vous ferais parvenir la liste des choses que je recherche le plus et nous verrons alors.

Enfin, elle retourna son visage vers lui avec un petit sourire mutin et un regard incendié.

Quand à mes projets, je ne suis pas vraiment du genre à suivre et pas vraiment à mener. Alors, je verrais ce qu'il en est et quels compagnons je vais trouver sur ma route. Je comptais tout d'abord explorer notre presqu'île pour y découvrir tous ses trésors cachés mais voilà que j'ai entendu parler d'une nouvelle façon de percevoir le monde à travers la magie des piliers et je voudrais essayer cette expérience. Mais j'ai encore des choses à apprendre avant de partir sur les routes. Je suis donc quitte pour rester encore un peu à Lerth. Enfin bref... Ce ne sont pas les choses à faire qui manquent.



 
Diaspar

Le Vayang 5 Fambir 1510 à 18h39

 
Diaspar semble indifférent à ce reproche mi-blessé mi-fier que lui assène la jeune fille.
Cela ne fait que le réconforter davantage. La petite a bien la tête sur les épaules, et tant pis si son égo en impose autant.
Il espère simplement que cela ne la mettra pas dans des situations trop délicates par la suite.
Ou qu'au contraire, elle fasse son apprentissage au coeur de ces dernières.


Bien, parfait.


Le Contemplateur se lève, visiblement sur le point de clore l'entretien et de quitter les lieux.

Pour ce qui est de la presqu'île j'irai bientôt à la Tour des Présages et au Monolithe de Sombre Lumière.
Donc nous nous y croiserons peut-être, qui sait. Dans tous les cas il est bon de savoir que tu ne comptes pas partir sans avoir acquis certaines bases. Malgré la beauté de notre métier, arpenter Syfaria n'est pas une partie de plaisir. Mais je ne me fais pas de soucis pour toi, tu trouveras aisément une ligne directrice. Je vois que tu as déjà des idées.


Il la salut d'un simple mouvement de tête.

Si tu as besoin de quoique ce soit, tu sais où me trouver.

 
Calixtën

Le Vayang 5 Fambir 1510 à 19h28

 
Calixtën se leva à la suite du Contemplateur, elle l'écouta en acquiescant mollement à ses dires. Mais alors qu'il allait la quitter, une idée parue traverser son esprit et avec une retenue étrange, le regard un peu perdue et hésitant, elle l'interpella.

Ne serait-il pas idiot que nous allions tous deux aux mêmes endroits sans convenir d'y aller ensemble ?

Elle éleva la tête vers la voute du Temple et porta son index à son menton, ses yeux ambres semblant chercher quelque chose.

Nous pourrions sans doute réaliser une meilleure contemplation si nous pouvons échanger nos points de vues.

Elle revint à son interlocuteur avec un sourire un peu confus et un air hésitant.

Que diriez-vous si nous nous tenions au courant quand nous seront disponibles pour ce périple et essayons de le réaliser ensemble avec toutes les personnes que cela pourrait intérésser ?

 
Diaspar

Le Sukra 6 Fambir 1510 à 16h32

 
Un court instant, le Contemplateur semble réfléchir, puis hoche la tête.

Un pèlerinage ? Bien entendu. Nous restons donc en contact.

Diaspar répond au sourire hésitant de la jeune fille par un sourire assuré.

Enchanté de t'avoir rencontrer, Calixtën.
Profites bien de tes enseignements auprès de l'ancien Gardien.

Et...à bientôt, il semblerait.


Puis sur ces mots, le Témoin dispose et s'éloigne.
Son passage au Temple est terminer pour la journée.


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