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Les Sillons du S'sarkh

La vie des sillons

Liberté, liberté chérie....
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Sujet lancé par Vyk
Le 22-06-1510 à 18h52
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Posté par Vyk,
Le 22-07-1510 à 18h27
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Vyk

Le Matal 22 Jayar 1510 à 18h52

 
*** ***





*** L'orphelinat était à une paire de pattés de maison, l'histoire de quelques minutes à pieds.

Plus précisément il fallait emprunter les dalles de l'allée principale, compter trois croisement et prendre la première rue sur la droite.
Sinon on pouvait prendre directement une voie étroite au premier embranchement, tourner une fois à gauche, puis de nouveau deux à droite pour déboucher devant le grand portail de l'édifice.
En y réfléchissant bien, il y avait même une troisième possibilité, par la place des martyrs puis en se frayant un chemin dans les ruelles sombres du quartier Est, il était alors possible de parvenir au terme d'une impasse devant un mur affaissé qu'il était relativement aisé de franchir pour ceux assez lestes et les initiés à ce genre d'exercices.

Quand à la quatrième alternative, elle était plutôt réservée aux situations d'urgences. Elle ne l'avait donc emprunté qu'a de rares occasion, et jamais pour rentrer.
Un serviteur en colère ? Un précepteur dépourvu d'humour ? Le temps qui se couvre, le tonnerre qui gronde et les coups de canne qui commencent à tomber ? Il faisait alors bon connaitre Le passage, suivre le couloir jusqu'à la grande cour, traverser à toutes jambes la chapelle et grimper quatre à quatre les escaliers de la nef.
Sous la charpente, évoluant rapidement mais pas sans mal dans la pénombre et parmi les poutres centenaires on pouvait alors apercevoir la lumière. A la lueur du jour il fallait encore descendre de toits en toits sans se rompre les os.
Un jeu d'enfant.


Mais cela faisait longtemps qu'elle n'avait plus eu à fuir le courroux d'un précepteur tatillon. L'âge aidant, l'indépendance à laquelle elle aspirait était venue se présenter à elle. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle s'accommodait plutôt bien à sa compagnie.

Depuis plusieurs semaines une étrange chose mollassonne ne la quittait plus. Son esprit s'était ouvert à cette convergence immatérielle, ce lieux irréel ou certains semblaient pouvoir tenir discussion à l'abri des oreilles les mieux affutées.

Tôt ou tard elle serait découverte. Les Élus avaient ceci en commun de pouvoir se reconnaitre entre eux même parmi une foule dense et sans signes extérieurs apparents. Ils viendraient avec cette requette, car être Élu comportait d'évidentes contres-parties.

Le moment de se poser sérieusement la question viendrait bientôt, mais pour l'instant, elle avait surtout faim. Et cela tombait bien, les premiers fruits de la saison étaient déjà sur les étals des marchands. ***


*** Juste à portée de la main. ***


L'amante religieuse

 
Vyk

Le Luang 28 Jayar 1510 à 20h38

 
L'Angle Mort, quelque-part au nord de Lerth

Le coin est sombre, faiblement pourvu en luminaires municipaux et suffisamment enclavé pour que ce sentiment d'oppression continue une fois le jour levé.
Sans commune mesure avec les pires faux-bourgs et coupes-gorges d'Arameth, la Scintillante possède elle aussi ses recoins obscurs qui, s'ils n'exportent pas leur réputation au delà des limites de la ville, existent bel et bien. Le secret saupoudré d'ignorance ou de déni, il n'y a bien que les naïfs pour penser Lerth si parfaite pour être exempte de criminalité.

Il serait pourtant faux de réduire la zone au repaire de la lie de Lerth. Nombre d'entre eux ayant trouvé refuge ici suite à leurs égarements à répétition, d'autres sont des étrangers portés par les flots de propagande des propages, cherchant à connaitre la voie du S'sarkh, d'autres encore forment un groupe mouvant.
Entre opportunisme et recherche de rédemption, l'Angle Mort accueille les égarés avec une hospitalité parfois un peu rude, assortie de mises à l'épreuve.
Considéré comme un passage plutôt que comme une fin, on y cherche sa route, se fourvoyant parfois au passage mais : la Voie du S'sarkh doit suivre son chemin.


*** La jeune fille était là, essayant de distinguer les articles à travers la vitrine encrassée. L'arrière boutique déserte l'accueillait pour la première fois. Le propriétaire avait beau jouer les blasés, il la tenait à l'œil. Elle s'était extasiée sur les choses saugrenues exposées dans la pièce, des lames de tailles et de formes variées, des arcs épinglés sur un pan de mur, des arbalètes d'épaule jusqu'au mini-format de poing, des vêtements amples et pourvus de poches en doublures.
C'était sur une paire de gantelets qu'elle avait jeté son dévolu. Pas n'importe quels gantelets, un modèle peu ordinaire pourvu d'épines au niveaux des avant-bras, et de griffes acérées en bouts de phalanges. La jointure souple, assurait le marchand, autorisait une totale liberté de mouvement du poigner et la qualité de l'alliage permettait de s'en servir sur les surfaces les plus dures sans risque de casse.
***



C'est ça qui m'faut m'ssieur ! lança t-elle, dissimulant mal son enthousiasme.




L'amante religieuse

 
Calixtën

Le Matal 29 Jayar 1510 à 14h07

 
Chaque jour avec Calixtën m'offrait la possibilité d'admirer de nouveaux chemins dans la cité. La jeune fille était une très intéressé par l'architecture nemen et elle passait du temps à admirer les lignes, les parallèles, les perpendiculaires et autres angles bizarres que formaient l'amas de bâtisses.

dit :
N'empêche, ca n'est clairement pas fait pour la taille d'une tchaë.


Lui fis-je remarquer au détour d'une rue, alors que la conversation s'était égaré sur ce terrain.

C'est compréhensible. Après tout, les Nemens sont en moyenne plus grand que les tchaës. Néanmoins, je ne ressens pas forcément de gêne pour ma part.

Je détaillais la jeune fille de haut en bas. C'était peut-être une tchaë mais son physique élancé et fin doublé d'une haute taille pour les gens de sa race en faisait forcément un cas particulier. Seules ses proportions permettaient véritablement de déterminer ses origines.
Pour déterminer son sexe, la chose était plus compliquée, ses vêtements unisexes, ses formes dissimulés et/ou inexistantes ne permettaient pas vraiment de se prononcer. Seuls la douceur des traits de son visage, ses gestes et sa démarche pouvaient livrer des indices convainquant.


Il ne serait pas étonnant que la citée remédie à ces problèmes en se modifiant, comme les dernières théories paraissent le proposer.

Reprit-elle sans plus vraiment me porter attention. Mais alors que la jeune servante de la vision allait se perdre dans l'une de ses longues réflexions qu'elle faisait bien souvent à haute voix. Son regard fut attiré par une silhouette sortant du lot des habitants lambda.


Un nouveau symbiosé en ville ?

Demanda-t-elle en arrêtant sa marche, ses yeux ambres fixant la vitrine d'une boutique plongé dans l'ombre. A travers, on distinguait assez mal deux formes humanoïdes sans plus de détail.
dit :

En effet, il ou elle se nomme Vik. Je crois que cela doit être une jeune symbiose.


L'informais-je machinalement regardant au même endroit que la tchaë. Cette dernière finit par cligner des paupières comme au sortir d'une profonde réflexion et me fixa d'un air interrogatif.

La caravane équilibrienne est partie et je n'ai pas eu vent d'étrangers symbiosés arrivés à l'Étincelante dernièrement. C'est peut-être l'un des nôtres mais n'est-ce pas étonnant qu'il n'est pas communiqué sur le consensus ?


dit :
Tu pourrais aller lui poser la question ?


Lui répondis-je d'un ton désinvolte.

Elle cligna des paupières en reculant machinalement d'un pas, l'air étonné et ennuyé.


M... Moi ? Parler ? A un inconnu ? Mais... Mais...

Je la coupais pour surenchérir d'un ton railleur.

Tu veux le suivre, comme pour Midjalë ?


Elle se campa sur ses positions, serrant instinctivement les poings en fronçant les sourcils.

Ça... Ça n'a rien à voir! Je... Je vais te montrer !

S'écria-t-elle alors que le rouge montait à ses joues d'un naturel diaphane.


Calixtën détourna son regard vers la porte de la boutique et parut soudainement moins certaine de sa détermination. Elle resta hésitante un instant avant de murmurer comme pour elle-même.

Je vais attendre qu'il sorte et je l'aborderais à ce moment.

 
Vyk

Le Matal 29 Jayar 1510 à 18h36

 
Ici c'est le système qui permet de déployer les lames, en faisant ce petit geste 'voyez ?

Le Tchaë bedonnant expliquait à la jeune vaurien le fonctionnement de ses gants d'un ton las laissant penser qu'il n'en était pas à sa première vente.

Elle n'y entendait pas grand-chose et se contenta en conséquence de prendre un air connaisseur et de ne retenir que l'essentiel.

Soudain une sensation étrange, comparable à ce que l'on éprouve lorsque l'on se sent épié.


Hé ! C'était quoi ça ? lance-t-elle tout haut en lançant des regards de gauche à droite dans la pièce. Personne n'était entré, ils étaient toujours seuls.
La maigre réserve de patience du marchand semblait sur le point de se tarir prématurément.


Mich'ou dit :
Oh ! voila que nous avons un contact avec un autre de mes gracieux compagnons, ce qui veut dire qu'il y a un de tes congénères à proximité.

Et Vyk de répondre tout haut :
Tu délire la boule, y a personne d'autre que nous ici.

Un sourcil broussailleux se soulève sur le visage du patron.

- Hey ma p'tite dame, si ça vous intéresse pas, autant me le dire directement. J'ai pas que ça a faire.

Mich'ou dit :
Ici non, mais sans être habitué à ce genre de situation je dirais qu'il se trouve un peu plus loin, probablement dans la rue, à moins qu'il ne soit entré dans la boutique.


- Super, vive les parties de cache-cache avec toi sur le dos.

Mich'ou dit :
Continue à parler tout haut et il va te chasser avec l'une de ses nombreuses armes en exposition... Tu sais qu'il n'est pas nécessaire d'ouvrir la bouche pour me parler. A l'avenir ça serait même préférable.


Elle tente de paraitre à nouveau à peu près normale devant le Tchaë, ce qui achèvera certainement de le convaincre du contraire en ce qui la concerne.


- Heu... ahem... oui donc on avait dit douze pierres hein.

Contenant mal sa colère grandissante, il répliqua :

- En fait on avait dit vingt pierres pour les gants, mais ça sera plutôt vingt trois maintenant que j'y réfléchit.

- Hein ? Vous vous fichez de moi ?
!

- Vingt cinq en fait


- Quoi ?! Mais c'est du vol !

- Vingt-huit...

Elle leva la main, comprenant qu'elle n'obtiendrait rien en insistant. Paume ouverte en signe de capitulation.

- Ça va... c'est bon...

*** Alors que le gros Tchaë comptait ses pierres, elle rangea à la hâte son acquisition dans sa besace mitée avant de filer vers la sortie. Plus que le commerçant véreux -mais à quoi d'autre pouvait-elle s'attendre en se rendant chez lui- ce signal symbiotique éveillait sa curiosité, ainsi que quelques craintes.

Déboulant à la volée dans la rue, elle opta pour l'option de la "retraite expresse anticipée", fuite basique pour les philistins, sans même prendre le temps de regarder devant elle.

Percutant de plein fouet une personne présente, elle s'effondra au sol en étouffant une exclamation fleurie. ***


L'amante religieuse

 
Calixtën

Le Matal 29 Jayar 1510 à 19h06

 
Sous le coup et la surprise, les lèvres de Calixtën se mettent à bouger instinctivement, d’étranges mots sortent de sa bouche dans une langue étrange à la musicalité surnaturelle.

Alors qu’elle chute son chapeau de sorcière glisse de sa tête pour libérer sa longue chevelure argentée. Sa tunique arcanique se met alors à luire d’un éclat étrange juste avant que le postérieur de la demoiselle ne rencontre le sol pavé de l’étincelante.

A la différence de l’inconnue qu’elle vient de percuter, la jeune servante de la vision parait bien plus étonnée que meurtrie. Ses paupières clignent doucement alors qu’elle ressent encore le frisson de la magie parcourant son corps.


Je… Je te demande pardon !

S’écrit-elle soudain alors qu’elle reprend conscience de l’incident qui vient d’avoir lieu.

dit :
Calixtën… C’est elle qui t’est rentrée dedans. Pas toi…


Fis-je remarquer d’un ton narquois.

La jeune fille se releva d’un bond, ignorant mes propos pour porter assistance à l’inconnue.

Elle s’agenouilla près d’elle en parcourant sa silhouette d’un regard inquiet, machinalement, elle repoussa une mèche de ses cheveux derrière le lobe d’une de ses oreilles, révélant ainsi son profil.


Souffres-tu ?

Demanda-t-elle en plongeant enfin ses yeux ambres dans ceux de son interlocutrice.



 
Vyk

Le Matal 29 Jayar 1510 à 20h05

 
Comme elle se relève en grimaçant, constatant une écorchure au niveau de son coude, la jeune Tydale répond machinalement aux excuses de la servante :



Han.... c'est pas grave, j'm'en r'mettrais.

Mich'ou dit :
Hum... C'est toi qui l'a percutée, pas elle.


Elle ignora complètement la voix dans sa tête et considéra un moment la jeune fille qui la fixait avec insistance, sans doute pour tenter de deviner ses pensées.

Non non j't'assure ça va. J'ai connu pire... Une fois j'ai soufflé dans un clairon à l'intérieur d'un enclos à Tawhaks elle accompagne son anecdote pittoresque d'une grimace, laissant à Calixteen le soin d'imaginer le résultat.

Un instant elle examine de quelques brefs regards la tunique de la Tchaë, elle aurait juré avoir vu cette dernière émettre une sorte de lumière mais n'en dis rien. Inutile d'avoir l'air imbécile en plus du reste.
Considérant s'être suffisamment ridiculisée pour la journée elle alla pour partir mais se ravisa.

Elle ramassa le chapeau et l'épousseta sans ménagement en le claquant à deux reprises contre sa cuisse avant de le rendre à sa propriétaire. Inutile d'être devin pour comprendre que derrière les apparences rustres se cachait une profonde méconnaissance des propriété de certaines pièces de vêtements, des égards qu'il convenait d'avoir envers la propriété d'autrui, et des bonnes manières en général.


L'amante religieuse

 
Calixtën

Le Matal 29 Jayar 1510 à 23h54

 
Au contraire de Calixtën qui elle, commençait à vérifier de ses mains si elle n’avait rien perdue dans la rencontre. Mais apparemment, l’armure magique qu’elle avait instinctivement appelé à son secours avait permit de préserver les quelques instruments fragiles que contenaient les poches de sa tunique.

Son regard revint à cet Vik qu’elle venait de rencontrer, se rendant compte qu’elle tenait son chapeau, la jeune servante s’empressa de l’en en débarrasser pour le remettre délicatement sur sa tête. L’objet ne paraissait pas avoir souffert de l’incident et Calixtën parut heureux de le recouvrer.

Ses yeux ambre glissèrent instinctivement vers le coude écorché de la tydale. Elle ouvrit alors un instant la bouche de stupéfaction avant de la dissimuler derrière ses deux mains.


Par le S’ssarkh, tu es blessée.

S’écrit-elle en tendant les bras vers celui meurtri comme pour le saisir et l’examiner.

Laisse-moi voir. Je peux, peut-être, arranger ça.

 
Vyk

Le Merakih 30 Jayar 1510 à 18h20

 
Heu... Hein ? Arranger quoi ? Ah ! ça ! pliant son bras

Boaf, c'est rien, ça passera. Et puis hein, qu'est ce qu'on peut y faire ?

*** La Tydale semblait mal comprendre le fait que l'on s'en fasse pour si peu. Ce genre de "blessure" lui était familière et l'attention excessive que lui portait la jeune Tchaë l'intriguait.
Encore une fois quelque-chose retient son envie de file et elle se laissa finalement ausculter, prenant soudainement conscience que Calixtën devait être la personne que son mou avait "détecté" quelques minutes auparavant.

Elle la détailla alors avec plus d'attention et sans vraiment chercher à s'en cacher.
De ses manières douces et prudes à ses très longs cheveux en passant par son apparence soignée, la fluette Tchaë faisait allure -de son point de vue du moins- de jeune fille agréable et d'élève modèle.

Ceci étant elle n'écarterait pas si vite l'hypothèse d'une fourberie cachée, après tout, c'était la première symbiosée qu'elle rencontrait de visu.
***


Alors quoi, t'es une d'apprentie doctoresse, où ce genre de truc ?lança-t'elle comme elle examinait son bras écorché.

L'amante religieuse

 
Calixtën

Le Merakih 30 Jayar 1510 à 22h42

 
Calixtën leva ses yeux ambres pour caresser fugitivement ceux de la jeune fille et lui faire un sourire ennuyé avant de revenir à l'écorchure. Elle lui dit alors d'un ton sérieux et grave.

J'ai quelques connaissances dans la sphère de l'Essencialis. Je peux donc guérir cette blessure.

Son regard s'éleva à nouveau pour croiser celui de son interlocutrice avec davantage d'intensité.

Mais je n'ai pratiqué que sur mon chat jusqu'à maintenant. Je n'ai jamais essayé de guérir le bras d'un poussiéreux.


Relâchant le bras, elle commença à retrousser ses manches puis à remettre son chapeau plus droit sur sa tête. Ses iris fixant la blessure avec concentration.

Il n'y a normalement aucune raison que je ne puisse pas y arriver.

Dit-elle comme pour se rassurer et s'encourager elle-même à franchir le pas.

 
Vyk

Le Julung 1 Julantir 1510 à 18h28

 
*** Ses yeux s'ouvrirent en grand dans une expression au moins stupéfaite, sinon pétrifiée. Elle ne savait ce qui allait se passer et tentait vainement de chasser de sa tête les images qui se mettaient à l'assaillir.

Il aurait été plus simple de détaler, d'autant que la blessure ne handicapait aucunement, et elle voyait mal la jeune tchaë se déparer de ses riches parures et de ses bonnes manières pour lui donner la chasse à travers les ruelles.

Malgré cette furieuse envie de foutre le camp, il y avait sensation profonde. Son instinct lui commandait de rester et de faire confiance. Et comme à son habitude, négligeant la raison, elle l'écouta.

Elle tenait son bras droit devant elle, poing fermé, rigide comme un piquet. Inconsciemment elle détournait la tête sur le coté et plissait les yeux, anticipant une probable douleur foudroyante et la non moins probable explosion de son bras. Là elle espérait de tout son être que la jeune servante savait ce qu'elle faisait.

***


Et... le chat ? demande t-elle pour se rassurer avant l'instant fatal... Il s'en est sortit ?



L'amante religieuse

 
Calixtën

Le Julung 1 Julantir 1510 à 20h13

 
Calixtën ne lui répondit pas. Son regard ambre restait fixé sur la blessure, ses mains tendues au dessus de cette dernière, elle prononça quelques mots dans cette même langue étrange et dissonante. Une légère lumière commença à luire au dessus de la blessure et en l'espace d'un instant, cette dernière disparut.

Les lèvres de la magicienne dessinèrent un sourire à la fois fière et humble. Dans ses yeux pétillaient toute la joie d'avoir réussit à réparer "son" erreur. Rapprochant ses petites mains douce et blanche pour caresser le bras de Vik, elle leva son regard pour croiser celui de son interlocutrice.


Je te le présenterais à l'occasion.


Dit-il alors d'une voix à la fois chaleureuse et assurée. Ses iris se reperdirent alors sur le membre de la jeune tydale,

Sens-tu encore une quelconque douleur ?

 
Vyk

Le Sukra 3 Julantir 1510 à 10h04

 
Elle rouvrit les yeux pour constater avec soulagement que, le S'sarkh soit loué, elle avait toujours son bras. Elle frotta son coude de sa main, l'égratignure s'était résorbée, et la douleur s'était tue.
Il y avait quelque-chose de très surprenant dans ce qui venait de se passer, la magie en soi avait opéré avec succès et elle pouvait annoncer sans mentir qu'elle n'avait "rien sentit", mais il y avait autre chose.

Quoi qu'il en soit, elle ne pouvait maintenant plus déguerpir. Bien que la blessure fut minime et le geste peut être superflu, elle lui était maintenant redevable, et elle n'avait pas l'intention de se dérober à ça.



Non, j'sens plus rien. Tu dois être plutôt douée faut croire

Observant le regard ambré et la crinière d'argent de la jeune tchaë elle enfonça ses mains dans ses poches, gênée de ne pouvoir s'acquitter de sa dette.

Mich'ou dit :
Reste pas plantée comme ça ! Dis quelquechose, n'importe quoi.

Parles lui de moi tien !


Alors lança t-elle pour casser l'instant de silence.
On a comme qui dirait un point commun hein ?


Si elle avait pu, maladroitement, repérer Calixten, alors la jeune Tchaë qui semblait bien plus aguerrie à la symbiose avait certainement fait de même. La chose, c'était évident, fonctionnait dans les deux sens, elle songea qu'elle devrait trouver un moyen de contourner cela.


L'amante religieuse

 
Calixtën

Le Sukra 3 Julantir 1510 à 10h48

 
Calixtën et moi échangèrent un regard complice puis nous revînmes à celui de notre interlocutrice.

" Oui, la symbiose... "

Acquiesça la jeune fille avec un sourire assuré.
dit :

" Tu dois avoir pas mal de questions sur ce que cela va possiblement changer dans ta vie. "


Présentais-je à la suite de ma symbiosé.


" Et nous avons les réponses à ces questions. "

Alors commença l'un de nos échanges si particulier.

dit :
" Déjà tout d'abord ce que tu dois comprendre, c'est que la symbiose va te permettre d'apprendre de la vie bien plus rapidement qu'un poussiéreux pourrait le faire. Tu vas voir tes capacités s'élargirent et se renforcer jusqu'à atteindre une très haute forme de puissance. "


" De plus, tu profiteras de la possibilité non négligeable de survivre à la mort. "

dit :
" Tu sortiras du pilier de poussière après ton trépas. "


" Dans un premier temps tu seras épuisée et dépossédé de tes possessions."
dit :

" Tu seras toujours en vie, mais ta puissance sera aussi amoindrit par ce voyage dans le monde des morts. "


" Au delà de ce fait, la symbiose te permet surtout d'être télépathe avec les autres symbiosés. Tu peux ainsi communiquer avec eux, quelque soit la distance à laquelle ils se trouvent. Il te suffit de les avoir déjà croisé ou de savoir leurs noms. "

Et ainsi de suite, nous continuâmes à lui expliquer tous ce qu'apportait la symbiose au poussiéreux et la liberté qu'il gagnait par ce fait. Elle lui expliqua le destin particulier des symbiosés, que ces derniers étaient l'avenir des poussiéreux. Elle lui expliqua les possibilités qui étaient offertes aux symbiosés de servir le S'ssarkh, lui dépeint ainsi toute l'importance que venait de prendre son existence au coté de son mou.

Durant cette discussion, la jeune tchaë invita Vik à la suivre le long des rues de Lerth pour la mener dans un lieu plus propice à la discussion que la ruelle sombre.


 
Vyk

Le Matal 6 Julantir 1510 à 18h03

 
Chemin faisant les deux jeunes témoins étaient sorties des ruelles lugubres. Vyk écoutait ce que Calixten et Siegfried lui racontaient sur la symbiose. Taisant ce qu'elle savait déjà et retenant ce qu'elle ignorait encore, la jeune Tydale toucha du bout du doigt le sentiment de privilège et de redevance que ressentaient les symbiosés du consensus.

Dans le ton de la Tchaë elle pouvait discerner de la fierté et une certaine noblesse dans ses ambitions. Elle doutait d'éprouver un jour ce genre d'empathie mais n'en dit rien.



Le truc de la mort, c'est vrai ou bien... ?

Non ce que je veux dire, c'est un truc que t'a déjà vu de tes yeux ? Ça se passe comment ?
lança t-elle, visiblement peu crédule face à quelque-chose de légendaire et de contre-nature. La seconde salve ne laissa pas le temps à Calixten de répondre.


Genre tu te retrouve à poil dans un de ses piliers au hasard ? Ou peut être le plus proche? Ou alors directement celui de Lerth ?

L'amante religieuse

 
Calixtën

Le Matal 6 Julantir 1510 à 19h34

 
Calixtën parut désarçonnée par les questions de Vyk. Son regard ambre chercha dans le vague une réponse appropriée.

Et bien...

Elle finit par repousser une mèche de cheveux derrière l'une de ses oreilles.

Je dois avouer que je ne connais pas les détails. J'en ai juste entendue parler.


Expliqua-t-elle d'un ton hésitant, faisant un sourire désolé à son interlocutrice.

Mais le mieux reste encore d'éviter cette expérience, tu ne penses pas?


Hasarda-t-elle alors qu'elles commençaient à grimper sur le point culminant de la ville, là ou se trouvait l'observatoire des Contemplateurs.

 
Vyk

Le Matal 6 Julantir 1510 à 20h12

 
Pour sur, c'est pas moi qui irais vérifier !

Elle avait suivit Calixtën sans réellement faire attention à leur route. La haute tour de l'observatoire grandissait à mesure de leur approche.
Peut être ceci n'était pas le fruit du hasard.


Pourquoi on est là ? demande t-elle en levant la tête vers l'édifice, ne sachant dire si la jeune Tchaë n'avait fait que marcher pour accompagner agréablement ses explications ou si elle avait pour but de rejoindre l'édifice.

Un instant son regard se perdit dans le vide. Quelque-chose qu'elle n'avait pas comprit jusqu'ici s'imposa à elle comme une discussion confuse de laquelle on parvient à retirer l'idée maitresse.
Calixtën devait être fortement attachée à sa condition pour que celle-ci transparaisse en pensée.


En fait t'es genre une servante de la vision hein ? Élémentaire, mais encore fallait-il le "voir", ainsi donc leur destination n'était certainement pas fortuite



L'amante religieuse

 
Calixtën

Le Matal 6 Julantir 1510 à 20h44

 
Calixtën acquiesça doucement.

En effet, je suis servante de la Vision et je loge à l'Observatoire.

Dit-elle en s'arrêtant face à l'édifice pour se tourner vers son interlocutrice.

Enfin, en ce moment, je travaille surtout à la bibliothèque pour mettre en place l'expédition que je dois mené et qui doit étudier la presqu'île.

La jeune tchaë lui fit un alors un sourire doux et charmant alors que son regard ambre pétillait d'espoir.

D'ailleurs, si cela te dit, tu pourrais venir avec moi dans les dortoirs pour que je t'explique de quoi il en retourne. Ça peut, peut-être t'intéresser, qui sait ?

 
Vyk

Le Julung 8 Julantir 1510 à 18h29

 
Heu... ben... pourquoi pas ouais... répondit Vyk, haussant les épaules.

Elle semblait moins enthousiaste que Calixtën mais la suivit tout de même. Se demandant quel age son hôte pouvait avoir elle prit lentement conscience de leur fondamentale différence de caractère.
La Tchaë était plus jeune, enfin à première vue, mais pourtant paraissait plus mature, nourrissait des ambitions et mettait en œuvre des projets.

Vyk ,elle, n'envisageait pas l'avenir à plus de quelques jours à l'avance, non pas par incapacité, plutôt par habitude.
Elle ne se projetait pas autrement que ce qu'elle était actuellement. Une opportunisme au comportement exclusif, bohémienne vivant simplement de ses trouvailles, ou de quelques indélicatesses, trouvant refuge sur un toit à la nuit tombée.


Elle imprima un mouvement rustre de la tête, invitant Calixtën à expliquer son idée.

Alors, ça consiste en quoi ton... boulot ? et ton voyage ?

L'amante religieuse

 
Calixtën

Le Luang 12 Julantir 1510 à 15h18

 
La jeune fille invite Vyk à lui emboiter le pas pour rentrer au sein de la bâtisse. Ils débouchèrent en premier lieu dans la cour intérieure disposé en un cercle bordé par un passage couvert donnant sur divers pièces.

A partir de cet instant, il serait mieux pour nous de parler par télépathie pour ne pas déranger mes compagnons. Et puis, cela te fera un peu d'entrainement !

Expliqua la jeune fille avec un sourire léger et encourageant. Elle reprit donc par télépathie alors qu'elle se dirigeait vers une des portes.


Je dois chercher les Signes du S'sarkh, comme tout membre de la Vision, pour ensuite les rapporter aux Transcients qui les interpréteront. Voilà pourquoi j'organise une expédition sur la presqu'île. C'est pour en tirer un maximum de Signes.

Une fois la porte franchit, les deux personnes arrivèrent dans un dortoir assez rustique avec des lits superposés et spartiates qui occupaient une grande partie de la pièce. Une, plus petite, était composé d'un âtre ou crépitait un feu flamboyant et ou était assis trois contemplateurs perdues dans leurs pensées. Ces dernières ne réagirent pas à l'entrer des deux jeunes filles. Calixtën mena alors Vyk jusqu'à son propre lit, tout au fond de la pièce, pour s'y asseoir et poursuivre.

Je suis en ce moment entrain d'organiser une étude préliminaire sur les travaux antérieurs à mon entreprise. Une fois que j'aurais la certitude d'avoir consulter tout ça. Je pourrais alors convenir d'un calendrier ainsi qu'un cahier des charges claires me permettant de mettre en place physiquement l'expédition et l'amener à faire le tour de la presqu'île.


 
Vyk

Le Matal 13 Julantir 1510 à 19h22

 
Ah merde ! cul de none ! Hum... on m'entend là ?

Mich'ou dit :
Je le crains oui...


Vyk devait se rendre à l'évidence, elle était embarquée malgré elle dans un exercice qu'elle était loin de maitriser, ce qui lui causa quelque frustration.


Mich'ou dit :
Essaye de te concentrer sur elle, visualise-la.


Ah, pas dur ça, elle est à coté.

Mich'ou dit :
Mentalement....Visualise-la mentalement.


Retrouvant un semblant de contenance et mettant du sien à une tâche qui semblait couler de soi pour celle du consensus, elle essaya de l'imiter avec plus ou moins de réussite.


Chercher les signes hein ? Pas une mince affaire. Et quels genre de signes tu crois qu'on va trouver en dehors de la ville hein ?

"On" ? Était-ce un lapsus psychique due à son incompétence en télépathie ou venait-elle vraiment de s'intégrer au projet de la Tchaë comme une pique-assiette à un buffet communal ?

Elle ne laissa rien transparaitre, hormis la curiosité avec laquelle elle observait les lieux et les gens présents.
Calixtën parlait d'entreprise, de calendriers, de cahiers des charges ou même d'étude préliminaire. Si Vyk devait faire le tri de ce qu'elle en comprenait, il ne resterait pas grand chose à exploiter. Et l'idée de paraitre (encore plus) imbécile devant la jeune et jolie Tchaë ne la séduisait pas vraiment.
Elle acquiesçait donc de quelques hochements de tête, prenant l'air inspiré des habitués de la bibliothèque.


L'amante religieuse

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