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Le Sukra 17 Marigar 1512 à 19h49
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Le programme du Suaire a été donné à tout le monde.
Sauf qu'un invité surprise s'est immiscé dans les débats,
au dernier moment,
et non des moindres !
Il n'est autre que Dutriam Lethra,
le Grand Chambellan de l'Horloge du Suaire,
personnage éminent,
scientifique tortueux en son temps.
Son domaine de prédilection :
la curiosité.
Des rumeurs parlent de torture mentale,
mais il ne faut pas accorder de crédit à ça.
Il est évident qu'un personnage du calibre de Dutriam Lethra s'attire les feux de la critique,
les ragots et les mensonges de quelques petits parleurs.
Approchez, approchez mes bons amis !
Vous aussi, venez, qui que vous soyez !
Il pleut,
dru.
Le Grand Chambellan se tient devant l'entrée de l'Orphelinat,
tout d'émeraude vêtu.
Il est le gardien de quelque sombre enfer aujourd'hui,
à savoir,
la porte ouverte vers une expérience grandeur nature.
J'ai besoin de plusieurs volontaires pour une expérience amusante !
J'ai besoin de plusieurs volontaires pour une expérience sérieuse !
J'ai besoin de quelques volontaires sérieux pour une expérience amusante !
C'est à ce moment que gronde l'orage,
tandis que le nelda d'émeraude sourit de tous ses crocs saillants.
L'expérience de Stalefosse.
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Le Matal 20 Marigar 1512 à 17h39
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Voilà plusieurs heure de Linoë avait quitté la grande salle du séminaire. Ce dernier avait bien commencer et on attendaient les premiers atelier. Profitant de ce moment de calme il retourna se plonger dans l'ambiance de Lerth, pour ce changer les idées.
Quand soudain une voie le fit sursauter.
***
Scylla dit :Non c’est impossible pas ici ?
*** Un rapide coup d’œil autour de lui et il aperçu enfin la grande silhouette de son supérieur. ***
Scylla dit :Lui ici ?
Tu crois qu'il est là pour le séminaire ?
Je pense pas qu'il soit là pour faire du tourisme....encore que.
Il ne doit pas avoir la même définition du tourisme que le commun des poussiéreux..
*** Linoë s'approcha de Dutriam et s'inclina pour le saluer. ***
Aysh'hinassa Avihi Grand Chambellan.
Vous n'est sans doute pas à Lerth par hasard. Vous ne semblez pas être sujet au hasard.......petit sourire .....c'est le séminaire qui vous a conduit ici, ou la conséquences d'un tout autre phénomène. | |
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Le Vayang 23 Marigar 1512 à 12h24
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| *** Dutriam tapote sur l'épaule de sont tout frais Chambellan de la Recherche,
affable comme il est dans ses grands jours,
nelda grisonnant bonne patte.
Nous sommes tous là pour ce fameux séminaire, Avih Linoë.
C'est l'occasion rêvée pour avoir des sujets d'expérience,
frais et consentants,
oh oh.
Malgré tout,
personne ne se risque à braver la pluie aujourd'hui.
Le Grand Chambellan peste un peu,
déçu du peu de succès qu'il remporte parmi les Lerthois.
Peut-être en trouverons-nous dans la salle commune de l'orphelinat?
Linoë suit le Grand Chambellan dans les couloirs tortueux de l'orphelinat.
Le maître de l'Horloge du Suaire semble avoir ses entrées ici,
il salue de ci de là quelque connaissance d'un autre temps.
Jadis il fut envoyé au comptoir de Lerth, vous souvenez-vous...
Une fois attablés dans la grande salle,
deux gobelets de vin à portée,
Linoë et Dutriam Lethra n'étaient plus inquiétés par les intempéries.
Avez-vous déjà entendu parler de l'expérience de Stalefosse cher Chambellan ?
Evidemment que Linoë en avait entendu parler.
Quelques trente cycles plus tôt,
un étudiant dont il ne savait plus le nom dirigea une expérience sur l'univers carcéral,
afin d'obtenir son diplôme de chercheur.
Il se demandait comment une poignée de gardiens pouvait maintenir l'ordre dans une prison de plusieurs centaines de détenus, sans émeute, sans rébellion.
L'expérience fut une réussite, et un désastre.
Au bout de seulement deux jours,
des sujets mis à la place des gardiens de prison s'adonnaient à la torture sur les sujets détenus.
Sans l'intervention personnelle de l'ancien Grand Chambellan du Suaire,
l'étudiant n'aurait jamais arrêté l'expérience : il était conscient d'être à la tête d'une prison qui fonctionnait peu à peu...
Quel est le rapport détenus/gardiens qu'il faut atteindre avant de voir apparaître les sévices ? Est-il possible de maintenir l'ordre sans sévices si on atteint ce nombre ? Et en dessous, sont-ce les détenus qui commettent des actes de barbarie?
Qu'en pensez-vous ? *** | |
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Le Luang 26 Marigar 1512 à 21h49
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Linoë hocha de la tête pour signifier qu'il connaissait l'expérience, du moins dans les grandes lignes. Il but une gorgée avant de répondre à la question de son grand Chambellan.
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Je ne connais pas les conclusions de l'expérience, ni si se sont vraiment les sévisses qui vous on fait arrêter l'expérience.
*** Rapide coup d'oeil vers Dutriam, nouvelle gorgée. ***
Si vous voulez mon avis, je pense pas que cela soit une question de nombre ou de proportion mais de conditionnement, et de ce que vous en faite.
Si l'étudiant n'a explorer que le côté mathématique de la question alors pour moi il est passé à côté de l'essentiel. Et vous avez eu raison de l'arrêter. Pensez que c'est le nombre qui oblige les détenus à restez à leur place est même dangereux. Dans l'expérience Stalefosse cela à tourner aux désavantage des détenus mais cela aurait put être l'inverse et ceci avec le même nombre de gardien.
Bien que le milieu carcéral est très dure et qu'il a ses propres régles L.'essence des individus qui s'y trouve est la même que dans toute société.
*** Le chercheur reposa son verre, et fixa dans les yeux le grand Chambellan ***
Notre faction est remplit d'ambitieux sans limite. Pourquoi aucun poussiéreux ne tente de vous tuez pour prendre votre place ?
Comment tenez vous éloignés tout ceux qui rêve de s'assoir à votre place ?
Il me semble pas avoir vue derrière vous une horde de garde du corps. Ce n'est pas en restant en permanence dans votre bureau, pour guetter le moindre ambitieux pour le tuer dans l’œuf. Votre présence ici en est la preuve.
Ce qui tient éloignés tout ces prétendant est la même choses qui permet de tenir une prison et il n'a rien à voir avec le nombre ou la force physique.
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Le Merakih 28 Marigar 1512 à 17h17
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| *** Linoë constata que la table sur laquelle il reposa le gobelet était légèrement bancale.
C'était une sobre planche de bois massif soutenue par de larges pieds,
calée contre un pan de mur en pierre gris pâle.
Les conversations voisines leur parvenait clairement.
Un nelda écrasé par le poids de son lourd manteau de cuir parlait d'un opération à venir,
des méfaits de l'âge qui l'empêchait de soulever ses filets.
Par ailleurs la pluie continuait de tomber dru.
Il faisait un sale temps au bord de la mer,
les vagues déferlaient avec fracas sur la côte,
assez loin pour qu'on n'entendît que le froissement d'un sac de toile sur le sable.
Les gamelles de fer blanc fumaient tout autour d'eux.
Le plat du jour ressemblait à du boorsche,
tel qu'on le cuisinait à Korsyne,
la viande et les légumes cuisinés dans un bouillon rouge épicé.
Je vous le concède,
personne ne veut prendre ma place.
C'est parce qu'il n'y a pas de barreaux au Suaire,
Linoë,
pas de règles contraignantes ni de gardiens pour les appliquer.
D'apparence sincères,
ces paroles faisaient sourire le Grand Chambellan,
qui ne se prenait jamais au sérieux.
Oh oh, bon. Si nous sortions un peu ? Je dois vous montrer quelque chose d'important...
Ils se levèrent,
puis se dirigèrent tranquillement vers la sortie de la salle, le nelda en tête.
Sauf que ce dernier se retourna avant que Linoë ait pu en franchir le seuil,
lui bloquant l'accès de tout son corps.
Et maintenant, Linoë, voulez-vous prendre ma place ?
Ou peut-être allez vous siroter votre reste de vinasse, ainsi que le fond que j'ai laissé dans mon propre gobelet ? *** | |
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Le Merakih 28 Marigar 1512 à 23h22
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| *** Le Grand Chambellan avait perdu le sourire,
au profit d'un mutisme exprimant la déception.
J'avais parfaitement compris cela, Chambellan,
je sais bien qui j'ai nommé à la tête de la Recherche.
C'est vous qui ne comprenez pas à quel jeu nous jouons ici.
Les vagues ne cessaient de rugir, et quand elles se retiraient,
ce n'était que pour mieux revenir,
mourant dans un soupir au creux des rochers.
On ne voyait pas aussi bien l'océan depuis les ateliers du Suaire.
Les laboratoires avaient été creusés en sous-sol,
pour éviter qu'un incendie ou qu'une explosion dégrade le reste de la ville.
Il y flottait un parfum de secret, qu'exhalaient les portes closes,
derrière lesquelles des scientifiques sacrifiaient la lumière à l'étude.
En montant quelques étages plus hauts,
jusque dans l'aile du Grand Chambellan,
on longeait les bureaux des fonctionnaires,
qui se gavaient tous de soleil et de sel.
On y était,
en vérité,
bien.
Ceci est une expérience, Linoë,
un jeu où il n'y a pas d'autre véritable issue que cette porte.
Ne soyez pas naïf, le charisme n'a jamais aidé un gardien à tenir une prison,
pas plus que mon aura de leader ne vous fera me respecter lorsqu'il vous faudra uriner ou déféquer dans un coin de cette pièce, sous les yeux de tous, après trois jours de détention,
seulement parce que je vous bloque l'accès aux lieux d'aisance.
Je suis votre Grand Chambellan,
Linoë,
je porte le Suaire sur mes épaules.
La Confrérie, ce ne sont pas que des mots,
du vent et des belles paroles qui ne servent à rien,
qui ne fournissent pas de matériel ni ne donnent les moyens de réussir.
La Recherche des Six,
cela demande plus que de l'ambition,
il faut avoir la foi.
Alors débrouillez-vous pour sortir,
par cette porte et uniquement cette porte.
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Le Julung 29 Marigar 1512 à 21h31
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Linoë soupira à nouveau, il ne comprenait pas la réaction agressive de son grand Chambellan, ou peut être trop bien. Cette animosité qui émergeait dés que le mot l'ambition était prononcer. Ou que l'on faisait la moindre allusion à la hiérarchie. Même si cela était fait pour expliquer tout autre choses. A croire que ce trait de caractère était inculquer dés la naissance à tous les membres de la confrérie.
Il finit par baisser le regard et la déception était perceptible dans sa voie.
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Visiblement nous n'arrivons pas à nous comprendre. Je ne parlais ici que d'un point vue scientifique pas d'un ressentiment personnel. De Scientifique à scientifique.
Le respect. C'est le respect de vous de votre esprits scientifique qui m'a fait vous suivre et qui ne voit aucune raison de franchir cette porte.
*** Il plongea à nouveau ses yeux dans ceux du Dutriam. ***
Franchir cette porte quelque soit la méthode m'éloignera de l'intérêt.....il hésita pour trouver le bon mot...scientifique que vous représentez. Alors pourquoi je la franchirait, puisque pour moi l'intérêt est de rester là.
Il en va de même pour moi dans l'expérience de stalefosse. Inspiré le respect et vous aurez le calme et la main mise sur les détenus.
*** Puis il répondit à Morkreek. ***
Évidement que se sont des propos généraliste, et qu'il y a des grains de sable. Mais ce ne sera pas la violence pure. Au contraire je n'aurais pas tendance à craindre la violence pure dans l'expérience dont nous parlons. Celui qui tue ou utilise la violence au hasard est un élément égare qui n'a aucun guide. Offrez lui un modèle et il deviendra docile entre vos mains. Il vaut mieux craindre celui qui frappe de façon méthodique et réfléchit. Cette individue est beaucoup plus dangereux, dans le système dont on parle bien sûre.
*** Il s'adressa à nouveaux aux grand Chambellan. ***
Et pour vous rassurez.
Oui je suis au courant que Vous êtes mon Grand Chambellan, et que le poids du suaire repose sur vos épaules.
Charge que je vous laisse bien volontiers, car je suis bien plus intéresser par vos expérience que par vos fonction. | |
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Le Sukra 28 Astawir 1512 à 21h27
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| *** Combien de temps s'écoula ?
Entre le moment où les suaristes parlèrent,
et le moment où le Grand Chambellan répondit ?
Une éternité.
Les deux suaristes eurent le temps de sentir peser,
sur eux,
les regards éperdus des occupants de la salle.
La scène qui se jouait sous leurs yeux,
était tout bonnement surréaliste.
Tous étaient conscients de qui se tenait sur le pas de la porte.
Il était Dutriam Lethra,
un temps l'un des leurs,
ascète cultivant son corps,
d'une intelligence fulgurante,
le corps meurtri par quelque mutilation...
Malgré son âge vénérable,
le nelda en imposait.
Lorsqu'il sortait les crocs,
nul n'éprouvait d'assurance face à lui.
Enfin,
après une attente interminable,
le pilier du Suaire se mit en mouvement.
Ah...
Linoë...
Vous êtes quelqu'un de rare dans la Confrérie des Six.
Je crois bien que mon choix de vous nommer fut le bon.
Puis il se tourna vers Morkreek,
essayant de le retenir avant qu'il ne s'en aille.
Attendez.
Ne prenez pas tout à la dérision.
Cela ne vous mènera nulle part.
Mais si c'est là ce que vous souhaitez,
caravanier...
...Alors j'en rirai moi-même.
Chacun est libre,
en Confrérie.
C'est le plus important...
...de nos principes.
Sur ces mots,
Le Grand Chambellan libéra le passage.
Chacun fut dès lors libre d'entrer ou de sortir. *** | |
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