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Les Sillons du S'sarkh

Chats perchés

Poil au…
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Sujet lancé par Achara Edaregord
Le 06-04-1511 à 18h17
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Posté par Nelle,
Le 22-04-1511 à 00h30
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Achara Edaregord

Le Merakih 6 Astawir 1511 à 18h17

 
1… 2… 3… 4… 5…

La voix de son double opalin décroît jusqu’à disparaître tandis qu’elle se hâte à la recherche d’une cachette.
Ce qui s’avère moins simple qu’escompté : non pas tant compte tenu du fait qu’elle ne connaît la cité - c’est toute la gageure de leur partie de cache-cache – mais surtout compte tenu de l’architecture de cette dernière.
Rectiligne.
Ordonnée.
Et terriblement déserte, même au plein cœur du jour.

De quoi décourager les plus coriaces.
Et lui faire regretter l’interdiction d’usage de la sorcellerie.

Mais s’ils sont bien loin de la labyrinthique Arameth où chaque ruelle offre une nouvelle possibilité de disparaître, il ne sera pas dit qu’elle déclarera forfait. Elle a parfaitement réussi, des cycles durant, à déjouer la surveillance pourtant étroite de son frère aîné, il est temps de mettre à profit les connaissances accumulés au cours de ses brillantes années. Certes, il existe sûrement nombre Poussiéreux bien meilleur qu’elle dans l’art de la dissimulation, mais traîner dans les bas-fonds lui a tout de même enseigné quelques astuces.

Elle a donc mis ses grelots en sourdine et s’avance à pas de loups dans les lumineux sillons de Lerth…

Siotantka dit :

Cache-cache, nom masculin. Jeu enfantin dans lequel un des joueurs doit retrouver ceux qui se sont cachés. Dans le cas présent, Antiorn, Directeur de comptoir à Lerth, ancien Artiste et ex Chambellan des caravanes – si l’on s’en tient aux titres officiels. Il convient en effet de noter sa relation officieuse (amoureuse ?) et néanmoins connue, avec l’actuelle Chambellan des Arts, ici présente et participant elle aussi à la partie susnommée. Ce en dépit de tout bon sens, veuillez en prendre bonne note.


L’intervention soudaine de Siotantka, d’humeur habituellement réservée, la fait sursauter.

Sio ! Par les Six ! Plutôt que raconter des âneries tu ferais bien de me donner un coup de main.

Siotantka dit :

Il est par ailleurs intéressant de remarquer la technique de cette dernière, occupée à perdre de précieuses minutes en déplacement furtif – c’est en tout cas ce qu’elle croit – alors qu’il serait bien plus pertinent de trouver une cachette et d’y rester.

Il est heureux pour elle qu’un troisième protagoniste participe à la partie : Crooot, Artiste barbouilleur et malhabile, hiérarchiquement tenu d’obéir aux ordres de sa supérieure. De fait perdant idéal, si ce n’est bouc émissaire (il en a tous les symptômes, même l’odeur).



Dissimulée dans l’encoignure d’une porte, elle est en train d’admirer le vaste bâtiment qui se dessine devant elle quand elle prend la mesure des dernières paroles de son mou.

Espèce de sale tricheuse ! Je ne vais pas ordonner à mon Artiste de se faire prendre, enfin !

Siotantka dit :

La Chambellan des Arts ne viendra donc pas se plaindre quand elle sera le chat à son tour.


Elle tire la langue à la moue boudeuse avant de lui indiquer d’un léger signe de tête l’édifice de marbre clair qui scintille sous les rayons de Minath.

On va rentrer là-dedans, je suis sûre qu’on trouvera notre bonheur...

Un coup d’œil derrière elle la rassure : pour l’instant pas trace du Blanc Nelda. Il lui reste donc encore un peu de Temps : la partie ne fait que commencer…


Voudriez-vous me dire quel chemin je dois prendre pour m’en aller d’ici ?
- Cela dépend de l’endroit où tu veux aller, répondit le chat.
- Peu importe l’endroit… dit Alice.
- Dans ce cas peu importe la route que tu prendras.

 
Antiorn

Le Julung 7 Astawir 1511 à 22h19

 
98...99...100 !

Les sens à l'affut, le blanc félin s'étire et hume l'air marin de la Scintillante.
Il est maintenant prédateur.
Un chasseur.
Ses yeux s'ajustent à la lumière du jour suite à la pénombre de ses paumes.
Sourire carnassier.
Ils ne lui échapperont pas.

Lerth est là et se dévoile.
Il arpente le marché, mine de rien.
Un loup dans la bergerie.

Lentement il se dirrige vers la corporation des artisans.
Un endroit idéal pour se tapir si ce n'était qu'il est désert.
Puis il passe devant l'Observatoir.
Non. Il n'a pas envie de perdre une heure à gravir les marches de la tour.
Ses pas le mènent vers le pont séparant les deux rives de Lerth.
Il a flairé une piste.
Humé la peur.

Quelques silhouettes entrent à la Mission, probablement pour casser la croûte ensemble.
Parfait.
L'endroit souhaité pour des étrangers en visite.
Il a trouvé le terrier.

Sans cérémonie, sans se présenter, il entre.
Personne ne lui demande qui il est.
On lui sourit.
Il sourit.
Personne ne se doute de rien.
Sa proie est rabattue dans un coin.
Antiorn note mentalement les points de fuite possibles et monte à l'étage des chambres.

Un long corridor se dessine devant lui.
Il agrippe une première poignée.
Verouillée.
Une seconde,
verouillée.
Une troisième...
Gagné.

Il ouvre.
Se délecte de toute la terreur qu'il lit dans les yeux de la tydale.
Il savoure sa surprise, hume son désespoir,
S'élance vers elle.
Aucune issue, la sentence est finale.

CHAT !



*** ***



Antiorn court à en perdre haleine.
Derrière lui la Mission disparaît au loin.
Il est la proie.
Le faon appeuré.
Mais affiche le sourire satisfait du prédateur repu.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Takamaka

Le Sukra 9 Astawir 1511 à 18h30

 
*** Quelque part dans la ville le compte à rebours avait commencé ... ***

***
L'air était sec, d'un froid mordant et le sol gelé sous une mince couche de neige.

Elle frissonna, fourra ses mains dans les poches de sa veste pour les réchauffer. ***


Il fait un froid de canard dans ce trou !! Mais comment font-ils pour supporter ça ? On pouvait pas y aller en juillet !!!
***
Takamaka enfila à vive allure, la première ruelle qu’elle croisa, essayant à chaque enjambée de contrôler ses glissades sur les pavés verglacés, se rattrapant de justesse à un réverbère pour éviter une chute malencontreuse.

Avisant au loin le bâtiment de la Mission des Témoins, elle s'y dirigea et se fondit dans la foule de pèlerins qui y entrait. ***


*** Alors qu'elle tentait de traverser le vaste hall, un tydale à la mine avenante l'interpella : ***


Dub ïmndro çôbmsïmyG... oa fôsm çsaïmïyobumy ço nsioa xuçmro ?

*** L'exploratrice le regarda, un peu décontenancée, inclina légèrement la tête en signe d'acquiescement, esquissa un discret sourire et s'éclipsa dans les étages supérieurs de la Mission. ***


*** Elle déboucha dans un vaste couloir, la troisième porte était entrebâillée, elle y jeta un discret coup d'œil : Vide !!!

Promptement, elle se glissa dans la pièce sommairement meublée.

Il ne lui restait plus qu'à trouver une cachette confortable.

L'exploratrice était en train d'hésiter entre « sous le lit » et « dans l'armoire », regardant d'un petit air interrogateur, tour à tour le lit et l'armoire lorsque la porte s'ouvrit à la volée et qu'un terrifiant Nelda blanc comme la neige s'encadra dans la porte et se mit à brailler : ***


« CHAT !!! ».

*** Le braillement du Confrère la tira en sursaut de sa méditation, elle le regarda d'un air médusé, surprise de s'être faite découvrir en si peu de temps. Il avait sûrement du tricher,et elle se demanda s'il savait compter jusqu'à 100. ***


Mais … Chat va pas ? S'exclamât-elle en arborant la mine embarrassée d'une petite fille prise en flagrant délit de chapardage,


Et puis on frappe avant d'entrer dans la chambre d'une demoiselle, mais où avez vous été éduqué
lui hurla-telle sur un ton exaspéré.

Et ça c'est pour votre « oui » à toutes mes questions lui-dit-elle en s'emparant d'un vase qui traînait sur une table tandis que le Confrère avait déjà fait volte face sans attendre.

Letchi dit :
Oops Tak !!!


Quoi Oops ?

*** Elle reposa le vase qui avait manqué de finir sa vie, fracassé en mille morceaux contre la porte de la chambre. ***


Ils peuvent même pas avoir des fleurs fraîches pensa-t-elle tout en arrangeant délicatement les fleurs séchées.

*** Elle se dirigea vers fenêtre et observa avec amusement, un nelda qui fuyait en quatrième vitesse vers la Corporation des artisans.

Immédiatement, elle dévala les escaliers, bousculant au passage quelques Témoins, se lançant tant bien que mal à sa poursuite, mais son pied dérapa à la première foulée et elle finit le nez dans la neige, à plat ventre au beau milieu de la rue. ***


Et en plus, cette foutue neige, glisse !!!! pesta-telle en se relevant.

*** D'un pas volontaire et décidé elle permettra dans le bâtiment.

Mais où pouvait t-on trouver un Directeur de comptoir dans un tel lieux se demanda-t-elle. Un petit sourire victorieux éclaira son doux visage lorsqu’elle aperçu l'étal du camelot. ***


10 Sardoines qu'il est derrière le comptoir !!! songea-telle en se penchant par dessus le comptoir manquant de peu de basculer en avant.

*** Bingo !!! ***


Chat
cria-t-elle à l'intention du Directeur, qui à quatre pattes, tentait de se cacher derrière le comptoir.

*** Elle prit un petit air satisfait, épousseta sa veste d’une main légère pour faire tomber quelques flocons de neige, fit demi tour sans attendre la réaction d'Antiorm, retraversa le hall d'un pas lent et digne et elle se mit aussitôt en quête d'une nouvelle planque. ***



L'Exploratrice.

 
Crooot

Le Luang 11 Astawir 1511 à 17h54

 



 
Antiorn

Le Matal 12 Astawir 1511 à 14h19

 
Lerth ronronne d'un profond sommeil.
Les rues sont désertes.
Les chaumières fument, les carreaux des fenêtres ne dévoilent que ténèbres.
Les lieux de cultes empestent la cendre froide de l'encens.
Les étals du marché sont vides.
Seules quelques tours de guet affichent un quelconque signe de vie.
Les contemplateurs guettent et veillent.
À moins que ce ne soit le corps serviteur ?

Et pourtant, malgré ces yeux qui scrutent la pénombre vers l'Océan,
Malgré la vigilance et les bonnes intentions,
Le prédateur est de retour...

Sur un des remparts, une comète blanche bondit de créneau en créneau.
Le fauve n'a rien senti.
Le fauve n'a rien traqué.
Il connait son terrain de chasse.
Il sait où trouver ses proies.

Ces tours qui cernent Lerth offrent le refuge parfait.
Si parfait que cela en devient un piège.
Antiorn avale la distance qui sépare chaque tour à quatre pattes.
Ce soir il est le Grand Méchant Loup.
Il chasse en solitaire.

La bête scrute chaque tour par les meurtrières.
Ici il n'y ni âme ni lumière,
Là, il n'y a qu'un indigène qui prie à la lumière d'une bougie.
Et enfin, derrière la bibliothèque se trouve une tour dans laquelle Nelle Dymer s'est réfugiée.
Lanterne, bouquin, fautueil confortable, la propage a l'air fin prête à rester confortablement barricadée.

Mais cela est sans compter le monstre qui rôde dehors.
Une des pierres cernant une des meurtrières semble avoir été délogée il a longtemps.
Cela laisse au Chasseur le loisir de glisser son bras vers l'intérieur.
Silencieusement il s'étire comme un serpent vers sa proie.
La mains s'insinue dans le refuge de la tchaë.
Agrippe son col.


CHAT !


*** ***


Derrière lui des gerbes de lumière de toutes les couleurs illuminent la tour.
Certaines de ces gerbes semblent même être dirrigées vers lui.
Quant aux jurrons, le S'sarkh seul sait à qui tant de grossièretés peuvent s'adresser.
Elle est, après tout, la fille de Salstis.

Il est le caméléon.
Il est le survivant.
Il court, il bondit, il vole.
Il sait déjà quel sera son prochain refuge.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Nelle

Le Vayang 22 Astawir 1511 à 00h30

 
En réalité, ni gerbes de lumière (ou d'autre chose), ni jurons, ni l'un ni l'autre n'étant le genre de Nelle. Ou bien peut-être dans une situation suffisamment apocalyptique pour faire oublier à la jeune tchaë l'éducation de bonne famille que sa nourrice tydale lui a inculqué avec abnégation des années durant.
Et s'il est vrai que la grosse patte velue surgissant de nulle et sans prévenir pour à moitié étrangler la jeune tchaë tranquillement en train de guetter les étoiles et les lunes pour prévoir sa prochaine récolte alchimique possède indéniablement un certain facteur apocalyptique, on est encore loin du compte avant le stade des jurons.
Et à des années lumières de celui des jets frustrés de sortilèges incontrôlés.
Le mana, ça s'économise en toute circonstance.

Bref, le temps que Nelle se remette de sa crise cardiaque et éponge l'eau qu'elle a renversée dans son sursaut, le Confrère est déjà loin, ravi de sa bonne blague.
Qui est tout à fait du gout de Knüt, qui lui a du mal à se remettre de son fou rire. Antiorn est parti bien vite, songe le mou hilare, sans même prendre le temps de voir la tête ébahie de Nelle, qui pourtant vaut son pesant de cacahouètes.


Chat ?!??!??

Knüt dit :


Hu hu hu...


Knüt, j'ai pourtant pas rêvé... c'était bien Antiorn ??

Knüt dit :


Yep.


Antiorn. Le Confrère. Ancien Chambellan des caravanes, nouveau directeur de comptoir...?

Knüt dit :


Yep.


...
Chat ???!


Knüt dit :

Ben quoi, qu'est-ce tu piges pas au juste ?
C'est toi l'chat.
C'est pourtant pas compliqué.


Mais...

Knüt dit :

Quoi mais ?
Me dis pas qu'tu connais pas c'jeu ?!


Si, mais...

Knüt dit :

Mais quoi, nom d'un rognon d'mou ?
Allez, c'est toi l'chat maint'nant !
Bouge tes p'tites fesses et va chopper quelqu'un d'autre !!


Quelqu'un d'autre... ?

Knüt dit :

Ben oui !
Allez, zou !


Nelle hésite, un bref instant, puis hausse les épaule tandis qu'elle se met à rire à son tour.
Elle ferme son traité sur les ingrédients alchimiques, l'enfourne rapidement dans son sac avec sa gourde d'eau, et sort de la tour.

A son tour à l'affut d'une proie.

En cette heure tardive les rues sont plutôt désertes, aussi la tchaë décide de chercher là où règne encore un peu d'animation. La Mission est le premier bâtiment qu'elle croise répondant à cette exigence, mais la tchaë hésite, une fois entrée : elle n'envisage pas vraiment de déranger les quelques propages en train de discuter tranquillement au coin du feu. Jaillir au milieu d'eux en criant "Chat !", c'est du suicide social.

Son enthousiasme est sévèrement en train de retomber et elle envisage presque de simplement rentrer chez elle lorsque soudain Knüt se matérialise devant son visage, orange d'excitation :


Knüt dit :
Là-haut !! J'ai trouvé la frangine d'Eddy qui s'planque dans une piaule !!


Quoi ?
Dans une chambre de la Mission ?


Knüt dit :

Ouais, Achatruc Edatruc. Elle m'a pas vu, t'inquiète !
Elle compte, hein ?
Première chambre à gauche d'l'escalier, j'parie qu'elle a négocié ses charmes avec un propage en transit pour avoir l'droit d'squatter sa piaule, héhéhé...


Nelle rougit légèrement, puis monte à l'étage. Devant la porte de la chambre en question, elle hésite.

Heu... elle est seule, n'est-ce pas ? tu es sûr ? Chuchote-t-elle pour ne pas se trahir.
Je veux dire... c'est une chambre, tout d'même... Elle n'est pas...

Knüt dit :

Mais nan t'inquiète !
Même qu'elle est habillée.

Pour l'instant... hé hé hé...


Knüt ! Gronde Nelle avant de rigoler à son tour, s'apercevant que cette partie de Chat improvisée est étonnamment excitante, lui rappelant avec délice sa pas si lointaine enfance...

Et hop, elle ouvre la porte en grand, sans frapper.
Trouvant derrière celle-ci effectivement une consoeur en planque...


Meôûûu... ? Miaule-t-elle dans un sourire chafouin...

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