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Le Sukra 7 Agur 1510 à 04h33
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 | *** Une journée banale en apparence, je me rendais simplement à la bibliothèque, profitant du calme régnant ici plus qu'ailleurs pour m'exercer dans un coin avec un petit tour de magie, jetant au passage un coup d'œil à certains volumes traitant de sujets intéressants, en train d'essayer de nouveaux sujets d'étude.
Puis, une surprise. Je ne m'attendais pas à trouver une Tchaë aussi... élégante, comme ça, en passant une étagère.
Ma réaction fut d'abord de sursauter à moitié, les yeux écarquillés, détaillant la symbiosée dont je sus immédiatement le nom : Théalgia. Joli nom, mais pas autant que ses yeux, ses cheveux, ou encore ses vêtements.
J'aime le noir, pour ce qu'il symbolise pour moi. À savoir beaucoup de choses.
Je lis dans ses yeux quelque chose d'assez déstabilisant, sans trop savoir pourquoi, mais je me ressaisis bien vite et lève garde les yeux rivés sur les siens, l'air enthousiaste, et me présente à elle, surpris d'entendre qu'elle m'attendait. Et flatté, un peu. J'engage donc plus avant la conversation : ***
Vous m'attendiez ? Vous m'en voyez ravi, mad... mademoiselle ?
Hum, à part votre nom, et le fait que je vous trouve... comment dire... singulière... je n'ai pas le plaisir d'en savoir plus sur vous. Il me semble que c'est la première fois que je vous rencontre, j'aurais eu un mal fou à vous oublier si je vous avais déjà vue, même noyé sous l'alcool je pense...
Mais peut-être préférez-vous que je me présente un peu plus, avant ça, ce qui serait normal. Je suis donc en voie de répandre Sa parole, suivant les traces du Propage Samael qui a bien voulu me chaperonner avec générosité. Et suis plus intéressé par certains savoir que par l'art du combat qui ne me sied guère...
Puis-je vous inviter à manger ou boire quelque chose avec moi ?
On parle plus facilement avec un verre plein, je pense...
*** Sans quitter des yeux la Tchaë, je fais un pas de côté, lui laissant le passage vers la sortie de la bibliothèque libre, attendant sa réponse pour éventuellement lui emboiter le pas pour la mener à la Mission ou ailleurs, selon son envie.
Toujours fasciné par la personne, même en dehors de son physique, il ressortait de son charisme quelque chose d'assez étrange, sur lequel je ne pouvais pas placer de mots. Simple impression ? Peut-être pas...
J'avais encore beaucoup à apprendre, visiblement... *** | |
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Le Sukra 7 Agur 1510 à 13h16
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| Un petit tchaë, tant pas la taille que par son aspect juvénile. On devine à peine un peu de pilosité au menton. Courtois et calme, tout ce qu'il faut pour bien commencer à faire connaissance avec la Sorcière de S'sarkh.
Vous êtes fort urbain et galant mon petit, S'sarkh soit loué de vous avoir appelé et amené ici, pour suivre sa voie et la montrer aux hérétiques, pauvres créatures de poussières perdues dans leurs superstitions et le désespoir.
Ma collaboratrice, la fidèle moue Antinéa me confirme que c'est la première fois que nous nous rencontrons.
Antinéa dit : Je confirme, c'est la première fois que nous rencontrons ce brave petit tchaë.
Théalgia
Grande sorcière du S'sarkh, Chasseresse de monstres, Canoniste de l'Élégance et Rose Noire de Lerth. | |
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Le Sukra 7 Agur 1510 à 20h47
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| *** Les yeux pétillants en entendant ces mots, l'idée même d'en douter ne me viendrait pas à l'esprit.
S'sarkh a voulu cette rencontre, oui, c'est certainement un Signe.
De bonne augure sûrement.
Très intéressé en apprenant ce don de clairvoyance de la Tchaë, je me réserve une question pour un moment plus avancé dans la soirée, ravi qu'elle accepte l'invitation.
Je lui réponds d'une voix suave avant de lui emboiter le pas : ***
Je vous fais toute confiance, mes secrets sont entre de bonnes mains. S'sarkh a voulu notre rencontre, je le crois aussi... Voyons ce qu'elle entrainera !
Ravi moi aussi de rencontrer Antinéa, et je laisse Calion se présenter.
Calion dit : Eh, content de vous connaître ! Dites, pour l'auberge, on pourrait pas aller...
Un lieu qui fournit du bon poisson et du bon vin, je n'ai pas l'occasion d'y aller souvent mais c'est peut-être bien l'opportunité rêvée pour y retourner. Qu'en dites-vous, très chère ?
Point de nouveauté sans doute, mais je ne prétends pas faire originalité par les lieux que je fréquente, mais plutôt par ma personne. En espérant que ma conversation vous semble agréable, bien sûr.
Mais si vous le voulez bien, nous serons mieux une fois sur place.
*** Tout en me dirigeant vers la sortie de la bibliothèque, je lui tends une main, l'incitant à la saisir mais ne l'obligeant nullement, simple politesse afin de la rapprocher de moi.
Marchant quelques minutes en silence, je l'entraine à l'intérieur du restaurant et la mène à une petite table tranquille, où je l'invite à s'assoir avec galanterie, m'asseyant en face d'elle, demandant une bonne bouteille ainsi que deux-trois choses à grignoter, en ce début de soirée, avant de passer au repas lui-même...
Je trinque avec mon interlocutrice, puis sans quitter ses yeux des miens, je trempe mes lèvres et goûte le vin servi. Je ferme mes yeux une seconde, en reconnaissant la provenance du vin, me remémorant mon départ de chez moi....
Puis je rouvre les yeux et dis à Théalgia avec un sourire triste : ***
Vous qui savez lire dans les cœurs, puis-je savoir ce que vous y lisez ?
Le vin est délicieux, sinon, n'est-ce pas ?
*** Toujours fasciné par ses yeux, j'y lis mon passé. Ma fuite. Ma séparation.
Et ma Révélation... Là où je Le vis... Ou ce que je jugeai comme tel. *** | |
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Le Dhiwara 8 Agur 1510 à 14h28
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Elle posa sa main sur celle de Vorondil et se laissa guider. Duo plutôt étrange car elle dépassait le juvénile tchaë de plus d'une tête.
Le Dernier Repas ? C'est un endroit aussi charmant que son nom. Excellent choix.
Elle laissa Vorondil passer commande mais arrêta le serveur en plantant, plutôt dangereusement, son bâton magique dans sa bedaine. Un observateur très attentif aurait pu apercevoir un peu de fumée s'élevant de l'endroit ou le bâton était planté.
Encore un poivrier, de l'huile de piments et une bouteille d'eau-de-vie de merelisses ! Et que çà saute !
Son ton impérieux était fort différent de celui dont elle usait avec le jeune homme. Sa voix redevint douce et fascinante.
Vous voulez savoir ce que je lis dans votre cœur?
Son beau regard noir était dardé sur le visage du tchaë.
Votre question pourrait sembler étrange à un individu normal mais dénote d'une intelligence supérieure. La plupart des gens pensent savoir ce qu'ils pensent et pourquoi ils le pensent, ils croient connaître leurs émotions et leurs raisons. Vous et moi savons que c'est faux. La plupart du temps c'est la confusion qui règne en maîtresse. Mis à part peut-être les hauts-rêvants neldas et leurs recherches mystiques dans le monde des rêves, les autres poussiéreux n'ont pas la moindre idée de leur confusion et du danger qu'elle peut représenter.
Le serveur revint déposer la bouteille d'eau-de-vie de merelisses. On pouvait apercevoir un curieux petit point noir sur son tablier blanc. La sorcière se versa un verre de l'odieux breuvage, utilisé d'ordinaire uniquement pour calmer les maux de ventres les plus sordides tant il était puissant et d'un goût herbacé désagréable. Elle vida ensuite le verre d'un trait sans tressaillir.
Aaahh, c'est rudement bon! Mais je parle, je parle et ne réponds pas.
Sa voix devint douce et envoutante, on aurait pu penser que ses pupilles s'étaient un peu dilatées.
Êtes-vous sûr de vouloir savoir ? L'ignorance est parfois moins douloureuse que la connaissance ?
Son regard était fixe et dur laissant deviner le sérieux de la question.
...et il n'y a pas de chemin de retour.
Théalgia
Grande sorcière du S'sarkh, Chasseresse de monstres, Canoniste de l'Élégance et Rose Noire de Lerth.
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Le Dhiwara 8 Agur 1510 à 15h24
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| *** Un peu surpris par le ton autoritaire dont elle faisait preuve face à un serveur qui n'avait visiblement pas mérité un tel traitement, je l'oublie bien vite alors qu'elle reprend la parole de façon plus douce face à moi.
Un mot me vient à l'esprit, et une sourire s'y ajoute. Manipulatrice.
Très bien, voyons à quel point. ***
Hum... chez moi, c'est cette confusion qui domine, et qui me rend si... différent. Je ne cherchais même pas à l'appréhender, elle fait juste partie de moi.
Le danger... oui... je crois que je ne m'en rends absolument pas compte.
*** Mon sourire s'élargissant, je joins mes mains, mes coudes sur la table, et j'approche ma tête de celle de Théalgia qui venait de boire un verre avec une descente impressionnante.
Puis je l'écoute m'avertir sur cette connaissance avant de lui répondre sans hésiter : ***
Sûr, je ne le suis jamais. L'indécision me rend imprévisible.
Et même si la souffrance ne me fait pas plus peur que ça, je pense effectivement qu'obtenir une réponse à ma question ne serait pas un choix judicieux.
Je préfère nager dans la confusion et trouver moi-même les réponses à travers Ses épreuves.
Qu'en pensez-vous ?
*** Je prends ensuite la bouteille d'eau-de-vie à la main, l'observant un instant avec hésitation, puis je ressers Théaliga avant de m'en verser une quantité similaire.
Je lui fais un clin d'œil, et bois d'une traite le breuvage.
Un frisson mal dissimulé me parcourt. Pas vraiment à cause du goût ou de la quantité d'alcool, mais surtout à cause du souvenir.
Boire pour oublier ? Si seulement...
Très vite, l'alcool me détendra, mais l'instant du premier verre a toujours cet effet sur moi.
Je me concentre sur mon interlocutrice : ***
Eh ben, c'est pas n'importe quoi cette bouteille, c'est sûr.
Vous semblez habituée à boire de l'alcool fort, je me trompe ?
Intéressant...
*** Les yeux de la Tchaë produisaient un effet étrange, accentué par l'alcool.
Qu'est-ce qui se cache derrière...
J'y verrais certainement beaucoup après quelques verres. *** | |
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Le Dhiwara 8 Agur 1510 à 23h02
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Un sourire énigmatique sur ses lèvres la sorcière reprend posément et plaisamment.
Tout cela est normal, je suppose qu'à seize ans... ...et demi... ...peu de tchaës sont prudents. Vous vous en rendez compte cependant ce qui montre encore une fois votre caractère exceptionnel.
Elle boit ensuite lentement, les yeux plissés comme pour savourer l'infâme alcool médicinal, avant de verser une dose inconsidérée d'huile de piment sur son poisson.
Vous êtes fort sage de laisser le soin à S'sarkh de donner des réponses à vos questions. Même si c'est lui qui m'a donné le don de clairvoyance, je m'incline devant votre choix. Souvenez-vous cependant que si vous deviez vous sentir trop enfoncé dans la confusion, ressentir le besoin d'un guide, d'une aide pour trouver le bon chemin, à tous les sens du terme, je serai là, prête à vous aider.
Elle avale quelques morceaux de poisson puis replace la bouteille d'eau-de-vie à bonne distance de Vorondil.
Ce poisson est excellement cuit mais un peu fade. Vous ne devriez pas boire d'eau-de-vie de merelisses ainsi. On ne l'utilise d'ordinaire que pour soigner les maux de ventre.
L'alcool ne résout rien. Demain vous vous réveillerez la tête en feu, le ventre en rébellion et le souvenir sera toujours là.
Je pense que vous avez surtout besoin d'affection Vorondil. Voulez-vous que je sois votre amie ?
La proposition paraissait honnête et dénuée de tout sous-entendu. Surveillant d'un œil la bouteille elle attendit sereinement la réponse du jeune tchaë.
Théalgia
Grande sorcière du S'sarkh, Chasseresse de monstres, Canoniste de l'Élégance et Rose Noire de Lerth.
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Le Luang 9 Agur 1510 à 00h31
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| *** Cherchant mes mots un instant, pas vraiment surpris qu'elle sache mon âge, je lui dis finalement avec un air blasé : ***
Je dois avouer ne plus vraiment côtoyer les Tchaës de mon âge depuis que je suis à Lerth.
Je préfère la compagnie des gens plus âgés que moi, qui ont certainement plus à m'apprendre que des gamins à mon image.
*** Un sourire de nouveau. ***
Donc je ne peux effectivement pas juger de la prudence de mes pairs, à mon âge.
Je ne peux d'ailleurs pas juger grand chose.
J'ai autre chose à faire, je pense. Hé hé...
*** Je hoche la tête, pensif, en l'écoutant.
Pendant ce temps, j'avale quelques bouchées du poisson qui me semble excellent après la gorgée d'eau-de-vie, puis je lui dis : ***
Je sais qu'Il vous mettra sur mon chemin si d'aventure j'ai besoin de vous.
Mais la confusion est le propre de certains individus.
*** Je regarde du coin de l'œil la bouteille qui s'éloigne de moi, sans que j'aie eu l'intention d'en reprendre.
J'hésite tout de même face à sa réaction.
Après un petit silence face à sa proposition, je lui dis avec assurance : ***
Pour ce qui est de l'utilisation ordinaire de cette eau-de-vie, elle est appropriée pour les gens ordinaires, pour sûr.
*** Je laisse la phrase en suspens, attendant de voir si elle allait faire le geste que je voulais la voir faire, puis je continue d'une voix douce, les mots aidés par l'effet de l'alcool : ***
Votre façon de présenter les choses est intéressante.
Pourtant... j'ai tendance à penser différemment.
Je crois que vous - vous aussi si vous voulez - êtes en manque d'affection, et voulez que je sois votre ami.
En tout cas, j'accepte avec plaisir d'être votre ami. Je n'en ai jamais eu beaucoup, mais ne m'en plains pas spécialement, je ne vise pas la quantité mais plutôt la qualité.
Et vous, tant physiquement qu'intellectuellement, vous avez un charme très prononcé. Une façon de penser et d'agir unique, qui me change du quotidien, c'est le moins que je puisse dire...
*** Je me contente enfin de l'observer avec malice, un éternel sourire aux lèvres. *** | |
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Le Luang 9 Agur 1510 à 21h28
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| *** La remarque fut accueillie par un geste de la main montrant une certaine fatalité, puis je lui réponds en riant : ***
Mettez ça sur le compte de la bouteille, je voulais surtout vous tester...
Veuillez m'excuser pour mon impertinence. Je suis confus.
*** Un petit clin d'œil vers mon interlocutrice, puis je fais mentalement mes adieux à la bouteille. Chose étrange certainement, mais j'aime bien avoir ce genre de comportement envers certains objets. Souvent après avoir un peu bu.
Fermant un instant les yeux, je réponds d'une voix monocorde : ***
Je deviendrai ce qu'Il veut que je devienne. Et vous risquez d'entendre parler de moi si je deviens un maître de l'entropie...
Je penserai à vous prévenir, si j'ai besoin...
*** Puis vient une question laissant beaucoup trop de mystère à mon goût.
Je suis curieux, au delà du raisonnable parfois, mais son air qui m'incitait à accepter sans réfléchir ne pouvait faire que renforcer cette envie. Rien de tel pour me rendre impatient.
Pourtant je secoue la tête et lui demande : ***
Je serais ravi que vous me montriez quelque chose que je suppose envoûtant, mais êtes-vous sûre que c'est le bon moment et le bon endroit ?
Mais si vous parliez de quelque chose que vous auriez prévu pour après, eh bien... j'en serai ravi.
*** J'ajoute en riant : ***
Vous voulez peut-être me montrer votre maîtrise de l'entropie ? | |
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Le Matal 10 Agur 1510 à 20h34
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| *** Première réaction en voyant ce que Théalgia sort de son sac : je suis intrigué.
Une fiole.
Je la prends délicatement, et avec le consentement de sa propriétaire je l'ouvre et regarde à l'intérieur en faisant doucement remuer le liquide.
Après une seconde de réflexion, je regarde la Tchaë avec un petit sourire, puis je referme délicatement le fiole, mais je la garde en main.
Voulant voir si mon intuition avait vu juste, je lui demande : ***
Serait-ce... une potion de furie ?
Quant au don dont vous parlez, je suppose que c'est d'alchimie que vous parlez ? Ou peut-être que je fais fausse route...
En tout cas, j'aime cette couleur. Un beau rouge. Quand bien même ce serait de la peinture, je vous remercierais de me l'avoir montré, ha ha !
*** Soudainement intéressé, Calion demande à son tour : ***
Calion dit :Ehhh, c'est quoi ça ?
C'est dangereux ?
C'est du sang ?
C'est un poison ?
*** Je l'arrête d'un geste rapide, pas méchant, mais autoritaire, lui demandant d'une pensée de se calmer.
Adressant un sourire désolé à Théalgia, je lui dis : ***
Je te prie de l'excuser, il est très curieux.
On a ça en commun, je crois...
Et vous êtes certainement assez envoûtante pour charmer un gambol enragé. Je pense que peu de choses vous sont impossible. C'est dommage qu'Il n'ait pas jugé bon de vous doter de la maîtrise de l'Entropie.
Un art fascinant. Tout comme vous...
*** Mon regard passe de la fiole aux yeux noirs de mon interlocutrice, et j'avance la fiole jusqu'à lui toucher la main dans le même geste, tout en douceur. *** | |
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Le Matal 10 Agur 1510 à 22h57
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| *** Un peu surpris, je baisse les yeux et lui dis d'une voix douce : ***
Quelque potion que ce fut, je ne m'attendais pas à ce que vous me la donniez.
Je vous remercie. J'y ferai attention, et j'espère qu'elle n'aura pas à me sauver la vie...
*** Prenant la fiole avec délicatesse, je la range dans une petite sacoche avec les autres, à l'abri.
Puis je me lève et je me dirige vers sortie après un regard triste vers la table où sont posées les pierres que Théalgia a déposées. Elle paye et m'offre des choses...
Bah. Elle me prend pour un gamin certainement, ce qui a ses avantages...
Je lui réponds tout de même : ***
Je ne tiens pas tellement à vous présenter mon entropie à dire vrai, veuillez m'en excuser, mais je pense que le peu que je pourrais vous montrer ne serait pas vraiment représentatif de cette sphère.
Je vais faire mes débuts aux côtés du propage Samael, et je pense que la prochaine fois qu'Il conduira nos pas à Lerth, j'aurai quelque chose à vous montrer qui en vaille la peine.
Mais certainement que nous aurons plus de chances de nous croiser sur la route plutôt qu'à la Scintillante. Puisse S'sarkh ne pas nous séparer trop longtemps et faire recroiser nos chemins...
*** Une fois dehors, mon regard croise de nouveau celui de Théalgia qui peut distinguer un soupçon de tristesse dans le mien, disparaissant aussitôt pour laisser la place à l'habituel regard plein de vie.
Après un soupir, je demande à la Tchaë : ***
Pourriez-vous me conter l'une de vos expéditions ?
J'aimerais bien avoir votre vision du monde extérieur, et de la façon dont vous arrivez à convaincre les êtres de poussière de suivre Sa voie.
Si bien sûr c'est un sujet qui n'est pas douloureux pour vous d'évoquer... Je ne sais pas du tout à quoi ressemble votre vie.
Que diriez-vous de marcher un peu, pendant ce temps ?
*** D'un geste de la main, j'indique non pas une direction particulière mais je balaye l'horizon, laissant le choix à Théalgia de la destination.
Un vent frais s'était levé et rendait mes pensées plus claires à mesure que j'y étais exposé.
L'alcool avait joué son rôle... *** | |
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Le Merakih 11 Agur 1510 à 19h31
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Son regard était maintenant tellement dardé sur Vorondil qu'on aurait pu croire qu'elle arrivait à voir au travers du jeune tchaë.
Ne vous méprenez pas Vorondil... Je déteste les personnes infantiles et puériles, je paie et donne parce que vous êtes sans le sou et dépourvu d'équipement. Les biens matériels n'ont pour moi qu'une valeur limitée, celle de l'utilisation qu'on peut en faire.
Une fois sortis, elle tira encore deux fioles de sac.
Si vous allez avec Samaël, elles pourront vous être utiles. Il y a une potion de vitesse et une potion qui vous rendra votre énergie magique.
Elle plaça brusquement son index en travers de sa bouche, lui faisant signe de se taire.
Ne me remerciez pas ! Remerciez plutôt S'sarkh !
Venez allons donc vers la tour de l'observatoire
Elle prend la tête pour que Vorondil puisse la suivre.
Vous êtes tout frais, comme un poisson fraichement pêché. Vous raconter trop de choses pourrait vous fermer certains chemins des possibilités. Je m'abstiendrai donc.
L'extérieur est dangereux. Très dangereux. Apprenez d'une manière ou d'une autre à y survivre. Certains sont devenus maîtres dans l'art d'être discrets, d'autres usent de magie, certains sont tellement blindés de fer que même les pires créatures se cassent les dents sur eux. Réfléchissez à la meilleure manière, celle qui vous conviendra le mieux aussi.
Vous avez une idée ?
Théalgia
Grande sorcière du S'sarkh, Chasseresse de monstres, Canoniste de l'Élégance et Rose Noire de Lerth.
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Le Merakih 11 Agur 1510 à 22h38
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| *** Je souris et hoche la tête doucement, savourant le plaisir de savoir qu'avec les dons de la communauté ainsi que ceux de Samael j'étais loin d'être sans le sou ou sans équipement. Mais la Tchaë était certainement mieux équipée et plus riche que moi quand même.
De plus j'étais tout à fait d'accord avec son appréciation sur les biens matériels. Mais je ne crachais pas pour autant dessus.
Puis, regardant les deux nouvelles fioles, remerciant mentalement - comme demandé par Théalgia - S'sarkh pour avoir placé un don entre de bonnes mains et un esprit appréciable qu'il a dans son infinie bonté placé sur ma route.
Je les range avec les autres - je commence à en avoir un paquet ! - puis je prends la suite de la Tchaë d'un pas assuré.
Frissonnant en m'imaginant à la place du délicieux poisson qui avait fini dans nos assiettes, je souris en écoutant sa conclusion.
Toujours sans rien dire, je l'écoute prodiguer son précieux conseil, et finis par éclater de rire à sa question, avant de dire : ***
Une idée ? Courir vite... Et ne pas perdre de vue ce cher Nelda. M'est avis qu'il est tout à fait apte à gérer la dangerosité de l'extérieur sans mon aide.
Pour le moment je n'ai pas de meilleure option, et je doute d'en avoir vraiment un jour...
Mais elle me satisfait. J'éviterai de quitter les routes, voilà tout.
*** En chemin, je jette un coup d'œil au ciel. Dégagé, laissant voir les deux lunes dans toute leur splendeur.
Après un instant de silence, je demande à Théalgia : ***
Au fait, concernant les potions, Samael m'a dit que des antidotes pourraient m'être utiles face à de nombreuses créatures. Pourriez-vous m'en fournir ? Je suis prêt à payer, cette fois. Histoire que l'argent qu'il m'avait remis ne me serve pas à rien... autant lui trouver une utilité, bien que j'espère n'avoir pas besoin de ce genre de potions qui impliqueraient des attaques. Mais je suppose que c'est ce qui m'attend quand même.
Si vous-même ne pouvez en fabriquer, peut-être connaissez-vous quelqu'un qui sache faire ?
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Le Julung 12 Agur 1510 à 22h09
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| *** Suite à l'invitation de la Tchaë, je prends la tête et la laisse m'emboiter le pas tout en continuant de me parler, me laissant découvrir une face de sa personnalité. Légèrement différente à mes yeux, elle n'en reste pas moins agréable à entendre.
Je ris doucement et attends d'être arrivé en haut des marches pour lui répondre, l'alcool me conseillant de ne pas faire trop de choses en même temps. Au cas où...
Jetant un coup d'œil autour de moi une fois en haut, le souffle court, je laisse échapper un "waaaw..." admiratif en voyant à des lieues à la ronde tout ce qui se présentait à moi.
L'océan dans toute sa splendeur par cette belle soirée.
Enfin, je finis par me perdre dans le regard de Théalgia d'un air émerveillé et lui dis : ***
Je suis ravi de savoir que je peux une fois de plus compter sur vous, Théalgia.
S'sarkh a été très bon envers moi pour m'avoir permis de passer cette agréable soirée avec vous.
Mais... je sens un peu de... mépris à l'égard de Samael ?
Vous ne le portez pas dans votre cœur, on dirait... Cela fait-il partie de vos aventures qui risqueraient de me fermer des portes si vous me les racontiez ?
Si vous ne souhaitez pas en parler, je respecterai votre décision sans poser plus de questions, mais comprenez que j'ai des raisons d'être curieux en vous entendant le traiter ainsi...
*** Je me rapproche doucement de Théalgia jusqu'à n'être qu'à une vingtaine centimètres d'elle, m'attendant à ce qu'elle recule pour prendre de la distance, puis je m'arrête là, la tête légèrement levée pour la regarder dans les yeux comme pour essayer d'y lire quelque chose d'insaisissable, peut-être poussé par la boisson. Voyant des choses qui sont issues de mon esprit, contemplant le ciel à travers elle...
Au bout de quelques instants à rester immobile comme cela, je finis par dire d'une voix suave : ***
Théalgia... j'apprécierais que vous me tutoyiez à présent.
À dire vrai... je n'aime pas tellement ce vouvoiement. Il représente pour moi le signe d'un certain détachement, et pousse à s'éloigner de son interlocuteur...
Bien sûr, je ne voudrais en rien forcer les choses, mais... ah ! j'apprécie de parler à mes semblables d'égal à égal, ce qui me semble faussé par ce vouvoiement.
*** Je finis péniblement par détacher mes yeux de ceux de la Tchaë, jetant un coup d'œil alentours, et termine en disant : ***
La vue est vraiment magnifique...
*** Mes yeux posés sur elle à ce moment. *** | |
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Le Sukra 14 Agur 1510 à 01h37
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| *** Toujours près d'elle, j'accepte avec plaisir la fiole qu'elle me donne et pousse un petit soupir, abandonnant l'idée d'en savoir plus sur ses relations avec Samael.
Si S'sarkh le veut, j'en apprendrais bien assez prochainement. Dans le cas contraire, je n'irai pas à l'encontre de sa volonté.
Observant l'orage qui se prépare, je souris en entendant la Tchaë et ajoute : ***
Ce qui nous fait un goût en commun...
Ces nuages, ce vent... L'obscurité qui règne...
Saviez-vous que plus jeune, encore enfant, du moins encore plus qu'actuellement, loin d'avoir peur des orages je voulais sortir jouer par un temps comme celui là... On n'apprécie pleinement la vie que lors des nuits comme celle là...
Sinon ce que je disais n'avait que peu d'importance, ne vous en faites pas, je comprends parfaitement que l'Océan recèle plus de merveilles que tous les mots qui pourraient sortir de ma bouche.
Allez expliquer la neige à un Confrère n'ayant jamais quitté sa cité. Rien ne vaut ce qu'on ressent par nous-mêmes. Rien...
*** Je me décale légèrement, presque assez prêt pour toucher ses cheveux noirs qui volent au vent, ne faisant pas le demi-pas manquant pour ce faire, restant à présent à contempler la Tchaë, et l'horizon derrière elle.
Puis je fais demi-tour, marchant quelque peu, jusqu'à pouvoir regarder la ville en dessous de nous. Lerth, de nuit.
Une vision assez différente de celle qu'ont les passants, au sol.
Je jette de nouveau un coup d'œil vers la Tchaë puis je me rapproche de nouveau, la regardant droit dans les yeux, sans expression sur le visage et lui demande : ***
J'aimerais savoir, parmi toutes les choses et personnes qu'Il a placé sur votre route, qu'est-ce que vous voudriez le plus garder si vous pouviez ne choisir qu'une chose ? | |
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