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Congrés : Luang 5 Manhur – Banquet d’Honneur des Serviteurs du Corps

Postez ici vos roleplays ayant rapport au Banquet des serviteurs du Corps.
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Sujet lancé par Narrateur
Le 05-05-1508 à 17h40
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Posté par Nelle,
Le 25-07-1508 à 18h26
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Narrateur

Le Luang 5 Manhur 1508 à 17h40

 
Au coucher de Silith, le grand marché de Lerth prend ses quartiers pour la nuit. Les étals sont rangés et le calme est revenu. Les Serviteurs du Corps ont tous rallié la mairie où le Gardien de la Communauté Thymias va discourir et ouvrir le banquet qui est donné ce soir en leur honneur.
Tout au long de l’année, les actions des différents groupes de serviteurs permettent à la faction de prospérer. Que ce soit par l’exploitation des mines de Filihnn et d’or, par l’approvisionnement en équipements et nourritures des Socles, l’entretien de la Scintillante et des édifices officiels, communautaires ou religieux, les services de médecine et chirurgie ou par la sécurisation du pilier de poussière et la protection des Témoins en tous lieux de l’île. Hommes et femmes à tout faire, ils sont les fondations même de l’idéologie des Témoins de S’sarkh. L’assurance du bon fonctionnement de la société qui permet aux mystiques et fanatiques constituant les trois Socles de se consacrer entièrement à leurs tâches sans se préoccuper du quotidien.
Ce banquet est pour eux l’occasion de se voir remercier de leur courage et leur abnégation.


EDIT HRP MJ7 : Tous les sujets relatifs au Congrés sont ouverts à tous les participants et sont temporellement déclinés en fonction du programme. La date étant écrite dans le titre, vous pouvez poster pendant plusieurs jours à condition de respecter la trame temporelle et de garder la cohérence. Bon jeu et bon RP.

 
Timeo Benedwal

Le Matal 6 Manhur 1508 à 01h21

 
Timéo arriva légèrement en avance dans la salle de réception de la mairie. Le Serviteur avait la charge de veiller à ce que tout soit prêt pour le Banquet. Le vieux Tchae contempla la table dressée pour une bonne centaine de convive. Les représentants de toutes les branches du corps serviteur mais aussi tous ceux qui était libre ce soir. Le Corps serviteur ne cessait jamais ses activités et il fallait quoiqu'il advienne tenir leur rôle. Des Serviteurs seraient donc au travail en cette soirée de festivité.

Le vieux Tchae se posta à l'entrée de la mairie et attendit les premiers invités. Il guettait principalement le Gardien Thymias pour lui signaler que tout était prêt comme convenu.


 
Thymias Silberzauberer

Le Matal 6 Manhur 1508 à 09h35

 
*** Thymias déambulait à travers les étals du marché, maintenant rangés. Le calme avait place au brouhaha et à la cohue.

Le Gardien ferma les yeux. Il revivait cette journée, il revoyait le Grand marché de Lerth, ses senteurs, ses bruits, les passants se pressant devant chaque enseigne où chaque artisan faisait la démonstration de l’étendue de son talent.

Le vieux psychagogue esquissa un sourire, Ce congrès se déroulait à merveille.

Reprenant ses esprits, le vieux tydale partit en direction de la mairie, appuyé sur sa canne. Arrivé à proximité du bâtiment, il vit son ami Timéo, posté à l’entrée. Affichant toujours un large sourire, Thymias s’approcha de lui.
***

- Bonsoir mon ami. Tout va pour le mieux ? Des invités sont-ils déjà arrivés ?


 
Timeo Benedwal

Le Matal 6 Manhur 1508 à 13h26

 
Timéo sourit largement au gardien et lui répondit :

Tout va pour le mieux pour le moment. Quelques invités sont déjà la, ils discutent prêt du buffet, les représentants des mineurs, il y a aussi quelqu'un des pêcheurs,par contre il n'y a pas de Serviteurs symbiosés d'arrivé encore.

Avez vous préparé votre discours pour ce soir?


Le vieux Tchae s'appuya sur sa canne en regardant la ville qui se préparait à une longue nuit de festivités. Songeant à tous ces étrangers qui avaient fait le chemin pour venir les voir, il sourit pour lui même et soupira.

 
Anosha

Le Matal 6 Manhur 1508 à 19h41

 
*** Après une journée harassante à masser les uns et les autres, Anosha ne se fit pas prier pour aller lui-même se requinquer au banquet en l'honneur des serviteurs du corps.
Il entra dans la grande salle d'un pas décidé qui cachait cependant mal la fatigue qui l'étraignait. Il alla directement se servir quelques chose de frais à boire et quelques petits fruits à grignoter en attendant le plat de consistance qu'étais le banquet à venir.

Il repera le Gardien et le vieu Timeo et s'approcha d'eux tout sourire, en se rememorant quelques blagues qu'il leur avait fait étant plus jeune. ***


Bonsoir noble compagnie :) Dites, je vous ai pas vu à ma petite tente de massage gratuit. Vous devriez en profiter, je peux vous assurer que ça ferai un bien fou à vos rhumatismes. Je le referai demain si ça vous chante.

*** Anosha leva son verre à leur santé avec un grand sourire coquin avant d'engloutir la moitié de la choppe en un seul trait. ***


La nuit, tous les Anosha sont gris !

 
Erling

Le Matal 6 Manhur 1508 à 19h48

 
Erling monta les quelques marches de la Mairie d'un pas léger. Il donnait son bras à une Dame élegamment vêtue d'une longue robe violette. Quelques rides troublaient le visage de la Tydale mais elle semblait heureuse d'être là, avec son fils. Habillé d'une chemise de toile noire et rouge, Erling lui avait un air paisible sur les lêvres. Il accompagna sa mère, à une table et, lui tirant une chaise, l'aida à s'assoier. Puis, il s'installa sur la chaise d'à côté.

Mais, il lui apparu bien vite que sa génitrice n'avait pas choisi cette table au hasard. Elle commença à discuter avec son voisin de droite, un tchäe et une autre Tydale, de l'autre côté de la table. Poli, Erling, fit mine de suivre la conversation et parla d'un ton mesuré lorsque sa mère le prit à parti. Pourtant, le Propage ne pouvait empécher ses yeux de papilloner. Au bout d'un certain temps, il ne tînt plus et se leva pour parcourir l'immense salle de banquet en s'excusant auprès de sa mère et des autres personnes qui n'en firent pas grand cas.

Debout au milieu de la foule, il respira un peu mieux. Des visages familiers se succédaient et il adressait un mot ou deux à certaines personnes lorsqu'il les croisait. Mais en réalité, le Tydale cherchait plutôt un ami avec qui passer le temps qui s'allongeait souvent lors des longs festins. Déambulant au hasard au travers des gens, il vit les Maîtres Timéo et Thymias qui conversaient et les salua d'un hochement de tête et d'un sourire avant de continuer son aléatoire chemin.


Pélerin du S'sarkh

 
Thymias Silberzauberer

Le Matal 6 Manhur 1508 à 20h32

 
*** Thymias jeta un coup d’œil en direction du buffet. Il salua d’un petit signe de la tête quelques connaissances, puis se retourna vers Timeo. ***

- Parfait…C’est parfait.

Mon discours est prêt, j’ai encore quelques petites retouches à faire, mais ça devrait aller. Je vais d’ailleurs monter dans mon bureau parfaire mon texte, répéter et me préparer. Faites moi signe quand tout le monde sera là.


*** Le Gardien salua Timeo puis monta dans son bureau d’un pas lent tout en allumant sa pipe, le sourire toujours aux lèvres. ***


 
Orol'Nar

Le Matal 6 Manhur 1508 à 20h57

 
*** Orol avait pour sa part revêtu des habits simples ce soir-là. Sans aucune arme à sa ceinture, ce qui était des plus rare pour le contemplateur, le nelda faisait des aller-retours entre les cuisines et le buffet, s'assurant que les convives ne manquent de rien. Un ruban rouge l'identifiait comme l'un des membres d'un socle s'étant propposé pour faire le service de soir-là. Un honneur réservé à ceux qui avaient su faire la demande très tôt.

Trois ans Orol'Nar avait eu à argumenter sa place pour cet honneur de servir le Corps Serviteur. Aujourd'hui, il pouvait être fier d'être le symbole même de la reconnaissance des Socles envers le Corps par ces gestes si simples. ***


Seule la Foi donne un sens à l'acte.

 
Trempe

Le Merakih 7 Manhur 1508 à 18h36

 
Le soir du buffet, après avoir raccompagné sa Fille jusqu'à sa chambre pour la laisser se reposer, le Chevalier avait revêtu sa plus belle tenue, sa tenue d’officier, aucunement officielle, mais qu’il avait toujours eu l’habitude de porter pour les discussions d’état major au sein du Corps du Génie. Il vint donc dans une veste noire au liseré et aux boutons argentés et d’un pantalon sobrement taillé dans le même ton de noir, donc chaque jambe était traversée d’une ligne verticale argentée. A ceci s’ajoutaient des bottes et une ceinture à laquelle était accroché le fourreau de son épée.

Il mangea peu, trop occupé qu’il était à observer les Serviteurs du Corps que la foule mettait en avant en leur rendant parfois un mot d’hommage. Il les regardait, les saluait, cherchant à savoir quelle pouvait être leur fonction, ce Corps englobant tant de tâches différentes. Il discuta avec quelques uns d’entre eux, pour faire connaissance, et sans surprise se trouva particulièrement proche des Protecteurs, avec qui il partageait quelques manières et philosophies, même si leurs éducations divergeaient de part la rigueur de leur hiérarchies respectives et par leurs services passés dans des groupes armés différents.

Décidé à ne rien perdre de ce qu’il pourrait apprendre au cours de cet hommage à ceux qu’il songeait à rejoindre, il se promit de rester jusqu’au bout du banquet, et continua ainsi à échanger quelques mots avec telle personne, quelques autres avec la suivante. Sa position d’officier ne l’avait guère habitué à ce genre de réceptions, tant il avait eu à faire pour maintenir l’armée en état, mais des souvenirs plus âgés lui avaient dicté sa conduite, et il ne s’était pas senti mal à l’aise dans un tel banquet, hormis en ce qui concernait la nourriture, qu’il n’avait jamais eu l’habitude de déguster si délicieuse qu’ici.


 
Jemori Colcook

Le Julung 8 Manhur 1508 à 15h48

 
***
Le Diplomate errait dans la maire en admirant les lieux et les personnes.
Il faut dire que son appétit de mouche n'avait pas vraiment trouvé sa place dans tant de nourriture, mais cela ne l'avait pas empêché de faire bonne figure et de boire un tout petit peu plus qu'il ne lui en fallait -mais rien d'apparent pour qui ne le connaissait pas-.

Pour le dîner du soir, Jémori avait délaissé le lin, ainsi que le sobre pour une tenue plus mondaine. Veston noir à boutons d'or, chemise pourpre dont seul le haut col s'échappait, une courte cape blanche déposée sur ses épaules et tenue par une broche au niveau de l'épaule, un pantalon noir à coupe droite et de fines chaussures blanches à boucles.

Le Tydale s'arrêta un instant, sans vraiment avoir choisit d'endroit ni de moment, seulement poussé par ses envies. Un regard autour de lui, lui fit remarquer ses voisins.
Un pilier et un Tchaë -autrement dit un sacrée différence de taille-. Un certain Trempe semblait-il, et aux vues de son accoutrement, un militaire de la Fraternité.

Jémori haussa les épaules pour lui même avant d'adresser un sourire à son voisin, ne voulant pas vraiment s'amuser à grincer une phrase dans un Tchaë rachitique, il se contenta de lui faire comprendre qu'il lui souhaitait une bonne soirée.
Si ce Tchaë avait l'âme à la discussion, peut être userait-il d'une langue que les deux comprenaient, ou pas.
***


Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.

 
Nuruhuinë

Le Sukra 10 Manhur 1508 à 13h34

 
*** La Voix du Matriarcat venait de passer la porte de la grande salle de réception de la mairie. Vêtue d'une longue robe d'un violet profond très près du corps au décolleté ravissant, sa chevelure finement tressée, tresses savamment entremêlées les unes aux autres formant un diadème. Elle s’avança d’un pas hésitant, cherchant du regard un visage connu, il y avait une fois de plus beaucoup trop de monde et la petite tydale n’était pas habituée aux mondanités. Quelques pas et voilà qu’elle se retrouvait aux premières tables, un sourire poli, un petit signe de tête en guise de salut, elle se dirigea vers le buffet, regardant les plats distraitement espérant trouver une compagnie agréable pour passer la soirée. ***




 
Erling

Le Sukra 10 Manhur 1508 à 20h34

 
Erling vaquait toujours au milieu des présents, se déplaçant au gré de la place que laissait entre eux les différents groupes de discussion. Il avait terminé un verre de vin et en tenait un nouveau à la main. Il commençait à se faire à cette chemise étriquée qu'il portait et qui l'obligeait à se tenir plus droit qu'à l'accoutumée.

Son errance l'avait mené prêt des portes d'entrée et il vit la Diplomate Matriarcale pénétrer dans la salle. Elle sembla hésitante quelques instants puis se dirigea vers le buffet. Erling, se découvrant une petite faim, décida de la suivre. Il s'approcha des tables et remarqua qu'Orol'Nar officiait en temps que serveur. Il lui adressa un signe de tête et un sourire, ne sachant toutefois pas si le Nelda le remarquerait car il semblait affairé.

Jouant des épaules tout en faisant en sorte d'être poli, Erling réussit enfin à se glisser à côté de la Fille du Déclin
.

Bonsoir Dame Nuruhuinë, je n'ai pas eu le loisir de vous voir bien longtemps depuis notre arrivée à Lerth. Est ce que le Concile se passe bien pour vous ?

Pélerin du S'sarkh

 
Timeo Benedwal

Le Dhiwara 11 Manhur 1508 à 11h19

 
Timéo regardait tout ce petit monde arriver pour le banquet et lorsque la salle commença d'être bien fourni, il décida de prévenir le Gardien de descendre. D'une pensée respectueuse, le Vieil entropiste effleura l'esprit du Gardien et lui signala :

Gardien, je crois que tous le monde est la ! Vous pouvez descendre les accueillir et faire votre discours. Tout se passe à merveille.

Le vieux tchae croulant appuyé sur sa canne se fraya un chemin dans la foule afin de rejoinde la petite estrade installé pour l'occasion et y attendit Thymias.

 
Trempe

Le Dhiwara 11 Manhur 1508 à 14h01

 
A un moment de la soirée, alors qu’il venait de quitter un médecin avec qui il avait bavardé quelques minutes, le Chevalier s’était adossé à un pilier pour grignoter quelques petits mets simples, s’accordant un instant de repos avant de retourner dans la foule, pour poursuivre les conversations qui s’y tenaient. Il cherchait déjà vers qui il se tournerait pour la suite de la soirée.

Il croisa le regard d’un Tydale qui lui sourit, semblant lui signifier sa sympathie. Il le lui rendit, ayant lui-même usé plusieurs fois de ce stratagème pour saluer des personnes avec lesquelles il ignorait s’il avait une langue commune. Cet être de poussière richement vêtu ne devait pas parler le Tchaë, la langue la moins risquée pour essayer d’engager la conversation avec quelqu’un de sa race. Lui ne connaissant pas le Tydale, il aurait été bien en peine de lui offrir une conversation dans sa langue, politesse généralement appréciée par tout le monde.

Tendant une petite assiette sur laquelle reposaient quelques olives à son voisin de pilier, il décida de tenter sa chance en S’sarkhnesh, la langue locale. Trouver à communiquer était un jeu intéressant dans ce genre de réunions, les interprètes ne volaient pas leurs salaires.

« Bonsoir messire. Voulez-vous quelques olives ? »


 
Nelle

Le Dhiwara 11 Manhur 1508 à 16h32

 
D'une apparence toujours aussi soignée que depuis le début du congrès, Nelle pointe à son tour son petit nez en trompette dans la salle de réception de la mairie.
Le banquet en l'honneur des Serviteurs du Corps semble commencer bientôt, et elle n'est pour une fois pas le moins du monde en retard.

Nelle s'avance discrètement dans la pièce déjà bien remplie en la balayant consciencieusement du regard, apercevant parfois quelques visages connus, symbiosés ou non.
Mais le visage précis qu'elle guette ne semble pas se trouver parmi les invités déjà présents.
Son petit coeur se met à battre plus vite, tandis que la jeune fille retourne vers l'entrée.
Viendra-t-il ?!
Peut-être a-t-il changé d'avis...
Peut-être n'avait-il aucune intention de venir, après tout, mais n'a pas osé lui signifier...
Peut-être l'a-t-il trouvée stupide, ridicule, inintéressante ?!

Nelle se demande pourquoi elle se pose toutes ces questions, puis pourquoi elle y accorde autant d'importance, puis enfin
pourquoi ce banquet lui semble nettement moins palpitant à l'idée que le petit diplomate ne viendra peut-être pas ?
Elle le connait à peine, pourtant...

Toujours est-il qu'elle ne parvient pas à se décider à faire autre chose, au lieu de se joindre à ses amis pour profiter de la soirée, que surveiller nerveusement les personnes qui passent à leur tour l'entrée...


 
Aimryk

Le Dhiwara 11 Manhur 1508 à 17h54

 
Après une rude journée de festivités démonstratives, Aimryk rejoignait le banquet.

Dame Nelle, vous m'attendiez... Je plaisante, vous êtes ravissante. N'attendez pas trop, profitez des présents.

 
Thymias Silberzauberer

Le Dhiwara 11 Manhur 1508 à 20h58

 
*** Il était temps pour le Gardien de faire son discours. Timeo venait de lui annoncer que la plupart des invités étaient arrivés.

Thymias, pomponné, les cheveux gominés, la barbe brossée, aspergé de parfum et vêtu de sa plus belle tunique Pourpre et Or descendit d'un pas lent les escaliers qui menaient de son bureau jusqu'à la salle de réception où se trouvait le buffet et les convives.

Là, il s'arrêta quelques instants, observant les personnalités présentes, gravant chaque visage dans sa mémoire. Puis il s'avança, se frayant un chemin à travers la foule et saluant chaque personne présente sur son chemin d'une chaleureuse poignée de main.

Enfin, il arriva sur l'estrade montée pour l'occasion. Timeo se trouvait à ses côtés.
Le silence se fit, Thymias s'éclaircit la voix et commença son discours.
***


- Hum...Serviteurs du Corps, Protecteurs, Artisans, Marchands, Témoins et invités,

Je suis heureux de vous voir tous réunis en ce lieu, la mairie de Lerth.

Être Maire de cette ville, et Gardien de la Communauté est pour moi une joie immense, jamais je n'ai été aussi proche des autres Témoins depuis qu'ils m'ont élu à ce poste et je les en remercie. J'ai dédié ma vie à S'sarkh et à ses représentants et ils me le rendent bien.

Avant d'être Gardien, j'étais un simple Serviteur, et notre rôle, il est vrai est un peu à part des autres socles, mais quel rôle!
Nous sommes les garants du bon fonctionnement de notre communauté. Nous sommes le ciment des autres socles. Notre tâche est tout aussi rude que celle des Transcients, Propages et Contemplateurs. Nous devons tout faire pour que l'harmonie de notre Faction perdure, et, hum...je me trompe peut-être mais il me semble que vous prenez ce rôle à coeur et que vous le tenez parfaitement, les dernières preuves en sont notre nouvel amphithéâtre, et bien sur ce Congrès...Je suis fier de vous et vous remercie.

Mais attention, cette harmonie peut être brisée à tout moment si nous n'y prenons pas garde. Notre vénéré Kar'nem S'sarkh a parlé de l'aube d'une ère de destruction et nous devrons nous montrer vigilant.

Une grande diversité existe au sein des Serviteurs du Corps, tout comme il existe une grande diversité de croyance, ceci est notre force, n'ayons pas peur, continuons dans cette voie...

Sur ces paroles, place aux festivités, je vais vous laisser maintenant vous sustenter et discuter si ce n'est déjà fait, auprès du buffet.


*** Le discours terminé, il jeta un coup d'oeil à l'assemblée. Se tournant ensuite vers Timeo et lui adressant un sourire crispé, il lui chuchota : ***

- Hum...J'espère que je n'étais pas trop mauvais...

*** Puis il descendit de l'estrade pour profiter du banquet et des invités. ***

 
Saltis' Dymer

Le Luang 12 Manhur 1508 à 01h00

 
Saltis arriva devant la mairie, passablement défait par ce qui lui était arrivé depuis son retour, en dehors des retrouvailles avec Myr'ha.

Discours de Batyas.
Saltis savait que son mentor avait annoncé le feu du ciel et les fleuves pourpre.
Rencontre avec Tchakok, ce foutu fêlé qui lui avait craché dessus à Farnya.
Dame Cyan, pourtant si respectable, tombée en pâmoison pour le niais Cälli, et qui s'abaissait à vendre ses cours.
Prostitution de langue, et maquereau d'opérette...
Apercevoir Théalgia, grand moment parmi ceux où on se demande ce que le S'sarkh veut bien nous dire en laissant exister de telles pimbêches...
Et juste avant, en parfait contrepoint, sa petite Nelle, splendide incarnation d'un espoir perpétuellement renouvelé, mais qui minaudait dans une ruelle...

Décidemment, chercher une Obsession en plein désert, ou sauver le peuple Nelda en partant dans un univers onirique était reposant et rassérénant, comparativement à cette flopée de mésaventures déprimantes...

En arrivant face à la mairie, il hésita, fatigué et n'osant plus espérer autre chose qu'un nouveau combat à mener, plutôt que cette existence dérisoire de faux-fuyants et de perte de temps à considérer l'existence d'êtres qui se perdaient dans les fluctuations de leur morte vie...

Soupirant, il se dit qu'il devait au moins prévenir Nelle, qu'elle ne l'attende pas.
Elle seule comptait encore dans les souffrances du vieux Nelda.
Se massant ses cicatrices, restes d'extractions de cristaux, il pénétra dans la salle de réception, et vit sa fille vers l'entrée, qui l'attendait justement.

Il se dirigea vers elle, alors que Thymias faisait son discours.
Celui-là, une fois de plus, lui plut.
Grandement !
Il était fin, intelligent, lucide.

S'adressant à sa fille à la fin des propos du Maire, qui descendait de l'estrade avec non loin de lui le vieux Timeo...

Nelle, tu es... hum... (ne pas songer au gateau à la crême, ne pas songer au gateau à la crême, ne sois pas stupide, vieil imbécile !)...j'en perds mes mots, ma fille.
Non, sincèrement, tu es merveilleuse, et cela me ferait presque peur de te voir si resplendissante, si je n'avais une totale foi en ton intelligence et en ta valeur, ma grande...


Se tournant, et désignant Thymias.

Ce gars là est ce qu'on a fait de mieux à Lerth depuis au moins deux siècles, ma Nelle.
Il est excellent.
Mais je ù'égare... Je suis venu te dire que je ne vais pas rester, je suis épuisé par ce retour.
Je veux être en forme pour le banquet des propages, j'ai bêtement dit que je m'y exprimerai, ce qui sera sans doute un fiasco, mais bon... peu importe...

Ne rentre pas tard, Nelle, et sois prudente.
Batyas est inquiet.
Et moi aussi...
Si des rejetons avaient envie de nous nuire, ils auraient tout intérêt à le faire maintenant.
Alors, reste sur tes gardes, et évite de croire tout ce qu'on te raconte.

Tu salueras notre Maire de ma part, et tu lui diras tout le bien que je pense de lui.
Oui... un excellent bonhomme...


Saltis embrassa Nelle sur le front, l'étreignit furtivement, et se retourna pour partir...
Demain serait un autre jour.


Libre est la voie du S'sarkh !

 
Jemori Colcook

Le Luang 12 Manhur 1508 à 02h48

 
***
Le Tchaë rendit son sourire à Jémori, et étrangement, cela fit quelque chose au Tydale.
Certes c'était un Officier, et tout ce que cela incombait.
Certes c'était un Tchaë, et tout ce que cela incombait.
Certes c'était un membre de la Fraternité, et tout ce que cela incombait.
Et certes de certes, c'était un Tchaë Officier de la Fraternité ... Mais ! Il n'empêchait que ce petit bonhomme avait une bonne tête. Un petit quelque chose qui le rendait sympathique et attirant.
En tout cas, ce n'est pas le petit coup dans le nez du Diplomate qui allait en dire le contraire.

C'est donc avec joie qu'il contempla les lèvres de Trempe s'agiter et avec déception qu'il entendit ce qui s'en échappa. Déjà que le Ssarknesh n'était pas une mince affaire avec les locaux -preuve en est, le discours du Gardien quasiment incompréhensible-, avec un Tchaë, c'était de la torture.
Cependant, il est des attitudes qui ne trompent pas, car elles peuvent se passer de mots, et nous savons tous que se sont seuls les mots qui trompent -et les éléphants, mais c'est une autre histoire-.
Haussant les épaules d'un air comiquement las, le Confrère haussa les sourcils à l'adresse de son 'interlocuteur'.
Puis il glissa sa main au dessus de l'assiette d'olives et hésita en agitant les doigts, pour finalement se saisir de l'heureuse élue -doutons en de son point de vue, mais qui s'y intéresse ?-.

Pas de Tchaë, pas de Tydale, pas de Ssarknesh, pas de Rabaän ... En désespoir de cause, il ne restait plus grand chose.
***

Savez-vous qu'il n'y pas que les chiens qui aboient au passage de nos caravanes ?

***
Déposant délicatement l'olive dans sa bouche, le Tydale mâchonna en jetant un regard en biais à son voisin de pilier.
***


Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.

 
Serphone

Le Luang 12 Manhur 1508 à 08h38

 
Serphone était entré d'un pas traînant dans la mairie.

Si il avait pu éviter la foule qui s'y rassemblait pour dîner, il l'aurait fait. Mais son coeur allait vers ses hommes et ses femmes qui faisaient vivre la Faction au jour le jour. Il savait qu'il devait leur rendre hommage, un minimum, en étant présent à leur soirée. Il était donc sorti furtivement de chez lui, du manoir Diaze, avait emprunté une suite de ruelles abandonnées ou peu fréquentées pour aboutir à revers de la grande bâtisse. Il était entré par les cuisines et demeurait maintenant dans le hall. Il restait en retrait, dans l'ombre d'un pilier ou dans un coin abandonné. Sa silhouette décharnée se campait droit sur ses pieds et il regardait les gens s'amasser autour de la table et du repas. Il avait entendu les derniers mots du Gardien. Il salua à peine les Serviteurs qu'il reconnaissait et respectait. Son esprit était ailleurs et s'échinait à broyer ses perceptions et sa raison en petits morceaux de verre pilé. Thymias, Timeo...D'autres inconnus. Il vit Saltis entrer et échanger quelques mots avec la petite Nelle. S'sarkh que le temps coulait vite, qu'elle se faisait femme et lui vieillard brisé ! Pourtant, rien de dérangeant. Reflet de sa propre condition ? Écho lointain et déformé ? Refrain inéluctable ? Les générations allaient et venaient en laissant sur le bas côté ceux que la vie n'avait pas épargné.

Finalement, le Transcient détourna son regard quand il se mit à voir tout les convives transformés en gloutons purulents engloutissant et vomissant la nourriture à tour de bras. Maux de tête, nausées. Il s'appuya contre un mur. Les épines psychiques qui perçaient ses tempes ne cessaient plus leurs épouvantables allées et venues.

Il quitta les lieux sans demander son reste.



Il demeure dans notre esprit et erre dans l'océan, car les ombres du premier sont infiniment plus profondes que les eaux du second

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