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Le Vayang 8 Astawir 1511 à 17h22
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| Dubulb' dit :Tu ne touches à rien.
Tu ne parles que si on t'interroge.
Tu souris mais pas trop et surtout...
...tu ne bois pas.
Le nelda entre dans la salle commune la tête baissée et la queue entre les pattes.
Il repère le nelda blanc et s'installe à sa table sans même rien toucher, comme pour s'excuser d'être là et de déranger.
Il est pourtant bien plus à l'aise avec Antiorn depuis quelques temps mais on change pas la nature profonde d'un timide.
Avih
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Le Vayang 15 Astawir 1511 à 01h28
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| Nelle est tranquillement en train de s'exercer à quelques essais alchimiques dans l'atelier de la demeure Dymer lorsque son mou apparait soudain devant elle, à quelques centimètre de son visage, la faisant sursauter en arrière et renverser l'extrait de pétale de lilas de qu'elle était en train de faire chauffer doucement au-dessus du foyer.
S'sarkh ! Knüt !!!
J'avais mis deux heures à trier les plus beaux pétales en quantité suffisante !
Pas vraiment rongé de remord par l'incident qu'il vient de causer, Knüt a une sorte de haussement d'épaules imaginaire.
Knüt dit :
Bha. D'toute façon ton truc à la violette fonctionne, nan ?
Dis, t'avais pas rencart avec pépé Antiorn, toi ? Y z'ont investi la salle commune du S'sarkh miséritruc avec sa bande de confrères.
Heu... on avait dit après diner.
Enfin, il me semble...
Subitement, Nelle a un doute. Elle a pourtant bien proposé après diner...? Non ?
Nouveau non-haussement d'épaule de Knüt.
Nelle se dépêche soudain de défaire son tablier de travail, pose ses gants, et monte en vitesse jusqu'à sa chambre et son cabinet de toilette.
Cinq minutes plus tard, elle sort de la villa d'un pas rapide pour rejoindre l'auberge en question aux portes de la Scintillante.
A l'intérieur, elle repère la table confraternelle d'un coup d'oeil.
Bonsoir, adresse-t-elle aux confrères avec un sourire à la fois timide et poli.
Je vous prie de m'excuser pour mon retard, ajoute-t-elle à l'attention d'Antiorn, désormais convaincue de s'être trompée.
Heureusement que Knüt l'a prévenue...
Knüt, qui d'ailleurs se matérialise à côté du mou de Crooot à qui il fait un clin d'oeil enjoué.
Knüt dit :
Hé, salut mec ! Ça roule d'puis la dernière fois ?
Enfin, quand j'dis ça roule... façon d'parler, hein ! Pour un mou carré, quoi... Hé hé hé !
Toujours rire de sa propre blague. | |
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Le Julung 21 Astawir 1511 à 19h34
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| Parfaitement inconsciente de la sénilité débutante du blanc nelda -qui s'étonne de voir arriver Nelle si tôt après s'être demandé, quelques minutes auparavant, qui d'elle, Crooot ou d'Achara arriverait en premier...- la propage sourit cordialement à Crooot, puis à Achara, après un bref regard curieux vers Knüt et Dubulb'.
Enchantée de vous rencontrer, monsieur Crooot.
Bonsoir Chambellan, adresse-t-elle à Achara, qu'elle avait en effet déjà croisée, assez brièvement, un an et demi plus tôt, à la fin du Symposium d'Arameth... lors d'une petite réunion improvisée sur le thème de la fin du monde annoncée par Kysall.
Que d'évènements depuis...
Et mes félicitations pour votre promotion au Fundeq de Lerth, répond-elle à Antiorn.
Car c'en est bien une, n'est-ce pas ? Il ne pourrait en être autrement concernant la vie à la Scintillante ! Ajoute-t-elle avec malice.
Je boirai volontiers un jus de fruit, merci.
Et sinon, en effet, c'est un heureux hasard que nous nous recroisions ici, car en vérité cela doit faire au moins deux ans que je n'étais pas revenue à la Scintillante !
Etiez-vous déjà venus ?
La question s'adresse indistinctement aux trois Confrères.
Knüt de son côté regarde le mou gris d'un air vaguement intrigué, se demandant pourquoi ce dernier se met soudain à s'agiter au lieu de lui répondre...
Knüt dit :
Heu... ben quoi... j't'ai pas vexé au moins avec c't'histoire de a roule, et tout...? | |
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Le Dhiwara 22 Manhur 1511 à 10h00
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| Nelle attend quelques instants, mais les secondes semblent soudain s'égrainer avec une lenteur de plomb sans qu'Achara ou Croot ne semblent vouloir aller plus avant dans les mondanités.
Ainsi donc, le vif du sujet est réellement lancé, plus vif que vif !
Dommage, songe-t-elle en se tournant donc plus ostensiblement vers Antiorn, parler de choses et d'autres, d'art et de voyages, de légèretés diverses plutôt que des mystères de Syfaria ne lui aurait pour une fois pas déplu...
Comprendre ce qu'est la corruption, les effluves... Une vaste question que voilà. Restée sans réelle réponse depuis au moins six cent ans, hélas.
Puis-je vous demander quel genre de conseil vous venez chercher ? Est-ce pour la Perle du désert que vous vous inquiétez ? Ou bien ses habitants ?
Il est vrai que cette manifestation de corruption est entièrement nouvelle... Même si la corruption a été contenue à Arameth, elle n'en est pas moins présente... Savez-vous si, depuis ces quelques mois, une augmentation de la corruption a été remarquée chez les habitants d'Arameth ?
Je ne saurais dire si un lien a été clairement établi entre la proximité plus ou moins longue à un lieu fortement touché par les effluves et le fait d'être à son tour plus ou moins sensible à la corruption... Cela, l'Yrtal’Ka S’sarkh -le Façonneur- ou un autre médecin du centre pourront peut-être le dire, j'imagine.
Je sais qu'il a peu, quelques symbiosés se sont retrouvés exposés à une assez forte concentration d'effluves, dans une grotte... et en ont par la suite ressenti de visibles séquelles.
Ce qui tendrait donc à confirmer la thèse d'un lien effectif entre exposition et contamination...
Ce qui pourrait également signifier que même partiellement corrompue, Arameth pourrait finalement s'avérer dangereuse à vivre, sur le long terme, de par la corruption environnante...
De ce point de vue, c'est certainement au Centre que vous trouverez le plus de réponses.
Concernant le changement que la corruption opère sur les êtres... En avez-vous discuté avec Samael, justement ?
Ou d'autres ? Au Centre, encore une fois, vous trouverez certainement des interlocuteurs sur cette question.
De ce que j'en sais, les cristaux qui se forment sous la peau provoquent surtout beaucoup de souffrance. C'est celle-ci qui change les êtres...
Concernant Batyias, par contre, il ne me semble pas qu'il soit atteint par la corruption.
Du moins je n'ai jamais remarqué de lésions visibles ou de bandages... enfin, pour le peu que je l'ai fréquenté : je ne saurais rien vous affirmer à ce propos.
Et pour cause. Pendant des années, elle a côtoyé son propre père sans se douter un seul instant de la corruption dont lui aussi soufrait, songe-t-elle amèrement.
Est-ce cela qui motive votre enquête ? La crainte de voir vos pairs de plus en plus touchés par les effluves ?
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Le Matal 14 Jayar 1511 à 01h04
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| Pendant ce temps, un peu désappointé face au manque de considération de Dubulb, Knüt s'est paresseusement éloigné de la table en flottant mollement, boudeur.
Il s'est arrêté à la table voisine, sur laquelle trônait un pichet de bière aux trois-quarts vide, éventée, non encore débarrassé. Et mu par une impulsion aussi bizarre que soudain, il s'y est plongé, tout entier, et en a sifflé le contenu avec une célérité à en faire pâlir un Krepion Loudmer.
Et tout aussi soudainement, il se re-téléporte en plein milieu de la table où discutent (follement) les trois confrères et la jeune témoin, pour lâcher un inénarrable borborygme :
Knüt dit :
BLUUUUUURPSSS
Hu hu hu.
Avant de se mettre à tournoyer lentement sur lui-même. | |
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Le Matal 21 Jayar 1511 à 01h48
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| Ignorant royalement le mou qui se vautre dans la bière, Antiorn écoute paisiblement les paroles de la propage. Il s'attendait à autre chose. À un exposé moins... terre à terre... mais Nelle a toujours été une témoin facile d'accès. Et ce n'est pas pour entendre des idées qui auraient pu naître au sein de leur faction que les trois confrères se sont pointé le bout du museau à l'autre bout de l'île...
Je croyais que les gens de votre faction avaient un point de vue plus... météaphysique sur la chose. Les confrères tudient, mesurent, élaborent, observent, testent, quantifient, déduisent. Nous sommes venus nous soumettre à une autre approche.
On m'a dit que Batyias était, si ce n'est couvert de bandages et de lésions, changé. Vous dîtes que la corruption provoque des changements de par la douleur. Mais cette douleur ne peut être de celles auxquelles nous sommes confrontés. Batyias et Samael ont été altéré physiquement. Je ne peux parler pour Batyias, mais je connais Samaël. La corruption n'a pas rendu son esprit avide de destruction.
Je cris qu'ils acceptent les changements que les effluves ont causés chez eux. Qu'ils acceptent la douleur. Et que c'est ainsi que leur esprit demeure sain voire même, illuminé. C'est du moins la piste que je compte suivre. Et j'espère que cette piste nous aidera non pas à arriver à mesurer l'influence des effluves sur les chairs, mais à les apprivoiser sans en devenir fou.
Une pause. Le Blanc Nelda sort un petit cigare de sa poche puis l'allume, laissant voler quelques cercles de fumées au-dessus de la table avant de les dissoudre en y plongeant un doigt.
Les effluves... non seulement elles rongent Arameth, mais elle ont changé un nemen en véritable plaie pour toute l'île.
Sauver Loïa, c'est à long terme sauver la poussière.
N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...
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Le Vayang 24 Jayar 1511 à 15h50
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| Le visage en coeur de la jeune tchaë se fend d'un sourire amusé à la réponse du blanc nelda.
Plus métaphysique ? Vraiment ?
Allons, sir Antiorn, vous n'allez tout de même pas, pas vous, tomber dans ce piège des idées reçues et des généralisations faciles...?!
Les Témoins ne sont pas seulement des illuminés fantasques élaborant toutes sortes de théories plus ou moins farfelues et fondées : non, non, à Lerth aussi il existe des personnes qui étudient, mesurent, élaborent, et-cetera...
Aussi incroyable que cela puisse paraitre. Ajoute-t-elle, taquine.
De la même façon, semble-t-il, que les Confrères n'ont pas seulement une approche marchande en toute circonstance.
Knüt dit :
Ca, ça reste à prouver...héhéhé...
Ignorant son mou, Nelle continue, plus sérieuse :
Mais si vraiment c'est l'approche dogmatique ou théologique de cette question qui vous intéresse, alors dans ce cas je vous conseillerai en effet de vous renseigner plutot du côté du temple.
Ou auprès de Batyias, effectivement.
Samael reste également un interlocuteur de choix à ce propos, et sans doute plus accessible que le Kar'nem S'sarkh.
Concernant les changements, quels qu'ils soient, provoqués par la douleur, je pense comme vous. L'acceptation, de la douleur et des changements, est certainement la première étape pour rester sain d'esprit...
Mais tout le monde en a-t-il la force ?On ne réagit pas tous forcément de la même façon face à la douleur. Celle provoquée par les cristaux ou une autre...
Knüt dit :
L'ennui, c'est que ceux qui deviennent des fous sanguinaires avides de destructions sous l'effet de la corruption ne se montrent pas très très coopératifs pour discuter de leur cas... héhéhé. | |
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Le Matal 26 Julantir 1511 à 23h47
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| Nelle écoute attentivement le nelda, et répond d'un sourire mitigé :
Oh, vous savez... après tout ce que j'ai vu ou vécu ces dernières années... je n'ai plus aucune certitude.
Si je crois que les poussiéreux ont une chance seuls face aux natifs et aux rejetons ?
Oui, je le crois.
Je crois que nos peuples sont capables de tout.
Du pire, comme du meilleur...
Une pause. Bien que cette dernière remarque ait été prononcée sans la moindre arrière-pensée ou sous-entendu, la jeune propage repense soudain à Syphine Andromar, d'apparence si frêle et vulnérable, face au Tark'nal sans être inquiétée un seul instant.
Des fois je me demande si nous ne sommes pas notre plus grand ennemi, au fond.
Puis s'extirpant de ces pensées vagabondes, elle ajoute soudain, plus vivement et souriant plus franchement :
Mais cela dit je suis de tout coeur d'accord avec vous, messire : sauver Loïa de la corruption reste de loin notre meilleure option, à ce jour.
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