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L'Agora

Le Manoir 'Nar

Nouvelle demeure.
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Sujet lancé par Orol'Nar
Le 15-12-1511 à 15h23
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Posté par Orol'Nar,
Le 21-12-1511 à 20h15
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Orol'Nar

Le Julung 15 Dasawar 1511 à 15h23

 
Premières Impressions

Il se regarde aller à travers les rues de la Scintillante comme de l'extérieur de son propre corps. Il traîne les pieds. Non par fatigue, non par paresse. Non plus par douleur comme cela lui est arrivé si souvent. Il traîne les pieds sans savoir réellement pourquoi. Clé en main, papiers en poche, il arpente les pourtours de l'Agora à la recherche de la bonne adresse.

Il a l'étrange sensation qu'une nouvelle ère débute.
Une ère de pierres et de mortier alors qu'il n'a connu que ciel et vents.
Une ère de sédentaire alors qu'il n'a jamais tenu en place.

Ses pieds s'immobilisent devant une grille rouillée cintrée d'une chaîne et d'un cadenas. La serrure usée demande à être convaincue un moment mais cède sous les assauts répétés de la clé qu'on lui a remis à la mairie. La chaîne tombe au sol en un bruit sourd et la grille s'ouvre sur un jardin de broussailles sauvages. Le manoir 'Nar se dresse devant lui. "Moussu" et "Cramoisi" sont les premiers mots qui lui viennent en tête.

Il y aura du travail à faire avant que ce ne soit présentable...


Seule la Foi donne un sens à l'acte.

 
Orol'Nar

Le Merakih 21 Dasawar 1511 à 20h15

 
Le jardin

La grille est rouillé, le chemin de pierres taillées qui mène aux escaliers se terre sous une couche de feuilles mortes en décomposition. Certains arbustes sont morts depuis belle lurette, presque fossilisés. Leurs branches sont si rigides que c'est à peine si le vent les fait tressaillir. D'autres arbustes, plus combatifs, ont carrément envahi la devanture du manoir, avalant à moitié un banc rongé par la mousse et un cadran solaire. Deux arbres anciens et touffus cachent la bâtisse de la place. Pas étonnant qu'on ait laissé l'endroit à l'abandon pendant des années. Les passants ne doivent même plus se souvenir qu'il ait déjà été là.

Il se dégage de l'endroit une odeur de décomposition, de terre, d'humidité... de forêt. Bien qu'il ne soit tombé aucune précipitation sur Lerth depuis quelques jours, l'humidité de la dernière averse est ici toujours présente. Ce petit lopin de nature redevenue sauvage y veille.

Le contemplateur s'avance lentement vers les marches de sa nouvelle demeure, humant l'air.
Un fond de sel marin.
Un univers de verdure humide.

Chaque marche proteste sous le poids de ses pas mais tient bon.
Remplacer les planches ne serait tout de même pas un luxe...


Seule la Foi donne un sens à l'acte.

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