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Le Luang 22 Marigar 1510 à 20h36
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| *** Le jeune Tchaë cachait mal son émotion. Tant de questions le tourmentaient depuis toujours, et peut-être, peut-être, à la suite de cette rencontre, allait-il pouvoir ne serait-ce que s'approcher de la connaissance.
Tout comme l'imaginait Kasaar, une atmosphère apaisante enveloppait le témoin transcient. Il semblait au Tchaë qu'il pouvait tout confier au Nelda qui lui faisait face ***
Je vous remercie d'un tel accueil, maître de la transcience.
J'ai su, à la seconde même où j'ai appris l'existence de telles études, de tels savoirs - je ne sais comment les nommer - que cette voie était faite pour moi.
Ou plutôt... Que j'étais fait pour emprunter cette voie. Comme je vous l'ai déjà exprimer, et comme vous devez le remarquer, je suis terriblement laid, au point que j'en ai fait fuir mes parents, ma famille...
Loin de moi l'idée de vous apitoyer, mais, malgré ma vie recluse, mon esprit et mes pensées se sont développées presque naturellement, enrichies, embellies des livres que j'ai pu trouver dans les décharges qui me servaient d'abris. J'ai même découvert par moi-même certaines lois physiques, chose qui n'est pas accessible à tout un chacun.
Et pourtant...
*** Bref silence ***
Et pourtant, jusqu'à mon entrée dans cette faction, personne n'a daigné laisser une chance à mon savoir de s'exprimer, simplement parce que je suis hideux. Cet antagonisme en moi, m'effraie et me fascine. Il semble que ces contradictions soient bien dans l'essence même du S'sarkh, cet être qui paraît être tout et rien à la fois.
Je sens en moi le besoin de comprendre, d'apprendre ce qu'est le S'sarkh.
Cette voie m'attire plus que tout.
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Le Julung 25 Marigar 1510 à 20h55
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| *** Kasaar a attendu un certain temps avant de répondre. Il tournait les deux questions dans son esprit pour être sûr d'en extraire tout leur sens. Une fois sa réflexion terminée, il affirma, droit dans ses bottes : ***
La transcience... Pour beaucoup, il ne s'agit que d'une science du S'sarkh, ce qui est fort réducteur, même si en partie vrai, puisque le S'sarkh y est quasi-omniprésent. Nombre de choses émanent de cette créature que tout le monde connaît, mais qui reste complètement inconnue. Parmi ces choses, beaucoup ne sont pas facilement compréhensibles, voire même presque impossibles à "décrypter".
C'est à ce stade, après la découverte de ces "signes" -comme on les appelle-, que la transcience prend tout son sens.
Cela m'apparaît comme un domaine où tout est susceptible de se rencontrer, de s'assembler, de se mélanger, et, d'ainsi permettre à une -je dis bien une- vérité possible de transparaître. La transcience n'est ni vraiment une science, ni véritablement un art, sans doute est elle un peu des deux, ou bien aucun des deux. Si je devais la définir en un mot, je dirais :
Paradoxe
Ce terme définit le seul caractère que l'on peut donner assurément et objectivement au S'sarkh. Il est donc logique de recourir à tout et son contraire pour lire, analyser, interroger, comprendre, donner un sens aux signes provenant de cette créature divine.
La pensée commune veut que deux choses contraires ne puissent s'assembler, ou bien qu'associées, elles s'annulent l'une l'autre. Ce n'est que peu vrai. Certains éléments antagonistes se renforcent entre eux.
Un peintre n'a-t-il pas l'habitude, pour rendre une lumière plus blanche, d'assombrir le reste de la toile ?
Mettre côte à côte un nelda et un tchaë ne rendra-t-il pas le tchaë plus petit et le nelda plus grand ?
Donc, paradoxes, antithèses et antagonismes sont légions et intrinsèques à la transcience, comme c'est le cas pour le S'sarkh, et, dans une moindre mesure, pour moi-même.
La transcience est indispensable à la communauté des témoins. Sans elle, notre communauté risquerait de se fourvoyer, de s'égarer quant à la direction à donner au culte. L'analyse et la compréhension des signes permettent de diriger la communauté, de l'amener sur le bon chemin. Ils permettent aussi de prévoir certains évènements de grande envergure, tels des attaques massives d'abominations du S'sarkh.
Les transcients entretiennent quelques liens avec les contemplateurs, les "découvreurs" de signe -pardonnez-moi le côté réducteur-, car leurs deux rôles sont parfaitement complémentaires. Après découverte d'un signe, s'il s'agit effectivement d'un signe, le transcient s'occupe de la lecture jusqu'à la compréhension du signe, ce qui permet de livrer la réponse au contemplateur, et ainsi lui permettre de découvrir des signes, qui, à cause d'un manque de réponse, restaient jusqu'alors cachés.
Il m'est encore difficile de définir parfaitement tout ce qui compose la transcience. Ce n'est là que ce que je conçois de ce domaine.
Puisse cette réponse vous convenir.
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Le Vayang 2 Astawir 1510 à 21h20
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| *** Il ne faut pas se fier aux apparences. Le jeune Tchaë paraissait calme et détaché à l'annonce de son entrée dans le socle de la transcience, mais il en était tout autrement. En son fort intérieur, des torrents d'émotions le traversait de part en part. Il ressentait à la fois de la surprise, de la gratitude, du soulagement, de l'incrédulité, du courage, de l'admiration, et, tout particulièrement, une grande vague de bonheur. Tous les muscles de son corps étaient contractés, si bien qu'il ne réussit pas à parler. Il fut obliger de faire passer son message par le biais de S'tik ***
S'tik dit : *** S'tik Grommelle *** Pfff... incapable de se débrouiller seul jusqu'au bout ! Il devrait pourtant savoir que je déteste parler, surtout quand il s'agit des mots de quelqu'un d'autre.
*** Au Nelda *** Enfin bref, il me charge de vous dire toute la gratitude qu'il ressent, et toute la joie qui le traverse (quelles niaiseries). Il dit qu'il sera prêt à accomplir n'importe quelle tâche sans protester, et à suivre vos enseignements du mieux qu'il le peut (Y va pas se fouler...). Il vous demande où il serait possible de se fournir en équipement divers, et particulièrement en parchemin (comme s'il était capable de comprendre ces trucs).
*** Toujours incapable de parler, Kasaar espérait que l'attitude désagréable de son mou n'incommoderait pas son maître. Il esquissa quelques gestes d'excuses, puis attendit la réponse du transcient. *** | |
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Le Luang 5 Astawir 1510 à 02h11
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| *** Ibaen ne se contenta que de hocher légèrement la tête face aux remerciement du mou de son apprenti... ***
Je ne pourrais que lui indiquer la route à suivre... ce sera à lui de l'emprunter...
De l'équipement, notre communauté en fournit à ceux qui en ont besoin sinon il y le marché qui semble bien choisit pour un équipement de base...
Et pour les parchemins, regardez autour de vous... Nous sommes dans la plus grande bibliothèque de Syfaria... Vous pourrez acheter des sortilèges à l'accueil...
*** Se disant qu'il allait laisser encore un peu de temps au serviteur de l'esprit pour s'équiper selon ses vœux, il dit. ***
*** Faites donc et allez ou vous devez aller... Vous me trouverez toujours ici... *** | |
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Le Luang 5 Astawir 1510 à 19h46
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| « La plus grande de Syfaria ? Je savais pourtant qu'elle était bien réputée, mais à ce point...
Merci encore pour les renseignements, mais une chose me tracasse. Je n'ai jamais vraiment vécu au sein de la société, et je ne suis pas au fait des grands évènements qui se profilent à l'horizon. Pourtant, dans les résidus de penser que j'arrive à capter, j'ai le sentiment que quelque chose d'important, voire même plus, va se produire, mais j'ai du mal à mettre le doigt dessus. Est-il possible que vous me résumiez ce qu'il se passe, ou, tout du moins, me dirigiez vers les pensées qui me renseigneront le mieux ?
Merci d'avance » | |
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