*** Akhavë était surexcitée, une fois le mal des montagnes passé. Quel étrange endroit! Le désert, la montagne, la forêt et l'océan se tutoyaient sans disgrâce, autour de la route menant à la cité des Témoins.
Lerth, enfin...
Tomasin.

Enfin!

Son coeur battait la chamade à l'idée de le retrouver. Son amour, son ami, son compagnon... celui sans qui elle avait l'impression de survivre seulement, en attendant de vivre pleinement à ses côtés...
Bref, folle de joie. Elle avait distancé ses compagnons de route, la symbiose les maintenant à relation histoire de ne pas se perdre; et pour l"instant, elle voulait bénéficier de ces instants privilégiés avec celui qui faisait littéralement battre son coeur.

La pensée envoyée, elle se jeta sur son sac, assise à une table de l'auberge - fort accueillante au demeurant - qui balisait l'entrée de la Scintillante. La neldame, trop occupée à se refaire une beauté, n'avait pas encore vértiablement regardé l'endroit; plus tard! Plus tard!
Le temps n'était désormais plus compté... ***

*** Surexcité. Il était surexcité. Cela faisait bien deux, trois mois qu'il n'avait pas vu sa compagne. Au moins. Et si c'était moins, ça ressemblait foutrement à l'éternité. Le Second avait bien tenté de râler, mais un bon coup mental derrière des oreilles tout aussi mentales avaient eu tôt fait de le faire taire. Le S'sarkh miséricordieux. Espérons que le patron avait oublié les dégâts causés. Il les avait payé, et les témoins n'étaient pas rancuniers. Oh, et travailleur, elle avait repris forme humaine, cette taverne. Regard autour de lui. Là

A une table, en train de remettre en ordre sa chevelure. Les larmes aux yeux. C'est les larmes qui lui montent aux yeux. Il secoue la tête et se dirige rapidement vers son aimé. Il ne lui saute pas les bras, mais la saisit d'une manière pressé, mais douce, et la soulève vers lui, la serrant comme une moush'tin contre lui, et d'une voix moitié-sanglotante, moitié-euphorique, un simple. ***

*** Elle l'a senti entrer avant de le voir. Transportée par sa vue, par sa voix, par son odeur et son contact quand il l'a prise dans ses bras puissants. Qu'il était beau! ***

*** L'émotion noyait les mots- quels mots pour exprimer ce qu'elle ressentait?- dans sa gorge, se contentant de mettre un peu plus d'étoiles au fond des yeux verts limpides. Elle l'embrassa, presque avec ferveur. Ces lèvres... ce corps chaud contre elle, combien de fois s'était-elle empêchée d'y rêver pour ne pas hurler de la douleur du manque?
Bonheur. Plénitude parfaite.
Lerth devenait aux yeux de la jeune esculape un point de nirvana dans Syfaria. Hauts-Rêvants, la quête est terminée. J'ai trouvé le haut Dôme, il est là, entre mes bras...
Comment avait-elle pu vivre si longtemps si loin de lui? ***

*** Rien de plus ne pouvait sortir de sa bouche.
Excepté des baisers, de plus en plus passionnés. ***

*** Il la serre dans ses bras encore quelques instants, sans parvenir à s'en détacher. Et la voilà qui le couvre de baisers, qui le cherche de sa truffe. C'est trop beau pour être vrai. Presque à regret, il se détache un peu, reprenant son souffle. ***

*** Sa voix s'éteint. Puis ***

*** Il la serre à nouveau contre lui. Puis regarde l'auberge. Heureusement qu'elle ne peut pas deviner ce qu'il y a fait quelques jours plus tôt. Détruire les lieux n'a rien de particulièrement romantique... Et le mou qui se téléporte face à Topia. ***

*** Tomasin réfléchit une seconde, et sourit à sa bien-aimée. Un large sourire, du bonheur à l'état brut. ***

*** Akhavë entendait à peine les mots de son aimé, occupée qu'elle était à le retrouver. Elle s'imprégnait de chaque odeur, de chaque son, chaque expression de son visage.... Elle le caressait, ce visage, d'une patte presque tremblante. Trop beau pour être vrai.... Il avait raison. Bénis soient Ssarkh, les Quatre et tous les autres.
Mais malgré tout ses oreilles captèrent un mot.
Chez-nous?
Un sourire lumineux éclaira son visage, et elle sauta au cou de Tomasin en s'écriant: ***

*** Elle le contemplait, radieuse. Des rêves qui se réalisaient!
Par digression, de désagréables pensées lui vinrent.... non, elle ne gâcherait pas leurs instants pour ça. Elle lui apprendrait plus tard.
Quoi, égoïsme?
Parfaitement!
Le bonheur était si éphémère, dans sa vie. Son bonheur c'était lui, et ils devaient vivre à des kilomètres l'un de l'autre. N'était-ce pas cruel? alors tant pis si elle ne songeait qu' à ellen à l'instant présent. Les autres n'avaient qu'à se débrouiller pour survivre. Tant pis pour eux!
Elle glissa son bras sous celui de son compagnon. ***

*** Dans les prunelles vertes, tout l'amour du monde.
Toutes les étoiles, aussi. Peut-être était-ce là qu'elles étaient tombées, au fait? ***

*** Enfin, enfin, enfin ! Elle est enfin avec lui ! Oui, on se répète, mais il ne s'en lasse pas. Il pose une main sur ses épaules, la serrant tendrement contre lui, et la mène vers la sortie. Même pas besoin de se cacher, ici. Les témoins sont peut-être défavorable au corps, mais aimer sa compagne ne l'empêche pas d'aimer S'sarkh, et S'sarkh sait qu'il l'aime. Tout en marchant, il parle. ***

*** Il sort une petite clé de fer et la tend à l'esculape. ***

*** Une maison. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'en avait pas, et enfin, enfin.... Il en avait une pour sa compagne, peut-être sa famille plus tard. Il faudrait agrandir, alors... Bon, pas le moment de penser à ça. ***

*** Il ne sait pas trop quoi dire. Tom n'est pas un beau-parleur. Mais il n'en a pas besoin. Chacun de ses gestes exudent ses pensées. Il l'aime, et basta. La maison. D'apparence ? L'extérieur, bien que commun, parait soigné, et d'un blanc pur. La Scintillante est la Scintillante. Tout les volets sont fermés. Il ouvre la porte. ***

*** L'intérieur est complètement différent. L'atmosphère qui y règne est typiquement haut-rêvante : de lourdes tentures séparent les pièces, éclairées par quelques luminaires de bronze. De lourds coussins, un peu partout... En bref, une tente de la Shamesha, mais dans une maison. Un sourire gêné du médecin. Est-ce qu'elle aime. ***

*** Elle flottait sur un petit nuage, le long du chemin où il la guidait. En vérité, cette curieuse maladive n'a absolument rien vu de la ville, trop occupée à rêver l'instant qu'elle vivait serrée contre Tom. Ils marchaient ensemble, l'un contre l'autre, en pleine rue... Et personne ne les dévisageait, personne ne les jugeait....
Le bonheur qu'elle vivait atteignit un nouveau palier.
Akhavë avait l'impression d'être un Eveillé explorant le haut- dôme! D'un coup, elle se dit qu'elle comprenait ses semblables, obnubilés par la Quête... Si arpenter le Second monde était un tel plaisir, alors elle irait se saouler de carnine à la prochaine occasion.
Carnine...
Dur rappel à la réalité, mais un objet métallique vint à nouveau détourner ses pensées.
Une clé?
Les larmes montent aux yeux de la neldame. Elle est sincèrement émue. ***

*** Les mots étaient si futiles, parfois.
Elle découvrit du même coup la maisonnette. La façade d'un blanc pur l'aveugla, et c'est alors qu'elle réalisa que tous les murs alentours étaient identiques à ceux-là. D'une clarté éblouissante, réfléchissant les rayons doux du soleil.
La Scintillante... voilà pourquoi.
Elle sourit pour elle-même, puis à Tom qui l'invitait à entrer. A l'intérieur, le choc: elle en resta bouche bée, figée telle une statue.
Enfin, après quelques instants, elle balbutia: ***

*** Regard à la neldame. Heu... Elle n'est pas contente. Ah oui oui, elle n'est pas contente, ça se voit. C'est... à cause du bordel ambiant. C'est évident. Sans un mot, il se décroche de la blanche fourrure, et prend tout ce qui traine. Un énorme tome de médecine et de chirurgie dans un bras, un coussin dans l'autre, il attrape un cadavre de bière dans la gueule, et passe de pièces en pièces. L'écouter ? Ah non, il ne l'écoute pas, il range ! Toujours la bouteille en bouche, après dix bonnes minutes de zizanie, il regarde Akhavë, désespéré. ***

*** Temps d'attente, il recrache la bouteille. ***

*** Oui, la voix est désespérée. ***

*** Elle était toujours figée. Le voyait attraper tout ce qui traînait, et tenter de ranger. En fait, il déplaçait simplement des objets d'une place qui n'était pas la leur à une autre, toujours inadéquate... Et ces gestes incongrus la tirèrent de sa stupeur. Et quand Tomasin vint lui demander si elle n'aimait pas, l'air d'y croire, elle éclata de rire.
Oui, éclata. Tout Lerth dut l'entendre, à ces décibels.
Akhavë se roulait par terre, se tenait les côtes. Un rire aussi fou que celui qui avait dégelé Yin, la première fois... C'était vraiment pour ça qu'elle l'aimait.... Mais il fallait qu'elle lui explique, sinon il lui en voudrait.
Elle hoqueta, tentant de se calmer, et se redressa pour attraper la patte de son amoureux et lui déclarer: ***

*** Tout en parlant, elle caressait chaque objet qu'elle citait, une étincelle de joie dans les yeux et la gorge qui se serrait. ***

*** Elle se remit à rire, et à pleurer en même temps. Mais la gaieté l'emportait, c'était trop cocasse! Et tellement réconfortant, de sentir qu'on a fait le bon choix... Oui, c'était bien LUI, et aucun autre, son compagnon. Son âme soeur. Comment en douter encore?! ***

*** Il tombe à genoux à coté de sa promise, et la prends dans ses bras. On se relève. Gnnnnnnn... On se relève... Gnnnnnn ! Bon, une neldame, ça pèse son poids, c'est vrai, c'est pas une tydale. On retente. Gnnnnnn... Ouais, non, on laisse tomber. La situation, pas la neldame. Il l'aide à se relever, soutenant sa boule de poils hilare. Oui, c'est SA boule de poils. Pas à une autre. Si charmante. A nouveau, son bras passe sous ses épaules, la soutenant fermement, mais tendrement. Il l'embrasse à nouveau. ***

*** Un nouveau baiser sur sa truffe. Qui dure. Dure. Qui devient plus passionné. Qui tout doucement perd les pédales. Non ! Non, se retenir un peu. Il recule sa tête. ***

*** Darik, sur le toit, l'autre à coté. ***

*** La neldame blanche sourit. Son pelage était assorti à l'endroit... Lerth était, depuis le peu de temps qu'elle y était, la plus belle ville du monde.
Baisers. Encore. Encore! Non... il demande où sont les mous. ***

*** Elle a pensé et parlé en même temps, qu'importait. Avide, elle s'empara à nouveau de la bouche de son compagnon, noua ses bras autour du cou puissant, colla son corps au sien, chaud, ferme, protecteur, fort. Amour, amour.
Elle l'entraîna vers le sol. Amour, amour. Trop longtemps, trop manqué. Elle ne parlait plus, pensait à peine.
Amour, amour.
Chaleur.
Ses mains voulaient déjà enlever la chemise qui la privait de son torse, attrapaient déjà la ceinture gardienne de sa décence.
Amour....
Baisers brûlants qui fondent sur la langue. Sur le cou, sur le corps.
Chaleur...
Désir. ***

*** Sur le toit, une moue jaune sautillait en admirant le paysage et piaillait. ***

*** Elle se mit à rire et à sauter sur la tête de Darik. ***

*** Effectivement, pourquoi est-ce qu'il pensait à eux ? Et qu'est ce qu'il en avait à faire, hein ? Rien, que dalle ! Et puis d'ab... Agression caractérisée sur sa personne, on le plaque au sol. Sans défense. Honte au lâche attaquant, il est à sa merci.

A la merci d'un bien tendre vainqueur, torturé par des baisers brûlants, des coups de truffe envoutants... Hhhhh, comment résister à cela ? C'est impossible. Et cette pièce qui est si chaude, ouvrez les fenêtres.

Et Akhavë, dans ses bras, comme folle, qui le veut. Et lui aussi la veut, oui, si longtemps, si longtemps sans elle, tant de temps passé à rêver d'elle, tant de nuits, seul, ou ses pensées allaient vers elle... Et là, enfin, dans ses bras...

Extase... Et terrain propice au second. Qui doucement baille en se réveillant, sentant l'odeur de la luxure, de cet amour haineux qui assaille le coeur du nelda. Et qui essaye de s'infiltrer, insidieusement, en lui.

Ces pattes qui glissent sur son torse, ces doigts, si doux, si fins, si brulants... Merde, S'sarkh le punira s'il fait attention au corps comme ça.................................... Va pour la punition.

Il attrape les mains de la neldame. ***

*** Un sourire... Il se dégage, l'aide à se relever, et la guide vers la chambre. Leur chambre. ***

*** Elle se laissa entraîner à contrecoeur, il l'avait coupée dans son élan! Mais bonne joueuse, elle le suivit dans la chambre sans protester. Après tout, un vrai lit, c'était sûrement confortable! Elle avait oublié...!
La chambre donc, pièce aussi confortable et douillette que celle qu'elle avait aménagée à Jypska, avant de partir. Incroyable... tout bonnement incroyable, jusqu'au couvre-lit qui possédait les mêmes motifs! Akhavë sourit de toutes ses dents, et bondit sur Tomasin pour le précipiter sur la couche. ***

*** minauda-t-elle. Sans attendre la réponse, elle se mit à le picorer de baisers et lui mordiller le cou. Hum... Quel délice. ***

*** Topia hurle et saute de plus belle sur le caillou gris qui bougonne. ***

*** Oui, les tissus pouvaient être les-mêmes. Il avait dépensé une petite fortune pour les faire venir de Jypska, que sa maison ressemble le plus possible à une tente rêvante. Pour qu'elle se sente chez elle.

Encore des baisers, encore et encore ! Elle est sur lui ? Honneur de mâle oblige... Il la pousse sur le coté, la retenant pour amortir le choc, et passe à son tour sur elle.

Et le second, tout doucement, qui s'installe. Il va bien se marrer, pour sûr.

Il sourit, légèrement essouflé, porte une main vers le décolleté de la belle, desserrant doucement le cordon cachant ces trésors visuels. ***

*** Il recommence alors à l'embrasser, ses lèvres fouillant son visage, son cou, le creux de ses épaules. Il recule à nouveau la tête. ***

*** Et Darik, figé. ***

***
C’est comme une fleur que le tydale arrive devant chez Tomasin. Il a bien observé c’est la maison toute blanche. Pas moyen de se tromper normalement… Enfin normalement.
***

***
Il se retient de taper à une première porte. Il entend du bruit à l’intérieur… c’est peut être là ? Le tchaë décide tout de même de regarder par la fenêtre. C’est un coup à tomber sur un nelda gigantesque et violent et il ne veut pas prendre ce risque. Il penche la tête, un tydale le toise du regard de l’intérieur. ***

***
...

Trois maisons plus tard, le tydale ne prend même plus la peine de regarder par la fenêtre et puis de toute manière les fenêtres de cette maison sont fermées.
Un paquet dans la main et un sac de moyenne taille sur l’épaule il se décide à frapper trois fois. Il garde toujours son humeur joyeuse, aujourd'hui est une belle journée!
***

*** La neldame gloussa et se laissa picorer par son amant. La douceur de ses mains et de ses lèvres la faisaient frissonner de plaisir. Elle s'accrocha à lui, le maintenant contre elle pour augmenter le contact de leurs peaux, et se mit à l'embrasser elle aussi... ***

*** Topia avait repéré le tydale qui frappait à la porte, et se téléporta à côté de lui. ***

*** Encore des baisers, encore, encore. Trop occupé à la caresser, il n'entend même pas le petit bruit à la porte. Le monde extérieur n'a aucune importance. En tout cas, beaucoup moins que ce qu'il a sous les yeux... Il ne se souvenait presque plus qu'elle était aussi bien... ***

*** Toctoctoc. ***

*** Il rejoint la moue à coté de Gushbood. ***

*** Il regarde Topia. ***

*** Trois, quatre, cinq fois. Le tydale continue de toquer. ***

*** Et soudain. ***

***
La boule jaune Topia vient de se présenter à lui et malheureusement il ne comprend rien à ce qu’elle baragouine.
***

*** Ses deux billes bleus restent bloquées sur le deuxième mou qui vient d’arriver. ***

*** Il frappe trois nouvelles fois. ***

*** Gushbood pose ensuite ses sacs sur le sol. ***

*** Topia, toujours attentionnée, cherchait à comprendre les paroles du petit blond qui semblait étrangement effrayé. ***

*** Akhavë quant à elle n'entendait strictement rien, sinon ses propres pensées; elle n'avait qu'un désir à cet instant, et rien ne l'empêcherait d'être assouvi! ***

*** Et le bruit n'empêcherait pas Tom d'assouvir à la fois ses désirs et ceux de sa compagne. Le Second ? Oui, le Second continue, mais il se heurte à une barrière qu'il ne connait pas. Oh, pas l'amour, non, autre chose, une forme de... maîtrise... Et il a beau frapper... ça ne se brise pas. Merde, c'était ça qu'il faisait, ces derniers jours ? C'était pour ça, la méditation ? Et ça marche...

Et Tom qui continue à embrasser tendrement Akhavë, fouillant son doux pelage de ses pattes, écartant ces maudites barrières de tissu. Toujours plus... ***

***
Penchons nous plutôt sur le bordel à l'extérieur... ***

*** Et il se téléporte sur sa tête, sautillant du mieux qu'il peut. ***