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"Au S'sarkh Miséricordieux"

Dans les petits pots...

Un petit pot... deux petits pots...
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Sujet lancé par Antiorn
Le 08-04-1511 à 16h10
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Posté par Crooot,
Le 25-11-1511 à 17h09
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Antiorn

Le Vayang 8 Astawir 1511 à 16h10

 
La salle commune de l'auberge est parsemée de clients plutôt silencieux. Antiorn est le premier arrivé, comme d'habitude. Il aime ces moments de solitude à observer la faune et la flore locale. De sa table carrée callée dans un coin ensoleillé de la grande pièce, son regard erre d'un client à l'autre, en passant par le nelda patibulaire planté derrière le comptoir. L'ambiance est reposante. Tout à fait ce dont le Blanc Nelda a envie en ce moment. Une touche de Korsyne sans le monopole de la race nelda...

Viendront, viendront pas ?
Le barde attend la propage la plus célèbre de l'île.
Il attend aussi ses confrères.
Un instant il se demande qui arrivera en premier.
Croot ou Nelle ?
Probablement pas Achara...

Quoi qu'avec sa propention à l'imprévu, le simple fait de se dire qu'elle arrivara en dernier pourrait être suffisant pour qu'elle apparaisse sur-le-champ.

Le Temps coule lentement comme un ruisseau tranquile.
Comme un sablier trop plein...

Une parenthèse où l'on ne chasse pas le Temps.
Où l'on ne cherche pas à le rattrapper.

Une douce attente en un après-midi moelleux.
Il avait presque oublié ce que signifie "prendre son temps".
Et il risque de ne pas avoir le luxe de le refaire de sitôt...


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Crooot

Le Vayang 8 Astawir 1511 à 17h22

 
Dubulb' dit :
Tu ne touches à rien.
Tu ne parles que si on t'interroge.
Tu souris mais pas trop et surtout...
...tu ne bois pas.


Le nelda entre dans la salle commune la tête baissée et la queue entre les pattes.
Il repère le nelda blanc et s'installe à sa table sans même rien toucher, comme pour s'excuser d'être là et de déranger.
Il est pourtant bien plus à l'aise avec Antiorn depuis quelques temps mais on change pas la nature profonde d'un timide.


Avih


 
Achara Edaregord

Le Vayang 8 Astawir 1511 à 18h19

 
Elle pénètre dans l’auberge ensoleillée très légèrement essoufflée.
Un coup d’œil à la pendule la rassure.
Elle est pile à l’heure.
À peine croyable.
Voir presque inespéré.
Elle s’applaudirait presque, tiens.
Mais, se retient.
Les deux Confrères sont déjà attablés dans un coin de la vaste salle, il ne faudrait pas non plus perdre tout le bénéfice de cette inhabituelle ponctualité.

C’est donc avec un sourire radieux qu’elle se joint à eux, s’installant confortablement sur le large banc qui flanque leur table en bois patiné par le temps. Sa fourrure ébouriffée est imprégnée des fragrances marines qui bercent la cité, tandis que ses yeux brillent d’un éclat sauvage.

Je suis allée voir la mer.

Tout est dit.


Voudriez-vous me dire quel chemin je dois prendre pour m’en aller d’ici ?
- Cela dépend de l’endroit où tu veux aller, répondit le chat.
- Peu importe l’endroit… dit Alice.
- Dans ce cas peu importe la route que tu prendras.

 
Antiorn

Le Vayang 8 Astawir 1511 à 18h59

 
Comment va-t-elle ?

Rétorque le Blanc Nelda, sourire en coin.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Achara Edaregord

Le Vayang 8 Astawir 1511 à 19h53

 
Fraîchement !

Elle laisse échapper un léger rire en déposant sur la table deux coquillages nacrés.

Nous avons clapoté ensemble un moment et voici ce qu'elle m'a offert en retour...

Elle en pousse un vers chacun.

Ils sont pour vous.


Elle sourit.

Vous pourrez ainsi écouter ses murmures chaque fois que vous le souhaiterez...


Voudriez-vous me dire quel chemin je dois prendre pour m’en aller d’ici ?
- Cela dépend de l’endroit où tu veux aller, répondit le chat.
- Peu importe l’endroit… dit Alice.
- Dans ce cas peu importe la route que tu prendras.

 
Antiorn

Le Vayang 8 Astawir 1511 à 20h25

 
Le nouveau directeur de comptoir de Lerth signale au nelda patibulaire mentionné plus haut de leur apporter une bouteille, deux verres et une tisane. La présente compagnie a pu constater des premières loges l'effet de l'alcool sur la psychée déjà fragile de Croot. Il préférerait éviter ce spectacle à Nelle.

Et vous, cher artiste-croqueur. L'air marin vous inspire-t-il ?


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Crooot

Le Vayang 8 Astawir 1511 à 22h48

 
L'iode me pique la truffe et le paysage agace mes pinceaux.
Je n'arriverais jamais à me faire à l'un ni à domestiquer l'autre, mais je prends grand plaisir à essayer.


Sucrant très largement sa tisane Crooot se permet un sourire et un rapide coup d'œil à ses compagnons.
Ils se sent bien et c'est suffisamment rare pour être noté.
La peur de perdre alors ce sentiment bienveillant le replonge alors dans l'incertitude et le malaise revient.

Il sirote.


Quand prenez vous vos fonctions ?

Dubulb' dit :



Jolis pieds dans le plat...



 
Antiorn

Le Sukra 9 Astawir 1511 à 23h20

 
Sourire amusé.

Ce sacré Crooot est décidément un Artiste.
Un vrai.
De ceux pour qui l'Art est une partie intrinsèque de leur être.
Le seul problème est qu'il se croit peintre alors que son médium impliquerait plutôt des plats et des pieds.
Non des pinceaux.

Mais le barde n'est pas là pour juger.
Il prend les gens comme ils viennent.
Ou alors il ne les prend pas.

C'est déjà fait, avih.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Crooot

Le Luang 11 Astawir 1511 à 16h09

 
Très bien...très bien...

Un regard vers Achara pour voir dans quelle mesure il a fait une gaffe.
S'il avait une paille on pourrait entendre un bruyant Slurrrrrrrp tentant de faire passer l'ange de passant, à trépassant.



 
Nelle

Le Vayang 15 Astawir 1511 à 01h28

 
Nelle est tranquillement en train de s'exercer à quelques essais alchimiques dans l'atelier de la demeure Dymer lorsque son mou apparait soudain devant elle, à quelques centimètre de son visage, la faisant sursauter en arrière et renverser l'extrait de pétale de lilas de qu'elle était en train de faire chauffer doucement au-dessus du foyer.

S'sarkh ! Knüt !!!
J'avais mis deux heures à trier les plus beaux pétales en quantité suffisante !


Pas vraiment rongé de remord par l'incident qu'il vient de causer, Knüt a une sorte de haussement d'épaules imaginaire.

Knüt dit :

Bha. D'toute façon ton truc à la violette fonctionne, nan ?
Dis, t'avais pas rencart avec pépé Antiorn, toi ? Y z'ont investi la salle commune du S'sarkh miséritruc avec sa bande de confrères.


Heu... on avait dit après diner.
Enfin, il me semble...


Subitement, Nelle a un doute. Elle a pourtant bien proposé après diner...? Non ?

Nouveau non-haussement d'épaule de Knüt.
Nelle se dépêche soudain de défaire son tablier de travail, pose ses gants, et monte en vitesse jusqu'à sa chambre et son cabinet de toilette.
Cinq minutes plus tard, elle sort de la villa d'un pas rapide pour rejoindre l'auberge en question aux portes de la Scintillante.

A l'intérieur, elle repère la table confraternelle d'un coup d'oeil.


Bonsoir, adresse-t-elle aux confrères avec un sourire à la fois timide et poli.
Je vous prie de m'excuser pour mon retard, ajoute-t-elle à l'attention d'Antiorn, désormais convaincue de s'être trompée.

Heureusement que Knüt l'a prévenue...

Knüt, qui d'ailleurs se matérialise à côté du mou de Crooot à qui il fait un clin d'oeil enjoué.


Knüt dit :

Hé, salut mec ! Ça roule d'puis la dernière fois ?
Enfin, quand j'dis ça roule... façon d'parler, hein ! Pour un mou carré, quoi... Hé hé hé !


Toujours rire de sa propre blague.

 
Antiorn

Le Dhiwara 17 Astawir 1511 à 15h46

 
Le barde semble quelque peu surpris par l'arrivée de la propage mais se ressaisit très vite, professionalisme oblige. N'avaient-ils pas convenu de se rencontrer après le dîner ? Bon... après tout passer la journée à l'auberge à trinquer avant de la rencontrer pour parler de choses sérieuses n'était peut-être pas une si bonne idée...

Antiorn se lève et salue la tchaë solonnellement.
En retard ? C'est à n'y rien comprendre. Mais faisons mine de rien.
L'air affable, le confrère sourit et tente de dissiper tout malaise, aussi improbable puisse-t-il être.

Ne vous en faîtes pas pour cela. Nous sommes là, voilà ce qui compte.

Il tend la main vers le chétif nelda devant sa tisane.

Je vous présente Crooot, artiste croqueur et quiproquo sur deux pattes.

Puis, désignant son double d'ébène,

Vous connaissez sûrement déjà Achara Edaregord, chambellan des Arts et des lettres.
Quant à moi, j'ai eu récemment l'honneur d'être attitré au fundeq de Lerth. Je serai donc dans les environs pour quelque temps.


Sourire.

Je suis heureux que vous ayiez répondu à mon invitation. Et chanceux que vous soyiez à Lerth ! Les gens de votre Socle ont tendance à se retrouver partout sur l'île sauf ici.

Légère pause calculée.

Je vous commande quelque chose ?


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Crooot

Le Luang 18 Astawir 1511 à 17h17

 
Dubulb' dit :


Tu m'avais pas dit que Knüt serait là !
Vite peins moi en jaune l'artiste !
Vite mon costume de scène...


Crooot cherche machinalement ses encres sans trop comprendre où veux en venir son mou, mais il sait d'expérience qu'il est plus simple de céder à ses caprices que d'aller à leur encontre.

Bonsoir


 
Nelle

Le Julung 21 Astawir 1511 à 19h34

 
Parfaitement inconsciente de la sénilité débutante du blanc nelda -qui s'étonne de voir arriver Nelle si tôt après s'être demandé, quelques minutes auparavant, qui d'elle, Crooot ou d'Achara arriverait en premier...- la propage sourit cordialement à Crooot, puis à Achara, après un bref regard curieux vers Knüt et Dubulb'.

Enchantée de vous rencontrer, monsieur Crooot.
Bonsoir Chambellan,
adresse-t-elle à Achara, qu'elle avait en effet déjà croisée, assez brièvement, un an et demi plus tôt, à la fin du Symposium d'Arameth... lors d'une petite réunion improvisée sur le thème de la fin du monde annoncée par Kysall.
Que d'évènements depuis...


Et mes félicitations pour votre promotion au Fundeq de Lerth, répond-elle à Antiorn.
Car c'en est bien une, n'est-ce pas ? Il ne pourrait en être autrement concernant la vie à la Scintillante ! Ajoute-t-elle avec malice.

Je boirai volontiers un jus de fruit, merci.
Et sinon, en effet, c'est un heureux hasard que nous nous recroisions ici, car en vérité cela doit faire au moins deux ans que je n'étais pas revenue à la Scintillante !

Etiez-vous déjà venus ?


La question s'adresse indistinctement aux trois Confrères.

Knüt de son côté regarde le mou gris d'un air vaguement intrigué, se demandant pourquoi ce dernier se met soudain à s'agiter au lieu de lui répondre...


Knüt dit :


Heu... ben quoi... j't'ai pas vexé au moins avec c't'histoire de a roule, et tout...?


 
Antiorn

Le Matal 26 Astawir 1511 à 15h46

 
Les yeux d'Antiorn se plissent un bref instant alors que la propage s'adresse à eux dans la langue d'Arameth.
Il aurait juré que son accent était habituellement moins prononcé... le retour au bercail lui aura remis le s'sarlnesh en bouche, voilà tout...

Donc, le fait qu'elle demande aux trois nelda s'ils étaient dékjà velus ne peut être qu'un accident.
Ou de l'humour de pince sans rire ?
Le blanc confrère opte pour la première option, mine de rien.

Il y a environ trois ans je crois. Peut être un peu moins. J'ai mené une caravane à travers les terres de la Fraternité et de l'Ordre, nous arrêtant dans chaque ville pour terminer par Lerth. La moitié des cités que nous avons traversées pour nous rendre ici ne sont plus que désolation et mort...

C'est d'ailleurs une des raisons qui nous ramènen ici.
Comprendre ce qu'est la corruption.
Ce que sont le effluves.
Comprendre le changement qu'elles opèrent et comment le cotoyer.

Doit-on accepter ce changement ou le combattre ?
Comment Batyias et, dans une moindre mesure Samaël, y praviennent-t-ils ?

Votre peuple cherchait déjà des réponses, se formait déjà une démarche sur le sujet avant même que les autres faction ne commencent à se poser les bonnes questions. Nous sommes donc, naturellement, venus vous demander conseil.

Nous sommes venus apprendre.


Voilà.
Le vif du sejet est lancé.
Peut-être un êu trop brusquement...
C'est que le directeur n'a pas beaucoup dormi depuis sa prise de fonctions.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Nelle

Le Dhiwara 22 Manhur 1511 à 10h00

 
Nelle attend quelques instants, mais les secondes semblent soudain s'égrainer avec une lenteur de plomb sans qu'Achara ou Croot ne semblent vouloir aller plus avant dans les mondanités.
Ainsi donc, le vif du sujet est réellement lancé, plus vif que vif !

Dommage, songe-t-elle en se tournant donc plus ostensiblement vers Antiorn, parler de choses et d'autres, d'art et de voyages, de légèretés diverses plutôt que des mystères de Syfaria ne lui aurait pour une fois pas déplu...


Comprendre ce qu'est la corruption, les effluves... Une vaste question que voilà. Restée sans réelle réponse depuis au moins six cent ans, hélas.
Puis-je vous demander quel genre de conseil vous venez chercher ? Est-ce pour la Perle du désert que vous vous inquiétez ? Ou bien ses habitants ?
Il est vrai que cette manifestation de corruption est entièrement nouvelle... Même si la corruption a été contenue à Arameth, elle n'en est pas moins présente... Savez-vous si, depuis ces quelques mois, une augmentation de la corruption a été remarquée chez les habitants d'Arameth ?

Je ne saurais dire si un lien a été clairement établi entre la proximité plus ou moins longue à un lieu fortement touché par les effluves et le fait d'être à son tour plus ou moins sensible à la corruption... Cela, l'Yrtal’Ka S’sarkh -le Façonneur- ou un autre médecin du centre pourront peut-être le dire, j'imagine.
Je sais qu'il a peu, quelques symbiosés se sont retrouvés exposés à une assez forte concentration d'effluves, dans une grotte... et en ont par la suite ressenti de visibles séquelles.
Ce qui tendrait donc à confirmer la thèse d'un lien effectif entre exposition et contamination...

Ce qui pourrait également signifier que même partiellement corrompue, Arameth pourrait finalement s'avérer dangereuse à vivre, sur le long terme, de par la corruption environnante...

De ce point de vue, c'est certainement au Centre que vous trouverez le plus de réponses.
Concernant le changement que la corruption opère sur les êtres... En avez-vous discuté avec Samael, justement ?
Ou d'autres ? Au Centre, encore une fois, vous trouverez certainement des interlocuteurs sur cette question.

De ce que j'en sais, les cristaux qui se forment sous la peau provoquent surtout beaucoup de souffrance. C'est celle-ci qui change les êtres...
Concernant Batyias, par contre, il ne me semble pas qu'il soit atteint par la corruption.
Du moins je n'ai jamais remarqué de lésions visibles ou de bandages... enfin, pour le peu que je l'ai fréquenté : je ne saurais rien vous affirmer à ce propos.


Et pour cause. Pendant des années, elle a côtoyé son propre père sans se douter un seul instant de la corruption dont lui aussi soufrait, songe-t-elle amèrement.

Est-ce cela qui motive votre enquête ? La crainte de voir vos pairs de plus en plus touchés par les effluves ?


 
Nelle

Le Matal 14 Jayar 1511 à 01h04

 
Pendant ce temps, un peu désappointé face au manque de considération de Dubulb, Knüt s'est paresseusement éloigné de la table en flottant mollement, boudeur.
Il s'est arrêté à la table voisine, sur laquelle trônait un pichet de bière aux trois-quarts vide, éventée, non encore débarrassé. Et mu par une impulsion aussi bizarre que soudain, il s'y est plongé, tout entier, et en a sifflé le contenu avec une célérité à en faire pâlir un Krepion Loudmer.

Et tout aussi soudainement, il se re-téléporte en plein milieu de la table où discutent (follement) les trois confrères et la jeune témoin, pour lâcher un inénarrable borborygme :


Knüt dit :

BLUUUUUURPSSS


Hu hu hu.


Avant de se mettre à tournoyer lentement sur lui-même.

 
Antiorn

Le Matal 21 Jayar 1511 à 01h48

 
Ignorant royalement le mou qui se vautre dans la bière, Antiorn écoute paisiblement les paroles de la propage. Il s'attendait à autre chose. À un exposé moins... terre à terre... mais Nelle a toujours été une témoin facile d'accès. Et ce n'est pas pour entendre des idées qui auraient pu naître au sein de leur faction que les trois confrères se sont pointé le bout du museau à l'autre bout de l'île...

Je croyais que les gens de votre faction avaient un point de vue plus... météaphysique sur la chose. Les confrères tudient, mesurent, élaborent, observent, testent, quantifient, déduisent. Nous sommes venus nous soumettre à une autre approche.
On m'a dit que Batyias était, si ce n'est couvert de bandages et de lésions, changé. Vous dîtes que la corruption provoque des changements de par la douleur. Mais cette douleur ne peut être de celles auxquelles nous sommes confrontés. Batyias et Samael ont été altéré physiquement. Je ne peux parler pour Batyias, mais je connais Samaël. La corruption n'a pas rendu son esprit avide de destruction.

Je cris qu'ils acceptent les changements que les effluves ont causés chez eux. Qu'ils acceptent la douleur. Et que c'est ainsi que leur esprit demeure sain voire même, illuminé. C'est du moins la piste que je compte suivre. Et j'espère que cette piste nous aidera non pas à arriver à mesurer l'influence des effluves sur les chairs, mais à les apprivoiser sans en devenir fou.


Une pause. Le Blanc Nelda sort un petit cigare de sa poche puis l'allume, laissant voler quelques cercles de fumées au-dessus de la table avant de les dissoudre en y plongeant un doigt.

Les effluves... non seulement elles rongent Arameth, mais elle ont changé un nemen en véritable plaie pour toute l'île.

Sauver Loïa, c'est à long terme sauver la poussière.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Nelle

Le Vayang 24 Jayar 1511 à 15h50

 
Le visage en coeur de la jeune tchaë se fend d'un sourire amusé à la réponse du blanc nelda.

Plus métaphysique ? Vraiment ?
Allons, sir Antiorn, vous n'allez tout de même pas, pas vous, tomber dans ce piège des idées reçues et des généralisations faciles...?!
Les Témoins ne sont pas seulement des illuminés fantasques élaborant toutes sortes de théories plus ou moins farfelues et fondées : non, non, à Lerth aussi il existe des personnes qui étudient, mesurent, élaborent, et-cetera...

Aussi incroyable que cela puisse paraitre.
Ajoute-t-elle, taquine.

De la même façon, semble-t-il, que les Confrères n'ont pas seulement une approche marchande en toute circonstance.

Knüt dit :


Ca, ça reste à prouver...héhéhé...


Ignorant son mou, Nelle continue, plus sérieuse :

Mais si vraiment c'est l'approche dogmatique ou théologique de cette question qui vous intéresse, alors dans ce cas je vous conseillerai en effet de vous renseigner plutot du côté du temple.
Ou auprès de Batyias, effectivement.
Samael reste également un interlocuteur de choix à ce propos, et sans doute plus accessible que le Kar'nem S'sarkh.

Concernant les changements, quels qu'ils soient, provoqués par la douleur, je pense comme vous. L'acceptation, de la douleur et des changements, est certainement la première étape pour rester sain d'esprit...
Mais tout le monde en a-t-il la force ?On ne réagit pas tous forcément de la même façon face à la douleur. Celle provoquée par les cristaux ou une autre...


Knüt dit :


L'ennui, c'est que ceux qui deviennent des fous sanguinaires avides de destructions sous l'effet de la corruption ne se montrent pas très très coopératifs pour discuter de leur cas... héhéhé.


 
Antiorn

Le Luang 4 Julantir 1511 à 17h36

 
Le Blanc Nelda sourit à la propage.

Sans tomber dans les clichés, je sais qu'une approche différente de celle prédominant à Arameth existe ici. Je sais aussi que votre faction a été fondée autour de la question qui m'intéresse. Nous voilà donc à Lerth en quête de réponses alternatives à celles de la Confrérie des Six.

Vous n'êtes pas sans savoir que le Tark'Nal était la créature de Loïa et que ce dernier est corrompu par les effluves. La seule façon d'atteindre la source de nos maux serait de le détruire.... ou encore de le sauver. Je crois que son esprit est tourmenté, torturé, enragé. Il est devenu autre. Il est devenu notre destruction à tous. Celle des Nemens qui furent longtemps nos protecteurs. Tant que Loïa sera corrompu, les fileurs de trame resteront en stase de peur d'être contaminés par les effluves qui le rongent lui. Sans comprendre ce phénomène de corruption par sympathie, nous devons pourtan le contrer pour sauver nos protecteurs.

À moins que vous croyez que la Poussière ait une chance seule face aux natifs et aux armées de l'Usurpateur ?


Une pause calculée.

Nous sommes venus chercher un moyen de sauver Loïa... Le sauver, c'est sauver Syfaria.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Nelle

Le Matal 26 Julantir 1511 à 23h47

 
Nelle écoute attentivement le nelda, et répond d'un sourire mitigé :

Oh, vous savez... après tout ce que j'ai vu ou vécu ces dernières années... je n'ai plus aucune certitude.
Si je crois que les poussiéreux ont une chance seuls face aux natifs et aux rejetons ?
Oui, je le crois.
Je crois que nos peuples sont capables de tout.

Du pire, comme du meilleur...


Une pause. Bien que cette dernière remarque ait été prononcée sans la moindre arrière-pensée ou sous-entendu, la jeune propage repense soudain à Syphine Andromar, d'apparence si frêle et vulnérable, face au Tark'nal sans être inquiétée un seul instant.

Des fois je me demande si nous ne sommes pas notre plus grand ennemi, au fond.

Puis s'extirpant de ces pensées vagabondes, elle ajoute soudain, plus vivement et souriant plus franchement :

Mais cela dit je suis de tout coeur d'accord avec vous, messire : sauver Loïa de la corruption reste de loin notre meilleure option, à ce jour.


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