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Petite dissection entre amis...

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Sujet lancé par Orol'Nar
Le 10-08-1507 à 18h55
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Posté par Serphone,
Le 21-08-1507 à 03h10
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Orol'Nar

Le Vayang 10 Agur 1507 à 18h55

 
*** Orol était rentré au centre, accompagné de la suite de Serphone. Qui étaient ces gens ? Apparemment, ils étaient une majorité de Propages. Que faisait le Transcient encore loin de Lerth ? Orol ne voulait même plus s'amuser à imaginer. Une partie de pêche au S'sarkh, de poudre aux yeux des Propages, une scéance de mise en forme... Le fait était que Serphone était aussi à l'aise dehors qu'Orol l'était nu devant une foule...

Aidé par le crasseux Transcient pour mettre un pas devant l'autre, le nelda ne réussit qu'à prononcer ces quelques mots. ***


Si vous le permettez, je vais aller perdre connaissance sur une de vos tables...

Seule la Foi donne un sens à l'acte.

 
Serphone

Le Vayang 10 Agur 1507 à 22h45

 
*** Soutenant non sans difficulté son compagnon blessé, le sorcier apprécia la fraîcheur qu'offrait l'imposante et austère bâtisse. D'un signe vif de la main, il fit venir deux jeunes Serviteurs du corps pour qu'ils soutiennent et mènent Orol à l'une de leurs fameuses tables d'étude. Il soupira devant la remarque du nelda. ***

Je serais bien heureux de compter leurs tables et leurs salles d'expérience et d'étude parmi celles de la Bibliothèque, mais vous conviendrez que nos démarches sont quelque peu...différentes.

Je ne m'y connais guère en matière d'anatomie et de médecine, mais vous ne vous opposez pas au fait que j'assiste à leur....étude (et à leurs soins) sur vous ? Si d'autres signes se manifestent alors qu'ils s'intéressent à votre plaie et au reste de votre corps, je m'en voudrais de les rater.


*** Une fois déchargé de son fardeau par les deux Serviteurs, Serphone se mit à marcher au côté du blessé et des deux aides. Il s'épousseta et retira son feutre à large bords. Les escaliers puis les couloirs défilaient, à al recherche d'une salle libre ***

Il faudra d'ailleurs que vous me décriviez en détail ce qui s'est passé là-bas, dans les Marais. Je me rappelle notamment de certains de vos appels télépathiques, qui étaient....troublants. Je ne doute pas un instant que tout soit étroitement lié.



Il demeure dans notre esprit et erre dans l'océan, car les ombres du premier sont infiniment plus profondes que les eaux du second

 
Orol'Nar

Le Sukra 11 Agur 1507 à 07h42

 
*** Soutenu par deux serviteurs, Orol se sentait tout à coup léger. Presque prêt à s'envoler. En fait, il devait faire un effort surhumain pour ne pas flotter. L'emprise du sol était presque partie... du moins pour lui. Les serviteurs du corps, eux, avaient une toute autre apréciation de la situation. Le nelda pesait bien deux tonnes et son sourire béat les agçait. ***


J'ai bien failli y rester. J'arrivais de Jypska, par le sud-ouest, en longeant la côte. J'avais nettoyé une zone pour en faire un campement. Un chiroptère, un arkonien et une mandragora... rien de bien impressionnant. Puis j'avais poussé l'eploration dans les marais jusqu'à un premier bras de rivière. C'est lors du retour vers mon refuge que le tout m'a frappé. Après deux jours dans les marais.

Une respiration. Une présence. Mais pas ce celle qui vous épie. Non. De celle qui vous entoure. qui vous cerne. Qui vous tient dans ses griffes. Point de rejeton sur mon chemin. Souvent je retrouvais mes balises et je jure qu'elles avaient changé de branche... de forme. On se jouait de moi !

Alors le marais m'a aggripé la jambe et j'ai bien failli mourir noyé. J'au dû utiliser mon arme et ma ceinture comme grappin de fortune et suis resté dans une position inconfortable une journée avant de trouver la force de me soustraire à l'emprise du bourbier. J'ai même dormi, accroché à ma ceinture de toute mes forces. C'est en me réveillant que j'ai perçu cette bosse. Peut-être une pîqure d'insecte...

Le reste n'est que fièvre et confusion jusqu'à ce que je me réveille dans la plaine et que je crève cet abscès pour me rendre ici.


Seule la Foi donne un sens à l'acte.

 
Serphone

Le Vayang 17 Agur 1507 à 22h37

 
*** Tandis que les salles se succédaient et que le sol marbré du sombre couloir défilait sous leurs pieds, Serphone réfléchissait intensément aux propos de son aventureux comparse. Les marais...c'était la source des signes - si on pouvait considérer cette piqure, cette petite mandragore naissante et les divagations de son collègue comme des signes. ***
Une présence....

*** Son murmure se perdit sur ses lèvres, puis le sorcier reprit d'une voix sûre ***

Pendant votre inconfortable sommeil embourbé dans les sables, avez-vous eu des rêves quelconques, particulièrement étranges ?

*** Fièvre, confusion, impressions, égarements, chimères. Pourquoi pas des cauchemars ? Le champ lexical qu'avait employé le Contemplateur pour décrire son épopée n'était guère à son avantage - tout comme son état.

Demeurant toujours pragmatique dans ses analyses, le Transcient devait s'assurer de la véracité des signes potentiels et les identifier ensuite. Aucun doute n'était permis, or dans le cas d'Orol'Nar - et bien qu'il ne doutât pas un instant que tout cela soit arrivé - les zones d'ombres étaient un peu trop nombreuses.

Néanmoins cette fleuraison dans sa nuque restait inhabituelle et le Transcient ne pouvait ignorer la mystique qui entourait ces dangereux marais. ***

Vous dites que "le reste n'était que fièvre et confusion" ? Vous ne vous souvenez de rien concernant votre sortie des marais ?

Il demeure dans notre esprit et erre dans l'océan, car les ombres du premier sont infiniment plus profondes que les eaux du second

 
Orol'Nar

Le Sukra 18 Agur 1507 à 03h59

 
*** Orol plissa des sourcils. Apparemment, le transcient voulait en savoir plus dès maintenant et commencer son travail. Ce pourquoi il était. Son Office. Vu son état, le nelda aurait apprécié plus de solicitude... mais c'était un espoir pûrement illusoir venant de la part de ce personnage hirsute.

Quelques souvenirs vagues. Comprenez que durant ces moments d'absence, je n'ai pas que dormi. J'ai quelques bribes en mémoire de ma personne chassant de mes propres mains. Guettant mes proies, petites et grosses, les traquant, dévorant des choses immondes.

Une bête. Je suis devenu une bête.


Orol avait passé son périple à tenter de ne pas revenir sur ces souvenirs. Voilà comment il avait survécu. Comme un animal sauvage, côtoyant la fange, s'y nourissant, s'y abreuvant, s'y baignant.

Et la honte d'avoir ainsi perdu le contrôle, d'avoir laissé cours qu'à des passions et des bas instincts, était grande en lui. ***




Seule la Foi donne un sens à l'acte.

 
Serphone

Le Matal 21 Agur 1507 à 03h10

 
*** Alors que la petite troupe bifurquait dans une salle où patientait ce qui semblait être un médecin, Serphone considéra les derniers mots du nelda en oblitérant complètement les émotions qui y étaient associées. Une supposition germait déjà dans son esprit malade et cette information lui parut primordial dans l'analyse de ces signes potentiels que lui ramenait Orol. L'affaire devenait très intéressante.

Il s'approcha du Contemplateur alors que les deux aides le déposaient sur une couche et que l'anatomiste préparait déjà ses outils. Serphone posa une main douce sur l'épaule de son confrère. ***

Tout est fini, et nous allons découvrir la vérité. Vous n'avez sans doute pas souffert en vain, car ce que vous avez vécu ressemble fort à une épreuve de notre Maitre.

*** Le Transcient s'écarta du nelda pour se placer plus loin dans un coin de la salle, afin de laisser les Serviteurs du corps procéder aux soins tout en ne perdant pas un seul morceau de l'opération. ***


Il demeure dans notre esprit et erre dans l'océan, car les ombres du premier sont infiniment plus profondes que les eaux du second

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