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Romance et musique

ou comment lier les coeurs
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Sujet lancé par Mousikoï
Le 02-01-1511 à 15h09
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Posté par Mousikoï,
Le 15-01-1511 à 09h50
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Mousikoï

Le Dhiwara 2 Jangur 1511 à 15h09

 
***
Le Nelda était de retour en ville, il errait de ruelle en ruelle sans vraiment de destination en tête, il se laissait aller à rêver à la suite de son voyage quand il reçut une pensée... La jeune Tydale qu'il avait croisé à son arrivé voulait le revoir et... danser? La jolie petite marionnette lui donne rendez-vous sur la place centrale du marché.

Cette nouvelle lui mit du baume au coeur, l'entendre parler signifiait qu'elle allait mieux, et c'est avec empressement qu'il part la retrouver.


Il court, parcourant le dédale des rues étroites et sinueuses, pour enfin aboutir sur l'Agora.

Rapide coup d'oeil sur la foule, mais pas de têtes connues ici...
***


Mirwen?



 
Kaelianne Foha

Le Dhiwara 2 Jangur 1511 à 21h46

 
***
Mirwen avait décidé de la traîné je ne sais où et elle ne voulait pas s’éloigner de la maison des neldas, même si elle se doutait bien qu’il n’avait en rien besoin d’elle et de sa présence ici. Bien sûr que non, cela crevait les yeux que le couple avait besoin d’un moment de solitude. Akha était triste et le faux mal était franchement super pas calme. La preuve il avait cassé un verre rien qu’en le tenant. Bon et puis ça semblait lui faire très plaisir à Mirwen.
Elle n’avait pas réceptionné la pensée, elle avait sentit la tentative de contact sans en comprendre le sens, elle se doutait bien à la manière dont elle l’entraînait par la main que c’était parce qu’elle avait quelque chose à lui montrer.
Bon, s’éloigner un tout petit peu ne serait pas si grave.
Et Akha pouvait l’appeler par la pensée.

Elle se laissa donc traîner, avec une mauvaise grâce toujours affichée mais moins récalcitrante.

Au moins, Mirwen ne pleure plus, c’est déjà ça de prit.
***


De toute manière, il faut laisse Akha et Tom.
Mais je ne veux pas trop m'éloigner. La moindre des choses ce serait quand même de me dire où on va. Si tu as un peu de considération pour moi.
Non parce que sérieusement, je suis bien entrain de me dire que tu m'as monté la tête pour te taper un bon coup et ensuite te faire la belle. Et j'aime pas trop ça. C'est pas gentil de ta part même si je suis grande et responsable, d'accord.
Mais tu vois, j'aimerais juste qu'on évite de me prendre pour un bon coup passager et après poubelle.


***
Elle ronchonne.
Faut pas croire qu'elle est naïve non plus.
Elle continue de la suivre, toujours main dans la main.
***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Luang 3 Jangur 1511 à 20h38

 
*** Un regard outré, totalement indigné, répond aux mots de Kaelianne.
S'ensuit un placement ferme de deux mains autour de son visage, et un baiser passionné.
C'est fini de dire des bêtises ?
Nouveau regard plein de reproches.

J'ai bien plus de considération pour toi que tu n'en as pour moi.
T'es pas capable de le comprendre, et ça me fait mal.
Maintenant, viens, je veux te montrer à quel point je suis vivante...


Allez, va pour un sourire encourageant.
Je la tire par la main, l'entraine à travers quelques rues, là où Tomasin m'avait récupérée.
Je vois le Nelda, là bas, et lui fais signe de la main, un large sourire aux lèvres.
Je m'avance, lui caresse le museau d'une main, puis me retourne vers Kaelianne et dis au Nelda :

Voilà Kaelianne...
J'ai voulu te l'amener... j'espère qu'elle aimera ta musique.


Puis pour Kaelianne :

C'est Mousikoï !
Il fait de la musique...
Et... je crois que c'est un ami à Tomasin et Akhavë.


Je me passe les mains dans les cheveux et secoue la tête pour faire virevolter ceux-ci.
Rayonnante, je demande avec un air vaguement suppliant :

Tu me fais danser ?

Je lâche la main de Kaelianne.
Ne bouge plus, et regarde-moi...
Admire-moi.
Aime-moi comme avant...
Chaton.
Je t'en supplie, ne pars pas comme ça... pas si vite...
***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Luang 3 Jangur 1511 à 21h03

 
***
Et ça recommence.
Tout est dénaturé.
C’est comme si embrasser ne signifiait plus grand-chose.
Non.
Simplement, une humidité douce, et gênante.
Bien sûr elle sentait, à travers cela, toute la passion.
Cette sorte de sentiment amoureux absurde qui papillonnait fragile.
Non Partagé.
C’est ça qui gâchait tout.
Elle en quelque sorte, bien sûr, c’est toujours ça faute il lui semble.
Et Mirwen, est-elle aveugle ?
Ou comédienne ?

Les pensées coulent toujours sans l’atteindre.
Cela fait comme un bourdonnement désagréable.
Rien de plus.
Et plus elle est d’humeur maussade, plus elle se ferme.

Elle regarde le nelda.
Et finit par s’assoir par terre.
Elle en a assez de tout ce cirque.
D’être traînée et secouée comme un hochet.

Assez.
Autant Mirwen semble rayonner, autant, Kaelianne semble fermée et morose.
Elle essaie de comprendre son corps, son cœur.
Et tout ce qu’elle comprend, c’est la douleur.
Sourde, comme une vieille amie.

Elle regarde sa main gauche, les quatre doigts et l’anneau.
Pourquoi l’a-t-elle accepté, et la veste aussi ?
Le tissu et le métal semble la brûler un instant.
Illusion.

Elle ne comprends plus.
Elle remonte ses genoux contre sa poitrine et y pose son front, verrouillant le tout de ses bras.
Et ferme les yeux.
***


Moi, c'est elle

 
Mousikoï

Le Matal 4 Jangur 1511 à 18h09

 
***
Enfin les voilà!
Moisikoï attrape Mirwen par la taille et la fait virevolter en riant pour lui signifier le plaisir qu'il éprouve de la revoir, en pleine forme et bien vivante.

Il salut Kaelianne, et se rapproche... puis s'accroupit en face d'elle, il l'observe en silence...croisant son regard il reste immobile l'air impassible comme pour la jauger.

Puis les traits se distendent, un rictus apparait, puis s'en suit l'explosion... ce rire fort en franc qu'il ne peut contenir.
"Jolie petite poupée ronchonne"

Il se redresse vers Mirwen
***



Hahaha! Elle à l'air drôle ta copine... elle aussi veut danser?
Pour les amoureux, rien ne vaut la mélodie d'un violon haha!


***
Il dégaine Ahsha, son violon, et joue un air rapide et chaotique, une dizaine de seconde, comme pour exprimer son excitation et son envie de jouer pour ces deux jolies marionnettes.

Puis vient l'introduction, air joyeux et entrainant, notes aiguës et r.ythmées... pour dégripper la machine et entrainer tout le monde dans la folie.
***






 
Kaelianne Foha

Le Matal 4 Jangur 1511 à 19h03

 
***
Elle sursaute et recule avec précipitation quand le rire éclate.
Elle ne comprend pas ce qu’il dit.
Il a une voix trop forte.
Est-ce que je te regarde comme ça moi, gros malpoli !
Et c’est quoi cette chose qu’il lui brandit au nez ?
Il va la frapper ?

Elle aurait détalé en courant si elle n’avait pas été pétrifiée par la peur.

Elle se bouche les oreilles.
Pas parce qu’il joue faux, parce qu’elle a peur.
L’air chaotique lui semble l’agresser et définitivement la convaincre que ce fou furieux ne lui veut aucun bien.
Et Mirwen, lui a-t-elle jamais voulu du bien ?
Les sons parviennent à travers ses oreilles quand même.

Elle se lève, pantelante.
Elle veut rentrer.
Elle ne veut pas de cette chose qui est si effrayante.
Titube.

Elle ne comprend vraiment pas ce que veut Mirwen.
Elle regarde les gens autours, tout ces gens.
Et ça fait comme un torrent glacé qui la heurte de plein fouet.
Trop de gens.
Une terreur oubliée lui attrape la gorge, lui noue l’estomac.
Elle ferme les yeux.
Les rouvrent.
Ils sont toujours là.
Elle suffoque.
Fermer les yeux.
Ouvrir.
Ils sont toujours là.

Fermer. Fort.
Ouvrir.
Refermer, vite.
Crispée.
Attendre.
Ouvrir.

Ils sont toujours là.
Et ce son qui lui agresse les oreilles, qui l’empêche de réfléchir.
Disparaissez !
Disparaissez !
Disparaissez !

Les larmes lui montent aux yeux.
Elle voudrait entrer dans le sol.
Et y disparaître elle.
Puis qu’eux ne le veulent pas.

Si la mémoire est perdue, il semblerait que les phobies ne soit jamais très loin.
***





Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Matal 4 Jangur 1511 à 20h48

 
*** Sans m'inquiéter outre mesure de l'agacement grandissant de Kaelianne, je ris en étant portée par le Nelda, je garde mon large sourire en entendant son rire jovial, puis je réfléchis un instant en tâchant de bien comprendre ses paroles, et lui dis finalement d'une pensée légère :

Je sais pas... on verra si j'arrive à l'emporter avec moi, là où j'étais la dernière fois...

Je ferme les yeux en entendant les premières notes de la douce musique.
Puis, mon corps se met en mouvement...
Quelques pas, lents, puis je rouvre les yeux.
Je viens d'une pirouette m'approcher de Kaelianne que j'embrasse sur le front, avant de prendre ses mains, d'un geste à la fois vif et délicat, et je lui susurre à l'oreille : ***


Ferme les yeux.

***
J'essaye de l'entrainer avec moi dans la danse.
Mes yeux fermés.
Me laissant porter.
Totalement autre...
Les mots sortent plus naturellement...
Flottant dans les air, gracile.
Partage ça avec moi...
Je t'en prie.
Laisse-toi guider.
***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Matal 4 Jangur 1511 à 21h08

 
***
Ses mains sont arrachées de ses oreilles.
Comme une protection qui se brise, le son vient, il entre.
Assourdi, il est trop fort. Le bruit tout autour.
Comme une agression.
Les yeux elle les a déjà fermés.
Les mots, trop murmuré elle ne les entend pas.
Tout bourdonne, trop de bruit.

Le rendu est très saccadé et chaotique.
Kaelianne ne danse pas.
A vrai dire, elle n’a jamais aimé danser.
Il est vrai qu'elle aimait voir Mirwen danser.
Mais elle-même, non, elle n'aimait pas.
Ça elle ne le sait pas.
Elle l'a oublié.

Mais elle ne l’aime toujours pas.
Surtout pas dans une situation comme ça.
Aux yeux de tous.
Comme un animal de foire affolé qui roule des yeux effrayés.
Et qui n’obtient comme réconfort que des rires moqueurs.

L’ennui c’est qu’elle lui tient les mains.
Aucune fuite possible.
Elle l’oblige à suivre par saccade sa danse.
Une mascarade.

Elle pleure.
Cette fois les larmes roulent sur ses joues.
Elle n’aime pas danser, elle n’aime pas les regards, elle n’aime pas les bruits, elle n’aime pas tout cela.
Un sentiment amer de trahison au bord des lèvres.

La panique la prive d’air.
La suffocation continue de plus belle.
A moins que ce ne soit une hyperventilation violente.
En tout cas, elle respire en sifflant de manière inquiétante.

Elle tourne. Elle tourne.
Comme un pantin désarticulé.
Elle tourne.
Emportée.
La musique devient sourde, lointaine.
Elle continue de tourner, entraînée par Mirwen.

Elle se sent légère, le vertige cesse.
Et elle tombe.

Mais ça, elle ne s’en rend plus compte.
Au bord de l'évanouissement, pendue aux mains qui la tiennent.
Le monde entier tourne.

Elle a envie de vomir.

Pantin désarticulé.
***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Matal 4 Jangur 1511 à 21h31

 
*** Le malaise est presque palpable.
Pourtant, les yeux fermés, absorbée par la musique, je continue.
Serrant par moments Kaelianne contre moi.
Faisant preuve d'une plus grande énergie pour essayer de compenser la taille et le poids de la Tydale.

Inconsciente du danger, et du risque, je continue tant bien que mal, dansant de plus en plus difficilement.
Mais je continue à danser.
Mon esprit est loin, libre.
Un monde différent se créé sous mes pas.
Et je ne me rends même plus compte que Kaelianne en est exclue.
Torture.
***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Mousikoï

Le Sukra 8 Jangur 1511 à 12h50

 
***
Le Nelda cesse de jouer, la détresse de la Tydale est tellement lourde et vive qu'elle en devient insupportable pour lui.
Le spectacle qu'il a sous les yeux le laisse perplexe... Il ne sait comment se comporter face à cette douleur, cette peine. Il n'est pas venue provoquer la souffrance d'un être...
***

Heu... Excuses moi d'arrêter Mirwen, mais je crois que ça ne va pas là...

***
Il s'approche de la poupée paniquée, elle tremble, pourquoi se mettre dans un état pareil? N'est elle pas contente d'être là avec Mirwen?
Comme pour apprivoiser un animal paniqué, il tente de la rassurer du mieux qu'il peut... Un sourire carnassier, une main délicatement posée sur l'épaule, un voix grave et lente... Il fait de gros effort pour se faire comprendre de la Tydale... ***



Kaelianne... Que veux tu? N'aimes tu pas la musique? Danser avec Mirwen... peut être n'ai je pas trouvé les bonnes vibrations pour te libérer des tes peurs...

Je vais reprendre... mais eut être... veux tu avoir plus d'intimité, de calme... Je... pense pouvoir faire ça... donnes moi une chance... donnes une chance à Mirwen...


***
Pour se tournant vers la petite danseuse, il éclate encore une fois de rire,
***


Haha! Aller t'en fais pas, on s'y est peut être mal prit...! Mais je compte bien vous rendre heureuse... Oui... Ce sera parfait! Une Ode à l'amour juste pour vous deux! Suis moi!
***
Il les emmène plus en retrait, à l'ombre d'un majestueux chêne, à l'abri des bruits et regards parasites de la ville.
***


Yep yep, laissez moi vous transporter dans mon monde...


***
Il s'empare de son Sitar, commence à jouer plusieurs notes... graves et atténuées, lourdes et profondes... tâtonnement en attendant la réaction des ses deux petits récepteurs.
***



 
Kaelianne Foha

Le Sukra 8 Jangur 1511 à 13h59

 
***
Le sourire est effrayant, s’il la mordait elle aurait mal, c’est ce qu’elle pense en regardant les dents acérées.
Elle ne comprend pas tout ce qu’il dit, il a un accent très fort.
L’arrêt de la musique semble calmer un peu la respiration qui en restant heurtée et saccadée n’est plus autant affolée.

Qu’est-ce qu’elle veut ?
Aucune idée. Mais que cesse cette torture.

Un souhait exhaussé à l’ombre du chêne où elle se laisse trainer, sans force, poupée de chiffon.

Les vibrations, tout cela n’est rien pour elle.
Une chance, bien sûr, lui et elle.
Mais de sa chance à elle, on s’en fiche.
Elle regarde le ciel et renifle, essuie ses yeux.

Et une ode à l’amour c’est n’importe quoi.
Dans ce cas, ce serait plutôt une ode au désastre.

Elle se souvient du corps ondoyant contre le sien.
Brûlant, oui, s’il devait y avoir une ode à l’amour c’était celle là.
Et pas autre chose.
Mais pourtant, même cette ode là avait été pour elle un échec.

Quoiqu’elle fasse pour aller vers elle, il y avait comme un destin funeste qui réduisait en cendre tout résultat positif.

Si seulement elle pouvait parler.
Si seulement elle pouvait supporter ses pensées…
Ne se rendait-elle pas compte Mirwen ? De tous ces obstacles, ces choses qui se nichaient entre elles, réduisant à cendre tout espoir.
Et c’est cet acharnement funeste qui la poussait malgré la répulsion, qui l’attirait vers Mirwen. Une fascination malsaine. Quelque chose d’oublié. Mais qui est toujours là.

Et de toute manière, Mirwen avait dit non.
Elle ne viendrait pas.
C’était comme une trahison.
Elle était blessée. Non, c’était la preuve que cet amour déclaré n’était qu’une pâle illusion.
***


Je ne veux pas danser.
Je ne veux pas d’ode à un amour qui n’est qu’un champ de cendre et des mensonges.
Je ne veux pas de cette hypocrisie…
Alors que tu viens de me dire que tu me quittais.
Tu espère quoi, me séparer d’Akha alors qu’elle est la seule personne qui… que …
Non.


***
Les yeux bleus dévisagent Mirwen, en quête de réponse.
***


Quel est donc ce nouveau jeu ?
Quel plaisir trouves-tu donc à cela ?
Pourquoi t’acharnes-tu sans m’écouter.
Pourquoi… ne me laisses-tu pas le droit d’exprimer mon avis.
De me traîner comme une chose, pour me fermer toute porte menant à toi et ne te préoccupant en rien de moi.
Si tu voulais me faire mal, bravo.


***
Le notes raisonnent sombre à son cœur.
Tout se teinte de lugubre et de détresse.
Explique-moi, pourquoi, pourquoi…
***


Et votre monde. Je n’en veux pas s’il ressemble à ça. Il m’a juste donné envie de vomir.

***
Elle se tourne vers le musicien.
Le regard est accusateur. Tu es complice, complice de ma torture.
La peur a reflué, et à présent l’animal blessé gronde et donne des coups de griffes maladroits. Défense désespérée.
Elle se recroqueville contre le tronc de l’arbre.
Sa présence silencieuse l’apaise.

Parfois, elle a envie de se blottir contre Mirwen, et de souhaiter simplement d'un amour simple.
Oui, si elle jouait cette comédie, tout serait plus simple.
Mais non, rien, rien n'est simple. Son coeur reste clos.
Elle n'arrive plus à éprouver de sentiments.
Même pour Akha.
Mais c'est différent. Akha, elle la connait, Akha est gentille et ne lui ferait pas de mal.
Pas comme Mirwen.

Elle fait un pas, deux. Semblant soudainement très décidée.
Elle vient prendre une main de Mirwen, qu'elle porte à ses lèvres et de l'autre entour sa taille et l'amène contre elle. Une douceur sensuelle, le regard papillonne, trouble.
Elle hume un instant la fragrance familière des cheveux ébènes.
Oui, ce serait si simple.
***


Vous avez une chance.
Ne gâchez donc pas votre dernier jeu.


***
La voix est douce, il n'y a plus de peur.
Une douceur aussi sucrée que ses gestes tendres.
Si elle a tant envie de se ridiculiser à ses côtés, elle qui n'a jamais su placer ses pas sur la musique, si maladroite et pataude, qu'elle se fasse donc plaisir. Elle reste immobile contre elle, enlaçant le corps de la danseuse.
Dans sa poitrine son coeur bas vite, avec des bruits sourds et réguliers.

Elle ferme les yeux.
Il n'y a plus que la musique à ses oreilles.
La chaleur contre elle.
Le parfum à son nez subtile fragrance.
***




Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Dhiwara 9 Jangur 1511 à 12h58

 
***
La musique s'arrête.
Je m'arrête.
Cligne des yeux.
Regarde Kaelianne.
Rougis.
***


*** Je baisse la tête, et me dirige à petits pas vers un endroit plus tranquille.
Pleine de pensées, les mots m'abandonnent...
Encore.
C'est injuste.
J'ai été horrible... pourquoi ?

Je m'allonge près du chêne, et ferme les yeux.
J'écoute Kaelianne, m'efforçant de ne pas pleurer.
Je suis bien moins belle quand je pleure.
Tu me l'as dit toi-même... alors je t'écoute.

Je me relève, et jette un regard profondément désolé vers Kaelianne.
Je ne veux PAS te faire du mal...
Mais... quoi que je fasse ?
J'ai l'impression que je ne sais plus rien faire d'autre.

Je me relève, et jette un regard implorant vers Mousikoï.
Tu crois que je peux encore danser, après ce que je viens de faire ?
Puis Kaelianne vient.
Douce... comme je la connais.
Plus sereine que moi. Assurément.

Après une longue inspiration, je ferme les yeux, et souffle doucement.
Inspirée par la musique et le corps de Kaelianne, je me mets en mouvement, doucement, tendrement...
Notre monde...
Une chance.
C'est ici que je suis bien... c'est sûr.

Les pas s'enchaînent, je garde Kaelianne contre moi, fermement...
Ne me quitte pas. Je t'en supplie, ne pars pas.
Lorsque la musique retombe, mes lèvres viennent déposer un baiser infime dans son cou.
Puis des mots.
Ils viennent, après la musique libératrice.
Résonnant comme une fatalité. ***


Je t'aime.
Et je pars avec toi...


***
Rien d'autre n'est à dire.
Mes lèvres viennent quêter les siennes.
Pas pressantes. Juste curieuses.
***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Mousikoï

Le Luang 10 Jangur 1511 à 17h25

 
***
une note d'espoir prend vie, La musique accélère, le musicien veut maintenant isoler les deux jeunes femmes, les entrainer dans un monde simple et sans peine, au moins l'instant d'une danse...

Il joue un air enjoué et rythmé, une mélodie originaire de Korsyne que Mousikoï apprécie particulièrement. Cette composition rêvante est à la fois douce et captivante, puissante et entrainante, physique et spirituelle... Capable de créer un spirale d'émotions et de douceur pour ceux qui savent l'écouter.

Le Nelda ne rit plus, les yeux maintenant fermés il vit sa musique, concentré il ne fait plus attention au monde qui l'entour de crainte de créer la moindre fausse note qui détruirait le fragile équilibre musical.
***

***
Dansez mes jolies poupées... dansez et vivez...

***



 
Kaelianne Foha

Le Luang 10 Jangur 1511 à 18h27

 
***
Elle n’a capitulé que pour que cela cesse plus vite.
Elle le regrette un peu, elle ne sait plus.
Rien n’est changé, les pas, suivre Mirwen, copier, lui écraser un pied.
La musique est jolie mais bien uniquement à entendre, l’idée d’y placer des pas est saugrenue.
Est-ce qu’être aimé est plus fort que d’aimer ?
Elle aime la chaleur de ce sentiment.
Se sentir désirée, elle ferme un peu plus les yeux.

La musique lui monte définitivement à la tête.
Comme une échappée merveilleuse.
Chaque note est un échelon.
Elle n’ouvre pas les yeux, de peur de briser la paix qui gagne son cœur.

Les mots flottent, dans la nuée.
Elle n’a pas envie de répondre.
Oui, c’est bien ainsi.
Elle permet aux lèvres d’errer contre les siennes.
Mais elle ne veut rien d’autre que la douceur.

Elle vient prendre les mains de Mirwen, les détaches de ses flancs.
Elle rouvre les yeux cette fois, et décroche Mirwen, elle l’oblige à tourner et suivre les pas de musique sans elle.
Elle qui est statique, elle ondoie lentement, un pas, deux.
Elle tend la main pour reprendre celle de Mirwen.
Pour mieux renvoyer l’oiseau à ses gracieuses acrobaties.

Pourquoi rester figée à se confondre, on peut être proche dans l’éloignement ?
Elle ne la quitte pas des yeux.
Je te repousse, tu reviens, je m’échappe, tu es toujours là.
Prends ma main.
Je te lâche.
Le jeu dure.

Et quand elle est lassée, elle attrape à bras le corps son oiseau.
Pour le soulever haut contre elle.
Tu vois pour une fois, c’est toi la plus grande.
Elle relâche doucement sa prise, la laissant glisser contre elle.
C’est fini, elle ne veut plus danser.
***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Luang 10 Jangur 1511 à 21h14

 
***
Mi-jeu, mi-travail minutieux, les pas de danse se font.
Plus ou moins bien.
Mais sans perdre l'intensité du plaisir.

Le malaise de Kaelianne est déjà oublié.
Je me concentre sur son corps, et me laisse guider par la musique.
Quand elle achève implicitement la danse, mes lèvres viennent goûter les siennes, tout doucement.
Pour mieux profiter.
Oui, parfois, les mots sont inutiles, et la musique seule suffit.
Tu as voulu entendre des mots, je te les ai offerts.

Les mots qui me semblaient naturels.
J'aurais été incapable de dire le contraire.
À présent, je suis là, les yeux fermés, serrant fort ton corps contre le mien.
Retenant mon souffle.
Je ne veux pas être abandonnée...
Ça, tu dois pouvoir le comprendre ?

Merci Mousikoï, pour cette danse...
***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Matal 11 Jangur 1511 à 22h28

 
***
Les baisers gagnaient en quelque chose de plus…

Ils n’étaient plus qu’un contact humide et chaud, que les souffles mêlés.
Il y a quelque chose qui se glisse, pas vraiment de l’amour, de la tendresse.
Une tendresse qui rendait les caresses plus douces et les baisers plus désirables.
Elle ne faisait rien de mal en se laissant aller aux audaces de Mirwen, Akha l’avait dit.
Ce n’était pas mal.

Elle se permet de glisser ses doigts dans l’ébène soyeux de ses cheveux.
Une rivière douce coulante qui ondoie entre ses doigts.
La convoitise n’est pas mal, c’est Akha qui l’a dit.
Oui, elle voulait encore connaître ce sentiment.

Elle se détache, reprend son souffle.
Elle sourit un peu, allez, tu as gagné.
Elle l’attrape par les épaules et sous les genoux.
Et portant ainsi son précieux fardeau contre elle, elle s’en va.
Sans un regard pour le musicien.
***


Si tu continue à me parler je te permets de rester près de moi.
Mais t’aurais pas une discussion plus variée que je t’aime ?
Ca va être ennuyant… sinon.


***
Il faut rentrer à la maison, Akha risque de s’inquiéter si elle ne la retrouve pas devant la porte.
***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Merakih 12 Jangur 1511 à 20h50

 
*** Dans les bras de Kaelianne, un geste de la main est adressé à Mousikoï.
J'espère qu'on se reverra bientôt !
Merci, merci pour la danse !
Un clin d'œil complice vers le Nelda, avant de me concentrer sur Kaelianne.

J'ai pas de discussion variée à t'offrir.
J'ai pas de discussion tout court.
Je n'ai même plus envie de penser.
J'ai juste envie d'être contre toi, comme maintenant.

Je viens me lover un peu mieux contre elle, câline, m'accrochant à son cou, déposant un ou deux baisers lascifs avant de me laisser porter pendant un petit moment.
Et puis je remue, et je redescend.
Comme ça, je peux voir tes beaux yeux.

Je me place juste en face d'elle, un sourire aux lèvres, puis je l'embrasse délicatement.
Voilà, je n'ai pas besoin de plus.
Tu m'offres ce que je voulais.
Tu es différente, mais ces différences te rendent tellement... attirante !

Je lui prends la main et gambade en direction de la maison avec elle.
Sans un mot.
Joyeuse.
Amour dansant.
***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Mousikoï

Le Sukra 15 Jangur 1511 à 09h50

 
***
Le Nelda regarde les deux créatures s'éloigner, il n'a pas tout à fait comprit ce qu'il vient de se passer mais elles semblaient heureuses alors bon...

Il laisse échapper une note finale de son instrument, puis s'adosse à l'arbre centenaire. Dans un dernier léger rire destiné aux silhouettes qui s'éloignent il s'enfonce de plus en plus dans le sommeille.

Où se trouve mes compagnons à l'heure qu'il est?...
...
Et maintenant?...
...
Plus tard...


Il sombre... le voilà paisible et silencieux, ne reste plus que le doux bruissement du vent qui s'engouffre dans le feuillage de son protecteur. ***




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